Kate Watterson

C'était exaspérant de ne rien savoir du coupable. Pas de motif, pas de témoin oculaire, pas d'indice matériel... rien. C'était un fantôme, un spectre, une présence maléfique dans cette région magnifique. Aussi éphémère qu'une délicate toile d'araignée saupoudrée de rosée au matin. Approchez-vous, tout disparaît...

Le courant était coupé , mais cela arrivait souvent à cette période de l'année , et elle avait une lampe à kérosène. L'obscurité , c'était une chose , mais ce n'était rien par rapport au noir absolu qui régnait dans la forêt du nord par une nuit sans lune. Plus tard , elle allumerait sa lampe , mais pour l'instant cette obscurité la satisfaisait. Elle servait son objectif. Parfaitement immobile , le dos plaqué au mur , elle tendait l'oreille. Ses doigts serraient le manche de son couteau si fort que sa main lui faisait mal.
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Les incertitudes de dernières minutes sont assez communes , et vous n'avez pas pris ce rendez-vous sans raison. Depuis que ma secrétaire m'a dit que vous aviez appelé , je n'ai pas arrêter de me poser des questions . S'agit -il du tuer des forêts du Nord , ou du rôtisseur ?
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Excuse - moi , mais on est ici pour examiner un trou ?
Tu pourrais être un peu plus précis.
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Ne gâche pas le bonheur de ce jour en pensant à ce qui pourrait arriver demain.

< Petite mine > était une façon charmante de dire qu'il avait une très mauvaise tête.

- Et tes cheveux... j'ai essayé pendant des heures d'en définir la couleur. Cela aurait dû m'éclairer sur mes sentiments. Un homme qui passe son temps à philosopher sur les nuances d'une chevelure n'est pas dans son été normal.
- Ce n’est pas une maladie non plus.
- Non ?

Même notre mère la Terre avait ses secrets. Naissance et mort. Nul ne pouvait prédire quand l’une ou l’autre surviendrait.

La chasse, c’était un jeu de réflexion tout autant qu’un duel physique. Il fallait être plus malin que sa proie, plus rusé. Plus impitoyable. Piper les dés en sa faveur si on voulait gagner.

Pour choper un ours adulte avec un arc, il en fallait dans la culotte et se percher en hauteur pouvait faire la différence entre être le chasseur ou la proie. D’ailleurs, il y avait toujours le risque qu’on ne réussisse pas du premier coup. Les ours étaient bons grimpeurs et là, on était coincé…

Il se souvenait de l’école primaire et du lycée avec une sorte d’acceptation nostalgique des privilèges liés à cette vie-là. Ses parents s’aimaient et, rétrospectivement, c’était une bonne chose qu’ils soient morts en même temps.

C’est bien d’être motivé, mais sans doute pas de l’être trop.

Certaines choses, on peut les feindre. Expressions, langage corporel...

C’était agréable de pouvoir visiter. Dangereux, sûrement, mais certains risques en valaient la peine. Les prédateurs prenaient des risques. Il le fallait. La décision qu’on prend en une fraction de seconde, ça ajoutait à l’excitation.

Les tueurs aiment jouer. La chasse est bien considérée comme un sport.

Le travail de flic, c’était trop souvent cela. Attendre. Attendre des résultats de tests, de la paperasse, que des ossements refassent surface dans un lieu quelconque…

Aujourd’hui, la plupart des gens ne peuvent vivre sans leur portable .

On ne fait pas d’études supérieures sans certains sacrifices.

Chaque fois que je pense à ceux qui se lèvent le matin pour se rendre à leur travail ennuyeux, et retrouver ensuite leur maison banale, suivre d'ineptes émissions de télévision tout en bouffant des saletés qui leur boucheront les artères et leur vaudront une mort heureusement prématurée, je suis content d'être moi.
Un monstre ou un homme.
Hélas, je crois être depuis longtemps l'un et l'autre. L'un n'exclut pas l'autre.

Le corps était bien plus lourd qu'elle ne l'avait cru et , en dépit du drap dont elle s'était servie pour l'emballer , il avait laissé une traînée de sang écoeurante dans l'escalier. le poids mort , littéralement , qu'il fallait emporter dehors et enterrer. La planification de cet épisode n'avait pas été bien faiteP47