Dans le village de Glogova en Hongrie, les habitants attribuent des pouvoirs à une vieille ombrelle rouge. Le propriétaire, le curé du village, ne peut plus célébrer un mariage, même par temps ensoleillé, sans ouvrir le parapluie au-dessus des futurs mariés.
Kálmán Mikszáth est un auteur du 19ème siècle renommé en Hongrie . Né dans un village à la campagne, il s’amuse à en dépeindre ses habitants, avec parfois un brin de moquerie mais surtout avec beaucoup d’humour. Comme j’adore l’absurde, le point de départ de cette histoire, autour d’un vieux parapluie à qui on attribue des pouvoirs magiques, m’a beaucoup plu et je n’ai pas été déçue. La traduction resitue bien le texte dans son époque, avec des tournures parfois désuètes, et nous plonge en deux, trois mouvements au 19e près de l’âtre d’une maison paysanne. Les cloches résonnent et on imagine la société locale se diriger vers l’église pour écouter le sermon du curé.
L’auteur dépeint assez peu la campagne, le village et les paysages. Ce qui l’intéresse, ce sont les gens, leurs désirs et leur folie. Il décrit rapidement les personnages, le décor et 1, 2, 3, à chaque début de scène le rideau s’ouvre sur des comédiens. L’écrivain utilise énormément de dialogues qu’il entrecoupe par des descriptions des réactions des personnages : « avec une moue de dédain » ou encore « il exultait ». Il rend ainsi le récit vivant avec des portraits souvent drôles et de qualité. Il en profite pour raconter la naissance d’une légende et les « on dit » autour d’un objet banal que symbolise le parapluie. Le roman prend un peu la forme d’un conte avec ses expressions et son vocabulaire un peu démodé.
J’ai donc passé un bon moment dans ce périple à travers les campagnes hongroises, très sympa !
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