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3.77/5 (sur 92 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Knoxville, Tennessee. , le 04/12/1945
Mort(e) le : 13/10/1994
Biographie :

Karl Edward Wagner est un écrivain américain de fantastique, de fantasy et de science-fiction.

Il suit une formation de psychiatre. La désillusion que provoque chez lui l'exercice de son métier, lui sert d'inspiration à plusieurs nouvelles, dont notamment The Fourth Seal et Into Whose Hands.

Il collabore avec Robert E. Howard, et participe même à la publication de trois volumes consacrés à Conan le Barbare .
Il a également réalisé Kane, une création originale, et écrit quelques récits d'horreur.

Soucieux de préserver la littérature s'inscrivant dans le genre macabre, il fonde avec ses amis, Jim Groce et David Drake, la Carcosa, une maison d'édition de presse.

Il publie ainsi plusieurs romans d'horreur et des anthologies de fantaisie annuellement, The Year's Best Horror Stories. Malheureusement, sa disparition prématurée, due à ses excès d'alcool, met un terme à la série.


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Source : livres.fluctuat.net
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Bibliographie de Karl Edward Wagner   (9)Voir plus

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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
La nuit était sans nuages, les étoiles froides et brillantes. Cependant, il semblait à Erill qu'une légion d'ombres paradait en travers des cieux, se contorsionnait contre la lune blafarde. Descendant en spirale du gouffre de la nuit, venues de plus loin que les étoiles, les ombres dansaient et se coulaient, s'insinuaient derrière Erill comme une meute infernale, tandis qu'elle suivait les rues et les venelles tortueuses de Gilléra.
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Ces lamies d'énergie torturée se précipitaient à travers les brumes grasses — des yeux nus, silencieux, aux regards en lacs de flammes. Ils se comptaient par myriades, mais ne portaient aucune arme, sinon leurs membres tendus qui flambaient d'un feu ondoyant. S'ébrouant de sa chape de peur, l'armée de Dribeck attendit cette nouvelle horreur ; mille visages résolus se préparèrent à découvrir si l'acier pourrait leur permettre de dominer ces spectres terribles d'un mal ancien.
En une vague soudaine, ils déferlèrent sur les hommes saisis de stupeur, grotesque écume d'ombres, émeraudes veinées d'écarlate. Les épées frappèrent et plongèrent dans leur macabre avant-garde. Les corps qui semblaient fantomatiques se révélèrent matériels. Les lames en quête rencontrèrent une résistance, bien que ce ne fût pas le contact de la chair. L'acier trancha les figures spectrales avec une écœurante impression de gelée collante — une substance répugnante, où les os ne semblaient que des tendons, une humeur dont la consistance suggérait la coagulation inimaginable d'une brume malsaine. Des fantômes exsangues, aux membres dotés d'une force caoutchouteuse, de crocs et de griffes pareils à de la corne aiguisée.
Les créatures d'ombre ne mouraient pas.
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— Mais pouvons-nous lui faire confiance ? protesta Alain.
— Nous pouvons lui faire confiance, pour la même raison qu'il doit nous faire confiance, répondit Kane. Parce que chacun de nous dépend de l'autre, s'il veut rester en vie.
Il s'arrêta, en se souvenant.
— Il fut un temps où je suis entré dans une taverne pour tuer un homme. Nous étions rivaux, ennemis de sang — ayant juré de tuer l'autre à vue. Il était habile ; je n'ai pas pu l'éliminer immédiatement. Pendant que nous nous battions, la taverne a été encerclée, la garde municipale a fait irruption. Ils avaient juré de nous tuer à vue, tous les deux. Et donc, nous avons lutté dos à dos, lui et moi — pendant que les gardes s'acharnaient contre nous deux. Aucun de nous ne redoutait une traîtrise de l'autre, car les gardes auraient abattu instantanément celui de nous deux qui se serait retrouvé seul. Nous en avons tué peut-être vingt, avant que la poignée qui restait rompe les rangs et s'enfuie.
— Et après ça ? insista Alain.
— Après, dit Kane en souriant à ce souvenir, je l'ai tué.
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Kane jeta l'or aux quatre vents, et de terres au-delà du Chapelli, des hommes répondirent à son appel.
— D'après ce que j'ai vu de votre armée, annonça Kane, je vais devoir m'appuyer fortement sur des troupes mercenaires, pour la cavalerie. Il y a des limites à ce que l'on peut obtenir, en termes de temps et d'entraînement. J'espère bien que certains pourront devenir des hallebardiers efficaces.
— Ce sont les Enfants de Sataki ! fulmina Ortède sur un ton dangereux.
— C'est de la racaille, répondit Kane. Je ne peux forger une épée à partir de boue et d'excréments.
— Vos mercenaires ne seront pas de vrais croyants ! tonna le Prophète.
— Ce seront des soldats ; cela suffit, répliqua Kane. Quant à leur religion, ils croiront tout ce que vous les paierez pour croire. Une épée n'a pas d'âme.
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— Le cristal serait donc resté en sommeil, jusqu'à ce que Kranor-Rill finisse d'engloutir ces ruines oubliées ! s'exclama Térès, ébahie. Quelle folie vous a poussé à réveiller cette relique maléfique du monde ancien ?
Kane répondit par un rire sarcastique.
— Vous parlez de mal ? Pierre-de-sang existe au-delà des concepts humains du Bien et du Mal. Le cristal d'ailleurs est un point focal de l'énergie cosmique ; en tant que tel, Pierre-de-sang est la clé d'une puissance qui dépasse l'entendement humain. J'ai l'intention de libérer cette puissance, de l'employer à mes propres fins. Dans cette ambition, je ne suis pas plus un "maître du mal" que n'importe quel autre conquérant — toujours diabolisé par ses ennemis et divinisés par ses fidèles.
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— Un homme peut être immortel, en ce que le souffle destructeur du Temps ne peut flétrir son être physique. Tant qu'un tel homme échappe à une mort violente, il peut vivre et errer des siècles... Voir le présent devenir l'histoire, l'histoire sombrer dans la légende, la légende s'effacer de la mémoire des hommes. Blessé, son corps guérirait sans cicatrice, perpétuellement rajeuni à l'état dans lequel il était à l'instant de la malédiction d'un dieu dément.
— On ne considère pas l'immortalité comme une malédiction.
— Qu'en savent les mortels ? Si la chair peut guérir, l'âme a ses cicatrices ! Être condamné à l'errance éternelle... porter la marque de l'exclu, aucun pays qu'on considère sien, aucun homme qu'on voie comme un ami ! Tout ce qu'on voudrait aimer — saisir — échappe inévitablement à l'étreinte. L'âge consume les espoirs jusqu'aux os. Une telle solitude ! Rien que des souvenirs, des fantômes glacés pour torturer vos rêves. Et l'ennui, hideux, étouffant, qui s'insinue, plus étouffant à chaque décennie, tandis que le goût des plaisirs frénétiques et des intérêts passagers de la vie se rassit et se dessèche dans votre esprit ! C'est une malédiction, qui devient plus insoutenable avec chaque année qui passe.
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Quelque part dans ce brasier se consumait une autre personne qui ne chanterait plus. Kane l'avait enveloppée dans son manteau de fourrure blanche et l'avait doucement étendue sur son lit,avant d'embraser le bûcher.Peut être Brînanine avait-elle trouvé la paix , si la mort était la paix. Kane ne connaîtrait jamais ni l'une ,ni l'autre.
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– Dans quel camp êtes-vous ? (…)
– Je suis dans le camp de Kane.
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« Tout ce qu'il cherche à posséder lui est dérobé par les ans. Ses empires crouleront, ses chants seront oubliés, ses amours tomberont en poussière. Ne restera avec lui que le vide de l'éternité. »
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"C'est un personnage étrange...un géant,un guerrier d'apparence farouche , mais un homme d'une éducation et d'un raffinement évidents.Impossible de deviner ses origines. "
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