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Critiques de Karl Geary (55)
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Vera

Une improbable histoire d'amour, si on peut appeler ça comme ça, entre un jeune garçon de seize ans, commis de boucherie à ses heures libres, des milieux défavorisés de Dublin et une femme de vingt ans son aînée, des quartiers chics ( Montpelier Parade, titre aussi de la v.o.), dans un style déroutant, racontée à la deuxième personne du singulier. Irish Harlequin ? pas vraiment.

Lui, c'est Sonny, elle, Vera. Deux êtres qui vont se retrouver dans le désarroi de la solitude.

Lui vient d'une famille dysfonctionnelle, très pauvre. Bien qu'ayant de l'affection pour ses parents, il ne pense qu'à se tirer, de la famille et du pays.

Elle, on n'en sait rien, ni Sonny, ni nous..... la belle femme mystérieuse....à part qu'elle a probablement du fric, vu où elle habite, et de sérieux problèmes.....

À part ces deux on va rencontrer une galerie de personnages dans la proximité de Sonny, tous plus ou moins dans la misère, misère matérielle ou affective. Misère mais aussi des moments de grâce, comme la complicité touchante de Sonny avec son père , de Sonny avec Sharon, une autre ado, aussi perdue que lui, Sonny lisant un livre de Bohumil Hrabal en cachette dans une maison où les livres ne sont que bon pour les poshs, Sonny incrédule ne sachant comment maintenir un dialogue avec une adulte d'un milieu différent, Sonny attiré par la National Gallery par curiosité, Sonny achetant son premier livre......Sonny, un ado amoureux.

Plus que le fond de l'histoire, c'est ce qui découle de cette rencontre, les sensations, les sons, le détail des gestes, des paysages, les dialogues courts mais percutants, les pensées volages de Sonny qui atténuent la gravité de la réalité ....qui font le sel de ce récit.



Un roman de grande solitude dans un Dublin peu accueillant. J'ai aimé la forme, bien qu'un peu lassant vers la fin, -comme si l'auteur dirigeait Sonny sur un set de film, probablement inspiré du fait qu'il est acteur et scénariste à la ville -, moins le fond qui fait ressentir l'influence hollywoodienne mixé à du Ken Loach, pas vraiment l'optimum. L'auteur est un acteur et scénariste américain, d'origine irlandaise, né à Dublin.

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Vera

Tu regardas par la fenêtre. Il pleuvait dehors, dors. Pourtant tu n'avais pas sommeil, la nuit se faisait noire, la pluie froide. Elle dégoulinait le long de la vitre, laissant des traces à travers le reflet du clair de la lune. Tu enfilas un vieux sweat, odeur de sueur et de cigarettes. Ta veste. Tu sortis, sous la pluie, sous la nuit, les cheveux trempés en quelques secondes, les os à essorer. Pas d'étoiles ce soir, des nuages lourds et noirs. Un brin de lumière aux détours de cette rue, réverbères fatigués, tu t'y dirigeas, comme un zombi perdu dans ce coin obscurci. Tu entras, lumières tamisées, t'attendis à un vacarme, avant de comprendre que la tempête emmena le calme. Un pub au milieu de la nuit, au milieu de la pluie. Assis au comptoir, on te servit une pinte, sans même te regarder, l'habitude des gens, des vies, des nuits. Une envie, le regard par terre, poussière de cendres et de sciure, tes pieds s'engagea vers le fond du bar, à droite du comptoir, la porte des toilettes, celle de gauche, MESSIEURS écrit en gros, et des bites en train d'éjaculer dessinées au feutre. Pisser à gros jets, plaisirs saccadés.



Tu retournas t'asseoir sur ce haut tabouret de bois, marqué par des années de culs et de cigarettes écrasées. A point nommé, la bière coula le long de ton gosier. Elle te fut salvatrice, cette ambre dorée car t'apporta ce sentiment d'humanité. D'appartenir à un clan, au milieu des tiens. Dans le silence de la nuit, où un vent apporta le fumet de la tourbe irlandaise. Ta vie ainsi résumée, un verre et tu sortis un bouquin. Des poèmes de T.S. Eliot pour repenser à elle, cette femme plus âgée au sourire encore plus engagée :



L'aube point, et un nouveau jour

S'apprête à la chaleur et au silence. Le vent de l'aube

Ondule et glisse sur la mer. Je suis ici

Ou là, ou bien ailleurs. En mon commencement.



Le commencement fut ce jour où tu croisas, tout timide, ce premier regard, les yeux qui plongèrent dans les yeux. Le jour où tu caressas ses jambes où tu embrassas son ventre, ses mains se glissant autour du tien. Le silence régnait dans la pénombre du jour, de la chambre illuminée juste par deux chandelles. Tu écoutais son souffle, tu sentais son cœur, tu respirais son désir. Un désir impatient comme attendu depuis tant d'années, malgré ton jeune âge, car au fond de toi, tu étais vieux, bien plus vieux que ton visage laissait paraître, les rides de la vie incrustées à l'intérieur de toi.



Le ciel commença à peine à se lever, des rayons de lumière à l'horizon. Toujours au comptoir, pas un regard pour le pauvre type en face de toi. Ah non, c'est un miroir, normal. La pluie martelait encore le macadam, dans une cadence plus légère, voyait la danse improvisée des quelques personnes ivres cherchant leur chemin du retour. Tu as oublié depuis combien de temps tu fus assis là, combien de fûts le tavernier a dû changer en cette soirée, plongé dans les poèmes d'Eliot que tu découvris cette nuit :



Le matin s’ouvre à la conscience

D’un relent de bière éventée

Qui monte, vague, de la rue

Jonchée de sciure martelée

Par tous les pieds boueux qui gagnent

Les zincs de l’aube.



Elle était blonde ou brune, cette pinte à la douce amertume, cette femme au prénom en a. Depuis que tu as échangé son regard au bord d'une route, évidence ou hasard, tu n'as cessé de penser à elle, de l'imaginer même quand tu étais seul dans ton lit, tu la caressais de ton imagination, l'enveloppait de ton âme. Elle te proposait un verre de vin, une pinte, tu sortais deux verres de whisky, finir ivre dans son lit, ivre de désir et de son parfum. Vous vous soûliez tous les deux, peut-être pour oublier vos histoires de solitude, c'était peut-être ça l’histoire d'amour que tu attendais. Tant pis pour la gueule de bois du lendemain. Tant pis si elle se retourna et ne te montra plus que son dos aux longs cheveux noirs.



Un violent rayon de soleil vint percuter l'ombre du pub, à travers les carreaux sales de Dublin. L'heure. Quelle heure, d'ailleurs ? Le tic-tac de l'horloge s'est tu depuis des heures, masqué par la musique sortie des deux enceintes en face de toi. Cette nuit tu as eu le droit à ta play-list favorite, musique enchaînée à la guitare déchaînée. With or without you, la bande à Bono me plongea ainsi un peu plus dans la dépression solitaire du type devant son premier verre. Sinead O'Connor, crane rasé, Nothing compares 2 U, oui, nothhing, nothing, rien... pas même la seconde pinte qui m'accompagna tristement. Le folklore irlandais continua ses complaintes, Mark Lanegan presque irlandais et une nouvelle pinte. The gravedigger's song. Des têtes déjà croisées au bout d'un comptoir, à la lumière du jour ou des néons. Separate Ways, la guitare de Gary Moore entra en scène et je bus dans son regard jusqu'à me noyer d'amour et de chagrin. Triste fin.





Bon, les amis, je vous laisse, une bière m'attend, c'est la Saint Patrick, putain.
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Vera

"Vera" est une histoire d'amour et aussi et peut-être surtout une ambiance.

C'est une histoire d'amour peu conventionnelle, lui , Sonny est un jeune adolescent de 16 ans, elle, Vera est une femme de plus de 30 ans, lui vient d'un milieu social pauvre, elle des quartiers chics. Rationnellement , histoire peu probable mais l'amour est rarement rationnel. Et puis ici cela donne une force fragile. Oui, ces termes peuvent sembler antinomiques mais c'est ainsi que j'ai ressenti leur histoire.

C'est aussi pour Sonny le moment de l'éveil de l'amour, de l'apprentissage du désir qui se fait progressivement à travers la découverte de la peau, de la blancheur d'un cou,de la douceur d'un sein.

Le milieu dans lequel évolue nos deux héros, et particulièrement celui de Sonny est très cinématographique. Je n'ai eu aucun mal à m'imaginer Sonny dans sa famille ou encore dans la boucherie où il fait un apprentissage.

Ne connaissant pas l'auteur, j'ai fait ma curieuse et j'ai alors découvert que c'est un acteur et scénariste, rien d'étonnant donc que ce roman soit si visuel.

Je n'ai cependant pas apprécié l'emploi du "tu" pour nous parler de Sonny, était-ce pour nous impliquer davantage ? Je ne sais pas mais cela m'a déstabilisée tout au long de ma lecture qui est cependant restée très agréable jusqu'à la fin, fin qui m'a surprise et émue.
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Vera

Un ado, mal dans sa peau, perdu dans une famille bancale et sans amour. Une mère qui peine à joindre les deux bouts, un père qui file chez les bookmakers dès que la paye tombe, des frères indifférents avec lesquels il a bien peu à partager. Au milieu des cris et des reproches, Sonny tente de surnager entre l’école qui ne le passionne pas et quelques heures de travail chez un boucher, pour gagner dix livres par semaine.



Et un beau jour, il fait la rencontre qui change sa vie.

Vera est belle, très belle même, malgré un mal-être perceptible que le jeune homme ne comprend pas.

Malgré la différence d’âge et de classe sociale, une étrange relation s’installe et c’est avec beaucoup de crainte et de pudeur qu’ils se dévoilent peu à peu.



Autant le dire d’emblée, il ne se passe pas grand-chose dans ce roman et pourtant, j’y ai trouvé une sorte de nostalgie envoûtante, qui fait que les pages se tournent vite, trop vite.



Tout réside, à mon sens, dans l’ambiance opaque de cette relation improbable, lourde de non-dits.



Si Sonny est décrit avec beaucoup de précision, l’auteur choisi de laisser l’ombre planer sur son héroïne.

Qui est-elle ? On ne le sait pas vraiment, pas plus que son âge ou sa situation familiale.



J’ai particulièrement aimé le style d’écriture. Le choix de l’auteur d’employer le « Tu » pour s’adresser à son héros m’a déstabilisée pendant quelques pages, mais, une fois habituée, j’ai trouvé que ce mode de narration créait une sorte de proximité, voire même de complicité entre le personnage et le lecteur.



Dire que j’ai adoré serait exagéré, mais j’ai trouvé cette histoire douce-amère pleine de charme et la révélation de la dernière page m’a laissée au bord des larmes.



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Vera

Sonny, seize ans, est un jeune Irlandais d'origine modeste. Son père, maçon, gagne à peine de quoi nourrir la famille, et d'autant moins qu'il aime « investir » dans les paris en tous genres. Et quand le besoin s'en fait sentir, Sonny lui donne un coup de main. C'est justement lors d'un chantier qu'il rencontre Vera, une femme vivant dans les quartiers chics de Dublin, belle, mystérieuse et bien plus âgée. Pour lui, le coup de foudre est immédiat. Pour elle, l'approche sera plus lente...



Voilà un roman bien déstabilisant. Déstabilisant d'abord par l'emploi de la deuxième personne du singulier tout au long du récit, un procédé qui m'a complètement empêché de tomber en empathie avec le héros. Oui, même si le titre porte le nom de Vera, il aurait très bien pu prendre celui de Sonny.

Déstabilisant ensuite car ce roman suinte de mal-être, de misère, d'avenir sombre.

Enfin déstabilisant car les non-dits sont pléthore. La famille de Sonny est un mystère : pourquoi ce mutisme entre son père et sa mère, pourquoi des frères si absents vis à vis de lui. Et la vie de Vera un gouffre insondable d'ignorance.



Je n'ai pas trouvé cette histoire d'amour intense et sublime, comme dit sur la quatrième de couverture. Ou alors seulement du côté de Sonny qui découvre un autre monde en la personne de Vera, un rêve accessible dans lequel il peut enfin se révéler et se relever. Mais la personnalité éthérée de Vera ne permet pas de lui associer ces adjectifs, elle subit plutôt l'engouement du jeune homme. Ceci dit, outre l'histoire d'amour, je qualifierai aussi ce roman de roman social. le monde implacable de Sonny où tout semble déjà écrit, où l'avenir est tout tracé est une vraie peinture des milieux défavorisés.



Voilà, je vous ai livré mon ressenti bien mitigé sur cette lecture. Je vous laisse libre de vous forger le vôtre :0))

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Vera

Intéressant, c'est la seule chose que je peux dire en refermant ce roman d'amour. Je ne peux pas dire que j'ai aimé ou pas. Ce n'était pas une lecture désagréable. Je suis incapable de cerner ce roman particulier.

De quoi parle t'il? De Véra? De Sonny? Des deux? Sonny jeune irlandais de 16 ans traine dans les rues. Issu d'un milieu social dit populaire, il n'a pas un brillant avenir qui se profile devant lui. Il traine, vole, ne sait pas vraiment ce qu'il attend de la vie, il boit beaucoup et n'est pas intégré dans sa famille. Un jour il rencontrera une bourgeoise Véra pour qui il va se prendre d'affection et d'admiration et de passion surtout, limite malsaine.... Qui est Véra? On sait que c'est une femme d'âge mure et qu'elle va interpeller Sonny. On découvrira une femme énigmatique. Une sorte d'histoire charnelle va naitre entre ces deux blessés de la vie. Mais comme l'annonce le synopsis, il faut attendre la moitié du roman pour un véritable échange entre nos protagonistes. Là où je suis perplexe, je n'ai pas vraiment compris le pourquoi ou le message de cette romance. Quel est le message de l'auteur, son intrigue, sa trame?

J'ai cerné Sonny, sa quête, son envie de comprendre, de plaire mais j'avoue que ce final ouvert me laisse perplexe. Est-ce une manière de décrire un héros atypique? Qu'a apporté Véra à Sonny? De plus cette narration à la 2ème personne me dérange. Il en dégage un roman mystique, l'impression d'avoir Sonny en face de moi.



Comme vous l'aurez compris j'en ressort mi figue mi raisin. Impossible de donner un avis tranché, clair et concis. Il y a de bonnes choses mais pas conquise.

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Vera

Une des grandes surprises de la rentrée littéraire de l'an passé, sorti en poche cette année et qu'on aurait largement pu intégrer dans notre revue de poches spécial rentrée littéraire de la semaine passé.



Acteur irlandais reconnu- qui a notamment joué chez Ken Loach, et on y sent d'ailleurs une même filiation dans ces personnages brisés mais tellement humains - Karl Geary a sans doute convoqué ses souvenirs d'adolescence pour faire naître Sonny, le personnage principal de «Vera » son tout premier roman et un vrai coup de maitre.



C’est une triste ballade irlandaise que nous chante là dans cette peinture d’une Irlande ouvrière.

La narration peut déconcerter au départ. dans sa narration : Karl Geary, emploie en effet la deuxième personne du singulier pour parler à Sonny Knolls, jeune homme de 16 ans que nous suivons tout au long d’un livre et c'est à lui auquel l'auteur s'adresse au fil du roman en l'appelant «tu»).



Le roman de Karl Geary a la particularité d’être tout entier à la deuxième personne du singulier., et après un petit temps d'adaptation, le pari est largement réussi tant le romancier capte son attention et finalement le met en attente d’une révélation.



Lorsque Sonny rencontre Vera, bourgeoise plus âgée que lui, mais bele et énigmatique c’est un coup de foudre charnel, qui se transforme assez vite en amour pour cette femme que plus rien ne rattache à la vie.



Une relation singulière que Sonny va s’acharner à protéger coûte que coûte, y compris lorsque ses parents s’en mêlent.

Entre eux se déroulera relation improbable, dévastatrice qui nous amène vers un dénouement qui vous bouleversera. et puis Dublin., au fil de ces quarante chapitres, bien rythmés,a quand même sacrément de l'allure...



UN roman formidable et également un excellent sujet pour un film.. de Ken Loach....cqfd
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Vera

C'est un premier roman? Alors j'espère lire encore d'autres belles oeuvres de cet auteur, même si cette histoire d'amour ressemble parfois à une histoire de désenchantement, même si les personnages ne sont pas des héros magnifiques: Sonny est un ado paumé, mal dans sa vie et avec ses parents, mal en cours; Vera est une écorchée vive, belle et sensuelle ,aux yeux de Sonny. Leur histoire vaut vraiment la peine d'être lue. L'utilisation, par l'auteur, du tutoiement, nous rapproche un peu plus de Sonny.
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Vera

Karl Geary, auteur de son premier roman, emploie la deuxième personne du singulier pour parler à Sonny Knolls, jeune homme de 16 ans que nous suivons tout au long d’un livre qui aurait très bien pu emprunter son prénom pour le titre.



Nous sommes en Irlande, à Dublin. Dès les premières lignes un peu intrigantes et vite captivantes, je me suis attaché à cet adolescent à la fois débrouillard, craintif, respectueux et audacieux. Les filles, les femmes, l'amour, le sexe, tout cela le travaille beaucoup mais il doit aussi affronter une vie difficile, des parents qui ne s'entendent pas, des frères indifférents. La violence est toujours prête à déchirer sa vie mais il y a Sharon, la copine, et surtout Vera...

Au rythme de quarante chapitres, bien rythmés, l’auteur plonge dans la vie quotidienne d’un jeune issu d’une famille vivant loin des beaux quartiers et j’ai pensé, au fil de ma lecture, que ce serait un excellent sujet pour un film de Ken Loach.

Justement, ces beaux quartiers, Sonny les rencontre au hasard d’un petit chantier où il donne un coup de main à son père qui claque ensuite tout au jeu. Cette femme qu’il aperçoit puis chez qui il va quémander un peu de thé, le fascine très vite.

Voilà donc Vera avec laquelle il partage un amour immense qui dérange la société. Vera est lucide : « Nous sommes des serre-livres, toi et moi. Ton esprit se projette, il va de l’avant, tu penses à l’avenir. Moi, je pense au passé, je pense… » Elle ne va pas plus loin, gardant ses secrets pour elle. Elle sait que tout ce qu’ils vivent ensemble n’est qu’une parenthèse et ne veut pas obérer l’avenir d’un jeune homme aussi sincère. Sonny est tellement épris d’elle qu’elle ne sait pas jusqu’où il pourrait aller car sa santé est chancelante et un chagrin terrible mine sa vie.



Vera nous plonge dans l’histoire émouvante d’un jeune Irlandais et de son amour fou pour une femme plus âgée mais c’est un roman qui fait réfléchir aux dégâts sociaux causés par la précarité, le chômage, un système éducatif excluant les plus faibles, l’addiction au jeu et les ravages causés par l’alcool, excluant tout souci moralisateur.



Je me suis régalé tout au long de ce livre qui n’est donc pas seulement une histoire d’amour peu ordinaire mais une plongée dans la société irlandaise d’aujourd’hui que Karl Geary mène de manière vivante et efficace, ménageant surprises et émotion pour son lecteur.
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Vera

On appelle ça un roman d'ambiance je crois. Un de ces textes qui joue sur les silences, les sensations, les ombres et les lumières. Ou plutôt les tonalités, des couleurs un peu passées, des clair-obscur qui donnent aux personnages leur petite dose de mystère. C'est un roman qui saisit l'instant, dilate le temps et l'espace. Et parvient à capturer ces moments fragiles où les rêves percutent le réel et font surgir l'espoir.



Une "histoire d'amour" annonce le bandeau rouge... Oui, si l'on veut. Totalement improbable, hors cadre, voire incompréhensible pour le commun des mortels. Fragile, fugace, impossible et d'autant plus belle. Celle qui va réunir Sonny et Vera l'espace de quelques semaines à peine dans un Dublin où les banlieues pauvres côtoient les quartiers chics sans réellement se mélanger. Ils ne sont ni du même monde, ni de la même génération. Sonny est un adolescent de seize ans en déliquescence avec ses études, qui tente de s'insérer dans une société qui le rejette sans arrêt. Un père qui brûle ses maigres gains chez les bookmakers, une mère qui a oublié depuis longtemps ce qu'est la tendresse, des frères qui rêvent de le voir échouer autant qu'eux. Après le lycée il travaille en tant qu'homme à tout faire dans la boucherie du quartier et aide parfois son père dans des travaux de bricolage chez des particuliers. C'est ainsi qu'il croise Vera. Une femme que l'on imagine autour de la quarantaine, toujours belle mais qui promène un air de lassitude qui intrigue Sonny autant que sa beauté le subjugue.



Entre ces deux-là se noue une relation particulière, faite d'attirance, de tristesse et de tendresse. Auprès de Vera, Sonny oublie le quotidien qui l'étouffe et l'emprisonne, il entrevoit la possibilité d'un autre monde que la grisaille sans espoir qui l'entoure. Et Vera ? Que cherche-t-elle ? Quel drame essaie-t-elle d'oublier ou de dépasser ? Malgré l'hostilité palpable du monde extérieur, ils capturent quelques instants, comme une bulle de réconfort. De quoi trouver le courage de continuer... ou de changer.



C'est bien une ballade irlandaise que nous chante Karl Geary dans ce premier roman qui ne cède en rien à la facilité et dont on capte si bien les images que l'on imagine tout de suite un film. L'arrière-plan social l'ancre dans la triste réalité tandis que les moments volés par Vera et Sonny donnent envie de croire qu'il suffit parfois d'une rencontre, et surtout de s'accrocher à ses rêves. C'est un beau roman, cruel, âpre mais subtilement lumineux.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Vera

L'originalité de ce récit réside dans le choix de la deuxième personne du singulier pour relater le destin/parcours de Sonny , ce qui surprend mais donne l'impression d'inclure le lecteur, créant une proximité. Ce jeune homme de seize ans conjugue ses études avec un job dans une boucherie en fin de journée.Ses rencontres avec son amie Sharon, une confidente, sont gangrenées par l'alcool, le tabac. Ses menus larcins lui valent une exclusion.

C'est en aidant son père qu' il croise Vera,la propriétaire de la maison. Intrigué, mais aussi attiré par cette anglaise mystérieuse, il essaye de la deviner en s'introduisant chez elle, en son absence. Les livres vont être sa façon de fuir son milieu défavorisé, s'isolant dans la remise pour lire. Il découvre le bonheur de faire la lecture à Vera, hospitalisée, après avoir intenté à ses jours. Elle lui ouvre la voie de la peinture ( National gallery) et la porte du désir.

L'auteur brosse une fresque de L'Irlande , avec ses maisons de briques rouges, son système hospitalier qui n'est pas à envier ( 8 lits dans une même pièce), à l'époque où fumer dans une salle cinéma est autorisé. Sa ville miracle,Knock, le Lourdes irlandais.

Un récit traversé par une multitude de bruits : cliquetis de la bouilloire, murmure, bruissement d'un sac plastique, crissement de cailloux sous les pas, vrombissement de moteur, le son atroce du téléphone, bruit de succion, ... Saluons la traductrice Céline Leroy qui a su rendre palpable l'atmosphère, les odeurs et la sensualité.

Karl Geary signe un roman sonore, initiatique,cinématographique, touchant, qui alterne dialogues ( parfois crus) et descriptions d'une extrême précision.Il y campe deux solitudes cabossées, aux milieux socialement opposés, qui ont su s'apprivoiser, puis s'aimer. Deux êtres sensibles, attachants et un combat : Eros versus Thanatos qui tient en haleine.
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Vera

Karl Geary est un acteur américain et, depuis la parution de son premier roman, Vera (Montpelier Parade), un auteur irlandais ! C'est indéniable, preuve qu'on ne renie pas ses origines, et dans les thématiques et dans le ton de ce livre ô combien âpre et triste comme un jour de crachin sur la lande. "Une histoire d'amour inoubliable" selon The Guardian : vraiment ? Inoubliable, c'est sans doute très exagéré et une histoire d'amour, c'est en partie vrai mais comme le dit lui-même Karl Geary dans une interview à Libération : " C'est plutôt une histoire de désir, de convoitise, de solitude… C’est une histoire d’amour qui rêverait d’en être une." Bien dit. Un récit qui explore l'existence d'un adolescent de 16 ans qui n'en peut plus de son quotidien morose, entre sa famille qui ne le comprend pas, l'école pour laquelle il n'a aucun goût, un petit boulot à la boucherie du coin, quelques actes de délinquance, une petite amie qui n'en est pas réellement une, etc. Et puis une femme superbe qui croise sa route, dépressive, malade, peu diserte sur son passé. C'est comme une déflagration dans sa vie à lui, la sauver de ses tourments devient une quête, une raison d'oublier un horizon sans espérance. Karl Geary possède une jolie plume qui fait oublier parfois que le roman s'enfonce un peu trop dans le malheur et n'adopte qu'un seul ton : gris foncé. Et puis il y a un "mais" : l'ensemble du roman est écrit à la deuxième personne du singulier. Certains lecteurs s'en accommoderont peut-être mais le procédé est lourd et tient finalement à distance de ses deux personnages.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Vera

Avant de « chroniquer » ce premier roman de Karl Geary, deux petites remarques à l'attention de l'éditeur : la couverture est particulièrement laide et le résumé figurant sur la quatrième de couv. ne donne pas vraiment une idée exacte du contenu.

Sonny a 16 ans. C'est un bon gamin peu doué pour les études et un brin voleur. Après l'école (quand il y va), il travaille dans une boucherie. Le soir, il retrouve sa famille où la télévision hurle, où les livres n'ont pas droit de cité, où le père, figure poignante sans cesse houspillée par sa femme parce qu'il dépense son salaire dans les paris, où la mère passe ses journées dans sa cuisine à éplucher quelques pauvres légumes. Devenir ouvrier et fricoter avec la vulgaire Sharon, voilà son horizon.

Quand il croise le regard de Vera, une femme plus âgée que lui qui vit dans les beaux quartiers de Dublin, il est comme fasciné pas sa beauté et son raffinement. Peut-on pour autant parler d'amour ? Est-ce Vera qu'il aime ou plutôt le monde élégant et cultivé dans lequel elle évolue alors que son milieu d'origine ne propose rien d'autre que d'assouvir les besoin les plus primaires. Sauver cette femme dépressive n'est-elle pas aussi une manière de donner un sens à une vie bien banale ? Entre rejet de sa vie d'avant et attirance pour Vera, Sonny est confronté à un dilemme propre à un âge où on se cherche une identité en chassant ce qui vous a construit et où on idéalise l'amour.

Roman d'initiation où Sonny, garçon sensible, s'éveille à la sensualité et vit une parenthèse enchantée, « Vera », avec l'utilisation de la deuxième personne du singulier qui souligne l'impossibilité du personnage principal de dire « je », est un très joli roman empreint d'une grande tristesse qui, avec délicatesse, suggère le mystère de la relation entre un jeune homme un peu perdu, solitaire et sensible et une femme d'âge mûr désespérée. C'est cette absence d'explications de la part de l'auteur qui donne toute latitude au lecteur de puiser dans son imagination et c'est plutôt agréable.



EXTRAITS

- Tu n'avais jamais possédé de livre, et celui-ci était un bon livre, tu en était sûr, à cause de ses pages abîmées à force d'être tournées, et de cette odeur d'ambre.

- Ta mère avait sans doute raison : les livres n'étaient pas pour les garçons qui découpaient de la viande.

- Tu menais une vie ordinaire et sans envergure, tu le savais très bien.


Lien : http://papivore.net/litterat..
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Vera

Sonny Knolls, jeune irlandais de seize ans, habite dans un quartier pauvre de Dublin. Il vit dans une misérable maison avec ses parents et ses frères. Après les cours, il travaille chez un boucher, parfois il aide son père sur des chantiers. C'est ainsi qu'il va rencontrer Vera, une belle femme qui vit dans les quartiers chics de Dublin. Sonny est fasciné par Vera, par la vie qu'elle mène dans sa belle maison. Il va réussir à retourner chez elle et ils vont vivre une histoire hors du commun. Sonny est tiraillé entre deux univers radicalement opposés. Quel contraste entre Sharon, une copine qui habite le même quartier que Sonny, et l'élégante Vera Hatton ! Un très beau roman, tout en finesse, un parcours initiatique qui fera grandir Sonny.
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Vera

Vera est un premier roman d'un auteur très prometteur, un premier roman intense !



Aujourd'hui vous pouvez retrouver chez votre libraire favori ce petit bijou de la littérature irlandaise, un très beau roman qui est annoncé comme une histoire d'amour inoubliable mais qui est à mes yeux un roman initiatique dans la lignée de L'Attrape-cœurs. Un récit qui prend sa source, sa force dans un personnage central fascinant et une construction narrative très originale.



En effet dès le départ le lecteur sera frappé par ce style unique qui s'adresse directement à nous : une narration à la deuxième personne du singulier qui implique, qui interpelle et qui capte notre attention. Je trouve que cette originalité apporte déjà une forme captivante, une écriture singulière merveilleuse traduite par Céline Leroy.



A côté de ce style il y a ce personnage. Même si le roman s'appelle Vera, elle est presque secondaire à mes yeux, elle est un élément déclencheur, une histoire tragique en parallèle, un être qui croise la route du touchant Sonny. Ce dernier est un adolescent Irlandais qui cherche à fuir une vie toute tracée, un destin morose et fade, qui souhaite plus, qui veut vivre et ressentir plus. J'ai tout de suite adoré cet être à la fois sensible et sincère, curieux et amoureux. Amoureux de Vera, cette femme mystérieuse qui cache de nombreux secrets...



En définitive, un premier roman passionnant et passionné qui capte notre cœur et qui nous fait découvrir un romancier incontournable !
Lien : https://leatouchbook.blogspo..
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Vera

Je n 'ai pas grand chose à dire au sujet de se livre

Comme il fait 276 pages je l'ai terminé mais bon.

Cette histoire d'un adolescent de milieu défavorisé amoureux d'une femme bourgeoise beaucoup plus agée traîne en longueur.

Les scènes de sexe reviennent bien trop souvent et n'apporte aucun intérêt au roman.



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Vera

Un lolita inversé (un jeune ado et une femme mûre)intime, ptrès bien écrit,tragique. Plusieurs thèmes entremélés, l'écart de classes sociales, les pertes de repères de l'adolescence, l'euthanasie est elle amour? Bref un excellent moment
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Vera

Cette histoire d'amour ne pouvait être qu'une histoire d'amour qui finit mal. C'est une histoire entre un gamin de 16 ans apprenti boucher et une femme mûre bourgeoise et dépressive. Mais c'est une vraie histoire d'amour car Sonny est un garçon sensible et généreux, fou d'admiration et prêt à tout donner à cette femme qui a tant perdu.

C'est sombre et triste et très émouvant.
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Vera

Le début du roman n'est pas tout de suite convaincant: la narration à la deuxième personne du singulier est quelque peu déroutante. Mais, très vite le récit prend de l'ampleur et se « dévore » rapidement, Sonny, le personnage central, jeune adolescent rêveur fragilisé par sa condition sociale des quartiers pauvres de Dublin est émouvant dans sa quête d'identité et d'amour, Vera, l'énigmatique et belle femme dont s'éprend Sonny est tout aussi boulversante. L'ensemble des autres personnages ont également une forte présence, notamment la mère de Sonny et Sharon, l'adolescente rebelle amie de Sonny. En bref, une galerie de portraits réalistes et délicats, une grande « histoire d'amour qui se finit mal » et un très beau roman initiatique. Karl Geary sera un écrivain à suivre !

Mon coup de coeur pour ce premier semestre 2018 de découvertes littéraires !
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Vera

Mon obsession cette année est de découvrir un maximum d’auteurs irlandais. Je suis tombée sur ce titre de la rentrée littéraire 2017 en le rangeant au travail (à la médiathèque) alors que je ne l’avais même pas vu passer lors de sa sortie. Les avis étant globalement très bons – voire dithyrambiques pour certains – j’étais assez confiante et curieuse de me plonger dans ce premier roman.

Force est de constater que, si je n’ai pas détesté, j’ai été un peu désappointée par ma lecture. Le style m’a surprise et on est loin, à mon avis, de l’histoire d’amour inoubliable ; même si, effectivement, c’est une relation ayant un impact énorme sur les deux personnages qui la vivent.



Vera – le titre original est Montpelier Parade, du nom d’un quartier de Dublin – est un roman d’apprentissage, un roman initiatique mettant en scène un jeune garçon de 16 ans, Sonny et cette fameuse Vera, une femme taciturne et solaire, belle et énigmatique.

Sonny vit dans une famille très modeste, dans un quartier populaire de Dublin. Son père, travailleur dans les chantiers, dépense toute sa paie dans des paris ; sa mère, femme au foyer, dépérit dans sa cuisine à attendre que tous ses hommes rentrent ; et ses deux frères aînés semblent déjà perdus, sans aucun espoir d’avenir. Sonny est à un moment charnière de son existence. Peu passionné par l’école, peu motivé par son apprentissage dans la boucherie du coin, l’adolescent est sur une pente glissante. Il pourrait facilement tomber dans la délinquance et suivre le modèle familial : une vie misérable, sans lueur d’espoir. Mais Sonny possède un certain éclat, une lueur qui attire tous les espoirs sur lui. S’il sait prendre les bonnes décisions, c’est un adolescent qui peut s’en sortir.



C’est justement alors que tout se joue pour lui que Sonny fait la rencontre improbable de Vera, alors qu’il donne un coup de main à son père sur un chantier dans les beaux quartiers. Vera a plus du double de son âge, elle est riche, elle est belle, elle est brillante, elle est inaccessible. Et pourtant, Sonny ne peut s’empêcher de revenir vers elle et de s’accrocher. Cette relation sans avenir va-t-elle le faire sombrer ou au contraire, va-t-elle lui montrer la lumière à laquelle se raccrocher ?

La relation amoureuse est là, comme l’indique la quatrième de couverture et le bandeau. Mais c’est aussi un peu trompeur car ce n’est pas une histoire d’amour à proprement parler, ou en tout cas pas celle qu’on s’attend à trouver avec de telles indications. Je me demande même si ce que ressentent les deux héros l’un pour l’autre est véritablement de l’amour ? D’une certaine façon, oui. Mais Sonny n’est-il pas davantage à la recherche d’un point d’ancrage ? Presque d’une figure maternelle ? Et elle, ne s’accroche-t-elle pas à cet adolescent comme à une bouée de sauvetage ? A la fois ennemis et sauveurs l’un pour l’autre.

Je n’ai pas été insensible à cette histoire qui se noue entre deux êtres marqués par les difficultés de la vie mais je n’ai pas non plus vibré au point d’en faire une histoire inoubliable. Je dirais même que j’ai trouvé certaines longueurs au récit, ce qui m’a parfois fait un peu décrocher.



Mais ce qui m’a certainement déstabilisée le plus dans cette lecture, c’est bien la plume. Ce n’est pas tant l’utilisation du « tu » pour la narration qui m’a bloquée, que son association avec les temps du récit, et notamment le passé simple. Autant au présent, je crois que ça serait passé sans trop de problème et j’aurais même apprécié la proximité avec le héros, comme si on prenait un peu sa place… mais ces « tu » au passé simple… personnellement, je butais sur chaque phrase. Tant et si bien que je crois, qu’au bout d’un moment, je changeais automatiquement le temps de narration dans ma tête pour ne pas être dérangée. Un exemple vaut mieux que dix lignes d’explications : « Tu patientas deux jours avant d’appeler Vera : un bon compromis, d’après toi. Ce fut compliqué, cette attente. Puis tu te demandas si tu n’avais pas trop attendu, et tu courus à la cabine téléphonique après le travail. » Alors peut-être qu’en vo, ça ne rend pas du tout de la même façon mais en français, je trouve que ça coince.



Vera fut donc une lecture en demi-teinte pour moi. L’histoire n’est pas inintéressante et pas dénuée d’émotions – bien que j’en attendais davantage – mais le choix de la narration aux temps du passé et surtout son association avec la deuxième personne du singulier (le « tu »), est décidément quelque chose qui me déstabilise, même si j’en comprends l’intérêt.
Lien : http://bazardelalitterature...
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