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Critiques de Kamel Benaouda (152)
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Norman n'a pas de super-pouvoir

Imaginez une société en tout point identique à la nôtre. À ceci près que le sort doterait chacun d’un pouvoir spécial, donnant aux plus chanceux le don de se mouvoir dans les airs, de décrypter les pensées d’autrui, de décupler ses forces ou encore de passer à travers les murs. Si vous aviez moins de chance, vous pourriez par exemple réaliser des origami par la simple force de votre pensée. Ou hériter d’une faculté plus futile encore, voire franchement pénible – je laisse votre imagination concevoir l’ampleur des possibles ! Tout cela aurait beau se résumer à une grande loterie, cela n’en déterminerait pas moins grandement la reconnaissance sociale et le statut de tous. Dans ce monde où chacun serait spécial, le comble de la malchance, ce serait quand même d’être le SEUL à être normal jusqu’au bout des ongles. Et que cette vérité mortifiante soit sur le point d’être révélée à la terre entière par le test que doivent passer ceux dont le pouvoir ne s’est pas révélé spontanément…



En voilà une belle intrigue ! Dès les premières pages, la tension est à son comble. Mon aîné (de dix ans et demi) n’a pas mis deux jours à lire ces 322 pages, attendant ensuite avec impatience que son petit frère et moi l’ayons terminé aussi (à voix haute, donc un peu plus lentement !) pour pouvoir en parler…



Kamel Benaouda construit son roman avec brio, brossant peu à peu les portraits (sûrs d’eux, généreux, complexés, anxieux, ambitieux…) de l’entourage de Norman autour d’une trame addictive. L’univers du roman nous a immédiatement séduits par son originalité, la façon dont il s’incarne sous la plume pétillante de l’auteur, son côté décalé qui nous interroge et une élégante parcimonie – puisqu’il est si semblable à notre société après tout. On réalise à quel point cette petite histoire de pouvoirs, parfaitement plausible, change radicalement la donne. L'histoire de Norman est une parabole qui nous interroge sur le hasard, le poids des normes et inégalités sociales, mais aussi sur le pouvoir de la volonté et de l’entraide pour déjouer les déterminismes. Une parabole qui m’a fait un peu repenser au beau film Bienvenue à Gattaca, avec aussi évidemment des clins d’œil malicieux aux histoires de super-héros.



Seules réserves : l’histoire d’amour, qui ne nous a pas passionnés, et le dénouement que nous avons trouvé un peu rapide !



Un roman généreux de rebondissements, d’humour et de sagesse, qui donne envie d’apprécier les différences – et de s’accepter tel que l’on est. Parce qu’il peut y avoir une vie en dehors des prouesses des super-héros.
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Norman n'a pas de super-pouvoir

Petit tour en librairie jeunesse, je passe, et repasse dans les rayons, comme une âme en peine, quand un bandeau "Prix du premier roman jeunesse" attire mon regard. Ayant lu les deux premiers prix (La passe-miroir et Les mystères de Larispem), j'ai donc jeté un oeil sur celui-ci et je suis repartie avec :)



Ma libraire m'a dit qu'il marchait bien, je suis donc presque étonnée de ne découvrir que 2 avis sur Babelio.



A la lecture du résumé, je n'ai pas pu m'empêcher de pensé à la trilogie "Power Club", puisque il est également question de super héros où tout du moins de pouvoir (plus ou moins intéressant).



Du côté de l'écriture, quelques maladresses stylistiques et des phrases un peu longues ont gêné ma lecture au début.



A part cela, l'histoire est prenante, les personnages attachants. Et la réflexion autour de l'amitié, du dépassement de soi, de la différence (puisque, nous le savons dès le début, Norman n'a pas de super pouvoir) m'ont fait passer un bon moment.



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LX18

En période de crise mondiale, alors que la Russie a attaqué l’Ukraine, provoquant une guerre terrible, avec des retentissements mondiaux et des morts par centaines, tant civils que militaires, que serait-il advenu de la guerre si des soldats, nés pour combattre, avaient étaient créé ? C’est ce qu’a imaginé Kamel Benaouda. Ces soldats, les Altérés, fruit d’un traitement génétique et hormonal qui les prive de toutes émotions, sont endoctrinés dès l’enfance, préparés à combattre pour protéger leur Patrie. Mais lorsque des accords de paix sont signés, leur vie perd toute utilité. Les chefs de guerre décident de les intégrer au monde civil, en envoyant les plus jeunes suivre une scolarité normale en lycée. Mais leur intégration est ardue, les lycéens normaux les rejettent, ils les voient comme des êtres dénués de sentiments, nés pour tuer, incompatibles avec leur monde.



Parmi la myriade de soldats, nous suivons en particulier LX18, rebaptisé Hélix, pour se fondre plus facilement dans la masse. Humilié, insulté, parfois tapé, il n’arrive pas à s’intégrer. Seule Philo, une jeune fille en couple avec Dimitri, la brute du lycée, l’épaule partiellement, puisqu’ils ont été désignés pour interpréter une pièce de théâtre ensemble. Un défi de taille pour ce soldat qui ne comprend pas les émotions. Mais au contact de la jeune fille, et particulièrement de la littérature et de l’art en général, Hélix va doucement changer de comportement.



La littérature a une place importante dans le processus de construction identitaire d’Hélix, qui découvre progressivement les classiques du genre et apprend à les apprécier pour ce qu’ils sont. Kamel Benaouda a d’ailleurs inséré un glossaire final avec tous les titres évoqués, afin que les personnes intéressées puissent à leur tour lire les ouvrages qui ont contribué à l’ouverture au monde de notre héros.



J’ai apprécié découvrir cette dystopie. Assez dynamique, elle nous permet surtout de réfléchir sur certaines questions de société : accepter la différence et être tolérant, notamment. Car le comportement des lycéens envers Hélix et ses semblables peut facilement être mis en parallèle de notre monde moderne, qui rejette les personnes qui n’entrent pas dans un moule, ou se contente de les mépriser avec beaucoup de haine.



Enfin, j’ai beaucoup aimé le dénouement, que j’ai trouvé particulièrement inattendu, surprenant, mais totalement en phase avec l’histoire globale. Je vous laisse le soin de le découvrir par vous-même…



Une dystopie young-adult dynamique et agréable à lire, qui nous questionne sur des sujets de société comme la tolérance ou la différence.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Norman n'a pas de super-pouvoir

Ce livre est plein d' entrain, passionnant , extraordinaire bref cool. je vous conseille ce livre. l' histoire est rigolote et énigmatique.





P.S.et pour tout ce qui veulent le lire ou sont en train je vous souhaitent une bonne lecture!!!
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LX18

Un roman Young Adult qui sort de l'ordinaire ça c'est certain, mais que j'ai apprécié dans l'ensemble.



Redoutable soldat, LX18 est le fruit d'un traitement génétique et hormonal qui l'a privé de toute émotion. C'est un Altéré. Lui et ses semblables ne connaissent que la guerre. Jusqu'au jour où les négociations de paix aboutissent. Devenus inutiles, les Altérés sont envoyés dans différents lycées du pays pour s'intégrer à la population civile. LX18 se trouve parachuté au lycée Marie Shelley avec Amir,Philomène et les autres...



Premier livre de l'auteur que je lis et j'ai beaucoup aimé sa plume qui est à la fois accessible mais travaillée. Dès les premières pages, nous rentrons dans le vif du sujet mais par la suite j'ai quand même ressenti quelques longueurs. Heureusement, rattrapées par des chapitres courts qui permettent d'avancer rapidement dans l'histoire.



Nous allons suivre LX18 dans son apprentissage des émotions auprès des humains qui l'entourent et vivre avec lui ses désillusions mais également ses découvertes sentimentales. Un personnage touchant qui va mettre en lumière certaines problématiques de sa société. Une société qui n'a aucune apathie pour les Altérés et les considèrent uniquement comme des machines de guerre.



Une intrigue intéressante et divertissante mais avec un petit manque de dynamisme à certains moments. Les 80 dernières pages ont, quant à elles, été bourrées d'actions et m'ont complément embarquées ! Des révélations inattendues arrivent rapidement et vont nous mener vers une fin incroyable ! J'ai d'ailleurs été envahie par la colère mais également par la tristesse à la lecture de ces dernières pages..



Un bon roman Young Adult qui sort des sentiers battus et offre une lecture originale et divertissante sans être pour autant très marquante.
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Norman n'a pas de super-pouvoir

Une agréable lecture.

Je ne suis absolument pas fan de super héros ni de comic, mais malgré le titre, j'ai plus pensé à une histoire de vie quotidienne quand je l'ai emprunté. Comme d'habitude, je n'ai pas lu la 4e de couv' de crainte d'en apprendre trop. J'ai bien fait, je ne l’aurais sans doute pas lu ! Et ça aurait été dommage, il se lit très agréablement.

Et même s'il est vraiment question de super pouvoirs, et de fantastique, c'est tout de même un roman qui nous renvoie à la vie de tous les jours, difficulté de s'intégrer au collège, mépris des différences, amitiés, amours naissantes ...



Norman vit dans un monde qui ressemble fort au nôtre, sauf que ... depuis l'épidémie "de fièvre bleue" chacun a un super-pouvoir.

Ce qui est surprenant, c'est que ce pouvoir peut être génial, très moyennement intéressant, voire dangereux ou très ennuyeux, et souvent sujet à moquerie.

L'auteur a d’ailleurs fait preuve d'une grande inventivité sur ces divers pouvoirs.

En classe de 5e, ceux dont le pouvoir ne s'est pas encore révélé sont testés pour savoir de quoi ils vont être capables.

Et Norman voit arriver cet examen avec une immense inquiétude, car lui, il sait qu'il n'a aucun pouvoir.

Inquiétude multiple : qu'on se moque de lui, à l'âge où l'avis des autres compte tellement. Qu'on le transforme en cobaye, pour comprendre pourquoi.

Mais il aurait peut-être pu envisager de subir tout cela si son père avait été capable de l'accepter. Un père qui se dit toujours déçu par son fils, rien de tel pour accumuler les bêtises.

Norman va donc s'enfoncer dans le mensonge, avec l'aide de ses meilleurs amis.

À partir de là, les aventures vont s’accélérer.

D'un roman assez intimiste, on passe à un moment à un amusant thriller, danger, course poursuite, tout s'accélère.

Même si on devine par avance pas mal de choses, c'est une lecture bien agréable, avec une belle "morale" finalement.



Je pense que les deux côtés plairont aux lecteurs, le fantastique, les héros qui peuvent faire des choses dont on rêve, ou au contraire.

Et puis un super pouvoir est intéressant s'il est maîtrisé : celui qui peut se téléporter (le rêve !) mais qui ne peut choisir ni le moment ni le lieu n'est finalement pas si bien servi (sans compter le danger).

Et aussi le côté qui leur rappellera leur quotidien au collège, avec leurs amis, se sentir différent et moqué pour ça, ne pas oser s'imposer, etc ...
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LX18

De très bons soldats ?



Les altérés sont des êtres humains qui ont été génétiquement modifiés à la naissance puis éduqués pour former des soldats sans peur qu'il est possible de sacrifier à tout moment.



La fin de la décennie de guerre va remettre en cause leur utilité. Il s'agit maintenant pour eux de s'intégrer dans la vie civile ou de disparaître.



Nous suivons LX18 dans sa découverte du lycée et des sentiments...



J'ai apprécié ce roman qui permet au lecteur de s'interroger sur l'importance des émotions dans la vie de tous les jours ainsi que sur le poids de l'éducation dans nos conduites.



Si les soldats altérés sont manipulés depuis l'enfance pour accepter toute décision de leur supérieur, jusqu'à la mort, ils sont aussi des hommes et des femmes.



Le récit nous montre le rôle des interactions et de l'école avec notamment les livres dans la formation d'une communauté. C'est pourquoi, une dernière partie du livre explicite les œuvres artistiques évoquées.



Enfin, il y a l'enquête que mène le personnage principal pour reformer sa propre identité.
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LX18

Le narrateur est un jeune homme entraîné pour la guerre depuis tout petit, il est né pour ça, il a été modifié génétiquement pour ça, afin qu’il ne ressente pas d’émotions et il en est de même pour ses semblables, qu’on nomme les Altérés. Mais quand la guerre qui durait depuis une soixantaine d’années prend fin, que les négociations de paix commencent, lui et son unité sont démobilisés et le gouvernement décide de les intégrer à la vie civile. Comme ils ont 16 ans ils entameront une scolarité au lycée. Sauf qu’ils n’ont pas été préparés à ça, ils sont complètement démunis, ils ont gardé les réflexes et postures militaires. LX18, le narrateur, et sur la réserve, il pense toujours devoir protéger les civils. Alors qu’au contraire ces derniers les accueillent mal, ils sont méfiants, mal à l’aise, voire hostiles. LX18 ne comprend pas l’humour ni même le principe des interactions sociales en général.

L’idée de départ n’est pas forcément originale, mais c’est bien mené. L’auteur, par le biais du narrateur, décrit bien combien cette intégration à la vie civile est ardue pour les Altérés qui n’ont connu que la discipline militaire, ne savent que répondre aux ordres et accomplir des missions. Il y a beaucoup d’incompréhension face à ce qu’on leur demande maintenant de faire pour s’intégrer. La coéquipière de LX18 semble mieux s’intégrer mais il faut dire qu’elle avait suivi précédemment des modules d’apprentissage la préparant à mieux interagir avec les civils. Lui il a plus de mal, il ne comprend pas l’intérêt de ce qui n’est pas utilitaire, mais pour ceux qui ne se s’intègrent pas c’est l’élimination pur et simple qui les attend. Petit à petit il va malgré tout y avoir des changements qui s’opèrent en lui, à se demander si plus que les modifications génétiques et hormonales ce n’est pas le conditionnement militaire qui l’a transformé ainsi.

Il y a une sorte d’humour malgré lui dans le journal quotidien que LX18 doit tenir sur les conseils de la colonelle. Encore une fois ça n’est pas un dispositif narratif novateur mais il est malgré tout pertinent et bien exploité. Comme souvent dans ce genre de narration le point de vue extérieur sur notre société permet d’en voir certains aspects avec un regard nouveau, de réinterroger certaines choses considérées comme normales et d’en pointer certains défauts.

Certaines choses sont un peu faciles et pleines de bons sentiments, notamment concernant Dimitri et sa famille, mais c’est à la marge, le plus souvent c’est assez « fin ». Certaines intrigues supplémentaires à la moitié du roman ne m’ont pas non plus complètement convaincue car j’ai trouvé que les questions éthiques et philosophiques se suffisaient en elles-mêmes. De plus je trouvais que le héros, forcément surentraîné de par son parcours, franchissait tous les obstacles un peu trop facilement. Mais tout ça finit par nous mener à une fin terrible et rare pour un roman adolescent, que j’ai trouvé très bien vue, monstrueuse mais réaliste.

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LX18

Je remercie les éditions Gallimard Jeunesse à travers le site On lit plus fort pour cet envoi, j’étais curieuse au vu du pitch de base de découvrir une dystopie française. Si je ressors de ma lecture mi-figue et mi-raisin, je pense toutefois que ce récit sera parfait pour les adolescents ayant presque l’âge de LX18 ou l’ayant dépassé de peu. Parce qu’en vrai, ce récit à de bonnes cartes à jouer pour séduire le public-cible de départ.



L’univers est intéressant, nous sommes clairement dans un monde contemporain ou qui ressemble beaucoup à ce que l’on connaît, ce qui est dépaysant, c’est LX18 et ses compagnons. Ce sont des altérés et c’était passionnant de découvrir les origines des Altérés, leur histoire, leur projet et surtout de découvrir certaines vérités à leur sujet au fil du récit, de découvrir le projet final en quelque sorte. Projet final qui est glaçant, parce que très clairement, le récit parle d’humanisme avec un prisme intéressant, celui des émotions et de l’art. Il y a beaucoup de références culturelles dans ce récit, notamment du théâtre. Donc clairement, l’univers, les Altérés et cette quête d’humanité sont les gros atouts du roman.



Les personnages comme Philomène ou Amir, LX45 et bien d’autres que LX18 va croiser sur sa route sont très captivants, ils apportent tous un quelque chose au personnage principal, une petite clé qui lui permet d’évoluer, de changer – et cette évolution aussi est clairement réussie sur le plan de l’écriture. J’ai d’ailleurs bien aimé Philo et Amir, leur relation avec LX18. En plus de ça, la plume de l’auteur est parfaite pour le récit, on sent l’important travail pour se fondre dans les pensées de LX18.



Maintenant, j’ai eu beaucoup de mal avec la première moitié du récit. Notre bon LX18 est un soldat et toute sa vie est rythmée avec le vocabulaire militaire, même dans sa mission de devenir un lycéen normal. Ce qui est déroutant, dérangeant et ça ne m’a pas donné envie de m’attacher à quoi que ce soit avec un texte écrit à la première personne du singulier aussi froid et peu amical. Alors, c’est la force du roman, de faire en sorte que LX18 change et d’ailleurs, la fin est terrible et très intense émotionnellement. Seulement, j’ai horreur des intrigues de ce genre, je les ai nommées les intrigues du « Poisson Rouge », où le final est exactement le début, où c’est rageant, « Tout ça, pour ça ». Je déteste vraiment ces intrigues.
Lien : https://la-citadelle-d-ewyly..
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LX18

J'ai mis un peu de temps à terminer ce roman étrange, science-fiction et intéressant. Ce n'est pas du tout dans mes habitudes de lire de la SF et j'ai été happée par le pitch. En effet, pour une fois, ce n'est pas un robot mécanique qui s'éveille aux sentiments. C'est un humain à qui on a enlevé des hormones et toutes les émotions qui dépasse son état physiologique pour être lui, un être comme tout le monde pourvu de liberté, de réflexions et de réactions. C'était révoltant, intrigant, palpitant et de nombreux passages, percutants. Le texte était on ne peut plus juste à ces moments. Quelle fin déchirante.
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Norman n'a pas de super-pouvoir

Je suis tombé sur ce livre par hasard et tout de suite la couverture m'a attiré. Il y a de la couleur, et le titre est accrocheur. Et le résumé l'est encore plus. Un garçon qui s'appelle Norman et qui n'a pas de super pouvoir alors que tout le monde en a. Dès le résumé, on sent que si l'intrigue tient la route, ça peut être un très bon moment de lecture. Et ce fut le cas puisque j'ai dévoré ce livre qui mêle toutes les choses que je recherche dans un livre. De l'originalité (même si les pouvoirs ce n'est pas nouveau), il y a beaucoup d'originalité dans les différents pouvoirs. Le top pour moi concernant ces pouvoirs, ce sont les pouvoirs conditionnels : des pouvoirs qui fonctionnent par exemple que quand il fait -35 degrés ou à une certaine altitude. J'ai trouvé ça original comme idée et c'est ce qui apporte le petit plus par rapport aux autres romans jeunesse du même genre. Sinon, au niveau de l'écriture, c'est très agréable, c'est très bien écrit sans être du Proust bien évidemment mais ce n'est pas ce que l'on recherche non plus dans ce style de livre.

L'intrigue est bien faite, sans trop en faire avec de bons rebondissements. Les personnages sont attachants : le groupe de héros que l'on suit est bien construit, chacun avec son pouvoir (ou pas), chacun apporte le petit plus qui fait qu'un groupe est soudé.

Le seul défaut que je pourrais lui trouver et encore ce n'est pas tellement un défaut, c'est qu'on ne sait pas s'il y a une suite ou pas. Personnellement, qu'il y ait une suite je trouverais ça bien mais s'il n'y en avait pas, ça se justifierait aussi. Donc, pas vraiment de défauts même si ça aurait été bien de préciser s'il y avait une suite ou pas quand même mais pour le moment je n'ai pas l'impression qu'un 2ème tome soit prévu.



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Norman n'a pas de super-pouvoir

Résumé : Dans un monde où chacun développe un pouvoir, plus ou moins utile, Norman va devoir passer un test, car le sien n’est pas encore apparu, et ce test va permettre de découvrir son pouvoir caché. Mais Norman sait qu’il n’a aucun pouvoir. Alors ses amis vont l’aider à tricher…



Mon avis : Ce roman est issu d’un concours du premier roman organisé par les éditions Gallimard jeunesse, RTL et Télérama. En 2013, « La Passe-Miroir » de Christelle Dabos, avait gagné ce prix, et son roman avait été un coup de cœur. « Norman n’a pas de super-pouvoir » est le roman gagnant de 2018.



Dans un monde où chacun a un pouvoir, Norman comprend très vite qu’il est une exception, car il n’en a aucun, et a peur d’être l’objet d’expériences si on le découvre.



Alors ses amis se proposent de l’aider en trichant pour que son test donne un résultat. Norman pensait avoir un petit pouvoir pas trop voyant, mais le test lui dit que son pouvoir est qu’il a une mémoire photographique et qu’il retient tout ! C’est la catastrophe, car ce pouvoir est très voyant et Norman va devoir encore compter sur ses amis pour tenter de faire illusion. D’autant plus que les cours concernant les pouvoirs vont commencer, et qu’il a peur que sa professeur se doute de quelque chose.



Norman va vite perdre le contrôle de la situation, et va aussi découvrir que son absence de pouvoir est aussi recherchée par un mystérieux CK. Comment va-t-il pouvoir se sortir de toute cette affaire ?



Voici un roman intéressant qui parle de la différence, et de l’acceptation de celle-ci par les autres. Norman vit dans un monde où tout le monde possède un pouvoir, aussi ridicule et inutile soit-il. Et ces pouvoirs peuvent permettre à certains de pouvoir exercer un métier glorieux à l’Académie. Norman souhaiterait tellement être comme les autres, et avoir un pouvoir, même tout petit. Avec ses amis, il va devoir tricher, et va aussi découvrir d’autres secrets cachés sur sa sœur, ses parents…



Il va ainsi comprendre que les apparences sont parfois trompeuses, qu’avoir un pouvoir n’est pas toujours une bénédiction, mais peut être parfois gênant, voire carrément dangereux. Mais il sait aussi qu’il peut compter sur le soutien indéfectible de ses amis, et qu’ensemble on est plus fort.



Un roman intéressant pour parler de la différence, de la peur de l’autre, de l’amitié et de ce qui fait de chacun de nous un héros du quotidien.
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Norman n'a pas de super-pouvoir

Norman est un jeune garçon de 5ème qui vit dans un monde semblable au notre sauf que tout le monde a un super-pouvoir. Mais Norman n'en a pas et il essaie de le cacher jusqu'à ce que ...

Ce roman édité chez Gallimard Jeunesse a été écrit par Kamel Benaouda.

J'ai bien aimé ce livre car comme Norman je ne me sent pas toujours comme tout le monde .J'ai été également touchée par le personnage d'Eugénie.



Agathe
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Norman n'a pas de super-pouvoir

Décidément, ce Prix du premier roman chez Gallimard est symbole de réussite ! J'ai adoré ce roman, et le personnage de Norman.

A 13 ans, Norman sent bien qu'il n'est pas comme tout le monde. Normalement, il devrait commencer à ressentir les effets de son pouvoir, tout le monde en a un ! Mais Norman est persuadé qu'il n'en a aucun. Que faire quand il s'agira de passer le test ? Dire la vérité et décevoir ses parents ? Mentir ? Mais comment mentir quand on est entouré de personnes aux super-pouvoirs !! Heureusement Norman peut compter sur une super bande d'amis. Et une grand-mère hors-normes !

C'est sûr, nos élèves vont adorer !!
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Norman n'a pas de super-pouvoir

Kamel Benaouda a trouvé une idée originale pour son premier roman tout en surfant sur une thématique déjà bien exploitée, celle des super-héros. Avec Norman, on découvre une société basée sur la multiplicité des pouvoirs. Qu’ils soient puissants, conditionnés à un environnement ou carrément absurdes, tout le monde possède un talent qui le rend unique et en même temps semblable à ses pairs. Dans cet univers fantastique, Norman est donc totalement désorienté face à son absence de pouvoir. Il apparait alors comme l’archétype de l’ado de notre réalité permettant une identification presque immédiate au personnage.



On s’attache donc facilement à cet ado et on le suit dans ses péripéties scolaires accompagnés d’une bande de copains sur lesquels il peut compter. C’est d’ailleurs un des points forts du roman : Agathe et son bagou indéfectible, Jibril et son pouvoir mystérieux, Franck et sa loyauté sans faille. On a l’impression de faire partie de la bande et qu’ensemble on pourrait abattre des murs.



Le seul petit bémol que j’émettrais concerne le dernier tiers du roman. Une fois l’explication de l’univers passé, la révélation du non-pouvoir de Norman et l’arrivée du « grand méchant » tout se passe vite, très vite, trop vite à mon goût. Le nouvel environnement dans lequel il arrive est survolé, les actions s’enchainent sans réelles explications et les personnages changent rapidement de bord… J’aurais aimé que le tout soit plus développé tant l’univers et le personnage de Norman ont de potentiel.



Une lecture sympathique mais qui m’a déçue sur la conclusion.
Lien : http://boumabib.fr/2019/06/1..
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Norman n'a pas de super-pouvoir

Un voilà un qui n'a pas volé son prix!

On stresse puis on tremble pour Norman, cet ado de 13 ans mal dans ses baskets à cause de son apparente absence de pouvoirs. Malaise justifié, étant donné que dans cette réalité alternative, absolument tout le monde possède un pouvoir, qu'il soit super ou ridicule... Que faire, si Norman ne veut pas finir en rat de laboratoire?

C'est une histoire palpitante qui se dévore sans modération, surtout que le héros et son petit groupe d'amis sont très attachants.

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LX18

Une dystopie pour adolescents bien construite, au dénouement particulièrement réussi, qui met en avant l'importance ders émotions.

Alors que la guerre perdurait, des soldats sans état d'âme ni famille ont été créés grâce à des traitements hormonaux et des manipulations génétiques. Surentraînés depuis le berceau dans un cadre militaire pour en faire des bêtes de combats, ils sont obéissants, implacables et ne perdent jamais de vue leur objectif. LX18 fait partie de la génération qui a seize ans. Avec ses coéquipiers il s'apprête à mener une opération périlleuse quand soudain, tout est annulé. La guerre est terminée et ils n'ont plus de raison d'être. Les autorités leur donnent une chance : ils vont être répartis dans des lycées où ils devront réussir à s'intégrer sous peine d'être "éliminés". LX18 se retrouve ainsi au lycée Mary Shelley, mais il n'arrive pas à comprendre les comportements des lycéens ni à adopter une attitude correspondant à leurs attentes. Non seulement ils ne leurs sont pas reconnaissants pour leurs sacrifices au cours de cette guerre, mais ils les rejettent et font preuve d'hostilité. À deux doigts d'échouer, LX se voit accorder une dernière chance. Il doit servir de partenaire à Philomène, une élève de sa classe, qui doit présenter une scène de Bérénice pour une audition. Mais comment interpréter un héros racinien quand on ne ressent aucun sentiment ?

En racontant l'histoire par le biais du cahier de suivi de LX, Kamel Benaouda nous permet de suivre son évolution, de percevoir l'éclosion de ses émotions, mais aussi de dresser un portrait ironique de notre société par le prisme du regard totalement dénué d'empathie qu'il porte au départ sur nous. Sa vision de Noël est à ce titre savoureuse : "C'est un temps durant lequel les civils se réunissent pour ingérer des rations qui risquent de les rendre malades, s'offrir des présents qu'ils n'apprécieront sans doute pas, et s'invectiver en famille en abordant des sujets sur lesquels ils ne sont pas d'accord". le décalage entre les comportements des lycéens et la manière dont les analyse LX confère de l'humour à un récit qui serait sinon sinistre. Puis, au fur et à mesure qu'Hélix s'humanise, le ton change et on frémit pour ce héros si singulier, dont l'évolution est aussi un hommage à la littérature, grâce à laquelle il appréhende peu à peu les sentiments.
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LX18

LX18 est un Altéré de 16 ans. Comme tous ses semblables, c'est un soldat incapable de ressentir des émotions car il a été génétiquement et hormonalement modifié à la naissance. Depuis toujours, il s'entraîne au combat, mais un jour la guerre prend fin et tous les Altérés sont démobilisés. Ils doivent alors intégrer la vie civile et entrer au lycée comme les autres jeunes de leur âge.



C'est à travers les écrits de LX18, qui tient un journal à la demande de ses supérieurs, que nous suivons son quotidien et que nous mesurons ses progrès. Dans les premières pages, l'écriture est factuelle, dénuée d'émotions, ce qui rend le récit parfois moqueur. On sent bien l'incompréhension de LX18 face aux comportements des ados et des humains en général ("ils se réunissent, mais pour s'isoler chacun sur son téléphone"), il ne comprend pas pourquoi les gens sont tristes quand quelqu'un meurt par exemple.



Les Altérés éveillent la méfiance de leurs camarades et plus généralement de la population. Leur intégration est compliquée, ils sont comme des robots à qui il faut tout apprendre. L'ignorance de LX18 fait de lui un personnage attendrissant malgré sa rigidité, sa froideur et son vocabulaire aussi sérieux que concis. J'ai aimé suivre ce personnage, voir son évolution et comment il commence à remettre certaines choses en question avec le temps. C'est rageant de voir la méchanceté gratuite dont lui et les autres Altérés sont victimes alors qu'ils sont, comme les autres, des êtres humains. J'ai aussi beaucoup aimé les camarades de LX18, Philomène pour sa capacité à dépasser ses préjugés et son amour de la littérature, et Amir pour son humour et son ouverture d'esprit.



Ce roman explore, avec le regard d'un personnage pour qui elles sont inconnues, les émotions humaines dans toute leur diversité et leur complexité. Le message qu'il transmet est intéressant à bien des égards, il donne matière à réfléchir et pose des questions éthiques. Est-ce qu'un bon soldat est un soldat qui ne ressent rien ? Peut-on considérer qu'on est humain si on n'a pas d'émotions ? Néanmoins, si de nombreuses idées dans ce livre sont intéressantes, j'ai trouvé que le tout n'était pas suffisamment approfondi. Il aurait mérité des pages en plus, davantage de personnages et de force. J'ai été particulièrement déçue par la tournure prise par l'histoire dans le dernier quart, qui pour moi dessert le roman. Concernant la fin, elle est certes originale mais ce n'est pas ce que j'attendais et j'aurais préféré que l'auteur parte dans une tout autre direction. En revanche, je verrais bien un tome 2 du point de vue d'un autre personnage en particulier.
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LX18

LX18 est un Altéré, un être génétiquement modifié qui a suivi un entraînement intensif dans l'unique but de combattre. LX18 est ce soldat de seize ans qui a été affecté au Programme Medusa et qui est engagé dans une guerre qui a débuté il y a maintenant soixante ans. Jusqu'à la grande annonce : la guerre est terminée. On demande alors à LX18 de s'intégrer au monde civil et d'aller au lycée comme un adolescent normal...



C'est LX18 qui nous raconte son histoire. Il retranscrit ses pensées dans un cahier, comme si il en faisait un rapport et ça a de quoi nous troubler au début de notre lecture. Il reste assez détaché dans sa façon de raconter les événements, son ton est dénué d'émotions, froid. C'est ce qui en fait immédiatement un personnage à part. Et d'autant plus intéressant. Et au final, j'ai adoré ce récit dont la forme change au fil de l'évolution du héros, au rythme des nouvelles émotions qui l'assaillent.



LX18 a été conçu pour ne rien ressentir et on sent que quitter si soudainement le monde militaire va être source de changements dans sa vision des choses. Mais les émotions des civils ne lui sont en rien familières alors comment pourrait-il se comporter comme un lycéen normal, s'intégrer? Et qui plus est, dans une société qui méprise les Altérés parce qu'ils sont différents?



L'auteur met ici en avant des questionnements sur la société, et offre à la fois un roman d'action avec de grands enjeux, dont j'ai eu du mal à décrocher. L'équilibre est là et il m'a drôlement plu. Je ne pensais pas autant apprécier cette lecture. C'est entraînant, passionnant, touchant. Et c'est sans compter le final qui est époustouflant et qui laisse à réfléchir. LX18 est définitivement un très bon roman d'anticipation que je n'hésiterai pas à recommander.
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Norman n'a pas de super-pouvoir

Comme le héros du manga My hero academia, le jeune Norman n'a aucun pouvoir dans un monde où tout le monde en dispose. Honteux, mal dans sa peau ("Je ne trouvais pas mon rôle"), il va s'empêtrer dans un mensonge afin de préserver son secret: aidé de sa meilleure amie Agathe la télépathe et de Franck le géant capable de contrôler toutes les machines électroniques, Norman fait croire qu'il a une super-mémoire. Evidemment le plan tourne au piège par effet boule de neige et les "ratés de 5eB" ne tardent pas à se compromettre dans des situations emberlificotées!



Au-delà de l'aventure et de ses rebondissements, le roman pose bien sûr la question de la différence. Alors que chacun rêve d'intégrer la prestigieuse Académie où est regroupée l'élite des super-héros ("Ceux qui utilisaient leur pouvoir pour protéger l'humanité"), l'adolescent se sent exclu et inutile. Cependant il n'est pas le seul à être en souffrance: il y a également "ceux qui souffrent à cause de leur pouvoir" car il est ridicule voire pire, contraignant. Le mystère plane notamment sur Jibril le nouvel élève qui ne quitte jamais ses lunettes de soleil... La complicité qui unit ces quatre-là (Norman, Agathe, Franck et Jibril) est touchante, et quand se joignent à eux la jolie Méli (que Norman entraîne à voler) et grand-mère Zelda (qui a autrefois fait partie de l'Académie sous le pseudonyme de Professeur Z), c'est un véritable élan de solidarité qui se met en place autour de Norman.



La dernière partie l'histoire se voile de suspens avec le millionnaire Cyrus Klevic et la scientifique Mme Iseko, tous deux à la recherche de Norman pour de mystérieuses raisons ("Le fait de ne pas avoir de capacité est aussi ce qui contribue à te rendre spécial"). A l'issue de péripéties épiques, l'adolescent comprendra que "vous ne vous résumez pas à vos pouvoirs" et finira par trouver sa place.
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Norman n'a pas de super pouvoir

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