AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Charybde2


Finalement, il s’en revint vers la banlieue. Il bifurqua dans l’une des multiples rues transversales. Il y faisait sombre. La rue avait été aménagée à la fin du dix-neuvième siècle, comme tout le quartier. Essor industriel, la ville à son apogée. Aujourd’hui, des toits éventrés, des cheminées effondrées, du stuc effrité. Les maisons avaient l’air miteux, délabré.
« Type de construction non solide, logements dépourvus de salle de bains et de WC, bons pour la démolition » avait déclaré le représentant de la municipalité au comité de la ville, il y a des années.
Celui-ci connaissait le quartier par ouï-dire.
Lui par contre aimait l’endroit parce que Maria l’avait aimé. Partout, elle avait vu une magie subtile, avait su trouver du charme à chaque maison, elle s’était engagée dans la conservation du moindre pignon insignifiant, du moindre balcon ou encorbellement, aussi miteux fut-il. À voix haute et à découvert.
Elle avait donné libre cours à sa colère dans des lettres. Appelé à la raison au moyen de pétitions. Avec des amis ou toute seule. Peu lui importait.
Dans ces rues, les magasins avaient disparu depuis des lustres. Plus de commerces, plus de boutiques. Rien que des immeubles de rapport et des entrées de service ; des arrière-cours avec des hangars et des ateliers, des garages ou des bâtiments isolés, à l’écart, remontant au temps de la fondation du Reich.
Commenter  J’apprécie          00









{* *}