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3.86/5 (sur 410 notes)

Nationalité : Nouvelle-Zélande
Né(e) à : Wellington , le 14/10/1888
Mort(e) à : Fontainebleau , le 09/01/1923
Biographie :

Katherine Mansfield, nom de plume de Kathleen Mansfield Murry née Beauchamp, est une écrivaine, nouvelliste et poétesse.

Elle passa son enfance en Nouvelle-Zélande, puis part à quatorze ans pour le Queens College de Londres. C’est à cette même époque que paraissent les premiers textes publiés sous le nom Katherine Mansfield, du nom de sa grand-mère qui l’a élevée.
En 1906, elle retourne en Nouvelle-Zélande, où elle rencontre Edith Bendall, dont elle s’éprend, ce qui provoque un scandale à Wellington. Son père ayant refusé qu'elle se lance dans une carrière de violoncelliste professionnelle, elle entre au Wellington Technical College pour y étudier la dactylographie et la comptabilité.

Katherine Mansfield retourne en Angleterre en juillet 1908 avec l’assurance d’une pension annuelle que son père s’engage à lui verser, ce qui lui permet de se consacrer uniquement à l’écriture.
Bien qu’attendant un enfant de Garnet Trowell, elle épouse le professeur de chant George Bowden en 1909 pour le quitter le jour même (le divorce fut prononcé en 1913). Sa mère l'envoie alors en Bavière, où Katherine fait une fausse couche. Le recueil de nouvelles inspiré de son séjour en Allemagne, "Pension allemande" ("In a German Pension"), est publié en 1911.

En 1910, elle retourne à Londres, où ses nouvelles sont publiées dans le magazine "The New Age". Cette même année, Katherine rencontre le critique littéraire John Middleton Murry (1889-1957), qu’elle épousera en 1918. Ils font la connaissance de l'écrivain D.H. Lawrence et de sa femme Frieda, avec lesquels ils se lient d'amitié.

La Première Guerre mondiale marque un tournant dans la vie de Katherine lorsque son frère Leslie meurt sur le front français en 1915. Ses écrits sont dès lors plus que jamais tournés vers la Nouvelle-Zélande, avec des liens plus ou moins explicites avec sa propre famille et son enfance.

En décembre 1917, elle apprend qu’elle est atteinte de la tuberculose. Elle décide de rejoindre le climat plus clément de Bandol. Après un court séjour en Angleterre, elle part pour Ospedaletti en Italie, puis pour Menton. Le recueil "Bliss" ("Félicité"), publié en 1920, est salué par la critique. Mansfield part pour Montana (Valais) en Suisse l’année suivante où elle écrit son livre le plus connu, "The Garden Party" (1922).

En 1922, elle s'intéresse aux travaux de Gurdjeff, espère guérir, s'installe à Fontainebleau. Elle y meurt de la tuberculose à 35 ans.

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Source : www.evene.fr
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RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : « Je ne parle pas français », in Katherine Mansfield, félicité, traduit de l'anglais par J.-G. Delamain, préface de Louis Gillet, Paris, Stock, 1932, p. 57.

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Citations et extraits (179) Voir plus Ajouter une citation
Le soleil dardait à travers la verrière de la gare de longs rayons bleu et or ; un petit garçon allait et venait le long de la rame avec un panier de primevères. Il y avait quelque chose chez les gens - chez les femmes surtout - quelque chose de paresseux et pourtant d'ardent. Le jour le plus émouvant de l'année, le premier vrai jour de printemps avait découvert sa délicieuse beauté tiède, même aux yeux de Londres. Il avait mis de l'éclat dans chaque couleur, un nouveau ton dans chaque voix, et les gens de la ville marchaient comme s'ils possédaient de vrais corps vivants sous leurs vêtements, avec de vrais coeurs vivant pompant un sang alerte.
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Ce que tu as essayé de faire, depuis que tu m'as épousée, c'est d'obtenir ma soumission, de me transformer en ton ombre, de te reposer sur moi si complètement que tu n'aurais qu'à me regarder pour lire l'heure exacte inscrite sur moi d'une manière ou d'une autre, comme si j'étais une pendule. Tu n'as jamais été curieux de moi, tu n'as jamais cherché à explorer mon âme. Non, tu voulais que je m'établisse au rythme de ton existence paisible. Oh! Comme ton aveuglement m'a outragée...
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Katherine Mansfield
LE SECRET

Tout au fond de l'océan
Gît un coquillage arc-en-ciel.
Il est là, toujours, brillant paisiblement
Sous les plus hautes vagues des tempêtes
Comme sous les bienheureuses vaguelettes
Que le vieux Grec appelait rides de rire.
Ecoute - tout au fond de l'océan
Le coquillage arc-en-ciel chante.
Il est là, toujours, chantant silencieusement.

THE SECRET

In the profoundest ocean
There is a rainbow shell,
It is always there, shining most stilly
Under the greatest storm waves
And under the happy little waves
That the old Greek called "ripples of laughter."
As you listen, the rainbow shell
Sings - in the profoundest ocean.
It is always there, singing most silently !
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"Why does one feel so different at night? Why is it so exciting to be awake when everybody else is asleep? Late—it is very late! And yet every moment you feel more and more wakeful, as though you were slowly, almost with every breath, waking up into a new, wonderful, far more thrilling and exciting world than the daylight one.
(Pourquoi se sent-on si différent la nuit ? Pourquoi est-ce si excitant d'être éveillé quand tout le monde dort ? Il est tard - il est très tard ! Et pourtant, à chaque instant, vous vous sentez de plus en plus éveillé, comme si vous vous réveilliez lentement, presque à chaque respiration, dans un monde nouveau, merveilleux, bien plus palpitant et excitant que celui du jour.)"
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La mer léchait les piliers de ces quais, comme si elle buvait quelque chose de la terre.
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Le monde a changé. Le bruit de la pendule a faibli,
S'est amenuisé, est devenu chose infime.
Dans l'obscurité j'ai murmuré : " Si elle s'arrête, je mourrai. "

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Katherine Mansfield
L'abîme
     
Un abîme de silence nous sépare l’un de l’autre
Je me tiens d’un côté de l’abîme et vous de l’autre
Je ne peux pas vous voir ou vous entendre,
cependant je le sais vous êtes là.
Souvent je vous crie votre nom d’enfant
Et prétends que l’écho qui répond à mon appel est votre voix.
Comment pouvons-nous jeter un pont sur cet abîme? Jamais.
Par une parole ou par une rencontre
Une fois j’ai pensé que nous pourrions le remplir avec des larmes
Maintenant je veux le faire retentir de nos rires.
     
(traduit de l'anglais par Jean-Pierre Le Mée)
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Ce fut au tour de la vieille femme de réfléchir. Cela la rendait-elle triste ? De regarder loin, bien loin en arrière.
De scruter, comme Kezia le lui avait vu faire, le long tunnel des années. De continuer longtemps après, comme font les femmes, à suivre des yeux ceux qui ont disparu. Cela la rendait-il triste? Non, la vie était ainsi.
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Les voix de l'air

Survient alors cet instant rare,
Où, sans que je sache bien pourquoi,
Les petites voix qui sont dans l'air
Résonnent par dessus vent et mer

Vent et mers alors s'inclinent
Soupirant en double croche de contrebasse
Heureux de donner l'accompagnement
Aux gorges frêles d'un accord bourdonnant

Ces gorges frêles qui chantent et montent
Dans la lumière avec une grâces légère
Et comme une douce magique surprise
De s'entendre et de se reconnaitre telles

Ces petites voix, la bête, la mouche,
La feuille qui tape, la cosse qui claque,
la brise qui souffle sur l'herbe penchée
le passage sifflant de l'insecte.

(entendu sur France-Culture vers 17h)

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Katherine Mansfield
Mon Moi adulte nous regarde comme deux petits enfants qu'on a envoyé au jardin. Et nous nous y promenons main dans la main pendant que mon Moi adulte nous surveille par la fenêtre. Il nous voit nous arrêter, tâter l'écorce poisseuse des arbres, ou nous pencher vers une fleur pour essayer de la faire s'ouvrir en respirant tout près d'elle, ramasser un caillou, le frotter, puis le tenir en face du soleil pour voir s'il contient de l'or.
[description du regard qu'elle pose sur eux, dans une lettre destinée à son époux]
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