Interdire aux armées l'emploi de telle arme, c'est leur reconnaître le droit d'en utiliser d'autres. C'est par là même, admettre le principe de la guerre. C'est donc ouvrir la porte à la guerre totale. Accepter ce qui va dans le sens de "l'humanisation de la guerre", c'est admettre qu'elle peut être humaine. Lui donner des lois, c'est croire que l'homme est capable de les respecter. Or, le seul fait qu'il se lance dans pareille aventure prouve sa folie. Nul n'a rien à attendre des fous.
Extrait de "La peur et la honte" - Bernard Clavel