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Citation de Jangelis


La barque avançait lentement le long d’un canal très large et le paysage était mortellement monotone : champs, roseaux, nénuphars, vaches ou chevaux. Coassement de grenouilles de temps en temps. Vols d’oiseaux divers aux plumes blanches, marrons ou grises. Le soleil tapait fort sur mon crâne. J’avais soif. Germain beuglait un coin-coin retentissant dès qu’il apercevait une poule d’eau ou un autre canard, Mirabella dirigeait sa perche sans un mot et moi, à force d’être dans la même position, j’avais des courbatures dans le dos.
Peu à peu les arbres sont devenus plus nombreux. Plus grands et plus touffus. Puis Mirabella a manœuvré pour engager le bateau dans un canal obscur. La végétation formait une voûte si épaisse au-dessus de l’eau que le soleil a soudain disparu. J’ai frissonné :je n’avais aucune envie d’y aller. Trois mètres plus loin, nous sommes passés sous un pont en ruine. Un grand oiseau gris, au long cou blanc, farfouillait dans la vase. Au lieu de s’envoler lorsqu’il nous a vus (comme j’avais vu faire tous les piafs jusque-là), il a relevé la tête, a ouvert son bec jaune et a déclamé en secouant sa drôle de petite huppe noire :
– Bienvenue dans le monde de Soumazalans.
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