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3.45/5 (sur 44 notes)

Nationalité : Maroc
Né(e) : 1952
Biographie :

Né à Taza, au Maroc, Kebir M. Ammi vit et enseigne à Paris. Romancier et essayiste, il est l'auteur notamment d'une importante biographie d'Abd el-Kader.

Source : www.gallimard.fr
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Kebir-Mustapha Ammi - Un génial imposteur .
Kebir-Mustapha Ammi vous présente son ouvrage "Un génial imposteur". Parution le 30 janvier 2014 aux éditions Mercure de France. Rentrée littéraire 2014. Notes de Musique : "Scout Niblett" by Noise Problems Selections (http://noiseproblems.net/)

Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
Il n’avait jamais cessé de penser à Alger. Je n’avais pas le droit de lui dire qu’il ne restait rien de cette pauvre ville et que ses principes, joyeusement estropiés par des soudards et leurs affidés, avaient fondu comme neige au soleil.
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J'aime la France, disais-je encore dans ce cahier que j'ai perdu lors d'une bataille, comme j'aime toutes les nations qui se sont battues pour que l'homme puisse s'affranchir des chaînes qui l'asservissent. La France est, depuis fort longtemps, une nation chère à mon coeur. J'en admire ses hommes épris de liberté et ses auteurs qui ont, de tout temps et dans l'adversité, su exprimer la noblesse de l'esprit et refuser de se soumettre devant le pouvoir inique des rois.
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(...) une guerre ne grandit jamais les hommes.
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Ils l’ont relâché en précisant, avec une grande mansuétude, que s’ils le chopaient une autre fois, il irait déterrer ses père et mère pour leur exploser les couilles et les maudire d’avoir donné la vie, un jour, à un sale négrillon.
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J'aimais à l'entendre dire qu'aucune vérité n'était supérieure à une autre. C'était un homme juste et bon qui n'imposait jamais à personne ni son avis ni sa façon de voir les choses ou de vivre. Les hommes sont égaux, n'avait-il de cesse de répéter, et leurs vérités, pour différentes qu'elles sont, se valent. Chaque homme se doit, disait-il, de vivre comme il l'entend et non comme on voudrait qu'il vive.
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Le vieux Mohiédine, mon père, priait en silence. Je m'étonnai, un jour, de le voir s'isoler pour faire la prière. Car il ne priait jamais devant tout le monde. Il me répondit :
- L'Islam est une religion du silence.
Il vit que je m'étonnais, puisque j'étais convaincu qu'il convenait de prier avec une large assemblée, et me dit :
- Ne te soucie jamais d'associer quiconque à ta prière.
- Mais ne doit-on pas donner l'exemple par la prière ?
- D'aucuns, parmi les hommes, aiment à s'exhiber lorsqu'ils prient. Ceux-là ne sont pas des gens pieux.
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Cette région est en effet périlleuse et je me serais bien gardé de l’emprunter. Mais c’est le vicomte qui choisit l’itinéraire et lui qui le modifie sans en référer à quiconque, et encore moins à son guide. (p.156, Partie II, “Imposture”).
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Dans un poème qui circulait sous le manteau, Sellam avait osé dire que les nouveaux maîtres étaient aussi méprisables que les anciens et que la vraie révolution devra être un jour de se débarrasser des soudards et de leur clique, qui ont confisqué les idéaux de tout un peuple ! Cela lui avait valu les pires tourments qui soient. Au lendemain de l’Indépendance, il avait eu le mauvais goût d’adresser une lettre ouverte aux Français, pour leur dire qu’il n’avait aucune haine à leur encontre. Un juge, d’une perversité crasse, en avait pris prétexte pour jeter le discrédit sur Sellam. Il avait déformé à dessein son propos pour affirmer que Sellam était un collabo et qu’il était inacceptable qu’un tel homme continue de vivre dans l’impunité la plus totale. Ce juge, un rallié de la dernière heure, était rompu dans l’art de jouer des coudes. Il avait su gagner, au lendemain de l’Indépendance, une place de choix, dans l’organigramme de la nouvelle nation. Il faisait la pluie et le beau temps. Sellam était sa bête noire. Il avait fait détruire ses œuvres et interdit aux éditeurs de le publier. Il lui avait ensuite fait abîmer les mains pour l’empêcher d’écrire, mais Sellam continuait de répéter sans cesse, du matin au soir, qu’il faudrait libérer, un jour ou l’autre, ce pays devenu exsangue sous les coups répétés de ses fils. Peu de temps après, des hommes masqués allaient le mutiler jusqu’au point où il ne pouvait plus parler. L’Algérie s’était laissé enfoncer dans les ténèbres. Les héros de la veille avaient jeté leur idéal aux orties, ils avaient un autre visage, leurs valeurs s’accommodaient de toutes les infamies.
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Elle se souvenait de tous ces hommes et de toutes ces femmes qui avaient cru en un monde nouveau. Elle n’osait pas croire que tout cela était parti en fumée et qu’il ne restait quasiment plus de traces ni d’empreintes de cette époque. Des dizaines de noms se bousculaient dans sa mémoire. Des héritiers de Fanon, qui voulaient porter haut le flambeau de la lutte contre toutes les discriminations. Elaine Brown, Bobby Seale, Eldridge Cleaver, Stokely Carmichael, Ericka Huggins, Huey Newton, Angela Davis... Houria se rappelait les visages qui avaient fait vibrer Alger. Et celui de Miriam Makeba qui avait été si merveilleuse en chantant « Je suis Algérienne et libre » en arabe. Houria n’avait pas été la seule à pleurer d’émotion ce jour-là. Des milliers de gens disaient leur joie à travers leurs larmes. L’Algérie était la sœur ainée des opprimés. On croyait qu’une aube nouvelle était sur le point d’éclore.
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(...) nous continuâmes de nous battre hargneusement. Et ce refus de nous incliner devant leur toute-puissance, puisque nous n'étions pas disposés à les accueillir comme des maîtres, les mit dans tous leurs états.
Ils devinrent aveugles, s'ils ne l'étaient déjà, et sourds. Ils ne voyaient et n'entendaient que la voix intérieure qui leur enjoignait de mettre à mort, et sauvagement au besoin, ceux qui refusaient d'obéir. Ils ne pouvaient entendre aucune plainte, ni voir aucune des souffrances qu'ils infligeaient.
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