Karima Chibane

Parler de courage à une femme parait relever de la plaisanterie !

Ne lui a-t-il pas fallu du courage, chaque mois lors de ses menstrues avec souvent des douleurs physiques et des sautes d'humeur et tout de même faire face à son quotidien.

Encore du courage quand il a fallu donner vie à un ou plusieurs enfants.

Du courage encore pour se lever toutes les nuits et nourrir ce bébé.

Du courage toujours quand il faut après sa journée de travail commencer une seconde journée pour s'occuper de la famille et de la maison.

En fait ce n'est pas de courage dont les femmes manquent quand elles hésitent à écouter ce mouvement de transformation interne.
En réalité, elles pensent qu'elles ne méritent pas cet investissement pour elles-mêmes, elles ne s'autorisent pas cette valeur.
La fameuse estime de soi qui les rattrape dans les moments importants et dont elles manquent très souvent, trop souvent.

Le constat est criant, ces femmes ne sont plus "jeunes" alors elles deviennent invisibles, transparentes ou négligeables socialement.
A un point tel, qu'elles doivent vivre un des moments le plus important de leur vie, leur mé.no.pause, cachées, silencieuses et surtout loin des regards.
La chape de plomb sociétal est si lourde qu'elles osent à peine en parler ouvertement entre copines !
Surtout ne pas dire que l'on est ménopausée ou éviter le sujet comme si l'on était atteint d'une maladie qu'il faut éradiquer rapidement et si possible en cachette pour faire encore partie du groupe des "Jeunes Belles Minces" et ce le plus longtemps possible.