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Citation de Osmanthe


Lorsqu'il ouvrit un battant des volets de bois de la fenêtre qui donnait à l'est, comme il l'avait fait le jour où elle était partie, la lumière se déversa dans la pièce et l'inonda. La table, la bibliothèque, les flacons, la soucoupe pour délayer le rouge à lèvres, tout était exactement comme par le passé. Etait-ce à dire que cette Yoshiko, à laquelle allaient toutes ses pensées, s'était rendue à l'école comme à son habitude ? Il ouvrit l'un des tiroirs : un vieux ruban graisseux y avait été abandonné. Il le prit et en respira l'odeur. Un peu après il se leva et ouvrit le fusuma. Trois grosses malles d'osier étaient encordées, prêtes à êtres expédiées. Et de l'autre côté étaient pliés, l'un sur l'autre, le futon qu'elle avait utilisé, un futon vert pâle à dessin d'herbes au vent, et l'épaisse couverture molletonnée au même motif. Toki.o les attira à lui. L'odeur de sueur grasse de la femme absente l'atteignit en pleine poitrine. En dépit de l'aspect douteux du velours du col, il y pressa son visage. Et le désir, la détresse, le désespoir s'emparèrent de lui. Il étendit le futon sur le sol, attira sur lui la couverture, et le visage enfoui dans le velours froid et sali, il pleura.
La pièce était sombre. Dehors, le vent soufflait furieusement.
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