Katy Colins

Pour apprendre un nouveau langage, il suffit de se servir de son cerveau et de penser de manière logique, ai-je songé avec satisfaction. Je me suis assise sur le siège bas et j’ai commencé à me soulager.
Oubliez les orgasmes. Il n’y a rien de plus jouissif que d’aller aux toilettes après s’être retenu pendant longtemps. J’ai fermé les yeux de béatitude, jusqu’à ce qu’un étrange bip retentisse dans l’espace confiné.

Tu es une nomade comme nous,maintenant, a répliqué Astrid en pouffant de rire. Seuls les autres routards comprennent ce que c'est que quitter son chez-soi pour suivre ses rêves.Les copains à la maison hocheront la tête en écoutant tes récits de voyage,mas pour eux il s'agira seulement de mots et de jolies images.Pour toi,tout a changé,et tu te retrouveras à regarder autour de toi en te sentant comme une étrangère dans l'endroit le plus exotique que tu aies visité: ton propre chez-toi.C'est pour ça qu'on appelle ça le virus du voyage. On se fait contaminer par ce désir de bouger et d'explorer,et on continue à y succomber, parce que la vie qu'on avait ne nous suffit plus et ne nous suffira peut-être plus jamais.

- Je n'ai plus peur de vous ! J'aurais pu me venger pour ce que votre fils m'a fait, mais je vais laisser le karma s'en charger. Vous êtes comme un bouton sur les fesses qui a besoin d'être éclaté.

Après ma relation désastreuse avec Dillon, si on pouvait appeler ça comme ça, ma tête m'ordonnait fermement de ne pas flirter avec Ben, même si mon cœur me suppliait de le faire.

- Libère ton esprit. Tu as déjà la réponse.

Genèse (n.f.) - Origine, création ou commencement.

Aujourd'hui, c'est censé être le jour de ton mariage, tu te rappelles ? C'est absurde d'écrire sur cette nouvelle vie que tu veux commencer, alors que tu sais que tu n'es pas assez forte pour changer quoi que ce soit, me suis-je sermonnée.
" C'est ce que nous allons voir ", a dit mon stylo.

J'avais tenté d'être une femme forte, persuadée de mériter mieux qu'un homme capable de me traiter de cette façon.Mais,en réalité, c'etait une façade.J'etais faible, pathétique,et il me manquait.

Aujourd'hui, c'est censé être le jour de ton mariage, tu te rappelles ? C'est absurde d'écrire sur cette nouvelle vie que tu veux commencer, alors que tu sais que tu n'es pas assez forte pour changer quoi que ce soit, me suis-je sermonnée.
"c'est ce que nous allons voir", a dit mon stylo.

J’ai repensé à ce que Marie m’avait dit un jour sur l’importance de laisser les hommes se réfugier dans leur caverne. Elle avait lu ça dans Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus. Apparemment, c’était inutile d’essayer de faire parler un homme quand il voulait de toute évidence être laissé tranquille pour ruminer ce qu’il avait dans la tête.

Les actes sont parfois plus éloquents que les paroles…

Il paraît qu’on ne connaît pas vraiment quelqu’un tant qu’on n’a pas voyagé avec.

On dit que l’amour d’une mère ne ressemble à nul autre, mais n’ayant pas d’enfant moi-même, je ne pouvais le comprendre que d’un point de vue rationnel. A présent que la vie de Marie allait de nouveau évoluer, je me faisais moins de souci sur la place que j’y aurais. Je me concentrais plutôt sur le fait que mon quotidien allait changer lui aussi.

Quelle fille a envie d’entendre l’homme qu’elle aime et à qui elle fait confiance lui dire qu’elle ne mérite pas de devenir sa femme ? Mais j’avais fini par guérir.

Comment aurais-je pu savoir que les lois de la physique — ou quelle que soit la chose qui allait bientôt provoquer cette suite d’événements — seraient à l’origine du désalignement des astres, à l’origine de tout ce qui s’apprêtait à horriblement mal tourner ? Quelle naïveté de ma part !

C’était une aventure passionnante, mais ça signifiait que nous devions gérer nos temps morts avec soin : les soirées romantiques étaient planifiées à l’heure près et les moments de loisirs, prévus dans nos agendas des semaines ou des mois à l’avance. Je n’avais jamais vraiment le mal du pays, mais j’avais fini par être en mal de foyer — un foyer avec Ben. Quelque part où nous aurions pu au moins nous endormir et nous réveiller ensemble quand par bonheur nous étions dans le même pays.

Je veux dévorer le monde.Je veux explorer,voyager,apprendre et repousser mes limites.Je veux me trouver.Les montagnes et les océans deviendront mes meilleurs amis,les étoiles me guideront la nuit et ma langue sera impatiente de parler pour partager tout ce que j'ai vu.

Voilà ce que je voulais faire. Je voulais être la fille capable de s’exprimer dans une nouvelle langue sans effort, de cuisiner des recettes exotiques avec des ingrédients aux noms imprononçables, d’évoquer des souvenirs lors de dîners chics – « Oh ! ça me rappelle la fois où je faisais une retraite silencieuse dans un ashram indien » -, de raconter anecdotes et légendes au sujet d’endroits reculés, plutôt que de râler sur la hausse du marché de l’immobilier ou du barème des impôts locaux.

OK, c’est parti. J’ai commencé à écrire…

Je veux dévorer le monde. Je veux explorer, voyager, apprendre et repousser mes limites. Je veux me trouver. Les montagnes et les océans deviendront mes meilleurs amis, les étoiles me guideront la nuit et ma langue sera impatiente de parler pour partager tout ce que j’ai vu. Je veux voyager.