C’est qu’il est bien trop facile d’un seul coup de mourir, comparé à l’inéquitable difficulté de vivre…
C’est qu’il est bien trop facile d’un seul coup de mourir, comparé à l’inéquitable difficulté de vivre…

Et j’avais vu ce sang, je l’avais vu couler, bien avant qu’ça se mette à saigner en dedans. Et c’est sûrement pour ça qu’j’avais tout virevolté, envoyé valdinguer un chemin tout tracé pour prendre le maquis de ces combats perdus et qui le sont d’avance, dès lors que face à tout on demeure séant fixe. J’avais fait le mouvement, entamé la cadence, et s’il fallait me voir je serais comme je l’dis un bougre dans son vent, et peu importe ici, mal fameux, qu’il le soit, c’était mon vent comme ça qui bourrait l’équipage pour faire bouger cette terre que j’avais sous le pied et qui bourgeonnait vivement de mille espaces à prendre. Mais qu’on n’aille pas s’méprendre sur la race de mon ombre : j’avais tout et bon dieu l’entier reste du monde m’appartenait encore ! J’avais la jeunesse, cet instrument troué, et puis le chant avec pour pousser la potence jusqu’au pied du gibet où chaque homme, paraît-il, éjacule au trépas… On est bien loin de là, du gibet, d’la potence ! Voyons le démarrage, comment qu’ça a débuté cette drôle d’histoire des choses, et puis de moi dedans, emmêlé, emporté, comme au lit d’la rivière quand ça démonte en crue, et qu’là faut s’tenir à ce qu’on peut tenir, ou bien lâcher l’affaire, quand ça n’est plus possible de s’agripper en ferme à une chose solide, pour la tête hors de l’eau !

Et j’avais vu ce sang, je l’avais vu couler, bien avant qu’ça se mette à saigner en dedans. Et c’est sûrement pour ça qu’j’avais tout virevolté, envoyé valdinguer un chemin tout tracé pour prendre le maquis de ces combats perdus et qui le sont d’avance, dès lors que face à tout on demeure séant fixe. J’avais fait le mouvement, entamé la cadence, et s’il fallait me voir je serais comme je l’dis un bougre dans son vent, et peu importe ici, mal fameux, qu’il le soit, c’était mon vent comme ça qui bourrait l’équipage pour faire bouger cette terre que j’avais sous le pied et qui bourgeonnait vivement de mille espaces à prendre. Mais qu’on n’aille pas s’méprendre sur la race de mon ombre : j’avais tout et bon dieu l’entier reste du monde m’appartenait encore ! J’avais la jeunesse, cet instrument troué, et puis le chant avec pour pousser la potence jusqu’au pied du gibet où chaque homme, paraît-il, éjacule au trépas… On est bien loin de là, du gibet, d’la potence ! Voyons le démarrage, comment qu’ça a débuté cette drôle d’histoire des choses, et puis de moi dedans, emmêlé, emporté, comme au lit d’la rivière quand ça démonte en crue, et qu’là faut s’tenir à ce qu’on peut tenir, ou bien lâcher l’affaire, quand ça n’est plus possible de s’agripper en ferme à une chose solide, pour la tête hors de l’eau !