Où est passé mon week-end?
Ce livre explique comment nous avons gagné le week-end, et comment nous l'avons perdu. Mais surtout, ce livre explique comment le retrouver.
Il est loin, le sacro-saint week-end dédié au repos. Regardez un peu à quoi ressemble le vôtre. Il y a fort à parier qu'un enchaînement d'obligations, d'invitations, de courriels et de notifications a pris le pas sur votre temps libre. En effet, la plupart d'entre nous travaillons davantage qu'il y a dix ans et le week-end est devenu pour certains une extension de la semaine de travail. Sans répit pour recharger nos batteries ou se changer les idées, tous les aspects de nos vies écopent: notre santé se détériore, la qualité de nos relations personnelles se dégrade et notre productivité est en chute libre.
Lasse d'être une victime du blues du dimanche soir, la journaliste primée Katrina Onstad conteste dans cet ouvrage la philosophie de la productivité à tout prix. Elle explore l'histoire, l'anthropologie et la psychologie du week-end heureux. En repensant notre rapport au temps, elle propose une multitude de conseils pour récupérer ces bénéfiques et précieuses 48 heures.
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"On ne peut changer le monde qu'en se changeant soi- même "
Ce qu'elle n'avait pas prévu, en se mariant, c'était que l'amour pouvait être aussi fluctuant, constamment en mouvement, rampant à son côté la plupart du temps, mais plongeant parfois très loin, à des profondeurs qui ne l'effrayaient pas mais lui répugnaient, noires, déplaisantes.
Et une femme... Quand on est une femme, poursuivit Ana, on ne peut pas dire cela à voix haute. Le savais-tu? On n'a pas le droit de le dire...
Il faut dire : “Oui, plus tard”, ou : “Oui, demain”, au lieu de : “N-o-n, pas maintenant.” C’est une tactique destinée à leur embrouiller les idées et leur faire oublier leur frustration.
L'arrivée de Finn l'avait déstabilisée; elle se surprenait sans cesse à regarder fixement les murs et les fenêtres, elle avait à peine réussi à lui enfiler ses bottes ce matin et était restée de longues minutes à contempler le curseur de la fermeture à glissière entre ses doigts.
Qu'était-on censé éprouver en devenant mère? Sûrement pas ce sentiment proche de la terreur qui la tenaillait. Et James la laissait seule avec sa frayeur pour aller jouer au hockey.
Voilà ce qu'elle voulait lui dire.
Il détestait travailler dans les services sociaux, où l’on croulait sous le nombre de dossiers à traiter, et avait toujours voulu diriger une garderie, mais il était peu fréquent de voir un homme remplir cette fonction. De nos jours, cette activité était vite considérée comme suspecte, et patati et patata.
Les tout-petits ont conscience de l’absence d’une personne qui occupait une grande place dans leur vie… La présence de nouvelles personnes… Ils n’ont aucune conception de la mort… s’imprègnent des émotions de ceux qui les entourent… peuvent manifester des signes d’irritabilité… peuvent se traduire par des changements dans leur comportement alimentaire, des pleurs, des troubles intestinaux ou de l’énurésie…
Il avait l’impression d’être un prof de lycée regardant année après année ses élèves les plus prometteurs s’en aller en lui faisant au revoir de la main ou en brandissant un doigt d’honneur. Et maintenant, il n’était même plus le professeur, il était le concierge.
Quelquefois, elle était estomaquée de parler d’elle-même ainsi, comme elle aurait relaté les passages les plus osés d’un roman. Il y avait toutefois des détails qu’elle refusait de dévoiler, car ils auraient terni ce tableau romantique de la vie de bohème.
Être officiellement reconnue comme « mignonne » est un titre envié, et Ana a donc été admise. Mais peut-être est-elle trop mignonne, ou pas assez cruelle, ou pas assez drôle, parce qu’elle sent bien que sa présence irrite tout le monde dans le groupe.