K.C. Lynn

Chapitre 1 :

«… Mon irritation s’évapore rapidement quand il se penche et met la tête dans l’encadrement de la vitre. Sa délicieuse odeur masculine pénètre mes sens et court-circuite complètement mon cerveau. Mon cœur bat la chamade et ma respiration se fait rauque, et il frôle ma joue de son nez, puis ses lèvres sont à mon oreille.

— Tu devrais faire attention au jeu que tu joues en permanence avec moi et ma queue, soupire-t-il d’une voix aussi lisse que du whisky. Parce que la prochaine fois, Kayla, je ne répondrai pas de mes actes, et crois-moi quand je te dis : tu n’es pas prête pour moi, bébé. Pas encore.

Il dépose ensuite le plus doux des baisers sur ma joue et laisse la contravention tomber sur mes genoux avant que son petit cul s’éloigne de ma voiture, comme s’il ne venait pas de me faire perdre complètement la tête. … »

Chapitre 2 :

Cade

«… Lorsqu’elle baisse la tête et me regarde, son air réjoui s’évanouit et sa bouche s’ouvre d’un seul coup.

— Est-ce un sourire que je vois sur votre visage, Cade Walker ?

Je mets deux secondes à réaliser que mes lèvres sont légèrement incurvées vers le haut.

Elle agrippe sa poitrine comme si elle frôlait la crise cardiaque et surjouant la scène, s’écroule par terre.

— Que quelqu’un fasse taire mon cœur ! Cet homme a bel et bien le sens de l’humour !

Je lui décoche un regard noir, ce qui suscite un nouvel éclat de rire. J’hallucine. Cette fille se trouve hilarante.

— Vous excitez pas, la Rouquine. J’ai souri parce que je vous trouve ridicule.

Ridiculement mignonne, ajouté-je à part moi.

Loin de s’offusquer, elle roule sur le sol, se redresse et rapproche son visage du mien.

— Si cela devait dessiner un sourire sur votre beau visage, je me ridiculiserais avec joie tous les jours, Cade Walker.

Mes yeux se posent sur ses lèvres pleines que j’ai envie d’embrasser. Je sens mon sexe se durcir. Je dois faire appel à toute ma force de volonté pour m’empêcher de goûter sa bouche.

Je ne mérite pas de respirer le même air que cette fille.

Et l’embrasser, encore moins. …»

Chapitre 7 :
Julia
«…
— Julia, écoute-moi. Il sait que tu es là, mais il refuse de te voir. Ça ne sert à rien d’insister, tu ne le verras pas. Je suis désolé.
La détermination sauvage que je perçois dans ses yeux me terrorise.
— S’il te plaît, Cooper, je n’ai pas fait tout ce chemin pour rien, j’ai besoin de le voir, le supplié-je, essayant encore de me contenir malgré les larmes qui dévalent mes joues. Toi, plus que quiconque tu sais à quel point il compte pour moi. S’il te plaît, ne fais pas ça.
Il jure puis me prend dans ses bras et me serre fort.
— Je suis navré, mais je respecte sa décision.
Je lève les yeux vers lui et constate que ses yeux sont empreints d’un profond regret.
— Dis-lui que s’il ne m’autorise pas à le voir, il peut tirer une croix sur moi, dis-je, sûre de moi.
— Ne sois pas stupide.
— Moi ? Stupide ? Tu te fous de moi ? Crié-je. J’en ai assez de votre machisme. J’ai fait tout ce chemin pour venir jusqu’ici et je ne l’ai pas vu depuis cinq ans, Cooper ! Je suis sérieuse, s’il refuse de me voir après tout ce qui nous est arrivé… c’est fini.
— Ça n’a rien à voir avec du machisme.
— Bien sûr que si, toi, tu as le droit de le voir.
— C’est la meilleure décision, Julia, je sais que tu ne le comprends pas pour le moment, mais c’est le cas.
Je le dévisage, incapable de croire que Jaxson puisse me faire ça. J’ai l’impression que mon cœur se fissure, et ça ne peut plus durer, je ne peux plus. Je réalise que notre amitié est finie, ce qui ne fait que redoubler mes pleurs.
— Putain, foutue Kayla, crache-t-il.
— Non ! Foutue toi ! Et foutu Jaxson ! Kayla est ma seule véritable amie.
Je ne reste pas une minute de plus, je sais que c’est inutile. Je pars en trombe, ignorant les appels de Cooper et je laisse derrière moi tous les beaux moments que j’ai vécus avec Jaxson.»

Chapitre 1 :

Kayla

«…— Comment tu as rencont’é m’sieur le shé’if ? demande Ruthie.

Je souris à ce souvenir.

— Il a emménagé à côté de chez moi quand j’avais quatorze ans. Depuis ce moment-là, j’étais éprise de cet homme.

— Oui, à peu près trois ans plus tard et après que cette fille l’a un peu poussé, ou vraiment poussé, devrais-je dire, dit Julia tout en me pointant du doigt en gloussant.

Je hausse les épaules, mais je n’arrive pas à retenir mon propre rire.

— Qu’est-ce que tu veux que je te dise, je suis insistante quand je veux quelque chose, et ce type n’avait aucune chance de s’en tirer. Mais je ne savais pas qu’il avait des sentiments lui aussi.

— Oh, ça ressemble à une bonne histoire que tu dois nous partager, dit Faith.

Elle s’assied de l’autre côté du lit.

Elle prend Ruthie dans ses bras pour la positionner sur ses genoux.

— Bien sûr, j’adorerais vous la raconter.

— Clairement, elle est amusante, ajoute Julia en prenant place aussi.

Grace les imite et se met à l’aise, puis tout le monde attend que je commence.

— OK, comme je le disais, Coop a emménagé dans la maison d’à côté de chez moi quand j’avais seulement quatorze ans. Il en avait dix-sept, et laissez-moi vous dire, il était aussi sexy à l’époque que maintenant. La première fois que j’ai posé mon regard sur lui, c’était un jour d’été, sous un soleil de plomb. Il portait des cartons qu’il avait pris dans le camion de déménagement, il était torse nu, et sa peau mate et ses muscles saillants se tendaient à chacun… …»

Chapitre 1 :

Cade

«… Lorsque je me dirige vers ma guitare en boitillant, je sens son regard dur se planter dans mon dos.

— Hé ! La Rouquine !

Ignorant le minuscule frisson suscité par sa voix grave, je me retourne pour lui faire face.

— Ne revenez pas ici. Et surtout pas toute seule.

Une nouvelle fois, je me demande ce que cela peut bien lui faire.

— Navrée, mais j’ai prévu de revenir tous les soirs jusqu’à ce que je revoie Aadil. Il n’y a qu’ici qu’il peut me trouver.

Ses traits se contractent sous l’effet de la colère.

— Vous ne pouvez pas rester ici toute seule. Trop dangereux. C’est pas compliqué à comprendre, si ?

En temps normal, sa réplique revêche m’aurait peinée, mais pas cette fois. Je lui décoche un sourire radieux.

— Alors peut-être que nous nous reverrons, Cade Walker.

Je me penche pour ramasser ma guitare. Je sens qu’il épie chacun de mes mouvements.

J’ai le sentiment que ce n’est pas la dernière fois que je vois Cade Walker. Du moins, je l’espère. …»

Chapitre 2 :
Swayer
« … Elle plisse les yeux.
— Oublie. Tu ne m’intimides pas. Grace me fait confiance et je ne te dirai rien, mais Sawyer, si tu veux apprendre à la connaître.
— Quoi, demandé-je.
— Peu importe ce que tu lui veux, que ce soit être amis ou plus, je te demande d’être certain de ce que tu souhaites. Je ne veux pas que vous vous fassiez du mal. Vous comptez tous les deux pour moi.
Je hoche la tête, et je le lui promets.
Je mentirais si je disais que je ne voulais pas passer une nuit langoureuse avec Grace parce que je le désire, mais je veux aussi apprendre à la connaître, surtout maintenant que Julia a titillé ma curiosité.
Toutes ces questions laissées sans réponses ne me satisfont pas. Je suis le conseil de Julia et ferai en sorte de prendre des précautions, mais je refuse de lâcher le morceau. D’une manière ou d’une autre, j’aurai mes réponses, même si je dois surmonter tous les obstacles qu’elle dressera sur mon chemin.»

Chapitre 10 :
Swayer
« … Sa mention du monstre qui l’a torturée après le meurtre de sa mère ne fait qu’attiser ma rage. Je me penche, prends son visage entre mes mains, plongeant mon regard dans le sien.
— Tant pis pour lui, Grace, il ne sait pas ce qu’il perd. Tu m’entends ? Tu n’as pas besoin de lui, tu y es très bien arrivée sans lui et tu continueras ainsi.
Elle pose son front contre le mien, ses larmes chaudes s’écoulent sur mes joues.
— Tout ce que je veux, c’est être avec quelqu’un. Tout le monde a quelqu’un sur qui compter, mais pas moi.
Elle replonge dans un sanglot, qui déchire mon cœur en deux.
— Tu as des gens sur qui compter, bébé. Tu peux compter sur moi, sur Julian, et Kayla. Tu peux compter sur nous tous.
Elle secoue la tête.
— Ce n’est pas la même chose. Je vous adore, mais ce n’est pas pareil. Tout le monde devrait avoir le droit d’avoir une famille…»

Chapitre 5 :
Julia
«…
— C’est moi le problème, Julia, pas toi. Je suis trop bousillé pour être avec toi, dit-il la voix brisée. Pourquoi me le dire maintenant, hein ? Pourquoi attendre la veille de mon départ ?
— Parce que je ne sais pas si je vais te revoir, et je savais que je le regretterais toute ma vie si quelque chose t’arrivait et que tu n’avais jamais su à quel point je t’aimais.
Mes dernier mots laissent place à de sanglots. Mon cœur est trop brisé pour cacher ma douleur plus longtemps.
La profonde tristesse que je lis dans le regard de Jaxson intensifie mes pleurs.
— Je suis tellement désolé, Jul…
— Peu importe, je veux juste rentrer, le coupé-je.
...»

Vous savez...LE baiser. Celui que vous sentez dans tout le corps dès que vos lèvres touchent celles de l'autre. Celui qui fait que plus rien n'existe autour de vous. Celui qui, même dans le lieu le plus bruyant et le plus animé, impose le silence et arrête le temps. D'un coup d'un seul, il n'y a plus que vous deux sur Terre. Le baiser dont vous vous souviendrez pour le restant de vos jours et que vous ne recevrez jamais plus, sauf si c'est la même personne qui vous embrasse, parce que c'était LE baiser.

La tristesse forme une plaie béante dans mon cœur, le réduisant en de minuscules miettes. Les larmes que j’avais réussi à retenir se déversent sur les joues, tandis que les images de cet instant me reviennent en mémoire. Tout cela parce que je n’avais personne pour m’aimer.