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Citations de Karin Boye (45)


On peut considérer « l’amour » comme une notion dépassée et romantique, mais j’ai bien peur qu’il existe et qu’il comporte dès l’origine une composante indiciblement douloureuse. Un homme ressent de l’attirance pour une femme, une femme pour un homme, et à chaque pas qu’ils effectuent pour se rapprocher, ils perdent l’un et l’autre quelque chose d’eux-mêmes ; une série de défaites, là où s’attendait des victoires.
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Le lendemain matin, un gros titre barrait la première page du journal : LA PENSÉE POURRA ÊTRE JUGÉE.
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- Vous semblez vous-même avoir une conscience à toute épreuve, fit remarquer sèchement Rissen. A moins que vous ne fassiez semblant ? J'ai pu constater par expérience qu'aucun camarade-soldat, au-delà de quarante ans, ne peut se targuer d'une conscience irréprochable. Quand on est jeune, chez quelques-uns, je veux bien. Mais plus tard...
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Il nous faudra sans doute pour cela rogner sur notre niveau de vie, intensifier les cadences de travail, mais cette grande et magnifique sensation de sécurité intégrale compensera sûrement tout ce que nous pourrions y perdre.
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Ce qui est organique n'a nul besoin d'organisation. Vous bâtissez de l'extérieur, nous le faisons de l'intérieur, comme les arbres, et entre nous s'établissent des ponts qui ne doivent rien aux matières mortes ni aux forces mortiferes. De nous jaillit la vie. En vous n'entre que ce qui est mort.
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Il fermait convulsivement les yeux, espérant sans doute qu'il changerait ainsi en un mauvais rêve l'image trop claire de sa mémoire.
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Désormais, non seulement la sincérité des témoins pourra être vérifiée, mais ils ne seront même plus nécessaires puisque les criminels, joyeusement et sans réserve, se confesseront d'eux-mêmes après une simple injection.
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Peu de choses en disent plus long sur un être humain que l'image qu'il se fait de la vie, selon qu'elle est pour lui une route, un champ de bataille, un arbre en pleine croissance ou une mer agitée. Quant à moi, je l'ai considérée avec les yeux d'un bon élève, comme un escalier où l'on monte de palier en palier le plus vite possible, sans concurrents sur ses talons.
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N'avez vous pas remarqué que chaque chose perd sa valeur quand elle cesse d'être un cadeau - même la vérité?
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Celui qui échoue à inspirer de la peur ne peut s'attendre à ce qu'on lui obéisse, bien évidement, puisque l'obéissance naît de la reconnaissance de la force, de la supériorité, de la puissance - car la ou il y a force, supériorité et puissance, il y a danger
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Je sentais bien sûr que je nourrissais un attachement trop personnel envers le petit camarade-soldat que j'avais comme il se devait contribuer à offrir à l'État
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Comme une flamme soudaine stable et claire, elle s’apaisa enfin en découvrant celui qu’elle avait cherché du regard et dont j’aperçus le visage.
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Ce qui est organique n’a nul besoin d’organisation. Vous bâtissez de l’extérieur, nous le faisons de l’intérieur. Vous vous utilisez comme des pierres de construction et vous vous effondrez, dehors comme dedans. Nous croissons de l’intérieur, comme les arbres, et entre nous s’établissent des ponts qui ne doivent rien aux matières mortes ni aux forces mortifères. De nous jaillit la vie. En vous n’entre que ce qui est mort.
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On peut citer "l'amour" comme une notion dépassée et romantique, mais j'ai bien peur qu'il existe et qu'il comporte dès l'origine une composante indiciblement douloureuse.
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L'appartement standard - une pièce pour un célibataire, deux pour une famille - suffisait à chaque citoyen, du plus humble au plus méritant. La nourriture servie à table satisfaisait chacun, du simple quidam au plus haut gradé. Les uniformes réglementaires - un pour le travail, un autre pour les loisirs, un troisième pour le service militaire et policier - étaient les mêmes, pour les hommes comme pour les femmes, d'un bout à l'autre de l'échelle hiérarchique.
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« Ce qui ne fait pas l’ombre d’un doute, c’est que le dernier vestige de notre vie privée disparaîtrait.
- Eh bien, cela ne serait pas un mal ! lançai-je gaiement. La collectivité pourrait ainsi investir l’ultime recoin où des tendances asociales pouvaient se tapir. De mon point de vue, cela signifie simplement l’avènement de la communauté intégrale.
- La communauté… » répéta-t-il lentement, comme s’il en doutait.
(page 83)
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Quand on est jeune, on est persuadé qu'il existe forcément une autre réalité, une liberté qui arrivera avec l'être aimé, une sorte de refuge où se blottir, dans la chaleur, l'apaisement - un doux rêve qui n'est pas de ce monde. Quand on est malheureux en amour, on se retrouve délicieusement désespéré parce que "je" n'ai pas atteint avec "toi" le grand bonheur, mais on peut toujours croire que les autres y sont parvenus, qu'il reste un espoir d'y arriver un jour.
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J'aimerais croire qu'il y a en l'homme des profondeurs de verdure, un réservoir de sève pure dans lequel se fonderait tous les résidus morts et qui éternellement pourrait créer ou guérir éternellement... Mais je ne l'ai pas vu. Ce que je sais, c'est que des parents et des professeurs malades ont élevé des enfants encore plus malades, jusqu'à ce que la maladie soit devenue l'état normal et la santé un épouvantail... Les malheureux hommes que nous avons appelés des fous jouaient avec leur symbole. Ils se rendaient compte du moins qu'il leur manquait quelque chose... (Ombres - p.174)
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A aucun prix je ne voulais tomber sous l'influence d'une piqûre de kallocaïne. (Ombres- p. 147)
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Aucun camarade de plus de quarante ans n'a la conscience pure. (Ombres - p.102)
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