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Citations de Karel Schoeman (46)


J'ai trop de souvenir. Toute ma vie, j'ai eu trop d'occasions de regarder, d'écouter, de voir, d'entendre et de me souvenir. Je n'ai pas fait exprès d'emmagasiner toutes ces connaissance et je n'ai pas demandé à les retenir mais aujourd'hui que me voici arrivée au soir de ma vie, je considère toute cette sagesse et je me rends soudain compte qu'elle est loin d'être vaine.
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Nous sommes tous en train de mourir, si vous y réfléchissez bien, monsieur Versluis ; mais il y a différentes cadences, vous avez sans doute assez vécu et connaissez sans doute la réalité du monde pour le savoir.
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Quel genre de pays à demi civilisé était-ce, se demanda-t-il indigné, où il y avait des chiens crevés au coin des rues et où un homme pouvait en agresser un autre devant des passants qui riaient ?
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Non, ça ne fait rien, méprise-nous tant que tu veux. Mais tu sais, quand on arrête de considérer quelqu'un comme un être humain, quand on ne le traite plus comme tel, il oublie peu à peu qu'il en est un. Il perd sa fierté, sa dignité; alors la seule chose qui compte est de rester en vie, on rampe, on se tortille, on s'humilie sur commande, j'ai vu cela chez mes propres parents, et j'ai peur, j'ai peur de cette déchéance, beaucoup plus que de la vieillesse, de la maladie ou de la pauvreté. C'est ce qu'ils pouvaient nous faire de pire. Passe encore qu'ils nous aient chassés, cela n'a plus d'importance; ce qui me fait vraiment peur, c'est l'idée de ne plus être un être humain, de ne plus rien pouvoir faire, de ne plus rien signifier.
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Pays pauvre, pays rude, pays chéri. Comment ai-je pu vivre ici toute ma vie sans jamais te regarder, ou si peu, me contentant de temps à autre de coups d'oeil furtifs qui m'ont laissée inassouvie, brûlant toujours du désir de te revoir ?
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Parfois on a conscience que de ce que l'on perd, de la vie qui s'écoule comme le sable dans un sablier.
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Nous n'avons pas encore décidé ce que nous voulons être, où nous voulons aller. Nous nous accrochons encore à ce que nous avons et nous avons encore trop peur de l'abandonner, même si cela est superflu depuis une éternité.
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"Etait-ce vraiment un choix - ai-je jamais eu le choix? A examiner ma vie de près, on pourrait en douter ; pourtant, bien que je ne puisse pas expliquer le fond de ma pensée, je voudrais dire que si j'ai jamais eu un jour le privilège de pouvoir choisir, c'est sans doute lorsque j'étais assise toute seule, dans un coin de cette cuisine sombre, et où j'ai décidé, à l'aveuglette et sans le savoir, de mon avenir."
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"Qu'il était riche, notre Roggeveld, pendant les quelques semaines qui suivaient la fin de l'hiver, lorsque les fleurs sauvages, seul luxe qu'ait jamais connu ce pays de misère, surgissaient soudain dans la lumière crue et le vent froid du printemps encore hésitant !"
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On a trop peur en général n'est-ce pas ? Trop peur de faire un geste, de tendre la main, de dire les mots justes; on se tait et il est trop tard, et tout ce qu'on garde, ce sont ses remords et ses reproches.
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Seule dans l'obscurité de sa chambre, une vieille femme se meurt et resonge à sa vie discrète, passée à écouter et à observer les autres. Au crépuscule de son existence, elle lève enfin le voile sur les secrets inavoués de son clan et recompose un puzzle intime, pétri de rancoeurs et de douleurs. Sur fond de paysage tissé par le vent, la poussière et le silence, c'est un monde fantôme qui se déploie sous ses yeux, celui des Afrikaners, austères et secrètement ardents, débarqués au début du XIXe siècle, sur les terres arides d'Afrique du Sud. Là " où le pardon n'existe pas ".
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Je savais au fond de moi qu'aucune plante n'apporte la guérison, qu'aucune herbe ne garantit l'oubli. L'être humain est condamné à se souvenir et à porter son fardeau jusqu'à la fin.
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J'ai trop de souvenir. Toute ma vie, j'ai eu trop d'occasions de regarder, d'écouter, de voir, d'entendre et de me souvenir. Je n'ai pas fait exprès d'emmagasiner toutes ces connaissance et je n'ai pas demandé à les retenir mais aujourd'hui que me voici arrivée au soir de ma vie, je considère toute cette sagesse et je me rends soudain compte qu'elle est loin d'être vaine.
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Vous devez penser que nous sommes tous un peu zinzin, avec nos jardins, notre cricket et nos thés de cinq heures - en réalité un repas totalement ridicule, tout à fait superflu.
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On était absorbé par le vide, étreint par le silence, qui n'étaient plus des étendues étrangères regardées de loin sans comprendre, la terre inconnue devenait familière et celui qui la traversait ne pouvait même plus se rappeler qu'autrefois il avait pensé aller plus loin. A mi-chemin sur la route on découvrait que le voyage était achevé, qu'on était arrivé à destination.
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"Le seul problème c'est que ce pays ne s'est pas montre particulièrement réceptif à Mozart" (...)
"Quelle importance ? Le pays se développe, et il doit décider seul ce qu'il peut utiliser, ce dont il a besoin - il prend ou il rejette et tout ce que nous pouvons faire c'est y contribuer. Cela n'a pas d'importance"
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J'ai lu le livre en néerlandais; je traduis:

Les gens d'ici le fatiguaient; avec leur hospitalité exagérée, leur intrusion, leur curiosité et leurs tentatives non réfléchies à l'intimité, leur besoin de confirmation: les distances ici devaient être sans limite, la chaleur la plus épuisante, la sécheresse la plus torride.
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Je savais au fond de moi qu'aucune plante au monde n'apporte la guérison, qu'aucune herbe ne garantit l'oubli. L'être humain est condamné à se souvenir et à porter son fardeau jusqu'à la fin.
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"Lorsque j'étais petite, nous ne possédions pas de miroir, aussi n'ai-je jamais su de quoi j'avais l'air : je devais être une enfant maigre, timide et taiseuse, à l'image de la jeune fille maigre, timide et taiseuse que je suis devenue par la suite."
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J’étais celle à laquelle personne ne faisait attention et dont tout le monde oubliait très vite la présence, de sorte que les gens disaient devant moi des choses qu’ils auraient peut-être tues en d’autres circonstances.
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