Je donnerais tout, je donnerais ma vie, pour qu'Antonin aille réellement mieux, qu'il ne souffre plus, qu'il mène la vie paisible à laquelle chacun de nous a droit. Mais je sais également, les mères savent, les mères savent mieux que quiconque, qu'il est plus en sécurité ici, avec des infirmiers et des docteurs à disposition, nourri, logé, blanchi, la chapelle quand il a envie, des livres à porté de main, du papier pour écrire, un autre pour dessiner, plutôt que bringuebalé dans tous les orages du monde. La passé nous l'a assez prouvé.
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