notre vie ?
une tragédie !
unis dans la nuit d'encre des frigos, nous attendons notre mort inéluctable
serrés les uns contre les autres, échangeant fébrilement nos dernières pensées liquides
et quand la lumière éclate, soudain
aaargh !
quand une main humaine se tend vers nous
adieu, frères, adieu
nous acceptons notre destin, nous refermons sans bruit notre unique paupière métallique et marchons, humbles et méconnus, vers notre sacrifice