Kate Milford

Ceci est une CRITIQUE : mais, comme cela m'est déjà arrivé, je n'arrive pas à atteindre le OK si j'utilise l'endroit réservé aux critiques...

Si l'on devait classifier ce livre d'après l'âge des lecteurs, comme le font certaines librairies, soi-disant parce que les acheteurs le demandent, on le rangerait sans doute dans les lectures pour jeunes ados, 9 - 12 ans. Mais nous sommes beaucoup à avoir gardé dans un coin de notre être notre âme d'enfant. J'ai donc lu ce beau gros livre de 525 pages (remarquez que je n'emploie pas le mot "pavé", qui fait lourd et méprisant).
Le fantastique n'apparaît que vers la fin. Avant, c'est le mystère qui prévaut, avec le décor qui lui va si bien : une grande maison tarabiscotée, seule sur le haut d'une colline où il est très difficile de grimper, surtout l'hiver. Une tempête de neige, une panne d'électricité. Milo vit dans cette maison avec ses parents, c'est une famille aimante qui a transformé la maison en auberge des cimes. Normalement, les Noël y sont tranquilles, aucun client ne venant s'immiscer dans les repas pris bien douillettement devant la cheminée.
Mais un jour, voilà un personnage qui grimpe jusque là, puis un autre, plusieurs autres encore. Certains sympathiques, d'autres moins. Une cuisinière et sa fille viennent prêter main forte aux parents, et la salle s'emplit de l'odeur des chocolats chauds, du café, des volailles rôties. Mais aussi de beaucoup de mystère : que cherchent ici ces personnes ? Milo enquête, aidé par une jeune fille de son âge, Meddy. Des vols ont lieu, des "clients" contrebandiers habituels s'ajoutent au groupe déjà en place. Le lecteur tourne les pages pour déchiffrer l'énigme, qui s'avère être liée à une histoire de fantôme ! J'aurais adoré ce livre quand j'avais 10 ans, je l'ai encore apprécié aujourd'hui, on pourrait parler d'un livre "feel-good", en somme ! Et que ça fait du bien, cette pause - lecture, au milieu du remue-ménage des nouvelles du monde !

La tonalité de la cloche changeait, elle aussi, selon la saison et l'heure de la journée. Cet après-midi là, le premier des vacances de Noël, il s'était mis à neiger, et le froid mordant donnait à la vieille cloche en fer, un son cassant qui faisait l'effet d'une bouffée d'air glacé.