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Citation de Aurelia188


Une boule d’angoisse l’empêcha de poursuivre. Les bras de l’immortel lui étaient littéralement tombés le long du corps. Son visage, lui, était impénétrable. Rose s’attendait à tout moment à une réaction excessive dont il avait le secret. Il ne prononça qu’un « d’accord » du bout des lèvres.
- Grégoire, vous voulez bien nous laisser une minute ?
Quand la porte se referma sur le prêtre, un silence embarrassé s’installa. Aucun d’eux n’avait envie de commenter ces croyances amérindiennes.
- New York ? dit-il après un temps.
Rose sourcilla.
- Il paraît que c’est une ville qui mérite d’être visitée. J’avais d’abord pensé à La Nouvelle-Orléans, mais tes dons, au milieu des traditions vaudoues, ce n’est pas une bonne idée. Je suis très tenté par la Chine aussi. Les Chinois m’intriguent. Ou le Népal. La foi du curé pourrait trouver un second souffle avec le bouddhisme. C’est une option à creuser… Peut-être que l’on tombera sur d’autres comme nous là-bas… C’est très mystique comme pays. Même si je ne suis pas vraiment sûr que mon ego et mon orgueil supporteront une quelconque comparaison…
Rose sourit et se mordit la lèvre pour réprimer son émotion. Pendant son discours farfelu, il s’était figé bêtement sur le paillasson de l’entrée, comme si cette ridicule distance pouvait mettre ses sentiments hors de sa portée.
- C’est la déclaration la plus pitoyable que j’ai jamais entendue, répondit la jeune femme.
- Je n’ai jamais été doué pour ça. Mais cela dit, ce n’est pas comme si on t’en avait fait des centaines, persifla-t-il pour dissimuler son embarras.
- Fiche le camp, Voltz… Mais dépêche-toi de revenir.
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