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Citations de Kate Chopin (51)


La voix de la mer est séductrice ; sans jamais se lasser, elle chuchote, gronde, murmure, invite l’âme à errer pour un temps dans des abîmes de solitude ; à se perdre dans des dédales de contemplation intérieure.
La voix de la mer parle à notre âme. La caresse de la mer est sensuelle, elle enveloppe le corps de sa douce étreinte.
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Elle tourna son visage vers le large pour se livrer à une sensation d’espace et de solitude que communiquait à son imagination enflammée la vaste étendue d’eau se mêlant au ciel dans la lumière de la lune. En nageant, elle paraissait tendre vers un infini dans lequel elle pourrait se perdre.
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Les années écoulées sont pareilles à des rêves… si l’on pouvait continuer à dormir et à rêver… mais se réveiller et découvrir… enfin ! peut-être est-il préférable de se réveiller après tout, même pour souffrir, au lieu de rester dupe de ses illusions toute sa vie…
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De très bonne heure elle avait appréhendé instinctivement la dualité de la vie : la vie extérieure où l’on s’adapte, la vie intérieure où l’on s’interroge.
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Mais le commencement des choses, celui d’un monde surtout, est forcément vague, embrouillé, chaotique, extrêmement troublant. Combien peu d’entre nous parviennent à émerger d’une telle genèse ! Combien d’âmes périssent dans ce tumulte !
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Qui peut dire quels métaux les Dieux utilisent pour forger cet attachement que nous appelons la sympathie, que nous pourrions aussi bien appeler l’amour.
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Il lui manquait, les jours où quelque prétexte le retenait loin d’elle, comme le soleil nous manque lorsque le ciel est gris sans que pourtant nous ayons beaucoup pensé à cet astre lorsqu’il brillait.
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Il voyait clairement qu’elle n’était pas elle-même. C’est-à-dire qu’il ne voyait pas qu’elle devenait elle-même, et que chaque jour elle rejetait davantage cette personnalité factice dont nous nous affublons comme d’un vêtement pour paraître aux yeux du monde.
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Enfin, Madame Pontellier commençait à comprendre sa position dans l'univers, et à éprouver ses relations d'individu avec le monde qui l'entourait et celui qu'elle portait en elle. Cela peut paraître un fardeau bien lourd, cette sagesse descendue sur l'âme d'une jeune femme de vingt-huit ans - peut être plus de sagesse que le Saint-Esprit ne se plaît d'habitude à en accorder aux femmes, quelles qu'elles soient.
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— Elle prétend qu'un mariage constitue l'un des spectacles les plus lamentables au monde. C'est gentil de dire ça à son mari ! s'écria monsieur Pontellier, qui enrageait de nouveau en y songeant.
— Pontellier, dit le docteur après un moment de réflexion, laissez votre femme tranquille pendant quelque temps. Ne l'importunez pas, et ne vous préoccupez pas d'elle. Les femmes, mon cher ami, sont des organismes étranges et délicats. Et une femme sensible, à la tête bien faite, comme madame Pontellier, est encore plus singulière. Il faudrait un psychologue de génie pour réussir à les traiter. Lorsque des hommes ordinaires comme vous et moi essaient de venir à bout de leurs lubies, le résultat est désastreux. La plupart des femmes sont fantasques et capricieuses. Ce n'est qu'un caprice de votre femme, dû à une cause, ou plusieurs, que nous n'avons pas besoin d'élucider vous et moi. Cela passera, surtout si vous la laissez en paix.

Chapitre 22.
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Elle ne percevait encore qu’une chose : son être – son être actuel – était d’une certaine manière différent de son être d’autrefois. Elle ne se doutait pas encore qu’elle voyait avec d’autres yeux, rencontrait en elle de nouvelles dispositions qui éclairaient tout ce qui l’entourait d’un autre jour.
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Les femmes privées d'école, frappées et séquestrées par les talibans, ne risquent pas de devenir Akhmatova ou Tsvetaïeva.

Nancy Huston (Préface).

(page 8).
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Il lui semblait qu'un voile s'était levé de ses yeux et lui permettait de voir et de comprendre la signification de la vie, ce monstre fait de beauté et de brutalité.

Chapitre 28.
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Il lui avait raconté l'horreur de Gettysburg au point que le garçon pouvait presque la ressentir et en frémir. Sur ce champ de bataille, l'homme avait connu une nouvelle et tragique naissance: toute son existence antérieure avait disparu de sa mémoire. Dans la sombre désolation de la guerre, il était né à nouveau, dépourvu d'amis ou de famille et même d'un nom dont il pût être sûr qu'il fût le sien.
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Il ne voyait pas qu’elle devenait elle-même, et que chaque jour elle rejetait davantage cette personnalité factice dont nous nous affublons comme d’un vêtement pour paraître aux yeux du monde. P. 120
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Vous avez été très, très sot de perdre votre temps à des chimères. Vous envisagez la possibilité que monsieur Pontellier me libère! Je ne suis plus une possession dont monsieur Pontellier peut disposer à sa guise. Je me donne à qui je veux. S’il devait dire: « tenez, Robert, prenez-la et soyez heureux; elle est à vous », je rirais de vous deux. P. 198
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En résumé, Madame Pontellier n'était pas une mère- poule.Les mères- poules semblaient légion cet été- là, à Grand- Isle.Il était facile de les reconnaître, voletant de-ci de- là, les ailes déployées pour protéger leur précieuse progéniture dès qu'un danger, réel ou imaginaire, la menaçait. C'étaient des femmes qui idolâtraient leurs enfants, adoraient leur mari, et estimaient que c'était un privilège sacré que de nier leur individualité et de se laisser pousser des ailes d'ange- gardien.

(Éditions Yvan Davy, 1983, p.13 )
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"You are burnt beyond recognition," he added, looking at his wife as one looks at a valuable piece of personal property which has suffered some damage.
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Préface de la traductrice Claire Bajan- Banaszak

Kate Chopin- de son nom de jeune fille
O' Flaherty- naquit en 1850 à St Louis, dans le Missouri.Son père était un immigrant irlandais qui avait réussi et sa mère une Créole, issue d'une famille aristocratique d'origine française.Kate avait six ans lorsqu'elle perdit son père et dès lors grandit dans un milieu essentiellement féminin, entre sa mère, sa grand-mère et son arrière-grand-mère, trois veuves bien décidées à ne jamais se remarier.Son enfance fut bercée par les histoires pittoresques que lui racontait sa grand-mère et dont les héroïnes, femmes pour la plupart indépendantes, bravaient les conventions sociales et traînaient derrière elles un parfum de scandale.

( Éditions Ivan Davy, 1983)
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It sometimes entered Mr. Pontellier's mind to wonder if his wife were not growing a little unbalanced mentally. He could see plainly that she was not herself. That is, he could not see that she was becoming herself and daily casting aside that fictitious self which we assume like a garment with which to appear before the world.
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