Il s'irritait de voir qu'on trouvait tout normal, désormais. Ce qui était jadis un miracle était maintenant banalité. La lumière électrique, les ascenseurs, l'eau chaude au robinet et les water closets, le chauffage central, les douches, les promenades en voiture, les voyages en avion, les gramophones, la radio, il fallait tout se procurer, utiliser et user de plus en plus vite. Les jeunes ne semblaient pas comprendre que rien ne tombait du ciel, qu'une société et une métropole s'édifiaient peu à peu, au prix de beaucoup d'efforts et de patience, qu'il fallait un labeur acharné pour que la barbarie laisse la place à la civilisation et à quelque chose dont on puisse jouir fièrement.