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Citations de Katharine Burdekin (16)


Les soldats ne sont pas des démocrates ; les armées sont toujours autoritaires, même celles des démocraties.
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Si les prêtres pouvaient écarter Dieu des hommes en disant : " Vous pouvez continuer à les bénir mais vous ne pouvez plus leur faire du bien", il ne serait pas Dieu. Il serait inférieur aux prêtres. (...) Dieu connaît tous les hommes et sait s'ils veulent ou non venir à lui. Comment peut-on gober une idée aussi sotte que celle-là - des hommes qui peuvent priver d'autres hommes de l'amour de Dieu?
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Parfois [...] je me dis que les civilisations du passé, aussi incroyablement complexes et riches qu'elles aient été - car von Hess avoue qu'il ne peut restituer qu'un millionième de leurs merveilles - n'étaient que l'enfance de notre espèce humaine ; que ce gouffre que nous traversons, ce morne désert n'est que l'abrutissement qui vient parfois aux garçons pendant leur adolescence et que notre âge adulte est encore à venir.
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Ce qu'il dit, cependant, c'est qu'une culture semble toujours naître sur le terreau d'une autre. L'ancienne périra, se décomposera, et la nouvelle poussera sur son tombeau ; elle en contiendra des fragments. La vielle culture est comme un engrais
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Monsieur, il n'y a pas d'honneur là ou ne règne pas la liberté de jugement. Rien n'est déshonorant. S'il est dans l'esprit d'un homme une idée souveraine, une foi qui peut rendre honorables les pires cruautés, les pires trahisons, les pires mensonges, il n'y a pas d'honneur dans cette âme-là
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Il y a deux façons de gouverner un empire. On peut faire en sorte que les sujets conquis se sentent mieux dans l’empire qu’en dehors, qu’ils soient fiers d’en faire partie, qu’ils en épousent la civilisation, meilleure que la leur, et qu’ils puissent, s’ils le méritent, en acquérir la nationalité. C’est la conception romaine. Il y avait dans l’Empire romain des milliers d’hommes qui, bien que n’ayant pas une goutte de sang romain dans les veines, se reconnaissaient avec joie et fierté dans l’Empire. Ils avaient le droit de se déclarer Romains et partageaient les prérogatives de leurs conquérants. Mais on peut aussi maintenir les races soumises en état d’infériorité essentielle et leur donner à penser qu’elles sont gouvernées par une nation sacrée constituée d’hommes entièrement différents, leur refusant à jamais l’accès à une égale citoyenneté. C’est notre conception. Il est inimaginable pour nous qu’un individu puisse s’arroger le droit d’être allemand s’il ne l’est pas de naissance. Nous sommes le Sang. Et vous autres êtes le non-Sang.
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Les femmes se sont toujours conformées aux normes établies :comment pourraient-elles avoir une quelconque substance ?
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Je ne comprends pas, répéta Hermann, au bord du désespoir. Pourquoi doit-on nous dire ces choses et nous aider ensuite ? Pourquoi ne pas nous laisser tranquilles ?
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Personne de nos jours ne peut plus rien écrire, pas même une marche militaire. Personne n'a plus rien composé depuis des centaines d'années, ou bien ce sont des reprises ou des plagiats éhontés. Alfred, on ne peut espérer que l'arbre donne des fleurs quand on a coupé ses racines. Beaucoup d'entre nous — la plupart d'entre nous — adorons la musique. Et nous sommes nombreux à jouer avec talent de tel ou tel instrument ; assez nombreux encore à chanter avec justesse et sentiment. Mais nous ne pouvons plus "faire" de musique. De quoi la tirerions-nous ?
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L'ouvrage de von Wied prouvait ceci : Hitler était Dieu, non point né mais explosé ; les femmes n'appartenaient pas à l'espèce humaine mais étaient similaires aux grands singes ; enfin, tout ce qui avait été accompli et pensé avant la venue d'Hitler n'était que l'obscur et fallacieux produit d'une sous-humanité sauvage, par conséquent, il fallait en faire table rase. Ce fut avec von Weid que la peur de la mémoire atteignit son apogée. Il nous fournit le remède logique et teutonique à cette crainte : la destruction. L'histoire, la psychologie, la philosophie, l'art — hormis la musique —, la médecine — hormis ce qui concernait l'anatomie et les éléments purement matériels —; tout cela devait être complètement anéanti, de même que les livres, les représentations graphiques et les statues qui décrivaient les Allemands du passé. Un gouffre immense devait être creusé que nul ne pourrait jamais plus franchir. Le christianisme devait de même disparaître ; partout dans l'Empire devaient être détruits les textes innombrables de la théologie chrétienne ; les bibles chrétiennes devaient être collectées et brûlées ; et même celle d'Hitler, qui faisait l'objet d'un culte dans tout l'Empire, se voyait expurgée de certaines parties. Car elle contenait des éléments de la mémoire.
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La consommation de tabac n'était ni encouragée ni vraiment interdite dans l'Empire. L'Unique et Saint, le Héros-Dieu, lui, n'avait naturellement jamais fumé, ni mangé de viande, ni bu bière ou vin. Sa colossale stature (deux mètres dix, mesurait-Il) et les phénoménales prouesses que Lui autorisait Sa force ne devaient rien à la nourriture riche et grossière que prisent les Allemands inférieurs. Il n'y avait cependant aucune obligation à désirer l'imiter en Son hygiène de vie, en Sa totale ascèse (si complète en vérité qu'Il ne s'était jamais trouvé en la présence impure d'une femme) ; la plupart des hommes fumaient, buvaient de la bière et mangeaient de la viande lorsqu'ils en avaient la possibilité.
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Sans rien connaître de la démocratie, tu viens d'en trouver le point faible. Dans une démocratie, aucun homme sensé ne veut renoncer à son droit à exercer son jugement personnel; sachant son chef de même nature que lui, il ne peut lui faire aveuglément confiance; par conséquent il veut diriger lui-même. Et il devient difficile de gouverner. Car il y a de nombreux hommes sensés, le système les encourageant, mais aussi une quantité plus grande encore d'hommes faibles, auxquels il faut toujours dire quoi faire et quoi ne pas faire. Ceux-ci ne peuvent être laissé à eux-mêmes, sans loi. De sorte que la démocratie finit toujours de la même façon:elle dégénère, aboutit au chaos; du désordre naît un gouvernement autoritaire, un der Führer, une oligarchie, une dictature militaire ou quelque régime du même ordre. Je n'ai pas autant de mépris que von Hess pour ce système, car j'assiste en ce moment au dernier stade de la décomposition naturelle de la dictature-le marasme absolu.
Mais comment faire durer la démocratie assez longtemps pour que les intelligences se raffermissent? Tes arriere-petits-fils pourront réponde à cette question, Alfred, car une fois la vérité revenue au jour, les gouvernements autoritaires s'effondreront.
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Mais nous avons aussi tué notre propre culture, notre littérature... plus rien ne reste. Nous n'avons que la bible Hitler, les légendes et ce que nous, nazis appelons l'histoire de l'Allemagne. Nous n'évoluons plus. Nous ne sommes pas tout à fait des barbares: nous avons un savoir technique et les moyens de l'utiliser, nous ne craignons pas la nature, nous ne mourons pas de faim. Mais nous n'avons plus accès désormais à cette vie si riche du point de vue de l'esprit et des sentiments que les hommes vivent lorsqu'ils ont un but, un but qui les dépasse, aussi absurde soit-il. Nous ne pouvons rien créer, rien inventer. Nous sommes allemands. nous sommes sacrés. Nous sommes parfaits. Et nous sommes morts.
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Aucune humanité.
Bien sûr, les femmes n'ont pas d'âme et ne font par conséquent pas partie du genre humain.
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- Se marier, dites-vous ? Pardonnez-moi Monsieur, mais je ne sais pas ce que cela veut dire.
- C'est un mot dont le sens s'est perdu. Se marier signifie que l'on vit dans une maison avec une femme et ses propres enfants, et que l'on reste avec cette femme jusqu'à ce que la mort vous sépare. Cela parait incroyable, n'est-ce pas ? Des hommes qui vivent sous le même toit que des femmes. Mais c'est ce qu'ils faisaient .
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Il n'y a pas d'honneur là où ne règne pas la liberté de jugement. Rien n'est déshonorant. S'il est dans l'esprit d'un homme une idée souveraine, une foi qui peut rendre honorables les pires cruautés, les pires trahisons, les pires mensonges, il n'y a pas d'honneur dans cette âme-là.
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