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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Cette déclaration peut paraître surprenante, étant donné qu’il est très courant d’entendre parler d’un « dictateur » ou d’un « tyran » au sein d’un projet Open Source. Mais il s’agit d’une sorte de tyrannie particulière, très loin de la définition classique de ce terme. Imaginez un roi dont les sujets pourraient à tout moment copier le royaume entier et emménager dans la copie du royaume pour le gouverner comme bon leur semble. Il est quasi certain que le règne d’un tel roi serait fort différent de celui dont les sujets sont contraints de rester sous sa loi quoi qu’il fasse.
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Dans sa biographie en plusieurs volumes de Thomas Jefferson, intitulée Jefferson et son temps, Dumas Malone raconte comment Jefferson a dirigé la première réunion tenue pour décider de l’organisation de la future Université de Virginie. L’université était au départ une idée de Jefferson, mais (comme c’est le cas partout, pas uniquement dans les projets libres) beaucoup d’autres personnes se sont rapidement jointes au projet, chacun avec ses propres intérêts et ses propres plans. Lorsqu’ils se sont réunis la première fois pour débroussailler le terrain, Jefferson s’est présenté avec des plans architecturaux méticuleusement préparés, un budget détaillé pour la construction et le fonctionnement, une proposition de cursus et les noms de professeurs qu’il voulait faire venir d’Europe. Personne d’autre dans l’assemblée, et de loin, n’était aussi bien préparé, le groupe a donc dû s’en remettre à la vision de Jefferson et finalement l’université a été conçue à quelques détails près selon ses plans. Il avait certainement prévu que le coût de la construction dépasserait largement le budget et que beaucoup de ses idées ne fonctionneraient finalement pas (pour diverses raisons). Son but était purement stratégique : se présenter devant l’assemblée avec quelque chose de si solide que les autres en seraient réduits au rôle de consultants et qu’ils ne pourraient plus proposer que de simples modifications. Il s’assurait ainsi que le projet se déroulerait comme il le souhaitait dans les grandes lignes et selon le planning qu’il avait imaginé.
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Un raisonnement similaire s’applique à d’autres comportements qui peuvent, de prime abord, sembler purement politiques. En fait le « purement politique » n’existe pas, c’est bien parce que les actions ont des répercussions dans le monde réel que les citoyens deviennent « politiquement conscients ». La politique n’est rien d’autre finalement que la reconnaissance des conséquences d’une décision et leurs prises en compte. Si une décision particulière mène à un résultat que les participants trouvent techniquement satisfaisant, mais qui modifie les relations au pouvoir et donne un sentiment de mise à l’écart à certains personnages clés, cette considération devient au moins aussi importante que le résultat technique. L’ignorer n’est pas un signe de noblesse d’esprit, mais plutôt un manque de clairvoyance.
Alors, en lisant les conseils qui suivent, quand vous travaillez sur votre propre projet, souvenez-vous que personne n’est au-dessus de la politique. S’en donner l’air n’est qu’une stratégie qui peut parfois être très utile, mais, dans tous les cas, jamais une réalité. La politique n’est que le fruit du désaccord entre certaines personnes, et les projets qui réussissent sont ceux qui développent des mécanismes politiques pour gérer les désaccords de manière constructive.
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Après un compromis, tout le monde est un peu mécontent, tandis qu’après un vote, certains sont malheureux et d’autres heureux. D’un point de vue politique, la première situation est préférable : au moins chacun peut avoir le sentiment d’avoir tiré un prix de son malheur. On est peut-être malheureux, mais les autres le sont aussi.
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Félicitations et critiques ne sont pas antonymes, elles sont très semblables de bien des manières. Toutes les deux sont des formes d’attention, et sont plus efficaces quand elles sont précises plutôt que vagues. Les deux devraient être utilisées à des fins particulières. Les deux perdent de leur valeur en cas de surabondance, louez trop ou trop souvent et vos louanges s’en retrouveront dévaluées. Il en va de même pour les critiques, bien qu’en pratique elles soient généralement plus marquantes et du coup moins sensibles à la déflation.
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