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Citations de Ketil Bjørnstad (64)


Ce soir, je vais boire ! Et plutôt deux fois qu’une ! Mais d’abord, et en l’honneur des bouteilles que je viderai, je vais faire ma toilette et me mettre sur mon trente et un. Tandis que le jet chaud de la douche martèle et détend mes terminaisons nerveuses, je repense aux pilules roses que je ne vais pas manquer d’avaler, avant de passer illico presto aux nombreux verres de vin qui m’attendent. D’abord du vin blanc, ensuite du vin rouge, et enfin du cognac. J’ai l’air plus âgé que je ne le suis en réalité ? Parfait ! Je vais dîner seul dans le restaurant de l’hôtel et boire en silence, jusqu’à en tomber dans les pommes. Je poursuivrai de longues conversations avec Rachmaninov dans lesquelles je lui demanderai pourquoi l’âme russe est si violente dans son expression.
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Le silence ne ment jamais.
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La vodka déploie en moi des étendues de confiance en moi, pareilles à ces inébranlables hauts plateaux du Finnmark. Des cristaux de neige dansent dans ma tête.
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Répéter m’apporte cette part de sens que je recherche. Je peux m’isoler dans la musique, m’enterrer dans les détails, marteler un semblant de colère ou interpréter Chopin pour pleurer toutes les larmes de mon corps.
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Je ralentis le tempo, peu à peu, jusqu’à obtenir un ritardando époustouflant comme quasiment personne ne le pratique, à l’exception de ce groupe de rock étrange originaire des USA, qui se fait appeler The Doors. J’ai comme l’impression d’être englouti dans un autre monde, un monde où règne à la fois sensibilité et sensiblerie où la moindre note possède sa propre valeur.
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J'ai l'impression de vivre à la lisière d'une réalité qui n'existe pas ou que je ne comprends pas.
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La vodka comme réconfort. La vodka comme médicament. Je sais désormais qu’elle fournit le combustible nécessaire au fonctionnement de ma machine et m’apporte l’énergie qui me manque.
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Je rêve que j'interprète le Concerto pour piano n°2 de Rachmaninov. Je connais la partition sur le bout des doigts. Même les mouvements que je n'ai pourtant jamais répétés, je les maîtrise complètement. Soudain, je me rends compte que le chef d'orchestre m'observe d'un air bizarre. Il regarde mes doigts, qui filent sur le clavier à toute vitesse. Et c'est là que je comprends : aucun son ne sort du piano ! Je n'ai aucune force ! Je ne parviens même pas à frapper un accord, à appuyer sur les touches : je joue dans l'air.
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Car là où résonne la musique jaillit la vie, plus forte que nulle part ailleurs.
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Je m’approche de son électrophone. Je mets un disque. Le Quintette à cordes en ut majeur de Schubert. Le deuxième mouvement. Les larmes coulent sur nos joues.
- C’est beau, dis-je.
- Tellement beau que ça devrait être interdit.
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Ce qui signifie, poursuit-il, que l'on doit ouvrir les yeux à tout ce que la vie a d'autre à nous offrir. Rubinstein m'a confié qu'il ne répétait jamais plus de trois heures par jour. Car il y a les livres que je dois lire, les femmes dont je dois faire la connaissance, les peintures que je dois voir et le vin que je dois boire.
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- A partir d’aujourd’hui, ce sera notre musique. Elle nous liera l’un à l’autre.
J’ignore pour quelles raisons je dis cela. C’est une phrase idiote, banale. Et pourtant, elle me plaît. Au moment même où je la prononce, dans ce fauteuil, en cette nuit de juin. Et c’est l’instant que choisit papa pour rentrer. Cathrine ne l’a pas encore vu, mais moi, si. Un doigt posé sur sa bouche, il me fait signe qu’il ne souhaite pas nous déranger. Debout dans l’embrasure de la porte, il nous regarde et sourit car il nous croit heureux. Il croit que nous honorons la mémoire de notre mère, que désormais tout ira bien. Et cette pensée est pour lui renversante puisque j’aperçois une larme couler le long de son nez. Une grosse larme brillante, qui s’écoule des yeux d’un homme entre deux âges. Son doigt ne quitte pas ses lèvres et je songe, en cet instant, que je donnerais tout l’or du monde pour que le temps s’arrête. Il n’a plus besoin de continuer à s’égrener.
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«  Chaque seconde passée sur scène est un moment supplémentaire durant lequel la catastrophe ne cesse de te frôler. »
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Dans la mort , elle paraît encore plus maigre que lorsqu'elle était en vie. On dirait un oisillon. De ceux qui, pleins de vie, battent des ailes, volettent de part et d'autre, mais poussent leur dernier souffle au moment où l'on s'y attend le moins.
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Walther avait exclu son mariage de nos conversations, si tu vois ce que je veux dire. Il menait la vie qu'il entendait ..... c'était de moi qu'il s'occupait. Et moi j'étais heureuse. J'ai vécu des mois de pur bonheur. Tout ce qu'il m'a montré. Tout ce que nous étions censés vivre ensemble... Mais nous ne perdions pas le sens des mesures.
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- Tu cherches un endroit où répéter ? demande t'elle au creux de mon oreille.
Rien de plus facile. Va à la NRK, à la réception des studios de radio, demande le technicien et salue le de ma part. Il s'appelle Geir. Dans le studio 18, tu trouveras un Steinway impeccable. Tu pourras y passer tes soirées. Et je crois savoir que tu aimes les soirées, non ?
Les contacts de Rebecca, me dis je. Le privilège des riches ?
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Je me prends à rêver de tout ce qui n'existe pas, ou de tout ce qui n'est pas possible.
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Son désir de vivre autre chose était si puissant que l'on ne pouvait croire à une quelconque forme de bonheur auprès d'elle.Un mot de travers,et c'était le drame assuré.p.41
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- Où est-ce que je vais te retrouver ?
Elle se met a rire
- Mais tu viens de le dire. Tu n'aura qu'a me chercher entre l'alto et le second violon.
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... personne ne te rabaisse. Pourquoi ? parce que quelqu'un te désire et que tu peux rendre ces sentiments, même si tu ne crois pas avoir en face de toi l'amour de ta vie et tout ce qui s'ensuit. Le plus important c'est que tu te sens jeune, vivante, et que cette sensation, tu l'as pour la toute première fois
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