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Citation de rkhettaoui


Mussolini et Hitler se sont rencontrés à plusieurs reprises. Je les déteste tous les deux, mais j’ai un trousseau à préparer. Je ne veux pas regarder la réalité en face. Elle est si menaçante que, si j’étais lucide, je quitterais la France sur-le-champ avec Joachim pour un pays lointain où le mot nazisme n’existe pas, un pays du Commonwealth qui ne risque pas de s’embraser – l’Inde ou, pourquoi pas, l’Australie… À la place, je préfère me bercer de confortables illusions alors que le visage de Joachim s’assombrit de plus en plus, qu’il devient nerveux, triste et découragé, tandis que les fiançailles approchent et que la situation internationale s’envenime. Mais quand il essaie de m’en parler, je l’interromps d’un ton si angoissé qu’il juge préférable de se taire. Quelque chose d’étrange se produit alors. Après le scandale puis l’accalmie, les Schultz subissent un regain de violence. Comme un signe avant-coureur, j’entends deux femmes bavarder dans la file d’attente du maraîcher. Elles ne m’ont pas repérée. Elles estiment que madame Martin a tort de continuer à héberger ces Allemands. Si son geste a été dicté par la charité et pouvait être admis au début…
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