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Critiques de Kabi Nagata (35)
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Solitude d'un autre genre

Kabi, qui est le nom de l’autrice, n’est pas une fille comme les autres. Ce qui, dans cette société japonaise extrêmement codifiée, n’est pas un avantage. Le récit est autobiographique. L’autrice nous offre une tranche de vie. Le livre commence alors qu’elle s’est « commandée » une prostituée lesbienne et qu’elle s’apprête à vivre sa toute première expérience sexuelle, en plus dans un love hôtel. Dès les premières page, l’autrice se raconte. Elle décrit son parcours et comment elle est arrivée jusque là. Elle est plutôt coincée, ne sait pas communiqué, se qui la rend désespérément seule. Elle s’essaye à de petits bout lors mais sans jamais rencontrer l’amitié ou l’amour. Elle sait que les biomes ne l’attirent pas mais l’image qu’elle se forge d’elle-même ne l’incite pas à séduire et à rencontrer une âme sœur. Comme elle vie d’emplois précaires, elle ne sait pas se trouver un logement et proche de la trentaine, elle vit toujours chez ses parents. Elle passe par tous les stades dépressifs imaginables. Elle souffre d’anorexie puis ensuite de boulimie. Rêve de mourir puis de mourir et mourir encore. Mais elle comprend que La croix la plus lourde quelle prote est sa solitude. Elle rêve qu’on la sert simplement dans des bras, faire un câlin. C’est alors qu’elle choisi la voie de « consommer » une prostituée, spécialisée dans les rapports lesbiens.
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Solitude d'un autre genre

Voici un manga que j'ai trouvé particulièrement poignant.



On y rencontre une jeune femme pleine d'incertitudes qui a beaucoup de mal à faire sa place dans la vie et dans la société. Elle va vivre des moments vraiment très difficiles et va passer par des phases de grande détresse. J'ai beaucoup aimé ce personnage car elle est vraie. Il n'y a pas de faux-semblants. On ressent tout son mal être et ses questionnements sont très intéressants. Cela permet de réfléchir sur la société d'aujourd'hui et de voir ses dérives et ses lacunes. Il n'est pas évident de trouver sa place, de savoir pour quoi on est destiné et comment arriver à être heureux. Ce manga dépeint bien cette difficulté. On se rend compte que Kabi Nagata, comme beaucoup d'autres personnes, vit à travers le regard des autres et veut les satisfaire quitte à en oublier qui elle est au fond d'elle. Mais est-ce là le chemin vers le bonheur ? C'est une des nombreuses questions que soulève ce livre et c'est très bien amené et illustré.



Pour les dessins, je les ai beaucoup aimés. Ils concordent parfaitement avec l'histoire et les personnages. Ils sont très réalistes et apportent un gros plus au récit.



Ce que j'ai apprécié également c'est le petit dossier en fin de lecture. J'y ai appris beaucoup de choses interpellantes et je trouve cela très bien d'informer les lecteurs avec d'autres informations en fin de livre.



En résumé, j'ai adoré ce mangé que je conseille vivement à tout le monde car il permet de réfléchir à beaucoup de choses mais aussi à se remettre en question. C'est un livre vrai, empli de sincérité et c'est ce qu'il y a de plus touchant.

Je remercie grandement Babelio et Pika éditions pour ce très bon manga.
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Solitude d'un autre genre

Lu par curiosité, on commence à voir pas mal de récit sur les différents type de prostitution au Japon et celui ci me rappelle un ouvrage récemment découvert : Errance. Mais dans notre tome, on pourrait parler de prostitution thérapeutique, l'héroïne explore et analyse ses échecs et ses difficultés de communication. Elle choisit cette voie et nous livre ses impressions.
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Boire pour fuir ma solitude

Au titre "Boire pour fuir ma solitude" on aurait pu croire que le sujet principal était l'alcoolisme. Et bien ce n'est pas vraiment le cas. C'est plutôt un moment de vie de la mangaka. En effet, un moment assez fort puisqu'elle a eu une pancréatite aiguë et une stéatose hépatique. Elle n'a pas eu d'autre choix que d'aller à l'hôpital et de devoir y rester un moment. La cause de cette maladie est une consommation importante d'alcool quotidienne. L'alcoolisme est une maladie assez grave. Toutefois il semblerait que cela est assez acceptable au Japon. D'ailleurs, cela sera souligner dans le récit. Un médecin précise qu'en Europe, c'est même interdit de boire dans l'espace public. Toutefois, on n'a pas l'impression que Kabi Nagata est reçu une vraie prise de conscience que sa vie dépendait de son addiction. Elle avait un peu peur au début. Puis comme les résultats n'ont pas de lien avec ce qu'elle boit donc elle se fait plaisir. Personne n'essaie de l'accompagner vers l'abstinence. Elle a peur d'aborder le sujet car elle va se faire juger des lecteurs. Au final, elle le fait car aucun doute que plus d'un lecteur s'identifiera à elle. Après tout, elle en croise des individus dans les bars et restaurants qu'elle fréquente.



Cette incident de vie n'est au final qu'un petit élément scénaristique. Le sujet reste la mangaka qui recherche des sujets à écrire. Après un récit autobiographique qui a blessé ces parents, elle décide de raconter de la fiction. Pour au final, après de très longue tergiversation en monologue, elle décide de parler d'elle, de sa méthode de travail. Peut-elle écrire sans boire? Est-ce que la créativité est dans le taux d'alcoolémie? On n'en sait rien. La seule certitude c'est qu'elle continue à picoler. Et puis c'est une bonne source d'inspiration puisqu'au final son album est publié. Il est même arrivée en France. Que faut-il en tirer comme conclusion? Que si elle avait rencontré l'amour les choses seraient différentes? On ressort dubitatif de la lecture car on ne sait que penser. Est-ce une façon de dire que l'alcool à des risques mais aussi des avantages? En tout cas, cela ne se conseille pas.
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Boire pour fuir ma solitude

Un manga qui sort de l'ordinaire avec un format et une thématique autobiographique que l'on a pas l'habitude de lire.

Un récit où l'auteur raconte son mal-être, sa dépendance à l'alcool et les conséquences sur sa santé. Elle nous fait également part de ses réflexions et de ses questionnements ce qui permet de comprendre sa souffrance. Le récit est raconté de façon simple avec une expression forte de l'ascenseur émotionnel par lequel elle passe. Cela donne une dimension réelle et provoque une empathie qui atténue le jugement sévère que l'on peux porter sur l'alcoolisme.
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Boire pour fuir ma solitude

Vous aimez les autobiographies ?

C'est le retour de la mangaka Kabi Nagata que l'on connaissait déjà pour ses 2 titres autobiographiques "Solitude" d'un autre Genre» et "Journal de ma Solitude".

J'avais pu lire le 1er il y a quelques temps mais je n'avais pas trop accroché au style graphique qui est, on ne va pas se le cacher, très particulier !

Je n'avais donc pas tenté l'expérience de lire le second qui devait selon moi aborder un peu les mêmes thématiques (sa solitude, sa dépression, son homosexualité, ses rapports familiaux et le poids de la société japonaise).

Cette fois-ci c'est le changement de sujet qui m'a attiré.

Une fois encore il s'agit d'un récit autobiographique mais ça parle d'alcoolisme.

C'est un sujet qui me m'intéresse tellement que je me suis dit que je ferais fi des dessins qui ne m'emballent pas !!!



Pourtant, malgré mon intérêt, j'avoue avoir été déçue car ce n'était pas du tout le type de récit auquel je m'attendais. On va suivre une partie du quotidien de l'autrice à partir de son hospitalisation pour une pancréatite due à l'alcool. Elle va revenir brièvement sur sa tombée dans l'alcoolisme et son chemin pour ne pas retourner à l'hôpital à cause de son pancréas. Je m'attendais ce que l'on aborde bien plus les raisons profondes de sa descente dans l'alcool et aussi sa remontée mais il semblerait que l'autrice n'en soit pas encore là dans son cheminement, d'ailleurs elle n'y sera peut-être jamais et qui suis-je pour la juger ?



Par contre de façon tout à fait personnelle je n'ai pas trouvé ce que je cherchais en ouvrant le bouquin. J'imaginais qu'elle allait nous dire pourquoi elle était tombée et comment elle avait fait pour sortir l'alcool de sa vie mais ce n'est pas centré sur ça, mais beaucoup plus sur son ressenti vis-à-vis de son rapport au travail, son hospitalisation...

J'ai peut-être été trop optimiste de penser que l'on pouvait tout avoir dans un one-shot, mais au final peu importe que ce soit mes espoirs qui aient été inatteignables ou pas, ça reste une déception pour moi !


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Solitude d'une guerrière errante

J’ai découvert l’autrice avec « Solitude d’un autre genre » il y a quelques semaines, et la sortie de ce nouveau roman graphique me faisait de l’œil ! Évidemment, dès que je l’ai vu dans un carton de réceptions à la librairie, je me suis empressée de l’emprunter pour le dévorer.



Encore une fois, l’autrice parle avec beaucoup d’honnêteté et sans tabous d’un sujet : le mariage.



Alors qu’une de ses amies se marie et qu’elle assiste à la cérémonie, elle se met en tête de se marier. Elle veut une belle robe, des jolies photos, mais se rend vite compte que ce qu’elle aimerait le plus avoir est un amour inconditionnel. Elle souhaite aimer et être aimée en retour, après avoir compris ce qu’était l’amour.



Applications de rencontre, amour de soi, compréhension de ses sentiments… Kabi Nagata met en avant de nombreux sujets dans ce nouvel ouvrage, qui est passionnant du début à la fin, et parlera à de nombreux adultes qui se posent des questions sur l’amour, et comparent leur situation amoureuse à celle de leurs proches.



Les illustrations sont toujours aussi simples et légères, ce qui rend la lecture fluide et agréable. Les couleurs sont douces, la mise en page est aérée… Il y a de quoi passer un (très) bon moment.
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Boire pour fuir ma solitude

Aux files de mes années en librairie manga j'ai eu l'occasion de découvrir les mangas autobiographiques. J'ai adoré avoir ce point de vue conté de façon dessinée et découvrir un mode de fonctionnement différent. Dans les premiers volumes, cette Autrice nous racontait ses déboires relationnels et leurs impacts sur son mental.

Ici elle nous raconte son alcoolisme, la maladie qui a suivie et son processus pour guérir et s'en sortir.

Un récit sur les épreuves face à son addiction à l'alcool, encore mal, voire pas du tout, reconnue au japon et comment ses prises de conscience sur son vécu et son travail vont la faire aller de l'avant.

Une petite pensée pour le système médical japonais qui, de ce que j'en ai lu, n'informe pas beaucoup ses patients, n'est pas très dans la communication. J'ai envie d'en lire un peu plus sur ce sujet pour me faire un avis correct !
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Solitude d'un autre genre

Comme l'illustrent les résultat d'une récente enquête un pourcentage effarant de jeune japonais est encore vierge passé la trentaine. C'est le cas de l’héroïne de cette bande-dessinée, timide et complexée, et complétement inhibée par son homosexualité. Pour rompre cette abstinence non désirée elle décide de recourir aux service d'une prostituée. Un témoignage émouvant sur l'acceptation de soi et la découverte de l'autre...
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Solitude d'un autre genre

J’ai entendu parler de Solitude d’un autre genre (My Lesbian Experience With Loneliness) dès sa sortie américaine comme un titre phénomène. J’étais assez curieuse à l’annonce de sa sortie en français mais un peu déçue des choix fois par Pika de changer autant le titre ainsi que de le proposer en sens de lecture français dans une édition coûteuse qui allait forcément limiter la diffusion de ce titre. Par contre, je salue vraiment l’initiative d’avoir ajouté un article de Karyn Poupée à la fin, une autrice que j’apprécie et qui apporte un éclairement très intéressant sur la société japonaise.



Mais quand est-il de mon expérience de lecture ? Solitude d’un autre genre est un titre au format assez particulier. Il a été d’abord publié sur le site internet Pixiv, avant de sortir en version papier au Japon en juin 2016. Du coup, l’intérieur est tributaire de cette publication atypique et l’on se retrouve avec un découpage très formaté, pas très agréable pour le lecteur habitué à la fluidité et au dynamisme de la narration des mangas. Ce fut donc un premier frein.



Le deuxième frein est clairement venu de l’histoire elle-même. Celle-ci n’a rien de réjouissant. Nous sommes dans la tête d’une jeune femme mal dans sa peau depuis l’adolescence, alors forcément ça n’a rien de réjouissant. En soi, je le comprends et je l’accepte vu que c’est le concept. Le soucis c’est que c’est raconté de façon très plate et chirurgicale, ce qui m’a empêchée de ressentir la moindre émotion. La narration manque complètement de rythme, ça tourne en rond et on s’ennuie. L’autrice rabâche ses problèmes qui sont certes poignants mais c’est fait de façon bien trop lourde ici. De plus, ce qui a attiré le lecteur, bien souvent, c’est l’accroche comme quoi à 28 ans, elle va connaître pour la première l’amour physique dans les bras d’une prostituée. Or, le sujet est expédié en un chapitre et encore on n’y apprend rien de plus, vu qu’elle y ressasse son mal être.



Quant au dernier frein, ce furent les dessins. Je les trouves tout sauf agréables à regarder et quand même quand j’achète un manga, c’est pour que les dessins me plaisent un minimum ou du moins pour qu’ils me touchent. Ici, il aurait pu n’y avoir que le texte, ça aurait été pareil. Je suis très déçue. Ils n’apportent rien.



C’est vraiment dommage tout ça. Pourtant, il y a quand même des choses que j’ai apprécié comme la question du poids social et surtout du poids de la famille au Japon (mais c’est valable aussi ailleurs) quand on se cherche aussi bien personnellement, que sexuellement, ou professionnellement. J’ai également aimé la façon très bancale et maladroite dont elle se cherche sexuellement. Ça fait bien plus réel que tous les beaux discours hyper carré et réfléchit sur la sexualité, le genre, et tout ça. Ici, on sent quelqu’un de simple, qui ne connait rien à la question, mais qui s’interroge vraiment.



La fin est assez brutale, elle, et reste très ouverte, ce que je comprends vu que ce n’est que le récit d’un moment de vie. De plus, une suite est sortie en 2 tomes : My Solo Exchange Diary, qui apportent peut-être une histoire plus creusée que celle-ci, du moins, je l’espère pour le lecteur. Moi, je vais m’arrêter là. Cette lecture n’était pas faite pour moi.
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Solitude d'une guerrière errante

J'adore les oeuvres de Kabi Nagata !!!

Je suis touchée en plein coeur par la transparence de cette autrice. Elle ne cherche pas à plaire au point même qu'elle s'excuse souvent de vivre. Au sortir de notre lecture on a envie d'aller lui faire un gros câlin pour la remercier pour son honnêteté mais aussi pour lui dire qu'elle mérite tout plein de Love.

J'ai lu sa BD sur l'alcoolisme et aujourd'hui, j'ai été profondément émue par celle qui retrace son parcours sentimental et surtout sa difficulté à se défaire de son trauma d'enfance. On assiste à la reconstruction de cette jeune femme mais aussi et surtout à son chemin d'acceptation de soi. PAs à pas et l'importance n'est jamais la taille de ceux-ci mais bel et bien de toujours aller de l'avant.
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Boire pour fuir ma solitude

On pourrait croire que "Boire pour fuir ma solitude" aborde l'alcoolisme de son autrice et raconte comment celle ci s'est retrouvée peu à peu plongée dans l'alcool, seulement il n'en découle pas que de ça.

En effet, dés la première page du livre on apprend en même temps que Kabi que cette dernière est atteinte d'une pancréatite aiguë et d'une stéatose hépatique due à sa consommation d'alcool.

"Boire pour fuir ma solitude" est surtout un témoignage sur l'hospitalisation de Kabi Nagata, de sa prise de conscience sur les effets irréversibles que l'alcool à engendré sur son corps et de ce que tout cela entraine dans sa vie, notamment au niveau de l'alimentation.

Autre que l'alcool, l'autrice nous fait également part de son mal-être ainsi que toute une remise en question sur ce que elle veut faire en tant qu'autrice : est elle faite pour faire de la fiction ou doit elle continuer dans le manga autobiographique ?



Niveau graphique, on retrouve la patte habituel de Kabi Nagata, à l'exception des couleurs où cette dernière a choisis de mettre de côté le rose pour laisser place à un bon gros orange fluo.

Ça fait bizarre au début mais on s'y fait, et ça a le mérite de démarquer "Boire pour fuir ma solitude" par rapport aux autres livres de Kabi.



En bref, "Boire pour fuir ma solitude" est un témoignage poignant et fort intéressant.
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Solitude d'un autre genre

Dans ce roman graphique, l’autrice expose avec honnêteté les difficultés qu’elle a traversées dans sa vie.



À 28 ans, elle désespère de trouver un jour sa place dans la société. Entre la dépression, les troubles alimentaires, la mutilation et sa vie professionnelle et familiale chaotique, elle cherche à savoir qui elle est et ce qu’elle aimerait devenir. Doit-elle à tout prix essayer de satisfaire les attentes de ses parents, ou faut-il qu’elle essaie de vivre pour elle ?



J’ai adoré le côté journal intime de ce livre. Le découpage en chapitres rend la narration fluide et cohérente, et on ne se rend pas compte qu’on enchaîne les pages à une vitesse folle.



Je me suis reconnue en Kabi Nagata à de nombreuses reprises, et je pense que ça sera le cas pour de nombreux jeunes adultes également. L’autrice aborde des sujets forts sans détours, pour nous livrer un témoignage poignant.



Les illustrations sont très belles, et les teintes de rose et de gris m’ont rappelé « Mes ruptures avec Laura Dean » (Rue de Sèvres), roman graphique que j’avais adoré et dont les couleurs m’avaient beaucoup plu.



Le côté découverte de la sexualité m’a, lui, fait penser à « Confessions d’une femme normale » (Éloïse Marseille, Éditions Pow Pow), car les deux autrices ont une manière assez similaire de raconter leurs expériences et leurs ressentis.
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Journal de ma solitude

Il est compliqué de parler d’un livre aussi introspectif. Dans Journal de ma solitude, Kabi Nagata parle de ses relations avec ses parents, de son sentiment de solitude, des conséquences de la publication de Solitude d’un autre genre, de ses dépendances, de son mal-être…

Je tiens à préciser que je n’ai pas lu son précédent manga, Solitude d’un autre genre, dont le récit, lui aussi autobiographique, est lié car il y a des conséquences sur la vie de Kabi Nagata suite à sa publication. Ce n’est pas particulièrement gênant de ne pas l’avoir lu, me semble-t-il, mais, qui sait, peut-être que si j’avais lu ce manga, j’aurais un avis plus tranché sur Journal de ma solitude.

Maintenant, commençons par le dessin. Pour le coup, on accroche ou pas. Grâce à une histoire indépendante à la fin de cet épais (et très grand) manga, on peut voir ce que donne le style plus travaillé (ou plutôt avec des outils plus variés) de Kabi Nagata : du noir, du blanc, du gris clair, du gris foncé, des détails vestimentaires, un peu aussi dans les décors, des ombres… Pour le récit de Journal de ma solitude, c’est du noir, du blanc et un rose pâle ; si certaines cases sont peaufinées, d’autres au contraire sont d’une grande sobriété. Surtout, globalement, les personnages ont un trait épuré, sans réels détails. Les chapitres ayant été dans un premier temps publiés sur le net, je me demande si cela n’a pas influencé le trait de Nagata. Pour ce que j’en ai pensé, ma foi, ça ne m’a pas déplu et certaines planches sont assez marquantes de par le soin qui leur a été apporté. Par ailleurs, l’aspect assez mignon du dessin est plutôt bienvenu, permettant d’adoucir quelque peu le propos – mais sans adoucir le mal-être de la mangaka.

Au sujet du récit, Kabi Nagata ne nous épargne rien. Je vous parlais à l’instant de mal-être mais c’est bien trop vague : il y a bien sûr la solitude qu’elle ressent, alors même qu’elle vit encore chez ses parents, mais il y a aussi sa dépression, la rancœur de sa famille qu’elle sent à son égard, ses échecs à vivre seule, ses tentatives de suicide, son alcoolisme et son pipi au lit, etc. Et tout ce mal-être qui suinte presque des pages, la mangaka nous le transmet presque. Certes, le livre fait 340 pages mais ce n’est pas ça qui fait que j’ai mis du temps à le lire : c’est parce que c’était dur et déstabilisant. Autant, au début, j’avais une empathie forte pour Kabi Nagata mais cela s’est transformé, petit à petit, en gêne. Je trouve ça fort et courageux de sa part de nous partager tout cela mais, pfiou, il faut s’accrocher ! Heureusement, il y a des moments (bien trop rares) qui apportent du bonheur à Nagata, et cette dernière nous le transmet (on se réjouit pour elle) ; c’est ce qui m’a permis de tenir jusqu’au bout. Pour ce qui est de la gêne, ce n’est pas un sentiment de honte mais plutôt le fait de se retrouver oppressé·e par tout ce mal-être, toute cette détresse. L’empathie n’est jamais bien loin mais on finit par étouffer, par ne plus pouvoir soutenir Nagata tant on a du mal à rester soi-même debout devant tout ce déferlement de peur, de reproches, de déceptions, de dépression.



Au final, je ne sais pas trop quoi penser de Journal de ma solitude. C’est tellement personnel et introspectif que j’ai l’impression d’entrer dans l’intimité d’une inconnue, et il y a tellement d’émotions vives et dures que j’ai été débordée. Il y a des réflexions intéressantes, notamment autour de la solitude et de la dépendance aux autres mais je ne sais pas sûre que ça vaut la peine de subir tout ce mal-être. Lire ou ne pas le lire : feuilletez-le, lisez peut-être les premiers chapitres, et voyez si vous voulez poursuivre.
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Solitude d'un autre genre

Solitude d'un autre genre est un témoignage de Kabi Nagata elle-même. Elle raconte les étapes qui l'ont menée a , un beau jour, se retrouver nue avec une prostitué. Les graphismes n'ont à blâmer, cependant je n'ai pas accrochée a l'histoire qui manquait d'un petit plus pour donner l'envie, la curiosité de continuer.
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Solitude d'un autre genre

Dans son livre autobiographique, Kabi nous dévoile sa difficulté et son mal-être à être différente, dans une société japonaise où il ne fait pas bon de sortir des sentiers battus.



Son histoire commence dans une chambre dans un love hotel avec une prostituée, où elle s’apprête à vivre sa première relation sexuelle. Pour Kabi c’est une victoire, et au fil des pages nous allons remonter le temps et comprendre son processus, son cheminement et comment elle en est arrivé à cette victoire.



Dans son témoignage, Kabi nous livre ses sentiments mais également tout son mal être : anorexie, boulimie, depression, scarification afin de découvrir qui elle est.



Malheureusement, je n’ai pas vraiment réussi à être empathique envers Kabi et toute ma lecture m’a laissé de marbre. J’ai trouvé que son histoire manquait de sentiment, que ça tournait en rond des fois. Je n’ai pas du tout accroché non plus au dessin, ce qui est quand même assez dommage pour un manga…



Ce que j’ai trouvé très intéressant pour le coup, (presque plus que le manga), c’est la postface écrite par Karyn Nishimura-Poupée, journaliste et essayiste, qui nous permet de comprendre et de donner un contexte à l’histoire de Kabi : « Dans ce manga brut, dur, Kabi Nagata transcrit le quotidien de centaines de milliers de jeunes Japonais et Japonaises ». « Car il est là le paradoxe de la société japonaise … le sexe y est très présent, comme tout produit marchand, mais très absent comme corollaire du sentiment « .



Ca apporte un regard sur la société japonaise qu’on comprend au travers du manga mais cela donne un aspect plus réel et ça m’a un peu plus touché.




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Solitude d'un autre genre

Manga autobiographique de Kabi Nagata, on voit se dérouler sous nos yeux les questionnements d'une jeune fille en proie à la dépression, à l'incompréhension, à l'indifférence générale. Elle souffre du même mal que beaucoup d'autres personnes, un mal qu'on essaye de cacher et devant lequel la société essaye de fermer les yeux, un de ces maux invisibles qui est encore exacerbé par le fonctionnement de la société japonaise où tout problème personnel est inutile car il ne doit pas retomber sur le bon fonctionnement de la société dans son ensemble.

Quand on voit l'autrice ne plus s'alimenter, passer son temps au lit, ne plus se laver, perdre son travail, se désintéresser de tout...ça ne perturbe personne, pas même ses parents qui se satisfont de la réponse "ça va" quand ils lui demandent si elle se sent bien - ce qui ne veut pas dire qu'ils ne l'aiment pas. Ce manque d'expression émotionnelle les conduit à tout interpréter de travers, comme sexualiser les actions d'un enfant en manque d'affection (p.46). Même les médecins ferment les yeux: elle est jaune, se scarifie, mais elle n'est pas auscultée et on lui recommande du repos.

Bref, beaucoup à dire sur ce sujet dans sa globalité, mais en ce qui concerne le manga, il m'a autant rendue triste par ce que je voyais se dérouler devant moi qu'espoir quand je vois que non seulement elle a fini par s'exprimer, mais qu'au final c'est ce qui lui a apporté son succès et qui lui permettra, d'une certaine façon, de faire sa thérapie.
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Solitude d'un autre genre

Plus que de sexualité, ce manga parle de mal-être, de pression psychologique, de la place des autres dans notre vie. L’auteure nous raconte le stress et le mal-être qu’elle a éprouvés à sa sortie du lycée. Ce passage clef entre le lycée et l’université, puis la vie d’adulte actif dans une société rigide où il faut entrer dans le moule. Kabi Nagata aborde ses doutes ainsi que les difficultés qu’elle a eues pour s’accepter. Accepter de vivre pour elle et accepter son homosexualité, mais surtout assumer le simple fait d’avoir une sexualité.



Du point de vue de la mise en page, Pika Graphic fait les choses bien avec un grand format parfaitement adapté au trait singulier de l’auteure. On trouvera à la fin de l’ouvrage un petit postface qui nous donne plus d’informations sur la société japonaise et la perception globale de l’homosexualité au Japon.
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Journal de ma solitude

Ayant beaucoup apprécié le premier tome de cette série, j'avais très envie de lire la suite. J'ai trouvé ce volume légèrement en dessous du premier tome (l'autrice le concède elle même) mais j'ai aimé retrouver le réalisme et la sincérité de l'autrice. Les thèmes abordés restent difficiles, beaucoup de personnes ayant connu des épisodes dépressif ou une perte de sens se reconnaitront dans ces pages.

J'ai apprécié le fait de ressentir l'évolution de l'autrice, elle change d'avis sur certains points, elle rechute et se relève, s'attaque à d'autres problématiques...et toujours avec une grande transparence et sans jugement.

Un récit autobiographique d'une grande justesse qui aborde la dépression et le mal être sous un angle rarement employé dans les romans ou les romans graphiques.
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Journal de ma solitude

Dans ce roman graphique l'autrice nous parle de sa propre vie, de ses peurs et de comment elle gère sa vie d'adulte.



Je vais être honnête avec vous j'ai eu énormément de mal à aller au bout de cet ouvrage. On parle ici de thèmes supers compliqués comme la dépression ou la solitude. L'auteur se met mentalement à nu dans cet ouvrage à tel point que j'ai ressenti sa douleur et son désespoir au plus profond de moi même.

Certains passage on eu un effet miroir, j'avais l'impression de me reconnaître et de comprendre à 100% ce qu'elle ressentait.

C'est ces sentiments d'angoisse et de malaise lors de ma lecture qui l'ont rendu si difficile.



Elle retranscrit tout le long du roman ses émotion face à sa vie d'adulte, le fait de devoir déménager du foyer familiale, être en charge de ses factures et prendre des responsabilités, le fait de se retrouver aussi seule avec elle même...

On suit l'autrice sur plusieurs années à travers sa quête d'elle même et son combat contre la dépression. Elle prend conscience de ses problèmes et tente de remonter la pente.

Elle explique avec précision ses émotions et ce qui se passe dans sa tête ainsi que sa crainte de la solitude.

Je n'ai personnellement pas aimé ce roman graphique car les sujets évoqués étaient trop durs à gérer émotionnellement mais d'un point de vu extérieur je pense que c'est un ouvrage novateur qui parle ouvertement de sujets peu évoqués voir presque tabou. Le fait que l'ouvrage soit own voice (puisque autobiographique) est un vrai plus.
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