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Critiques de Karen Viggers (507)
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La mémoire des embruns

Ce roman est placé sous le signe du vent, que ce soit les embruns légers et iodés qui balaient sans relâche Bruny, une petite île au large de la Tasmanie, les bourrasques furieuses d'une tempête qui entourent un phare ou la caresse glacée de givre qui survole la banquise de l'Antarctique.



Mary est une vieille femme malade, et contre l'avis de ses proches, elle a décidé de venir terminer ses jours sur l'île où son mari a été gardien de phare pendant des dizaines d'années.

Là, toute seule dans un chalet, elle va se replonger dans plus de soixante dix ans de souvenirs et de secrets.

Tom, son plus jeune fils, tente quant à lui de se réadapter à la vie "normale" après avoir passé des mois sur une station scientifique en Antarctique.



Les chapitres alternent entre le quotidien de Mary qui tentent de rappeler à elle ses plus beaux moments malgré le déclin de son corps malade et celui de Tom, qui essaie de reprendre pied dans une vie bancale, sans savoir si son expérience sur la banquise est un souvenir qu'il faut oublier ou une expérience qu'il a envie de retenter.



J'ai adoré ce récit qui nous fait voyager dans des contrées lointaines et dépaysantes où la nature est omniprésente et où le vent semble être un personnage à part entière, murmurant des secrets, faisant jaillir des souvenirs, apportant parfois du réconfort ou de l'oubli, comme après un violent orage, quand tout se calme enfin.

L'écriture est très belle, simple mais empreinte de sincérité, et les personnages m'ont beaucoup touché, que ce soit cette femme en fin de vie qui tient à décider des conditions de sa mort ou cet homme perdu qui ne sait plus à quoi se raccrocher.
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La mémoire des embruns

Sentant sa fin proche, Mary Mason décide de retourner à Bruny, l'île de Tasmanie où, avec son mari gardien de phare, elle a vécu et élevé ses enfants. Sa santé déclinante inquiète ses deux aînés qui insistent pour qu'elle renonce à cette folie. Seul Tom, le benjamin, la soutient, même s'il est lui-même en pleine crise existentielle après une mission en Antarctique qui a brisé son mariage. Seule dans un chalet sur cette île battue par les vents, Mary peut enfin affronter le secret qui la ronge depuis bien longtemps.



Certes les descriptions sont belles, tant de Bruny que de l'Antarctique, mais il manque à ce roman un souffle romanesque... Il faut dire qu'il souffre de l'inévitable comparaison avec Une vie entre deux océans, qui évoque aussi la vie d'une famille en charge du phare sur une île australienne. Mais quand M.L. Stedman entraîne son lecteur dans un tourbillon de sentiments et d'émotions, Karen Viggers ne parvient pas à toucher ou émouvoir. Le secret de Mary est évident dès le début, les personnages manquent de ''moelle'' pour être vraiment attachants. Alors oui, la lecture de La mémoire des embruns reste plaisante, l'auteur connait les lieux et sait nous emmener dans son voyage sur l'île Bruny et décrit bien les conditions de vie dans une station scientifique coupée du monde en Antarctique, mais on ne trouve pas dans son histoire, finalement assez banale, le petit supplément d'âme qui fait d'un livre, un grand livre. Une lecture détente, sans plus.
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La maison des hautes falaises

Après avoir eu la chance de rencontrer l’auteure (grâce à BABELIO), j’ai « plongé » tête baissée dans ce livre (après avoir adoré « La mémoire des embruns »).

J’ai apprécié les descriptions et me suis sentie transportée en Australie, l’histoire en elle-même est assez touchante (comment oublier son avenir et réapprendre à (re) vivre) et on découvre ce qu’est la baleine et ce qu’elle représente même si certaines précisions ne sont pas utiles dans ce type de livre mais plutôt dans un cadre plus spécifique tels que des ouvrages scientifiques ou autres.

J’ai aimé cette lecture toujours très dépaysante et source d’évasion.

A découvrir.

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Le bruissement des feuilles

Entre le titre et la photo de la couverture , j' avais un à-priori négatif sur ce roman australien , seules les mentions “ montagnes de Tasmanie”, "forêts d'eucalyptus" m'attiraient fortement, et j'ai bien fait de le prendre : dépaysement garanti au rendez-vous.

Embarquement immédiat pour une petite bourgade australienne au pied des montagnes de Tasmanie, , un peu coupée de tout, où se croisent trois destins.

Celui de Miki, ( 17 ans) qui vit sous la tutelle de son grand- frère depuis que leurs parents ont péri dans l'incendie de leur ferme. C'était des chrétiens fondamentalistes, avec l'éducation qui va avec... (pas d'école, traitement différents pour le fils et la fille, isolement total...) . Et le grand – frère continue le “ combat”... Miki n'a pas le droit de sortir dans la rue... Pour elle, c'est boulot (dans leur cafétéria), et dodo... Seuls les livres et les sorties avec son frère dans la forêt lorsqu'il il va s'occuper de ses ruches, sont sa bouffée d'air frais. Littéralement...

Max est un petit garçon qui n'a pas la vie facile : son père ne pourrait pas postuler au prix du meilleur père et époux de l'année, et il subit du harcèlement scolaire.

Dans cette petite bourgade , les gens ont beau savoir ce qui se passe chez le voisin, personne n'intervient. Violences conjugales, maltraitance , alcoolisme sont le lot de beaucoup de familles de bûcherons.

Seul un garde forestier nouvellement arrivé , va apporter un regard neuf sur ce que les habitants considèrent comme normal, allant de soi, et “ pas leurs affaires”.... Observateur, lucide, bienveillant et généreux, Léon va écouter "la voix de l'enfant "et faire ce qu'il peut, à son niveau, pour changer les choses.



Outre que les pages se tournent toutes seules, Karen Viggers ayant un vrai talent de conteuse, ce roman nous emmène vraiment ailleurs de mille et une façons... Entre le personnage de Leon ( qui a fait de la forêt , son métier, en la protégeant, ) et celui de Miki qui en fait sa survie , c'est un vibrant hommage à la nature, et à l'écologie . Eucalyptus, abeilles, diables de Tasmanie, Karen Viggers ne se contente pas de décrire la flore, la faune aussi l'intéresse, elle est vétérinaire dans une vie parallèle...

C'est un roman dont on sort en aimant profondément la vie dans ce qu'elle a de plus simple à offrir : les arbres, les animaux , les enfants, la liberté, les livres, l'amour , l'amitié, l'entraide , le respect; rien de bassement matériel ou consumériste.

C'est une histoire qui pourrait être celle d'un roman noir , ou policier. Il m'est arrivé (surtout sur la fin) de regretter que l'auteure ne prenne pas cette direction. Mais elle est trop lumineuse ...

C'est un roman parfait jusqu'à la fin : un peu trop "gentillette/ mièvre " pour moi ( l'épisode de la lettre...) .

Mais je chipote, car ce roman est très agréable à lire et quel voyage !

J'ai failli en revenir avec un diable de Tasmanie en animal de compagnie, dans mes bagages :-)
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La mémoire des embruns

Une île balayée par des vents furieux avec la mer en fond sonore, c’est l’endroit que choisit Mary pour finir sa vie. Son histoire s’est écrite en ce lieu sauvage et tourmenté à l’instar de sa vie personnelle.

Dès le début du roman, nous apprenons que la vieille dame à un secret. Une enveloppe le lui rappelle constamment, même si elle essaie de ne pas la regarder, ses yeux reviennent inlassablement s’y poser et les souvenirs défilent.

C’est une belle histoire que l’auteure nous propose mais je n’y ai pas senti d’émotion. J’aurais aimé dire du bien de ce livre, mais l’intrigue m’a semblé perdre sa consistance au fil des pages, les évènements se déroulent sans grande surprise.

J’ai cependant aimé l’hommage à cette nature sauvage, Karen Viggers est une conteuse de talent avec une écriture (ou une traduction) parfaite.

« Absolument sublime » annonce le bandeau rouge entourant le livre, ce n’est pas mon sentiment, vous l’aurez compris, même si je lui reconnais des qualités certaines.

« La mémoire des embruns » a trouvé son public et c’est tant mieux !







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La mémoire des embruns

Parce qu’elle sent venir la fin, Mary décide de revenir sur l’île de Bruny, en Tasmanie, où elle a vécu plus de vingt ans avec son mari, Jack, alors gardien du phare de l’île. C’est l’occasion pour elle de renouer avec son passé et de revivre les moments de bonheur mais aussi de chagrin au cœur d’une nature majestueuse mais indomptable, balayée par les vents. Une vie isolée du reste du monde, faite de sacrifices et d’épreuves, mais aussi de simplicité et de courage.



Sa fille, Jan, avec qui elle entretient une relation conflictuelle, voit d’un mauvais œil le pèlerinage de sa mère et tente de convaincre son frère Gary de la ramener à Hobart, où ils habitent. Seul Tom, le benjamin de la fratrie, semble comprendre le désir qui étreint Mary. Cet homme solitaire, détruit depuis son retour d’expédition en Antarctique qui lui a coûté son mariage, a gardé un lien étroit avec sa mère et va essayer de l’accompagner au mieux dans son dernier voyage. Mais la culpabilité et le regret rongent Mary. Un secret enfoui depuis des années tente de refaire surface et menace de briser le fragile repos de la vieille femme. En revenant à Bruny, parviendra-t-elle à se réconcilier avec elle-même et avec les siens ?





« La mémoire des embruns » est un très joli roman sur le souvenir et le pardon qui explore la nature humaine avec ses failles et ses faiblesses pour en faire ressortir la force et la puissance de sa volonté. Mary et Tom se partagent la narration, nous livrant à travers leur histoire personnelle une partie de leur âme blessée et torturée, dans un témoignage débordant de sincérité et de justesse.



Les protagonistes sont touchants, profondément humains, émeuvent par leur fragilité et impressionnent par leur force de caractère. Par ailleurs, les personnages secondaires tels que Leon et Jacinta ne sont pas en reste et illuminent le roman lors de leurs brèves apparitions. D’une vie à l’autre, on ne cesse de voyager entre l’Australie et l’Antarctique, retrouvant de nombreuses similitudes entre les destins de Mary et de Tom.



Karen Viggers nous offre un roman familial passionnant et riche, qui place en son cœur une nature foisonnante et tumultueuse, pour une histoire qui l’est tout autant ! Secrets de famille et révélations sont au rendez-vous pour une lecture plus qu’agréable !





Un grand merci à Babelio et aux éditions Les Escales pour cette jolie découverte !
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La mémoire des embruns

Le roman se déroule sur une île de Tasmanie où Mary Mason, une dame âgée décide d'aller y finir ses jours contre la volonté de ses enfants et surtout de Jan, sa fille, qui craint pour la sécurité physique de la vieille dame.

Dès le début de son installation, Mary, qui était l'épouse de Jack,l'ancien gardien du phare de l'île, ouvre une enveloppe et là on sent le secret qu'elle détient et manifestement, elle craint de ne pas en rester là.

Les autres chapitres se partagent avec Tom, son fils, revenu d'une expédition en Antarctique. Il vit seul en compagnie de sa chienne Jess . Tom comprend la démarche de sa mère ainsi que la petite-fille de Mary, Jacinta.

Les décors sont totalement dépaysants pour nous, l'île semble très sauvage.

J'ai apprécié l'ambiance, la traduction mais j'ai enduré des longueurs qui ne convenaient pas à ce moment de mes lectures.
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La maison des hautes falaises

Un roman emprunté en prévision du confinement parce qu'il était bien épais !;-), et que j'ai apprécié parce qu'il m'emmenait ailleurs, loin, très loin...

Lex Henderson est venu s'enterrer dans un petit village sur la côte australienne, où il n'a aucune attache. Son but : oublier...

Oublier qu'il a perdu un bébé de 8 mois et que sa femme s'éloigne comme un TGV lancé à grande vitesse. Il fera la connaissance d'une jeune artiste peintre, un peu en marge de la société. Et tandis qu'il découvre les baleines, majestueuses qui longent les côtes, il va s'immerger dans la vie du village et peu à peu se reconstruire.

Karen Viggers ( titulaire d'un doctorat en faune sauvage ), n'a pas sa pareille pour nous parler des animaux. Elle le fait avec passion, avec tendresse et professionnalisme . Les japonnais qui n'hésitent pas à tuer des baleines , pour la "recherche" , en prennent plein la figure !

Que Lex nage parmi les baleines, ou qu'on assiste à une longue ( très longue journée) de sauvetage d'une jeune (adolescente) baleine, ces parties- là sont formidables... Très documentées, très instructives.

J'ai adoré que Karen Viggers nous entraîne sur des plages battues par le vent, où le sable fouette tellement le visage que nos joues s'en retrouvent abrasées .

J'ai été un peu plus sceptique sur la reconnaissance par le "milieu de l'art ", des peintures représentant des plages, des tempêtes, fussent-elles "excellentes " de Callista. Ce genre de peintures est considéré comme ringard par ceux qui font la pluie et le beau temps... J'ai été gênée par la façon dont était décrite la peintre, tout est tellement "romantisé", "dramatisé", ça en devient un peu ridicule.

Et je n'ai pas du tout été convaincue par l'histoire d'amour !

Je les ai trouvés fatigants, avec les "je t'aime/ je te quitte", trop harlequinesque pour moi... ( même, en considérant, qu'ils ont été meurtris par la vie...)

La fin ouverte ne m'a pas satisfaite, pour moi , l'auteur botte en touche...

MAIS...

comme tout ce que je n'ai pas aimé apparaît en toile de fond , derrière la vie du petit village, le bush, les magnifiques paysages, et surtout la proximité des baleines, je dirai que, l'un dans l'autre, ce livre a fait le job : partir loin , en Australie avec une auteure qui est une conteuse née...

Une lecture agréable...



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Le bruissement des feuilles

Un très beau roman, d'une agréable lenteur, que j'ai lu par petite touche toute la semaine. Les personnages principaux (Leon, Miki et Max) sont tous très attachants dans leur quête de liberté. Le texte donne bien sûr (et comme souvent dans les romans de Karen Viggers) la part belle à la nature mais traite aussi du pouvoir des livres, d'écologie et d'amitié. Une magnifique histoire que j'ai lu avec beaucoup de plaisir.
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La mémoire des embruns

Selon le dictionnaire Larousse :

Embruns : poussières de gouttelettes formées par les vagues qui se brisent et emportées par le vent.



Karen Viggers construit ce roman exactement comme la description de ce phénomène.



L'auteure australienne, spécialiste de la faune sauvage et de l'Antarctique, utilise la nature comme personnage central de cette fresque familiale.

Et la nature fascine et excite sa verve poétique et sa curiosité de scientifique.

Elle peut ainsi exploiter l'érosion des sentiments mais aussi la régénération.

Elle étudie minutieusement les catalyseurs qui déclenchent les événements qui bouleversent les vies, mais surtout l'impermanence des choses.



A travers le pèlerinage de la mémoire d'un personnage à l'automne de sa vie, Karen Viggers pointe le besoin d'immensité pour pouvoir ouvrir véritablement son coeur.



A travers des portraits singuliers, l'écrivaine éclaire la façon dont chacun appréhende le poids de l'histoire et des préjugés et comment on peut choisir de se perdre dans un chemin, hanté par les fantômes du passé, ou envisager d'embrasser la liberté.



La mémoire des embruns est une sorte d'ode à la vie qui explore notre rapport à la finitude et l'importance des mots, pour apprivoiser cette drôle de danse entre les vivants et les disparus.





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Le murmure du vent

Ce roman est le 2ème que je lis de Karen Viggers et il ne m'a pas plu emballé que le précédent. C'est une histoire que j'ai lue, j'ai ainsi découvert le "cas" des kangourous, la vie d'une étudiante et les souvenirs d'une vieille dame. Et je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, ni à la cause animale. Malgré une écriture correcte, l'histoire ne m'a pas transportée. Je suis restée à quai ! Je pense que l'histoire me sortira de la tête très vite.

Dommage.
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Le murmure du vent

J’avais envie de découvrir Karen Viggers depuis longtemps, à force de voir passer des critiques sur ses romans sur babelio, livraddict ou sur les blogs littéraires. Je me suis donc lancée en me disant que cela ferait une bonne lecture estivale et je ne me suis pas trompée. Je n’ai pas eu de coup de cœur mais j’ai passé un bon moment avec ce roman : Le murmure du vent.



On suit deux personnages : Abby, une jeune biologiste qui étudie les kangourous (rien que ça c’est exotique et dépaysant) et Daphne, une vieille dame qui a vécu dans les montagnes dans sa jeunesse. Ces deux fortes femmes n’auraient jamais dû se rencontrer et pourtant elles vont toutes les deux beaucoup s’apporter. L'auteure dresse ici, deux très beaux portraits de femmes. Abby m'a parfois un peu lassé par son indécision notamment en ce qui concerne sa relation avec Cameron mais Daphne, elle m'a beaucoup touché et ému.



Ce n’est pas le roman de l’année mais ça se lit facilement. C’est bien écrit, mais surtout pour nous français, ce roman est terriblement dépaysant. On découvre un pan de l’Australie, de son histoire avec les aborigènes, des kangourous qui se reproduisent trop rapidement et des deux camps qui s’opposent pour régler le problème. Au fil des pages, on se balade dans les montagnes, dans le bush, on découvre des espèces de la faune et la flore totalement inconnus.



Je suis plutôt conquise et je lirai avec plaisir les deux autres romans de l’auteure qui trainent dans ma PAL depuis bien trop longtemps : La maison des hautes falaises et La mémoire des embruns.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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La mémoire des embruns

Une île battue par les vents en Tasmanie. Un phare. Une famille. Ca fait rêver, non ?

Mais aussi les étendues de l’Antarctique. La banquise étincelante. Les manchots.



Ah ah ! On pourrait croire que ce roman décrit une vie idyllique. Détrompez-vous ! C’est la vie commune à tous, avec ses hauts et ses bas, ses peines d’amour et ses transports au 7e ciel, ses séparations, ses deuils, ses conflits entre frères et sœurs, ses incompréhensions entre mère et fille, ses silences entre père et fils, ses espoirs de réconciliation. Et la Nature, omniprésente. Vive, sauvage, difficile, coup de fouet.



Cela commence par un exil, volontaire, celui de Mary qui choisit de retourner là où elle a toujours vécu, dans l’île de Bruny. Elle est vieille, malade, et sait qu’elle n’en a plus pour longtemps. Jamais elle ne mourra dans une maison de retraite médicalisée, jamais, quitte à se fâcher avec sa fille ainée une bonne fois pour toutes. Retour aux sources, donc. Pèlerinage aux sources de son mariage.

Cela continue par un exil, encore, celui de Tom, le fils cadet, qui n’en finit pas de penser à l’Antarctique où il était parti en mission en tant que « mécanicien diéséliste » pendant 3 saisons et qui en était revenu brisé. Il faut savoir que quand on part là-bas, les couples se font et se défont à la vitesse de l’éclair...¬



La vie actuelle et les souvenirs des uns et des autres se télescopent, avec toujours l’espoir de vivre ou d’avoir vécu un amour digne de ce nom.

A vrai dire, je me sens un peu dubitative devant ce roman. J’ai aimé la nature, j’ai aimé le courage de cette vieille dame. J’ai moins aimé les descriptions des bienfaits et des affres de l’amour. Un peu trop sirupeux à mon goût. L’auteure aime tirer sur notre corde sensible, mais avec moi, peine perdue. Même la fin, inévitable, ne m’a fait verser aucune larme. Et puis, si elle s’appesantit sur les hésitations amoureuses, d’autres aspects sont franchement négligés.

Pourtant, elle écrit bien, Karen Viggers, même si elle accorde un peu trop d’importance aux noms d’oiseaux (les oiseaux, oui, pas les insultes). J’ai eu l’impression d’être plongée malgré moi dans une encyclopédie de la faune australienne, section ornithologique.



Terminons par une note positive, un petit extrait d’Antarctique :

« La lenteur, c’est tellement agréable. On savoure les paysages, la vue de l’horizon. C’est pour ça qu’on est tellement accro. Le plaisir de la contemplation Loin de toute cette agitation. Quand on y pense là-bas, la vie d’ici n’a pas de sens ».

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La mémoire des embruns

Un énorme bémol pour ce roman. Je n'ai pas accroché, je me suis ennuyée. J'ai trouvé les personnages non aboutis. Je ne rejoins en aucun cas l'accroche publicitaire "Absolument sublime".

Je pourrais en dire plus, mais ce ne serait pas positif, donc je préfère arrêter ici mon ticket-avis.

Bref, un flop en ce qui me concerne...
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La maison des hautes falaises

L'atmosphère fascinante de ce roman se nourrit tout au long , de la description de vastes horizons : faune sauvage, beauté de la flore, force des vents, parfums , sac et ressac de l'océan peuplé de baleines majestueuses, dont on entendrait presque le chant........



Le lecteur dépaysé est transporté dans un petit village isolé de la côte Australienne où les habitants qui se connaissent tous, sont curieux , présents, hauts en couleurs.....



Nous faisons connaissance et rencontrons deux êtres cabossés , au parcours incertain, douloureux, hasardeux, d'abord: Lex , journaliste citadin, venu s'isoler, traumatisé et meurtri par la perte de son bébé Isabel et la séparation avec Jilly, son épouse, et Callista, une jolie artiste peintre, habitée et blessée par la vie, qui s'ennuie fort dans cette vie solitaire.......



Ces deux personnages, réfugiés là , se cherchent dans une quête existentielle.

Ils tenteront de se reconstruire , une résilience dans laquelle la beauté des lieux, l'environnement majestueux, prendront" Valeur" de vertu thérapeutique .....

Une histoire d'amour passionnelle entre deux êtres fragilisés qui pansent leurs plaies, une lente reconstruction de l'humain face aux épreuves de la vie!

Avec une écriture sensible, fluide, délicate, acérée, aux descriptions généreuses , envoûtantes , l'auteur nous charme dans cet ouvrage rythmé par l'âpreté du paysage .

Très beau livre mais attention au " rythme un peu lent "... Il délivre un message d'espoir: rien n'est jamais perdu.

Une ode à la nature qui peut "guérir ".

Je ne connais pas l'auteur.
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La mémoire des embruns



Alors que sa santé n'est plus très stable, Mary a décidé de séjourner sur l'île Bruny au climat plutôt rude, située au sud de la Tasmanie.

Elle et son mari ont occupé le phare pendant une longue période, leurs trois enfants ont aussi grandi ici.

Sa petite fille Jacinta l'accompagne et il n'était pas prévu que sa grand-mère reste sur l'île... elle entend déjà les reproches que ne manquera pas de lui faire sa mère. Cette dernière voulant, au plus vite, placer Mary dans une maison de retraite.

Le récit alterne avec la vie de Tom, le plus jeune fils de Mary, qui se remet difficilement d'un divorce et n'a qu'une envie, retrouver un travail pour une station scientifique dans l'antarctique.

Ayant obtenu gain de cause, Mary a négligé de dire qu'elle ne compte pas du tout repartir de l'île. Elle veut mourir ici... et avant cela, elle souhaite revoir certains coins pour se replonger dans les bons moments de son passé. Il lui faut aussi, absolument résoudre le problème de ce secret qui risque d'être divulguer.

Mais sa mémoire... ses souvenirs comme les embruns...



Très agréable dépaysement sur cette île lointaine, malmenée par les vents.

Un peu de suspense dans une histoire qui tient debout et fort joliment racontée.

Des personnages intéressants et attachants.

Voilà un livre qui avait tout pour me plaire... et qui m'a effectivement plu.
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La mémoire des embruns

" Absolument sublime " nous clame le bandeau de couv' en citant Gérard Collard ! Je dois avoir le coeur bien sec pour ne pas avoir été touchée par ce roman que j'ai trouvé bien fade et pas du tout sublime.

Tous les ingrédients mélo spécial versement de larmichettes y sont pourtant : une gentille mamie malade qui retourne sur l'île de Bruny ( Tasmanie ) pour y attendre la mort, des souvenirs d'une vie heureuse ( ou moins ) qui remontent, un lourd secret qui l'assaille et qu'il faudra révéler ou pas.

Il est vrai que cela se lit plaisamment comme un roman de plage. Mais voilà, l'écriture est très plate, le rythme très mou au point que je m'y suis souvent ennuyée. Les personnages ne sont pas si attachants que cela, comme s'ils manquaient de chair : seul le personnage de Tom, le fils hanté par l'Antarctique, est intéressant. Et le fameux secret, on le devine très vite et l'auteur y fait lourdement référence comme si on n'avait pas deviné.

Reste de belles pages décrivant l'Antarctique, sa faune ou encore la Tasmanie.
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La mémoire des embruns

Alors que sa santé s'effiloche, une vieille femme tente de retrouver les bribes de sa mémoire dans un lieu solitaire où soufflent les embruns. L'île Bruny, au large de la Tasmanie, est pour elle un lieu de souvenirs, empreints de solitude, de force et de larmes.

Seul l'un de ses enfants comprendra sa démarche. Un enfant capable lui aussi de se perdre dans la solitude, dans la beauté d'un paysage, aussi inhabitable que peut l'être l'Antarctique.

Il flotte dans ce livre un secret de famille. La mémoire des embruns, comme des fantômes du passé, nous livre une histoire tourmentée, dont le centre est un phare, comme un témoin, une trace.
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La mémoire des embruns

Amoureuse de l’Australie et de ses grands espaces je lis un peu tout ce qui me tombe sous la main dans l’espoir de me replonger dans cette nature sauvage. Ce roman qui se déroule en Tasmanie, sur l’île de Bruny, et nous amène vers ce fascinant Antarctique ne m’a pas déçu sur ce plan. Karen Viggers spécialiste de la faune nous décrit une nature sauvage et envoutante, peuplée d’oiseaux marins, de manchots…et nous transporte, pour notre plus grande joie, en Antarctique dans ces grands espaces inhospitaliers, le royaume du froid, de la lumière éblouissante et des icebergs.

Par contre sur l’histoire je reste mitigée.

Nous suivons Mary, Tom son fils les deux principaux personnages, et une lettre … qui renferme un secret !

Mary, épuisée par la maladie, sent sa fin proche, elle décide de revenir sur l’île de Bruny où elle a connu le bonheur avec Jack son mari. Elle fait le bilan de sa vie et part sur les traces de sa jeunesse et de ses amours, une lettre mystérieuse semble la hanter et met un très léger suspens dans le roman.

Durant son séjour, nous découvrons le phare où son mari Jack travaillait et cette île sauvage battue par les vents glaciaux, elle se dévoile peu à peu, digne, courageuse face à sa mort proche mais aussi hantée par des secrets qui l’ont fragilisés toute sa vie.

Mary est proche de son dernier fils Tom. Tom adore sa mère et prend soin d’elle, il la comprend et l’aide à réaliser ses dernières volontés. Mais, Tom est aussi un homme brisé par son divorce, parti en Antarctique comme mécanicien il en revient désemparé ; et se débat pour retrouver goût à la vie. Il vit solitaire avec son chien Jess.

Karen Viggers nous décrit ici une très belle complicité entre l’homme et son chien. Elle nous parle aussi d’amour maternel, d’amitié, de mort, de vieillesse et d’isolement.

Le roman est tout ce qu’il y a de plus romantique un peu « too much » à mon avis, le bouquin idéal pour la plage, non, non ce n’est pas péjoratif ... J’ai malgré tout avaler ce roman agréable à lire.











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Le bruissement des feuilles

Quelques randonnées en Tasmanie… ça vous dit ?

Des forêts avec les plus vieux et les plus grands arbres du monde, des fougères arborescentes, divers marsupiaux, de la brume et des orages.

Je me suis mise dans la peau de ma fille qui en avait fait le tour il y a quelques années et j'y ai retrouvé un ami d'une première lecture de Karen Viggers, La mémoire des embruns.

Leon, le garde-forestier sur l'île de Bruni qui avait épaulé une vieille dame dans son séjour/pèlerinage. Le voilà éloigné de ses rapports compliqués avec son père, il s'installe dans une petite ville indéfinie, du sud de la Tasmanie.

Il y fera la connaissance de Max, 10 ans, le fils de ses voisins, et de Miki, 17 ans, qui travaille au seul restaurant du coin sous la surveillance étroite de son frère, Kurt.

Si la région est belle, Leon n'est pas accueilli à bras ouverts… l'équipe de footy (football australien) ne le ménage pas. Tous bûcherons, ils n'apprécient pas les gardes-forestiers, trop écolo à leur goût.

Aves ses amis Miki et Max, pour protéger le diable de Tasmanie ou sauver un chiot, Leon se trouve entraîné dans des mésaventures plus ou moins dramatiques.



De l'émotion et du suspens dans des paysages majestueux et les senteurs d'eucalyptus. Peut-être un fin un peu abrupte, mais vraiment un bon moment de lecture.

Alors ! Vous ai-je donné envie de découvrir cet état insulaire du sud de l'Australie ? Moi, je vais vite me procurer les autres ouvrages de Karen Viggers, parce que c'est plus facile et moins polluant de partir au bout du bout du monde ainsi.

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