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Citations de Justine Niogret (280)


Justine Niogret
Un bon livre est un peu comme un coup de pied dans le ventre, ça coupe le souffle et on s’en redresse avec les joues rouges et les larmes aux yeux.

(Interview pour le site du Cafard Cosmique, 5 décembre 2009)

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- Je préfère la nourriture du Nord, termina Bréhyr. Elle nourrit mieux, elle est belle et grasse, chaude de ses porées, de sa viande et de ses crèmes. Celle du Sud ne vaut rien ; elle pue la fleur et l'amande, elle est blanche et convient mieux à la marmaille et aux vieillards. Mais je te l'accorde, ils savent faire les gâteaux.
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On dit qu'autrefois, le monde était bruit. Moteurs, batteries, essence et explosions. Cacophonie brutale et métallique. Les gens, aussi, quand ils n'étaient pas encore Les Gens. Il y avait des boîtes dans lesquelles ils parlaient, et leur parole allait à d'autres, et même seul chez soi on avait droit aux vociférations. Des tévés, qui donnaient l'image aussi, des photos mouvantes et des chansons dures, et du bruit, encore et toujours. Un monde de son.
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" Les parents ne nous élèvent pas avec des mots, ils nous élèvent par ce qu'ils font . "
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Un corps qui semblait dur et empli de tendons, fort et sec, mais un ventre qui trahassait son âge ; et l'enfant se dit sans aucune pitié, puisque lui-même ne s'était jamais imaginé plus vieux que maintenant, que c'était la le ventre d'un guerrier fatigué. De même, il se tenait les épaules lourdes, et il faudrait encore des années à Mordred pour comprendre qu'on porte avec soi une part de sa vie, des choses dont on ne sait se débarrasser; et même lorsqu'on y parvient, on soutient le poids du travail accompli, et du deuil, et des quêtes perdues et du mal que l'on a fait sans le vouloir.
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Un nom fait toute la différence, parce que tout ce qui a de l'importance, sur cette terre, en porte un.
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Comme on dit, fort est celui qui abat, mais plus fort celui qui se relève.

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Elle est droite. C'est peut-être pour ça qu'il ne l'a pas tuée, la première fois; elle est droite. Même roulée en boule, dormant, même en train de se faire frapper, elle a quelque chose de raide. Quelque chose de propre. Elle n'est pas souillée comme les autres. Elle n'est pas un déchet. Non, ça n'est pas ça, pas exact. C'est autre chose. Gueule de truie avance sur elle, tend la main et prend la fille par la joue. Il n'était pas sûr de ce qu'il allait faire. Il ne savait pas encore, avant de la toucher. Elle ne bouge pas. Même au travers du gant, sa peau est douce, parce qu'il y a de la chair en dessous. Gueule de truie n'a pas l'habitude. Lui est dur, lui est un arbre coupé, sec. Un mur.
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C'était la dernière mode chez les pucelles, de faire assassiner leurs gens ; une nourrice, comme ici, ou un lettré, une dame de toilette. Les parents n'en savaient rien en général, regardaient leurs filles d'un bon œil, sans comprendre que les rages et les haines brûlaient tout aussi fortement dans les tripes de ces gamines que dans celles des guerriers au visage mangé par la barbe.
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À merles gavés, cerises amères.
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Je ne te souhaite pas la bonne chance, les gens comme nous n’en ont pas besoin ; ils ont leurs mains pour agir et leur volonté pour plier le monde.

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Les femmes laides portent souvent le souvenir de jolis traits enfançons.
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Peut-être que le monde est mort de fatigue.
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Les hommes et les femmes se frottent trop souvent le ventre en imaginant qu'il suffirait à l'autre de se transformer un peu pour être tout comme on désire. Alors, ils attendent de le voir mieux, plus fragile, plus tendre, plus chaud, le détail ou l'envie qu'ils se sont fourrée dedans la tête, comme si on choisissait son humain à la façon d'un ruban à l'étal d'un marchand. Les gens ne muent pas, jamais, ils ne savent que montrer, ou pas, ce qu'ils sont au fond d'eux. Tout le monde se cache parce que tout le monde a peur des yeux de l'autre, Chien, et ceux qui hurlent le contraire le font sans doute encore plus que ceux qui se taisent.
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Certes, il y a des femmes, comme des hommes, qui n'ont que jus de navet dans les veines, mais l'insulte est goûteuse lorsqu'elle tombe de la bouche d'êtres qui n'ont de muscle que ce qu'il faut pour manger à s'en faire péter la panse, et de courage juste assez pour faire pleurer les petits enfants avec leurs contes de diables et de flammes.
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De derrière la maison, un homme arriva en renouant la cordelette de son pantalon. Il se figea en apercevant Mordred, et le petit garçon se durcit lui aussi. Il comprit sans en avoir jamais rencontré que c'était un garde. Sans doute à cause du regard de l'homme. Celui de tous ceux qui font ce métier, ceux qui voient et ne parlent pas, ceux qui sont témoins mais n'existent pas.
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Gueule de Truie s’y connaît en morts, et s’il y a bien une chose qu’ils ne font pas, c’est avoir des exigences.
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Les barbiers et les médecins disent que les femelles ont un jus utérin dedans la tête là où les hommes ont une cervelle bien faite et bien tournée. L'idée semble idiote mais je les ai toujours crus, et c'est ta faute. Le dedans de ta tête ressemble à celui des crabes qui y cachent leur merde et réfléchissent tout avec.
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– Dans tous les univers possibles, combien de chances as-tu de rencontrer cette-fille-là, cette seule fille qui sait te reconnaître ?
– Aucune.
– Exactement. Aucune. Et pourtant, un jour tu comprendras ce que je viens de te dire.

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J’ai compris qu’il y a parfois plus de vie derrière la porte des morts qu’à l’intérieur d’une maison.

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