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Note moyenne 3.87 /5 (sur 696 notes)

Nationalité : Norvège
Né(e) à : Oslo , le 06/12/1968
Biographie :

Karl Ove Knausgård est un romancier norvégien.

Il étudie l'art et la littérature à l'Université de Bergen. Il publie son premier roman, "Ute av verden", en 1998 et reçoit pour son livre le prix de la Critique.

Son deuxième ouvrage, "En tid for alt", publié en 2004 reçoit lui aussi de multiples prix (il est même en nomination au International IMPAC Dublin Literary Award) et un accueil critique favorable. C'est ainsi que le journal "Dagbladet" le classe en 2006 dans sa liste des 25 meilleurs romans publiés dans les 25 dernières années.

La carrière de Knausgård a changé avec la publication de son troisième ouvrage, un roman autobiographique intitulé "Min kamp" (Mon combat), divisé en six tomes publiés entre 2009 et 2011. À l'origine de ce cycle littéraire, une frustration liée à la figure paternelle.

Cependant, ses romans, particulièrement le premier volume de son cycle, ont également été la cible de critiques. Les critiques et controverses ayant suivi la publication des premiers tomes de "Min kamp" ont considérablement modifié le style de son cycle et il a abandonné la spontanéité qui a fait son succès originel.

La série de livres "Min kamp" a rencontré un succès fulgurant et massif en Norvège : ils se sont vendus à un demi-million d'exemplaires et ont été traduit en plusieurs langues.

Considérée comme une entreprise unique en littérature, son incroyable autobiographie l’a fait accéder à une reconnaissance internationale.

L'auteur a également été récompensé entre autres du prix Brage, du prix des Critiques et du prix des Libraires pour son premier tome, traduit en français sous le titre "La mort d’un père".

En 2017, "Aux confins du monde" est sacré meilleur livre de l'année par le magazine Lire. L'auteur obtient le Prix Médicis essai 2020 pour "Fin de combat".

Karl Ove Knausgård a été marié à l'écrivaine suédoise Linda Boström Knausgård (1972) de 2007 à 2016. Ils ont eu quatre enfants.
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Source : Wikipédia
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Cinq romans, cinq destins inoubliables avec Bernard Stora, Denis Dercourt, Alexis Salatko, Jacqueline Crooks et Karl Ove Knausgaard.


Citations et extraits (196) Voir plus Ajouter une citation
Karl Ove Knausgård
Le livre, c’est 50 % l’écrivain et 50% le lecteur. C’est une affaire de rencontre.

Interview de Baptiste Liger Lire 16 Août 2017
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Tu ne sais pas ce qu'est l'air, cela ne t'empêche pas de respirer. Tu ne sais pas ce qu'est le sommeil, cela ne t'empêche pas de dormir. Tu ne sais pas ce qu'est la nuit, cela ne t'empêche pas d'être cernée par celle-ci. Tu ne sais pas ce qu'est le cœur, cela ne l'empêche pas de battre tel un métronome dans ta poitrine, nuit et jour, nuit et jour, nuit et jour.
Tu as trois mois et tu es comme emmaillotée dans une routine, couchée dans un lit d'événements qui se répètent quotidiennement, car, à la différence des larves, des kangourous, des blaireaux ou des ours, tu n'as ni cocon, ni poche, ni tanière.
(Incipit)
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Karl Ove Knausgård
Qu'est-ce que la littérature si ce n'est l'expression d'un sentiment de proximité inaccessible et inexistant dans la réalité ?
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- Les sentiments sont les sentiments, qu'on ait sept ou soixante-dix-sept ans. Ils ont la même importance, tu comprends?
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Le temps ne s'écoule jamais aussi vite que pendant l'enfance, jamais une heure n'est aussi courte que dans ces années-là. Toutes les possibilités sont ouvertes, on court tantôt par-ci, tantôt par-là, on fait tantôt ceci, tantôt cela, et puis sans qu'on s'en aperçoive, le soir est tombé, on se retrouve dans la pénombre, stoppé par le temps comme une barrière devant soi : oh non, il est déjà neuf heures? Mais pareillement, le temps ne s'écoule jamais aussi lentement que pendant l'enfance, jamais non plus une heure ne dure aussi longtemps que dans ces années-là. Que disparaissent cette liberté et la possibilité de courir tantôt par-ci, tantôt par-là, en pensée ou en acte, et chaque minute devient une barrière et le temps un espace dont on est prisonnier.
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L'hiver, nous marchions dans le noir, loin de tout éclairage, la lumière la plus proche apparaissant parfois comme un trait pâle à l'horizon et, pour peu que le ciel soit dégagé à ce moment-là, j'avais l'impression de me trouver quelque part dans l'univers, parmi les étoiles et les planètes, tandis qu'à la belle saison la lumière semblait rehausser le monde autour de nous : les champs, les arbres, la terre et l'herbe, plus drue et plus grasse à mesure que nous approchions de la Saint-Jean.
En cette saison, l'ensemble était encore ténu, le paysage n'avais pas cette opulence que lui apportait l'été, le vert des arbres commençait tout juste à poindre, car le mois d'avril, c'est cela : des bourgeons, des germes, l'incertitude, l'hésitation. Avril se trouve entre le grand sommeil et le grand bon. Avril, c'est l'envie de passer à autre chose, sans que l'on parvienne à définir ce qu'est cette autre chose.
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Un jour, il y avait eu un incendie de forêt le long de la voie de chemin de fer. Ca aussi, c'était fantastique. Tout un flanc de coteau embrasé, à quelques mètres seulement du train. Les flammes léchaient juste certains arbres tandis que d'autres en étaient entièrement la proie. Des langues orange serpentaient dans les champs et sortaient des buissons, dans la clarté du soleil d'été qui, sous un ciel bleu pâle, rendait la scène comme transparente
Oh ça me comblait, c'était sublime, c'était le monde qui s'ouvrait à moi
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Je réfléchissais à tout ça, envahi de tristesse et d'impuissance, et je me tournai en pensée vers les seizième et dix-septième siècles, leurs vastes forêts et leurs grands voiliers, leurs moulins et leurs châteaux, leurs bourgs et leurs monastères, leurs peintres, leurs penseurs, leurs navigateurs, leurs inventeurs, leurs prêtres et leurs alchimistes. Comme c'eût été bon de vivre dans un monde où tout était fait à la force du poignet, du vent ou de l'eau. Comme c'eût été bon de vivre dans un monde où les Indiens d'Amérique vivaient encore en paix. O la vie représentait une véritable possibilité. Où l'Afrique n'était pas conquise. Où l'obscurité venait avec le coucher du soleil et la lumière avec son lever. Où les êtres humains étaient trop peu nombreux et leurs outils trop simples pour influer sur les populations animales, et encore moins pour les exterminer. Où on ne pouvait aller d'un endroit à l'autre sans efforts et où le confort était réservé aux riches, où la mer regorgeait de baleines, les forêts de loups et d'ours, et où il y avait encore des endroits si inconnus qu'aucun monte ne les avait imaginés, comme la Chine qu'on atteignait qu'au péril de sa vie, au bout de plusieurs mois d'un voyage dont seule une infime minorité de marins et de négociants pouvaient s'enorgueillir. Certes, ce monde-là était grossier et assez indigent, il était sale, infesté de maladie, alcoolique, ignorant et pétri de souffrances, l'espérance de vie y était courte et les superstitions nombreuses, mais il donna naissance à Shakespeare, le plus grand des écrivains, à Rembrandt, le plus grand des peintres, et à Newton, le plus grand des scientifiques, tous restés inégalés dans leur domaine respectif. Comment se fait-il que cette époque-là ait atteint une telle plénitude? Était-ce que, la mort étant plus proche, la vie était plus intense?
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- La sainteté. Aucun homme moderne ne veut etre un saint. Quelle vie que celle d'un saint? Souffrance, sacrifice, mort. Quel est le con qui veut une bonne vie intérieure sans avoir de vie extérieure? Les gens ne pense à l'introspection que quand elle peut les faire avancer dans leur vie extérieure. Que pense l'homme moderne de la prière? Pour lui, il n'en existe qu'un seul type, la prière de demande. On ne prie que quand on veut quelque chose.
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Je n'ai revu aucun d'eux [mes amis d'enfance] depuis cet été-là et quand je fais des recherches sur Internet pour voir quelle tête ils ont, ou bien ce qu'ils sont devenus, je ne trouve personne. Ils ne font pas partie des gens qu'on peut trouver là, ils appartiennent à une classe dont les parents sont ouvriers ou fonctionnaires, qui ont grandi à la périphérie de tout sauf de leur propre vie. Je n'ai aucune idée de ce que je suis pour eux, sans doute un vague souvenir, quelqu'un qu'ils connaissaient quand ils étaient enfants, car depuis dans leur vie, ils se sont fait tant de choses entre eux, il s'est passé tant d'événements, et d'une telle force, que les petits faits advenus pendant l'enfance n'ont pas plus de poids que la poussière que soulève une voiture en passant ou que le duvet d'un pissenlit fané que le souffle d'un enfant éparpille. Oh, n'était-ce pas une belle image? Les événements ne se succèdent-ils pas en s'éparpillant au-dessus du petit pré de notre histoire, puis retombent en brins d'herbe et disparaissent?
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