La lune à l'aube
me paraît froide.
Depuis votre départ,
rien ne me semble plus amère
que l'aurore.
Mibu no Tadamine
(p. 28)
À l'aube,
les battements d'ailes de la bécasse
je ne sais les compter.
Mais des nuits où vous n' êtes pas venu
j'en connais le nombre.
(Anonyme, page 44)
Si les sentiments
des coeurs humains
étaient des feuillages,
au gré des vents,
ils se disperseraient.
Ono no Sadaki
La lune à l'aube
me paraît froide.
Depuis votre départ,
rien ne me semble plus amère
que l'aurore.
Mibu no Tadamine
Si les sentiments
des coeurs humains
étaient des feuillages,
au gré des vents,
ils se disperseraient.
Ono no Sadaki
Je contemple sans lassitude
les fleurs de cerisier
des montagnes perdues
dans le brouillard du printemps.
Ne ferais-je pas de même pour vous?
Ki no Tomonori
Je l'ai bien aperçue,
mais je ne l'ai pas vue
mon aimée,
aussi aujourd'hui sans but
ai-je vécu, perdu dans mes pensées.
Ariwara no Narihira
Ah ! notre monde
est fait ainsi,
comme le vent qui souffle
mes yeux ne vous voient pas.
De vous je languis.
Ki no Tsurayuki
Comme l'eau
en bas de la montagne,
couverte par les arbres,
mon coeur bat violemment
et n'arrive plus à se calmer.
Anonyme
Là-bas
où se perd l'écume des vagues,
le navire, lui au moins, va
selon le vent
qui le guide.
Fujiwara no Kachion