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Critiques de Kasimir Malevitch (4)
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La paresse comme vérité effective de l'homme

Je connaissais le peintre mais j'ignorais qu'il était aussi théoricien. Le titre m'a interpellé, un essai sur la paresse, mais très différent de ce que j'ai pu lire du côté de Dany Laferrière par exemple.

Malévitch s'emploie à démontrer comment socialisme et capitalisme dirigent tout deux vers la paresse, sans que ce mot n'ait de connotation négative. La paresse, mais c'est à peine développé, est ici surtout le besoin de se poser au lieu de s'acharner au travail, et Malévitch regrette que ce concept soit mal perçu.

Pour être honnête, je ne me considère pas assez au fait du contexte politique des années 20 de l'empire russe et je n'ai pas saisi la totalité des arguments, mais je m'attendais également à un essai plus ample sur la paresse elle-même qu'à ses implications politiques.



L'extrait présenté en quatrième de couverture mérite en tout cas réflexion:



"Le travail doit être maudit, comme l'enseignent les légendes sur le paradis, tandis que la paresse doit être le but essentiel de l'homme. Mais c'est l'inverse qui s'est produit. C'est cette inversion que je voudrais tirer au clair."
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Ecrits sur l'art, tome 1 :  De Cézanne au sup..

En arriver au "Carré blanc sur fond blanc" n'est en aucun cas une fumisterie d'artiste en mal d'égo, rien à voir avec la merde d'artiste en boite de Piero Manzoni. Kazimir Malevitch est un condensé d'âme russe, de révolutionnaire, d'agnosticisme et de modernisme (au sens philosophique du terme comme le défini Alain Touraine). Il s'agit des notes et réflexions de Malevitch, de son processus de création, des ses aspirations. C'est parfois un peu allumé : "La perfection et le caractère contemporain des représentations (œuvres d'art) sont définis par la cinquième dimension", mais ça nous donne un aperçu de sa pensée et aussi plus généralement de l'état d'esprit de cette phase ultra-moderniste, progressiste, de cette période de l'Histoire de l'Art
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La paresse comme vérité effective de l'homme

Plaquette souvent citée dans les essais sur la critique du travail, dans la mouvance des théories de la décroissance, pour la citation suivante :

"L'argent n'est rien d'autre qu'un petit morceau de paresse. Plus on en aura et plus on connaîtra la félicité de la paresse." (p. 16)



Le texte, rédigé en 1921 pour une conférence, possède un ton plutôt mystique-spiritualiste, et il tente de concilier un fervent engagement communiste de son auteur (qui a participé à la Révolution d'Octobre) avec des positions modérées (de convergence de plusieurs voies vers un idéal de progrès de la condition spirituelle outre que matérielle de l'homme) qui vont bientôt disparaître en URSS. Ainsi peut se lire l'extrait suivant :

"La classe capitaliste envisage la production tout entière comme une valeur garantissant le capital, et le capital comme des titres garantissant la paresse. De même, le système non-capitaliste socialiste voit dans la production une valeur garantissant les heures d'inactivité de l'être. [...] On ne produira pas plus qu'il n'y en aura besoin pour l'humanité." (p. 19)



L'analyse économique est évidemment fausse. L'Histoire l'a prouvé. Mais la tentative était généreuse et de bonne foi.

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La paresse comme vérité effective de l'homme

Malgré son âge (rédigé en 1921), l’essai de Kazimir Malevitch sur La paresse comme vérité effective de l’homme est surprenant par sa modernité. Dommage que ça ne soit qu'à la fin de l'essai que le concept de paresse nous soit suggéré comme une possible forme de travail sur soi, analogue à la posture de l'artiste.
Lien : https://rythmesdevie.wordpre..
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