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Critiques de Justine Lévy (314)
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Rien de grave

On peut bien évidemment trouver beaucoup à redire sur ce genre de récit, La pauvre petite fille riche, à la paternité élevé au rang de grand penseur, de quoi elle se plaint. Bon OK, côté amour c’est plutôt Waterloo morne plaine, mais bon elle a tout le reste quand même. Non !

Et bien je ne suis pas aussi catégorique, je trouve même que le livre de Justine Levy, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, m’a accroché, ému même. La fille de BHL raconte ce séisme intérieur que provoque la trahison de l’être aimé. Avec courage, honnêteté me semble t’il, elle raconte cette plongée dans la dépression devant ce mensonge. Avec justesse, sans mièvrerie, on rentre en empathie avec le personnage, le meilleur Levy à ce jour pour moi. En revanche c’est sur, les lecteurs réfractaires à « Rien de grave », rayerons de leur pense-bête les autres de titres de J.L.

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Mauvaise Fille

Justine Lévy se rebaptise Louise dans ce roman mais elle ne déguise pas du tout sa vie et les acteurs de sa vie.

Louise est Justine, elle vient au chevet de sa mère qui se meurt d'un cancer et miracle de la vie ou horreur de la situation, elle est enceinte.

Sa mère fut une très belle femme, mannequin et peu soucieuse de sa fille.

Elle en avait la garde après son divorce mais la petite dut faire appel à son père plusieurs fois car sa mère ne savait pas s'occuper d'elle.

Il est touchant ce père, divorcé depuis tant d'années et soucieux du bien-être de son ex-femme dans sa maladie, soucieux d'accompagner sa fille.

Louise s'appuie beaucoup sur son affection et son soutien.

Un des moments les plus lucides est quand elle compare l'intérêt que sa mère porte à son cancer à l'intérêt que sa mère lui a porté : d'abord elle le prend avec désinvolture, presque de l'indifférence, ensuite un joujou avec qui on plaisante et enfin quelqu'un à qui on apporte beaucoup de soins et d'attentions.

Louise-Justine a beaucoup souffert dans son enfance à cause des déséquilibres , des excès de sa mère, de la vie chez son père où elle n'avait pas sa place non plus.

Elle en parle avec beaucoup de liberté au fur et à mesure que les pensées lui arrivent dans la tête en long et en large.

C'est un récit douloureux car ce ne n'est jamais une partie de joie de perdre sa mère d'autant plus que Louise éprouve de l'affection envers cette gamine qui n'a jamais grandi, qui a souffert elle-même.

De plus, tout le livre résonne "vrai " et il a mérité toute mon attention rien que pour la solidarité du moment terrible où nous perdons notre mère.

Ah! "Mauvaise fille" est un titre bien sévère dans ce cas !





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Rien de grave

Cette histoire, c'est la plus vieille histoire du monde : Louise et Adrien étaient amoureux et heureux, jusqu'au jour où leur route croise celle de Paula, la nouvelle copine du père d'Adrien. Après le père, elle couche avec le fils. Et voila Louise trompée, abandonnée, divorcée. Louise, c'est Justine Lévy, Adrien, Raphaël Enthoven et Paula... Paula n'est autre que Carla Bruni !

Ce roman, ce sont des mots crachés sur le papier par Justine, sans concession ni pour elle ni pour les autres, des mots crachés pour se sentir mieux, pour se décharger de toute cette amertume, cette tristesse, pour tenter de combler le vide laissé par l'amour insulté et trahi.



Ce livre, c'est la lecture idéale pour les périodes de rupture, il me semble. Louise nous conte aussi Pablo, son amoureux espagnol rencontré par hasard sur un bateau, un battant qui l'aidera à se sortir de tout ça. Ce livre, c'est aussi un message d'espoir ! Tout ne s'arrête pas à la fin d'une relation, il faut continuer à rêver, même si le ciel semble nous tomber sur la tête. Chacun rencontrera son Pablo et se relèvera. Rien de grave.



Challenge Petits plaisirs 2014/2015

Challenge ABC 2015/2016
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Son fils





Le journal imaginaire d’Euphrasie Artaud s’ouvre en 1920 lorsque son fils Antonin quitte Marseille pour aller conquérir Paris. Elle nous livre ses angoisses de mère devant les souffrances mentales et physique de son Nanaqui comme elle l’appelle.



Antonin a souffert de maux de tête très tôt dans sa vie, à l’âge de quatre pour être précise. On a évoqué alors le diagnostic de méningite. Donc très vite il a utilisé des « drogues » licites ou non, avec une consommation de laudanum impressionnante, avec la complicité de sa mère qui voulait éviter qu’il souffre.



C’est le début d’un parcours difficile pour notre poète, car très vite il est interné en milieu psychiatrique… on le suit en Afrique, au Mexique, ou quand il fait la manche dans les rues de Paris…



« Quelqu’un me dit que, s’il est parti au Mexique, c’est pour y renaître. Je ne comprends pas. Je suis indignée. Inquiète, mais surtout indignée. Cette histoire de renaître m’offense. »



A travers ce journal imaginaire, Justine Levy nous propose d’étudier le ressenti d’une mère devant une telle situation : l’amour qu’elle porte à son « petit » qu’elle considère toujours comme un bébé sur lequel elle doit veiller, sa culpabilité devant les décisions à prendre (et à assumer), et très vite elle endosse le rôle de mère toxique, hyper-protectrice, voire castratrice.



La manière dont elle parle des femmes, notamment Anaïs Nin, et de leur influence néfaste sur Nanaqui, se situant elle-même uniquement des mères, des génitrices et son aversion pour ce qu’elle appelle « la chose » sont parfois exaspérantes, on oscille entre l’empathie et le dégoût.



L’auteure aborde au passage, la consanguinité : Euphrasie et Antoine-Roi (difficile d’assumer de tels prénoms n’est-ce pas ?) sont en effet cousins germains, les grands-mères sont sœurs. Antonin a même été traité pour suspicion de syphilis congénitale avec les traitements qui vont avec.



On se demande quel rôle joue le père, Antoine-Roi, dans cette famille ! il a réagi un peu lors de la première prise de laudanum, mais s’est fait traiter de rétrograde alors c’est plus simple de rester en dehors…



Il faut retenir au passage qu’il a passé plusieurs années en asile psychiatrique, avec un nombre ahurissant d’électrochocs (58 !) à l’époque c’était fréquent, camisole, entrave, bains d’eau glacée, sondes à divers endroits, également étaient au programme !



Ce qui m’a frappé, c’est le côté ambivalent d’Euphrasie : elle surprotège son fils, lui trouve toutes sortes d’excuses au nom du génie, puis devient plus ou moins complice des soins prodigués qu’elle justifie, donnant l’impression d’un syndrome de Münchhausen…



Elle fustige ces « femmes » qui polluent son fils, mais aussi tous les amis surréalistes d’Antonin Artaud: Desnos, Breton, Balthus,Paulhan ou Picasso qui, pour elle, l’exploitent, profite de son nom, de sa notoriété des débuts pour attirer la lumière sur eux. Pour eux, tout s’expliquait parce qu’Antonin était un génie, donc un grain de folie, alors que pour elle la folie était la plus importante.



J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman, non seulement parce que l’idée du journal imaginaire me plaisait au départ, mais aussi parce que Justine Levy a réussi à me faire connaître davantage Antonin Artaud dont je n’ai jamais lu aucun poème et dont je savais très peu de choses. Elle réussit à modifier ce que l’on ressent envers cette mère abusive, car en refermant le livre, toute empathie avait presque disparu (ce qui est difficile à obtenir de moi !)



J’ai découvert ce roman grâce à la chronique enthousiaste de Matatoune, alors qu’au départ j’hésitais à me lancer… c’est le premier livre de Justine Levy que je lis et c’est une bonne surprise.



https://vagabondageautourdesoi.com/2021/09/10/justine-levy/



Un petit mot, également, sur la couverture du livre qui nous propose une magnifique photo d’Antonin Artaud.



Un grand merci à NetGalley et aux éditions Stock qui m’ont permis de découvrir ce livre ainsi que son auteure.



#Sonfils #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Rien de grave

J'avais découvert ce livre à l'âge de 14 ans, acheté par hasard sur une aire d'autoroute. A l'époque, il m'avait beaucoup marquée et j'avais adoré le style fluide de l'auteur. C'est en observant l'intérieur de la couverture que j'ai découvert qu'il s'agissait d'une autofiction et que la méchante Paula était Carla B. J'avoue ne plus jamais avoir vu cette dernière de la même façon, après la lecture de cet ouvrage.



Aujourd'hui après en avoir parlé à mes élèves dans le cadre du récit de vie, je l'ai relu... Alors, que dire?



Louise, alias Justine Lévy, vit le parfait amour avec Adrien. Ils sont des siamois, des doubles, c'est un amour jeune, un amour de jeunesse qui se croit supérieur à tout, prêt à affronter tout et tout renverser sur son passage. Jamais l'un sans l'autre, à deux sur le répondeur à faire des grimaces, ils s'aiment. Un jour, il la quitte pour Terminator, la méchante Paula, la compagne de son père, celle dont il se moquait en cachette avec Louise, parce qu'elle avait le visage figé, parce que c'était une croqueuse d'hommes au regard terrible. Et là, c'est l'univers de Louise qui vole en éclats.



Le livre s'ouvre sur l'enterrement de la grand-mère de Louise. Elle est paumée, n'arrive pas à pleurer la disparition de cette femme avec laquelle elle était très liée, avec qui elle a grandi; parce que son chagrin d'amour l'a complètement anesthésiée. Elle va à l'enterrement dans sa grand-mère en jean. Elle est tellement malheureuse, tellement vidée, anéantie qu'il n'y a plus de place dans son cœur pour d'autre douleur que cette rupture.



Le style de Justine Lévy est travaillé à la virgule près, et dessine des pensées en arborescence, comme cela pourrait se passer dans la tête de n'importe qui. On roule sur les mots, on glisse sur les répétitions sans sentiment de redondance, parce que le texte vit. On vibre. On s'attache telle à Louise, à son hypersensibilité, à sa façon de plonger dans la douleur à fond, parce qu'après le Grand Amour, que reste-t-il, quand on se sent dépossédé de soi-même, quand on a l'impression de tomber d'un précipice sans jamais arriver à la fin, quand on n'a plus pensé par soi-même depuis qu'on aime et qu'on doit ré apprendre à avoir ses propres goûts, à ne pas avoir peur de retomber amoureuse?



Louise est juste, et je me suis énormément retrouvée en elle. Cette sensibilité, cette façon d'aimer, cette fragilité et en même temps cette force. J'ai pu lire quelques critiques assassines expliquant que Justine Lévy ne parlait que de propos et problème de pauvre petite fille riche... Comme si, lorsqu'on était la fille de personne connue, on n'avait pas le droit d'être anéantie, comme si, de par la renommée d'un papa, on n'avait pas le droit d'être triste, d'avoir des problèmes, des envies de mourir, de s'anesthésier la vie, d'arrêter de penser. Ces critiques sont foncièrement injustes. Je ne sais pas ce qui est romancé ou pas dans cette histoire, mais la subtilité de chaque tournure de phrase démontre une expérience certaine, une douleur cuisante à l'époque, et ce que relate Justine Lévy avec autant de sincérité, n'est pas lié à un milieu social, à une renommée (supposée injuste parce que fille de...). C'est un thème universel que celui de l'amour bafoué. Ce n'est pas un caprice de riche que d'être trompée, devoir avorter parce que son fiancé prétend être fertile alors que ce n'est pas le cas. Ce ne sont pas que pleurnicherie que de vivre avec une maman qu'on trouve solaire, magnifique, parfaite, mais qui n'a pas toujours être présente, faute d'addiction et de la voir porter une perruque parce qu'elle est atteinte d'un cancer. Tout ce dont parle l'auteur pourrait arriver à n'importe qui. Elle en parle avec une volubilité dans l'écriture, caractéristique des personnes timides qui enfin se lâchent et laissent les mots prendre leur contrôle.



Vous l'aurez compris, je me suis attachée à Louise, j'ai pris un plaisir non dissimulé à naviguer dans son écriture, j'ai eu mal pour elle, j'ai eu beaucoup de peine. Mais il y a du soleil à la fin du tunnel...



Je recommande sincèrement!



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La gaieté

La gaieté : quel drôle de titre pour un livre qui n'a rien de réjouissant !

Même si des passages drôles surgissent ça et là, et surtout quand on ne s'y attend pas, même si certaines phrases sont littéralement à mourir de rire, tant de souffrance transpire à travers ce texte, que, non, ce roman n'est pas gai du tout. Et son titre relève plus de l'autosuggestion que de la réalité

Je prends le train en marche, car Justine Levy a déjà commencé à raconter sa vie dans ses livres précédents.

Dans celui-ci, elle aborde le thème de la maternité et se pose la question que toute maman se pose certainement : "qu'est-ce qu'être une bonne mère ?" et son corollaire : "comment peut-on devenir une bonne mère quand on est soi-même la fille d'une mère défaillante ?"

En tant que maman, je me suis retrouvée dans son questionnement : quoi de plus naturel lorsque l'on exerce ce difficile (mais passionnant) métier de parent que de se demander s'il est bien de faire ceci, ou de ne pas faire cela ; on a envie de transmettre des choses positives reçues de nos parents, et en même temps de ne surtout pas reproduire ce que l'on a trouvé de négatif. Et la maternité a ce pouvoir terrible de faire resurgir notre propre enfance, et de nous faire analyser sous un jour plus lucide et quelquefois douloureux cette période de notre vie.

Justine Lévy écrit comme une petite fille. Ses longues phrases à multiples virgules m'ont fait penser à la façon de s'exprimer d'un enfant débordé par ses émotions et dont les paroles sont entrecoupées de sanglots. On a du mal à respirer, on sent un besoin fou de dire, de tout dire, mais en même temps, la peur de le faire.

Justine Lévy ne cherche pas à ce que le lecteur s'apitoie sur elle, et c'est ce qui m'a touchée. Son passé est lourd, très lourd ; elle essaie d'avancer malgré tout, malgré les difficultés, malgré les souvenirs qui ressortent souvent d'une façon imprévisible et qui peuvent être terriblement douloureux. Son livre déborde d'amour pour ses enfants, et une grande force transparaît derrière les angoisses et les peurs.

Justine Lévy pratique l'autodérision avec beaucoup d'honnêteté, d'humour et d'intelligence, et j'ai vraiment aimé cet ouvrage qui m'a donné envie de lire les précédents.
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Rien de grave

J'ai été émue par la fragilité et le mal être visible de Justine Lévy lors de son passage, il y a quelques semaines, à La Grande Librairie. Je ne connaissais pas cette jeune femme et c'est à ce moment-là que j'ai découvert que son père était Bhl.

Bien que n'étant pas fan de ce dernier, je n'ai pas voulu bêtement réduire Justine Lévy à son père. Je suis alors partie à la recherche d'un de ses livres. le seul que j'ai trouvé fut " rien de grave" Dans ce roman, Justine Lévy alias Louise est mariée à Raphaël Enthoven alias Adrien. En admiration devant lui, elle a peur de lui déplaire et de ne plus être aimée. Effectivement, il finira par la quitter pour Carla Bruni alias "Terminator" ou Paula. Carla Bruni, pourtant compagne du père de Raphaël Enthoven.

Je ne suis pas du tout people mais ce qui m'a plu dans ce livre ce n'est pas de connaître la vie de ces célébrités mais bien plus la façon dont Justine Lévy raconte ce qu'elle a vécu.

Certes certains diront que c'est une rupture amoureuse parmi tant d'autres, oui c'est vrai mais encore faut-il la mettre en mots, et la façon dont Justine Lévy écrit me touche. Peu de ponctuation, les mots s'enchaînent mais cela met en avant ce mal-être, cette confusion mentale.

Le passage où elle déjeune avec son père est particulièrement touchant et je dois dire que j'espérais tout autant qu'elle que les choses se passent différemment.

Alors bien sûr ce n'est pas de la grande littérature mais je pense que ce n'est pas ce que recherchait Justine Lévy, en revanche elle a su susciter de l'empathie.
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Mauvaise Fille

Ce roman aurait du normalement m'émouvoir. Comment aurait-il pu en être autrement? Justine Levy y raconte la mort de sa mère, d'une récidive de cancer, alors qu'elle même est enceinte de sa propre fille. Le ton est détaché, l'écriture est sèche, je n'ai pas été touchée comme j'aurais pu l'être par ce texte et cette histoire. Je suis déçue.
Lien : http://araucaria.20six.fr/
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La gaieté

J'ai retrouvé avec bonheur la plume de Justine Lévy, très touchante, très fluide, très imagée, très tout, en fait.



On la découvre quelques années plus tard, avec Pablo, alors qu'elle a deux enfants. Evidemment, elle décide d'être heureuse pour ne pas les contaminer comme elle l'est, par cette tristesse poisseuse en héritage d'une maman éternelle adulescente et en grande souffrance, en proie aux addictions, qui était souvent absente, et pourtant qui restait une maman. Une maman à laquelle Louise s'est attachée, et qui continue de la hanter lorsqu'à son tour, elle porte ce doux titre de mère.



J'ai beaucoup aimé la franchise de ses réflexions pour les éprouver moi-même: qu'est-ce que je ferai, quand mes enfants m'enverront valser, à l'adolescence, quand ils seront totalement indépendant et créeront leur vie, alors que la mienne ne tourne qu'autour d'eux?



Son papa reste son pilier, celui que Louise appelle à toute heure du jour et de la nuit, et qui aide, quoi qu'elle ait fait comme bêtise.



On découvre le défilé des belles-mères, méchantes, pernicieuses, jalouses.



Le livre est touchant, j'ai beaucoup aimé la fin et la touche d'espoir qu'il comporte également. Les réflexions sont justes, la façon d'écrire me séduit totalement. En fait, cette Louise pourrait être mon amie, j'en suis certaine...
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Son fils

À vingt-trois ans et demi, mon "Nanaqui" reste un petit garçon qui aime une fille aux accents roumains à préférer être sourd, puis une pseudo poétesse, mais c’est juste une grue, une cocotte comme elles le sont toutes, à tel point qu’il a augmenté les doses de laudanum, au moment où Antoine-Roi est mort et qu’il tient un petit rôle dans un film d’Abel Gance, mon petit Nanaqui tellement chaste, ascète, pur esprit, qui doit m’écrire, me téléphoner mais pourquoi ne donne-t-il pas de nouvelle, mon instinct maternel m’alarme driiinggg driiing.
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Rien de grave

« Décrire un homme dans toute la vérité de sa nature » disait (en substance) Jean-Jacques dans ses Confessions. Or, on sait depuis longtemps que la vérité est inaccessible, si ce n'est sans doute par l'intermédiaire de la littérature qui donne sa chance à chaque personnage et permet au lecteur de faire un pas de côté, et d'ouvrir un oeil neuf sur le monde, les deux s'il a de la chance.

Justine Lévy raconte comment elle s'est fait larguer. C'est le genre d'expérience qui nous est arrivé à tous au moins une fois. Alors, pourquoi lire son bouquin? Comme lot de consolation (genre: y'a pas qu'à moi que ça arrive)? Bof. Autant se faire une soirée pizza entre copines. Comme succédané relativement avouable à la presse people (Carla Bruni serait une salope et Raphaël Enthoven un ambitieux narcissique)? On a connu potins plus croustillants.

Mais comme objet littéraire, à mon avis, ça ne marche pas non plus. Ce n'est pas que ce soit mal écrit, même si les phrases à rallonge (non pas les phrases complexes, mais celles qui remplacent les points par des virgules) m'énervent. Elles suggèrent l’urgence, mais pourquoi vouloir suggérer l'urgence? Quand il s'agit de raconter une transplantation cardiaque, je comprends, mais là ? Page 96, on a la solution:

« Je suis allée voir, d'abord, l'homéopathe de maman

« Vous parlez toujours aussi vite? il m'a demandé.

- Oui, je crois.

- Pourquoi ?

- Par peur.

- de quoi?

- D'ennuyer les gens trop longtemps, je pense. »

Ah, d'accord.

Sinon, la chronologie est perturbée. Pourquoi pas? Mais aussi: pourquoi ?

On commence par apprendre que Louise enterre sa grand-mère. Puis que sa mère a un cancer. Mais avant d'entrer dans le vif du sujet (la rupture entre Louise et Adrien, quoi), on apprend que Louise a rencontré Pablo qui est fou amoureux d'elle. Voilà qui évite l’humiliation. Justine Lévy a inventé un nouveau genre: le récit de comment je me suis fait méchamment virer mais même pas mal parce que j'en ai déjà retrouvé un autre.

C'est donc un livre naïf. Qui ne traite pas de son sujet principal : le désamour. Parce que, pour que le lecteur puisse s'émouvoir ou philosopher sur la mort de l'amour, il faudrait encore qu'il comprenne comment il est né. Or, là, rien, macache, peau de balle. Vu comment elle décrit son ex, on ne voit pas pourquoi elle crise d'avoir été quittée. Le truc le plus sympa qu'elle écrive sur lui, c'est quand même : « On avait un jeu, avant. Il fallait qu'il arrive à passer devant un miroir sans se regarder. Il n'y arrivait jamais. Ça nous faisait rire. »

Donc, il n'a jamais été aimable, elle est toujours aimée (par un autre). Effectivement, rien de grave.
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Le Rendez-vous

Louise attend sa mère dans un café. Mais sa mère ne vient pas. Louise n'est pas surprise ca sa mère, Alice, ne marche pas sur la même planète … n'est pas dans la même réalité.

Louise en profite pour se laisser aller à la confidence et nous raconte son histoire avec une mère si belle que s'en est presque un fléau. Amatrice de fête déjantée elle se laisse emporter par une vie de simulacre dans l'épaisseur des fumées qui distillent le somnifère permettant de tenir encore un peu. Louise, elle, culpabilise à mort.

Un sentiment partagé, d'un côté j'ai aimé cette histoire, qui se lit très vite, à peine une soirée et de l'autre j'ai constaté quelques imperfections, peut-être dû à la jeunesse de l'écrivaine. Le point fort de ce livre vient de la façon dont Justine Lévy fait ressentir les émotions de Louise.

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Son fils

C'est un grand cri d'amour maternel qui est la trame de ce roman: le journal imaginaire d'Euphrasie Artaud, mère d'Antonin, acteur, auteur, poète et fou.C'est en 1896 à l'age de 23 ans qu'Antonin quitte Marseille, des rêves plein la tête.

C'est à partir de là que sa mère ne va plus le quitter, en pensées d'abord, et sera toujours présente parfois jusqu'à l'étouffement quand il sera interné plus souvent qu'à son tour., de Paris à Rodez.

C'est elle d'abord qui lui donne du laudanum pour guérir son mal-être (déjà) quand il est petit.S'en mêleront ensuite les amis, les amies abhorrées également d'Euphrasie, puis les médecins et leurs expériences de l'électricité sur le cerveau. Beaucoup d'amis défilent; Balthus, J.Paulhan, André Breton, Desnos

Antonin souffrira toute sa vie, un céleste clochard également.

En courts paragraphes, Euphrasie met sa douleur à nu, certains l'accuseraient presque de souffrir du syndrome de Münchhausen, elle l'aime tant son "Nanaqui" et l'histoire continuerait son cours si Justine Levy , en quelques mots au milieu d'une phrase ne venait à glisser "consanguinité", petite soeur morte d'une manière atroce , un père trop rigide, entre autres, un accident, un retro-éclairage du passé.

ça pique, c'est brutal et en peu de mots se réécrit une vie.

Une fois le livre refermé, les plaintes éteintes, reste un sentiment de cruauté qui traîne dans l'air. Le fils est fou, mais la mère?
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Rien de grave

Décidément aucune affinité avec ces gens qui déballent leur vie et leurs sentiments pour les vendre sous forme de livre...

Aucun intérêt .
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Rien de grave

Le mari de Louise, son grand et premier amour, l’a quittée pour refaire sa vie avec l’épouse de son père (Le père du mari, pas celui de Louise).

La pauvre a bien du mal à s’en remettre, ce que l’on peut comprendre. Depuis ce séisme elle ne sait plus faire grand chose: plus travailler, plus choisir un nouvel appartement, encore moins le décorer, ne sait plus aimer…

Tout cela est très joliment vain, bien tourné, mais tourne un peu en rond à mon goût.

L’ennui me gagne.

Je quitte donc Louise à mon tour, à la page 102 de ce petit roman, sans remords puisque cet abandon là au moins lui sera indolore…

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La gaieté

Attention, livre très énervant. Quatrième round des aventures domestiques et existentielles de la fille de BHL. Enceinte de sa première fille, Louise, narratrice sous Xanax et double de l'auteur, prend la décision de devenir gaie et de remiser ses nombreuses névroses au placard. Cendrillon, à présent maman poule, parviendra-t-elle un jour à oublier les méchantes marâtres et à vivre en paix avec le souvenir de sa génitrice mi-mannequin, mi-camée? En hachant menu ses angoisses, peut-on cuisiner de la littérature? Autant de questions dont on ne cherchera pas les réponses dans un cinquième tome des aventures de Justine.

Télémoustique, 25/02/2015

(Suis trop d'accord, rien d'autre à dire)
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Rien de grave

Rien de grave....rien de grave....

Si c'est un peu grave ce qui arrive à Justine Lévy

Un divorce, une dépression, l'abus de substances, le cancer de sa mère.....

Ce qui est moins grave, c'est de ne pas lire ce livre

Pas trop mal écrit, certes, mais sa vie, c'est sa vie.

Nous la raconter, comme ça, je n'en vois pas trop l'intérêt.

J'avoue avoir survolé

J'avoue avoir du mal avec ces auteurs, comme Annie Ernaux et d'autres qui ne savent parler que d'eux.

J'avoue ne pas trop savoir quoi dire de plus.
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Le Rendez-vous

J'ai acheté « Rendez-vous » après avoir lu la quatrième de couverture : l'histoire de ce déchirement entre Alice, mère sublime et déchue, mère aimante et oublieuse, mère modèle et mannequin qui faisait la une des magazines « people » et Louise, sa propre fille, me semblait d'entrée de jeu intéressante en ce sens que je pensais y trouver une analyse en profondeur des ressorts psychologiques de leur relation. Je me suis donc plongé dans la lecture de ce livre que le format (177 pages) rend très accessible. Je n'ai pas trouvé l'analyse en profondeur que je recherchais mais j'ai été séduit par le récit dont j'ai rapidement deviné l'issue.



Le lecteur a entre les mains un ouvrage écrit par la fille de BHL alors qu'elle avait 20 ans : certains pourront voir, dans ces pages écrites à vif, un énième livre-confession rédigé par quelqu'un de BCBG dans le cadre du business de l »intimité des célébrités de ce monde. D'autres pourront y voir le produit d'une demande de transparence formulée par la société. Il n'y a pas forcément « d'attentat contre la littérature » quand des gens reconnus socialement s'exposent dans des livres. Par ailleurs, ça ne serait pas la première fois qu'on puisse disposer de livres « people », sans que cette appellation présuppose de la qualité de l'ouvrage.



L'auteure dit de ce premier ouvrage (Justine Lévy a écrit plusieurs ouvrages après le « Rendez-vous ») qu'il « avait au moins le mérite de la sobriété » ; elle rapporte même qu'elle est « assez contente d'être allée au bout de ce premier roman : c'était une victoire contre moi-même, mes petites lâchetés, mes renoncements, mes peurs ». Justine Lévy a attendu « que l'écriture vienne à elle, que l'envie d'écrire devienne un besoin, et le besoin une douleur ». Au final, elle trouve que ce livre « n'est pas mal mais un peu trop appliqué ».



Comment juger cette appréciation sans se référer au contenu du roman (à l'histoire) et à l'intention du livre ?



Concernant l'histoire, les choses sont assez simples : Louise et Alice ont rendez-vous dans un café à Paris, Alice tarde à venir et pendant cette attente (de 15h00 à 21h00) Louise est envahie progressivement par des souvenirs gais ou douloureux qui remontent parfois à prime enfance. Parmi ses souvenirs, il y a celui du père de Louise, qui était avant leur divorce le mari d'Alice. Il se trouve que Louise ressemble beaucoup à son père : cette image renvoyée en permanence à Alice devient rapidement perturbante au point qu'Alice mette suffisamment Louise mal à l'aise pour que celle-ci fasse une fugue. A ce stade, Alice -qui avait déjà perdu son mari- perd sa fille et se lance dans une vie « de bohème et de désordres » complètement débridée : voyages à Kuala Lumpur, amants multiples (tout en veillant qu'aucun d'entre eux ne s'installe dans la durée, ce qui rappellerait trop l'image de l'ex.), drogue douce puis drogue dure (les seringues finissent par joncher le sol du salon), aventure amoureuse prolongée avec Sophia, lesbienne en mal d'affection avec laquelle elle sort regarder des films classés X, nuits passés tantôt ici, tantôt là ce qui l'amène à confier la garde de Louise à de multiples « nounous » occasionnelles jusqu'à une overdose à laquelle Alice manque de succomber ! Et Louise dans tout çà ? Oscillant « entre gaîté et douleur », Louise mène une vie chaotique, tentant sans y parvenir réellement de se réapproprier sa mère d'origine, son Alice d'avant le divorce (elle va même jusqu'à inonder son plat de ketchup pour faire comme sa mère). Épreuve difficile s'il en est mais qui devrait être facilitée par le rôle de parent dans lequel s'investit Louise : c'est Louise qui fait transporter sa mère à l’hôpital suite à son overdose, c'est Louise qui rend visite à sa mère alors qu'elle purge une courte peine de prison pour vol à l'étalage. Mais ces difficultés sont trop importantes pour Louise qui, à son tour, tente un suicide en avalant une pleine poignée de pilules de sa mère. Tiraillée entre la dette qu'elle a envers sa mère, la rancune qu'elle ressent envers une mère qui se plaisait dans une attitude de fuite irresponsable (« Maman, je te déteste de t'aimer tant »), culpabilisant à l'idée de n'avoir pas réussi à empêcher le divorce de ses parents, souffrant du peu de temps que lui consacrait son père (lire à cet égard la page 75), courant désespérément après le bonheur traditionnellement dévolu au monde de l'enfance, Louise effectue une manière de pèlerinage en se rendant, plusieurs années après ces événements, au lieu où elle avait rendez-vous avec Alice, sa mère. A cette date, Louise (qui est devenue grande au fil des pages) a noué une relation stable avec un homme : elle se sent donc assez forte pour affronter ses souvenirs, régler ses comptes avec son passé et repartir sur de bonnes bases.



Quant à l'intention de ce premier roman, elle me paraît assez claire : Louise, en fait Justine Lévy, utilise le procédé de l'auto-fiction pour remporter une victoire contre elle-même, contre ses petites lâchetés, contre ses renoncements et ses peurs. La fille de BHL a vécu le divorce de ses parents comme une situation douloureuse, pour ne pas dire traumatisante : elle règle donc grâce à ce premier roman ses comptes, entamant de fait une saine entreprise de reconstruction psychologique. Le divorce a des conséquences connues sur les enfants : perturbation, agressivité, troubles caractériels (fugue, violences …). L'enfant reproduit l'agressivité de chacun de ses parents à l'égard de l'autre : dans certains cas (et c'est ce qui arrive à Louise), ceci peut conduire à un comportement suicidaire (surtout chez les jeunes de 15 à 20 ans). Les enfants qui s'accusent d'être à l'origine du divorce de leurs parents (c'est probablement le cas de Louise) peuvent ressentir de la culpabilité et de la honte. Les filles réagissent souvent par la dépression, l'anxiété et le retrait. Garçons comme filles, tous craignent que l'autre adulte s'en aille. Les pédiatres constatent chez tous les enfants de divorcés un hyper-investissement intellectuel, comme s'ils cherchaient à se fondre dans le moule de l'enfant modèle parfait tel que l'adulte en rêverait. Généralement, ces enfants entrent vite dans la maturité de l'âge adulte ; certains reproduiront hélas la même situation familiale que celle qui aura été vécue dans leur enfance, sans que l'on puisse en déduire qu'il y a persistance à long terme des effets socio-émotionnels du divorce sur la personnalité du jeune adulte.



Le livre est touchant, plaisant, lucide, bien écrit (encore faut-il ne pas être allergique aux flash-backs). Les émotions (belle remontée d'innocence), les blessures et le détachement sont réels. Le ton est léger même si le sujet est grave. Le style est percutant, alerte et sans détours : il n'y a pas de place pour de longues introspections. Le dénouement est malheureusement sans surprise. Sans voyeurisme aucun, vous évoluez dans l'intimité attachante de l'auteure, avec complicité, pudeur et tendresse. Bref, un livre plutôt sobre et de qualité.
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Rien de grave

Il ne me restera rien, rien du tout de ce livre où Justine Levy nous balance de ses nouvelles comme on balancerait un os à son chien, en s'imaginant sans doute qu'on va les ronger avec délice.

Comment cette enfant gâtée et capricieuse peu croire qu'on va s' intéresser à sa petite personne .

Bon, pour sa défense ,j'imagine que cela doit pas être facile d'avoir un père comme le sien . Mais à la roulette russe des pères il y en a des plus mal loti...quand même.



A mon sens ses écrits auraient dû rester dans son journal intime, point. Non mais...
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La gaieté

L'autofiction, ce genre très typiquement franco français, qui a ses chefs de files- Christine Angot ou Camille Laurens- dont je reparle très bientôt , a vu arriver il y a maintenant dix ans une jeune génération parmi lesquelles Justine Levy était certainement la plus médiatique, vu son background- fille de BHL et ex de Raphael Enthoven, un philosophe très médiatisé qui l'a quitté pour Carla Bruni, des héros qui étaient donc le plus logiquement du monde les personnages principaux de Rien de grave son premier roman paru en 2005.



Malgré l'agacement que le personnage de petite fille riche qui se complait dans son malheur peut produire en moi, je dois reconnaitre que ce Rien de grave qu'on lit d'abord par voyeurisme était une vraie réussite, un roman sans concession qui nous plonge avec pertes et fracas dans les abimes d'une rupture.



Etant passé à coté des deux autres romans de Justine L, malgré son "mauvaise fille", dont on a beaucoup parlé et qui a été adapté au cinéma avec la formidable Izia Higelin dans le rôle de Louise le double littéraire de Justine, j'ai repris les aventures entre fiction et réalité de Justine/ Louise avec son dernier ouvrage en date, la Gaieté, grâce à la dernière sélection du livre de Poche de janvier 2016.



Comme dans les trois autres romans, l'auteur continue évidemment sur la voie de l'instrospection intime et le livre évoque sa lutte permanente contre la tristesse, la mélancolie qui l'assaille- douce ironie du titre- et sa peur , maintenant qu'elle est devenue mère, de la transmettre à ses enfants, vu que sa mère, qui est morte dans le troisième volet avait aussi un caractère dépressif.



L'auteur nous cache rien de son désarroi de mère "j sais juste qu'une maman malheureuse vous refile toujours un bout de son malheur, sans le faire exprès et sans le savoir.", une démarche plutôt rare et audacieuse en littérature française, car peu de romancières osent parler des doutes qui assaillent une jeune mère- à part Eliette Abecassis dans un heureux évènement qui allait encore plus loin- et on peut être touchée par la sincérité et la transparence de l'auteur qui ne cherche pas à s'épargner, avec une ironie somme tout salutaire.



Cependant, la gaieté peine à convaincre totalement, la faute à une construction de récit vraiment décousue qui nous perd entre passé et présent entre ses souvenirs d'enfance et des situations présentes pas toujours passionnantes à suivre, l'actuel et ses souvenirs....



On a en fait, assez souvent en lisant la Gaieté, du mal à comprendre où Justine Levy veut nous amener et on regretet que certains sujets interessants sur le papier ne soient finalement abordés que de manière superficielle.



Bref, une lecture qui m'aura moins emballé que Rien de grave mais qui m'aura quand même, sur certains passages donner envie de continuer à suivre l'univers de Justine Levy ou plutot celui de Louise, son double littéraire.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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