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Citation de Fanbooks76


Ma main reste posée sur son torse, sur ce cœur dont le battement s’accélère sous mes doigts comme si ce baiser pouvait durer une éternité, jusqu’à ce que mes larmes sèchent, jusqu’à ce que mes lèvres me fassent mal et jusqu’à ce que je connaisse par cœur la saveur divine de la bouche d’Ashton.
Soudain, il me relâche, me laissant totalement haletante.
– Tu trembles.
– Ah. Je n’avais pas remarqué, je murmure.
Vraiment, je ne m’en suis pas rendu compte. D’ailleurs, je peine encore à m’en rendre compte.
Tout ce que je remarque, c’est ce cœur battant à cent à l’heure sous ma main et ce magnifique visage face à moi. Et aussi le fait que j’ai du mal à respirer.
Après m’avoir soulevée pour me porter recroquevillée dans ses bras, il se dirige vers sa chambre et me dépose sur son lit. Puis il va vers son placard et fait exprès, en passant, de repousser la porte derrière lui. Je ne dis rien. Je ne regarde même pas autour de moi dans la chambre. Je me contente de garder les yeux rivés sur son dos bien dessiné, l’esprit complètement vide.
Il revient vers moi et pose un t-shirt «gris et un jogging derrière moi.
– Ça devrait t’aller.
– Merci, dis-je en murmurant distraitement, passant dans le même temps mes doigts sur le tissu tout doux, l’esprit toujours en état de choc.
Je ne parviens pas à expliquer ce qui se produit ensuite. Peut-être que c’est à cause de ce qui s’est passé un mois plus tôt ou de ce qui vient d’arriver dans la salle de bains, mais lorsqu’Ashton m’ordonne de lever les bras en l’air, mon corps obéit, comme un soldat bien entraîné bougeant au ralenti. Je suffoque lorsque je sens ses doigts se refermer sur le bas de mon t-shirt humide et le soulever vers le haut jusqu’à ce qu’il passe au-dessus de ma tête. Je me retrouve alors avec pour seul vêtement ma brassière de sport rose. Il ne me regarde pas de façon étonnée, ne lance pas de remarque qui me rendrait nerveuse. Il déplie soigneusement le t-shirt gris près de moi et passe le col sur ma tête, puis il le fait glisser sur mes épaules. Mes bras sont toujours sous le t-shirt lorsqu’il s’agenouille devant moi. Je déglutis en fixant son visage tandis que ses mains se glissent sous le t-shirt pour défaire les agrafes de mon soutien-gorge, sans jamais me quitter des yeux. Il le jette à terre et attend que je passe mes bras dans les manches.
– Debout, dit-il doucement et, une fois de plus, mon corps y répond.
[.....]
– Assieds-toi, chuchote-t-il, et je m’exécute.
Il détourne le regard, le temps de précautionneusement retirer mon pantalon mouillé en le faisant passer par ma cheville blessée. Il déplie son pantalon de jogging, l’enfile par mes chevilles et le tire vers le haut.
– Remets-toi debout.
J’obéis en m’appuyant à nouveau sur lui, pendant qu’il l’ajuste et resserre le cordon. Pas une seule fois il ne m’a touchée de façon déplacée.
Et s’il l’avait fait, je ne pense pas que je l’en aurais empêché.
Une fois que je suis habillée, le souffle coupé, ahurie par ce qui vient de se passer mais toujours debout face à lui, il me prend par la main. Il la soulève et la place sur son cœur, exactement au même endroit où je l’ai posée un peu plus tôt. Il la tient ainsi, la recouvrant totalement de sa large main, tremblant de froid ou pour une autre raison. Son cœur à lui aussi bat extrêmement vite. Je fixe ses yeux tristes et résignés.
– Merci.
Je ravale ma nervosité et lui demande en murmurant :
– De quoi tu me remercies ?
– De parvenir à me faire oublier, même si ce n’est que pour un court instant.
Il m’embrasse sur les mains avant d’ajouter :
– Ça ne peut pas marcher entre nous, l’Irlandaise... Reste avec Connor.
Mon ventre se serre lorsqu’il relâche ma main. Il se retourne et marche en direction de la salle de bains, le corps raide, la tête penchée légèrement vers l’avant, comme s’il venait de vivre une défaite.
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