"Ce matin-là, l'ours pleurait..."
L'ours vient de perdre son ami l'oiseau. Il lui fabrique une petite boîte pour qu'il repose en paix. L'ours semble toujours aussi mélancolique. Après quelques temps où il reste enfermé chez lui comme une sorte d'hibernation, un temps de repli sur soi, l'ours sort enfin et se dirige vers la rivière. Alors il se souvient de tout, des moments agréables qu'il a passé en compagnie de son ami l'oiseau.
Près de la rivière, il fait la connaissance d'un chat. Tous les deux entament une discussion, serait-ce le début pour l'ours d'un retour à la vie, le début également d'une nouvelle amitié?
Cet album est d'une grande délicatesse et empreint de poésie. Il aborde un sujet sensible: le deuil d'un être cher. Les phases du deuil sont d'ailleurs subtilement abordées grâce au texte et aux magnifiques illustrations alternant les nuances de noir et de blanc. La couleur rose fait son apparition à la fin de l'ouvrage signe de l'espoir.
Un livre à lire pour accompagner un enfant et lui permettre de mettre des mots sur les émotions qu'il ressent et qu'il n'arrive pas à exprimer.
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' Ce matin-là ; l'ours pleurait . Son ami le petit oiseau était mort . ' , ainsi commence le récit .
L'ours va fabriquer un belle boîte , la peindre avec du jus de baies , la garnir avec des pétales de fleurs , il pourra de cette façon garder son ami près de lui ; ' On dirait que le petit oiseau était simplement en train de faire une sieste '
Quand il rencontre des lapins , un écureuil , ceux-ci lui demandent ce qu'il a dans sa belle boîte , et à chaque , ils lui disent la même chose ' Ours , tu ne dois plus penser à lui ' , ce n'est pas ce que veut entendre l' Ours , qui n'a qu'une envie c'est d'être hier , car hier , son ami l'oiseau était vivant .
L'ours va s'isoler dans sa maison pendant quelque temps puis un jour , il se leve , ouvre sa fenêtre et voit qu'il y a du soleil dehors ....
Je ne vais pas tout raconter ...
En commencant ce livre , je me suis dit encore un livre sur la mort , dans la littérature enfant , et puis , je l'ai lu , c'est en le relisant une deuxième fois que je me suis rendu compte de sa valeur , ce livre suit le processus de deuil , au début , on n' accepte pas , on est dans le déni , on a peur ' d'oublier ' la personne aimée , autour de soi on entend ' pense à autre chose' , ce qu'on n'a pas envie d'entendre , nos amis ne comprennent pas que nous avons besoin de temps , ils pensent bien faire en essayant de nous changer les idées , ils ont l'impression qu'on ne passe pas assez vite à autre chose .
Mais l'ours doit faire son deuil , le temps doit passer , et un jour , en se levant , il se rend compte qu'il y a de nouveau du soleil , puis il va faire une rencontre merveilleuse , celle du chat ' sauvage ' , ce chat va lui permettre de revivre les bons moments passés avec son ami oiseau , l'ours se rend compte que son ami l'oiseau sera toujours dans son coeur et il peut passer à autre chose .
Les dessins sont sobres , quelques petites touches de couleur représentent l'espoir , un livre rempli d'humanité , qui s'adresse aux enfants de manière intelligente .
COUP DE COEUR .
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Ce livre, trésor de délicatesse, mériterait mille étoiles ! Destiné aux jeunes enfants, il aborde avec grand tact la mort d’un proche.
L’ours a perdu son ami, le petit oiseau. Il est triste, s’isole. Un chat sauvage, dont on devine indirectement qu’il a sans doute vécu le même drame, rencontre l’ours et l’aidera, petit à petit, lentement, à faire son deuil. L’ours se rappellera les moments heureux passés avec l’oiseau et, au fil des pages, de petites touches de couleur rose viendront parsemer les très belles illustrations faites jusque-là d’une myriade de tons blanc, gris et noir.
L’ours acceptera la proposition du chat sauvage de l’accompagner pour sillonner le monde entier où, depuis, de ville en ville, ils jouent l’un du violon, l’autre du tambourin.
Ce livre n’est que délicatesse, recueillement, réflexion sur la mort d’un proche, le deuil, le sens à donner à la vie.
Les illustrations sont très belles. Je ne crois pas qu’il aurait été possible d’exprimer autant de sensibilité en utilisant une autre technique de dessin que celle-ci. Est-ce une technique prisée dans l’art japonais ? Je ne sais. Peut-être certains d’entre vous pourront-ils me renseigner à ce sujet ?
L’histoire émouvra aussi bien les adultes que les enfants. Elle les amènera tous à réfléchir.
(A ma sœur, Florence, trop tôt disparue. Ton beau et grand sourire nous illumine encore !)
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L'ours est triste, car son ami l'oiseau est mort. Il l'installe dans un cercueil, une belle et confortable boîte, garnie de pétales de fleurs pour être plus douillette. Son ami lui manque beaucoup, et il ne parvient pas à se séparer, ni de sa boîte, ni de son ami.
Il lui faut du temps. Du temps pour être triste, du temps pour se souvenir. Les autres animaux ne comprennent pas, et la douleur de l'ours leur fait peur.
L'ours s'enferme. S'assoupit.
Plus tard, quand vient le temps où l'ours peut retourner vers le soleil, il rencontre un chat sauvage qui reconnaît sa peine. Le chat joue du violon pour l'oiseau mort. Parfois, la musique peut parler à notre place, et nous soigne. L'ours peut enfin enterrer son ami, et va commencer un nouveau morceau de vie.
Les dessins sont sombres et tendres. Un très bel album pour parler de la mort aux enfants.
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La Ville au crépuscule était un premier roman pour adultes pour cette auteure plus familière des livres pour enfants, où apparemment elle excelle. La quatrième de couverture, comme souvent peu avare de superlatifs suspects affirme qu'il la place au premier rang de la littérature japonaise...On s'étonne, quand on constate que cette traduction de 2005 n'a donné lieu ni à des traductions ultérieures d'autres ouvrages de l'auteur, ni à une parution au format poche. Sans remettre en cause le talent de Kazumi Yumoto, disons que je n'ai pas accroché.
J'ai eu bien du mal à me concentrer dans la durée sur ce roman pourtant très court, 115 pages de gros caractères aérés. La lecture a traîné, traîné, et ça...c'est toujours mauvais signe. En cause, une inaction complète et un ennui qui m'a gagné très vite. Le scénario est famélique. Un homme, devenu médecin et enseignant universitaire, se remémore un épisode de sa vie d'enfant. A cette époque, il est installé à la campagne avec sa mère divorcée. Un jour, ils voient débouler le grand-père, Tête-de-mule, qui comme son nom l'indique est un peu fantasque et imprévisible. Il est là parce qu'il a perdu son épouse, venant passer ses derniers mois de vie chez sa fille. Si le vieux est embarrassant, on s'inquiète de sa santé et de ses sorties en solitaire. Il a l'air d'avoir eu une vie bien remplie, a sûrement des secrets à livrer. Malheureusement, à part quelques rares moments où l'écriture se poétise, et une scène de la mort teintée de mysticisme qu'on dirait étonnamment catholique, il n'y a pas grand-chose de savoureux à découvrir, même pas non plus sur la mère dont on ne sait pas trop quel est le métier, sur cet oncle très proche d'elle...
A force de tout maintenir dans le flou jusqu'au bout sans trop savoir où nous embarquer...je suis resté définitivement à quai de cette histoire sans relief.
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Cet album est une petite perle d'émotions. Le thème de la mort y est abordé simplement, par le biais de l'amitié et la mise en scène des animaux permet une approche tout en sobriété. Ce livre pose la question essentielle du « comment surmonter la tristesse du deuil », avec toute la douceur des illustrations en noir et blanc.
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Chiaki a six ans lorsqu’elle emménage avec sa mère dans la résidence du Peuplier, tenue par une vieille dame que les résidents surnomment « la grand-mère ». Elle vient de perdre son père dans un accident de voiture et a du mal à faire face entre sa mère qui ne souhaite pas parler de cette douleur et cette petite qui voudrait continuer à faire vivre un être chéri. C’est alors qu’elle fait la rencontre de la propriétaire qui va lui confier un secret, il est possible que Chiaki écrive à son père et elle lui transmettra ses messages lorsqu’elle passera dans l’au-delà. Lorsque le roman débute, c’est une Chiaki adulte que nous rencontrons. Elle vient d’apprendre la mort de la grand-mère, qu’elle n’a pas vu depuis presque une vingtaine d’années et une force intérieure la pousse pourtant à assister à son enterrement. Le voyage pour revenir vers son lieu d’enfance sera également un voyage dans ses souvenirs et permettra au lecteur de découvrir l’importance que cette vieille dame a pu avoir dans la vie de Chiaki.
Un roman sur la perte d’un être cher, le deuil qui s’en suit. Sur les douleurs et leurs interprétations aussi nombreuses qu’il y a d’individus sur terre. Faire face, continuer à avancer, accepter les mains tendues. C’est un livre délicat mais qui manque un peu d’émotions pour ma part. Cela dit, je n’oublie pas qu’il s’agit de littérature japonaise, que la réserve et la pudeur ont une autre signification. Plus marquée, peut-être.
C’est pour ça qu’il est intéressant d’avoir le point de vue de Chiaki enfant et adulte, car les années qui passent, le recul et les nouvelles informations donnent un tout autre sens à cette histoire. Un sens plus doux, plus touchant.
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Un jeune garçon vit isolé avec sa mère divorcée dans un petit appartement. Celui-ci ressent que sa mère est malheureuse sans en connaître vraiment la raison. Un jour apparaît un vieil homme ressemblant à un mendiant, qui se révèle être son grand père surnommé Tête de mule par son entourage. Ce surprenant vieillard vit prostré dans l'appartement parlant très peu et montrant peu d'affection à sa fille et à son petit fils. La mère en veut terriblement à ce père qui apparaissait et disparaissait de sa vie après avoir dépouillé sa famille de son argent. Pourtant, peu à peu, ce grand père se révèle être complexe ayant une vie riche et passionnante.
C'est un petit roman touchant, écrit du point de vue d'un enfant de dix ans. La naïveté apparente du récit décrit pourtant subtilement l’évolution des personnages mais aussi les difficultés des relations entre enfants et parents. Les liens au sein de la famille sont au cœur de ce récit: rancœur et déception se disputent à l'amour et au pardon. Le vécu des enfants est mêlé de souvenirs tendres mais aussi de blessures jamais oubliées. Comment se construire et continuer à s'aimer malgré tout? L'accompagnement de la vieillesse et de la maladie par les proches sont aussi évoquée avec pudeur dans ce roman. La plume est subtile et délicate, poétique même. Un joli petit livre qui est représentatif de la profondeur de la littérature japonaise.
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Je cherchais une histoire d’ours à offrir à une personne chère à mon cœur, un peu ourse elle aussi… Cette personne n’est plus un enfant depuis longtemps mais, souvent, la littérature jeunesse touche l’âme plus profondément qu’un long roman.
Alors que je furetais dans le rayon de l’Ecole des Loisirs, j’ai été attirée par cette couverture sombre, au dessin doux. « L’ours et le chat sauvage », voilà un titre qui correspondait absolument à ce que je cherchais. Afin de m’assurer que ce livre pourrait plaire à son destinataire, je me lance dans la lecture. Je suis restée debout, dans la librairie, de plus en plus émue au fil des pages.
Les illustrations sont splendides, le récit magnifiquement symbolique. Alors j’ai embarqué le livre et l’ai emballé de mon plus beau papier pour l’offrir.
Je ne suis pas certaine qu’il plairait à un enfant. Les miens n’auraient sans doute pas accroché : un dessin trop sombre, un récit trop poétique. Mais il ne peut que parler à un adulte ayant gardé une âme d’enfant. L’ours, c’est n’importe lequel d’entre nous en phase dépressive. Le petit oiseau, c’est tout ce qu’on peut avoir perdu, pas seulement un ami mais aussi la joie de vivre, le bonheur, la légèreté, le goût des autres… Le chat, c’est la belle rencontre, le prise de conscience que la vie nous attend, qu’elle a de jolies choses à nous offrir si on décide de la prendre en main et de changer de focale.
A lire et relire, savourer et regarder.
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Un roman très délicat: Kazuchi vit avec sa mère Sachiko. Peu de paroles entre la mère et l'enfant, un père absent, et un jour, le père de Sachiko s'installe, taciturne, malade. Surnommé "Tête-de-mule", le vieil homme demeure accroupi, les souvenirs s'expriment pudiquement, lentement. Connaît-on vraiment ses proches? Que sait-on de la vie de ses parents? Quelles rancunes s'expriment?
Un joli livre, une esquisse plutôt qu'un tableau. Vraiment une découverte par hasard (habitude de prendre un livre "sans regarder" à la bibliothèque, juste pour essayer! ).
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Je rêverais que ce roman soit adapté par Hirokazu Kore-Eda, qui fait des merveilles en matière de film social dépeignant l'enfance et les familles japonaises. Il pourrait apporter ce quelque chose en plus qui manque à ce roman, une touche d'émotion que je n'ai pas vraiment trouvée mais qui ne m'a pas empêchée d'apprécier ma lecture. Le rythme lent du récit nous berce, comme les souvenirs du personnage, qui se mêlent et qui nous font réaliser que la vie passe vite, et que de petits détails peuvent naître des moments uniques et des souvenirs qu'on chérira (ou pas) toute sa vie.
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. « Comment guérir d’une blessure ? Comment combler un vide ? Comment supporter une absence ? Comment survivre à la mort d’un être cher ? L’ours croit qu’il n’y arrivera pas. Qu’il restera inconsolable du départ de son ami le petit oiseau. Il ne se sépare plus du cercueil qu’il lui a fabriqué.
Mais c’est en acceptant de passer par toutes les étapes de la souffrance et du deuil – révolte, souvenirs, chagrin, solitude…– qu’il va enfin reprendre goût à la vie, et faire de nouvelles rencontres ».
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. Dans ce sublime album il est question de deuil de solidarité et d’entraide. Tout est très sensible et délicat, des illustrations au texte.
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. Cet album me fait aussi penser à d’autres oeuvres japonaises qui traitent du deuil. Il s’agit de Kitchen de Banana Yoshimoto dont je vous ai parlé il y a peu, de Histoires de fantômes du Japon de Benjamin Lacombe et de Le tombeau des lucioles de Akiyki Nosaka (qui a aussi écrit Les embaumeurs). Les lucioles que nous retrouvons également dans La péninsules aux 24 saisons de Mayumi Inaba (ma lecture en cours). Il est vrai que le deuil revient souvent dans la littérature nippone ou alors la mort. Pas facile pour les Occidentaux de comprendre la relation complexe à la mort et à ses rituels (les rites bouddhiques) qui caractérise la civilisation japonaise, et qui féconde une grande partie de l’inspiration de ses écrivains (folklores et contes).
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. La littérature japonaise contemporaine semble exprimer de façon pudique ce qui est tabou et souvent marginalisé. Parler de la mort à tout âge en choisissant les mots, toujours…
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Je fouillais dans les rayons de la bibliothèque et j’ai été attirée par la couverture de cet album. Comme les illustrations semblaient aussi belles, livre emprunté ! Et c’est un coup de cœur ! Ce magnifique album aborde avec sensibilité le thème du deuil. Tout en délicatesse, il montre les différentes phases suite à la perte d’un être cher. La narration est aussi poétique que les illustrations. Celles-ci, en noir et blanc, semblent réalisées aux crayons pastels. La technique est maîtrisée et de nombreuses scènes sont magnifiques, regorgeant de détails.
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