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Citation de Aunryz


Bien des maisons de pionniers furent perdues ainsi. Ils avaient tous voulu bâtir au bord de l’eau durant les premières années, par commodité, pour se trouver près de leur moyen de transport, leur « grand chemin des eaux » comme on peut le lire dans les journaux jaunis conservés à la bibliothèque de Wakonda.
Les colons s'étaient empressés de réclamer des titres de propriété sur les rives, ignorant que leur grand chemin avait pour manie de rogner ses berges et d'engloutir tout ce qui s'y trouvait.
Il fallut longtemps à ces pionniers pour apprendre à connaître la rivière et ses manières.
Écoute : « C'est rien qu'une saleté, une saleté. Elle a emporté ma maison l'hiver dernier et ma grange cet hiver-ci, nom de d'là. Les a bouffées toutes crues.
— Alors vous recommanderiez pas que je bâtisse près de l'eau ?
— Je dirais pas que je le recommande et pas que je le recommande pas, ni l'un ni l'autre. Faites bien ce que vous voulez.Moi, je vous dis juste ce que j'ai vu.
— Mais si c’est bien vrai ce que vous dites, si la rivière s’élargit vraiment à cette vitesse-là, alors réfléchissez, y a cent ans de ça, y aurait pas eu de rivière du tout.
— Tout dépend de la façon que vous voyez les choses. Elle coule dans les deux sens, pas vrai ? Alors peut-être bien que c’est pas la rivière qu’emporte la terre jusqu’à la mer comme ce que le gouvernement ils veulent nous faire croire ; peut-être bien que c’est la mer qu’emporte l’eau jusqu’à l’intérieur des terres.
— Vingt dieux. Vous croyez ça ? Comment ça se pourrait-y, ça ? »
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