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Critiques de Klester Cavalcanti (13)
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492 : Confessions d'un tueur à gages

Júlio Santana n'a jamais réellement voulu devenir tueur à gages professionnel. Et pourtant il a accompli à ce titre 492 "prestations". Paradoxe d'un homme "apparemment ordinaire, calme, enjoué, casanier, affectueux avec les siens et très religieux", qui aurait préféré passer sa vie à pêcher tranquillement dans son village perdu au fond de la jungle brésilienne avec femme et enfants, et qui, malgré lui, s'est retrouvé à l'âge de 17 ans, initié secrètement au métier de pistolero par son oncle. Coincé entre sa foi religieuse ("Tu ne tueras point") et un certain appât du gain (avoir une maison avec électricité et eau courante, un frigo rempli de Coca-Cola, une voiture ou une moto,...), le cas de conscience de Júlio est résolu par son oncle, qui l'assure qu'il lavera ses péchés dans l'eau bénite de quelques prières, puisque de toute façon "Dieu pardonne tout". C'est ainsi que pendant 35 ans, Júlio honorera près de 500 contrats à travers le Brésil, en dépit des protestations, menaces ou suppliques de sa femme, au courant du métier de son mari. Mais il a continué, simplement parce qu'il "ne sait rien faire d'autre" que d'assassiner des inconnus sur commande.



Qu'on se rassure, ce document (puisqu'il s'agit bel et bien d'une histoire vraie) n'est pas un catalogue des 492 exécutions commises par Júlio Santana. Cette biographie, écrite par un grand reporter brésilien avec l'accord du principal intéressé, insiste plutôt sur le passage de Júlio à l'âge adulte (premier amour, départ à la ville loin des siens), sur son entrée dans la « carrière » de tueur, sur quelques-uns des assassinats qui l'ont marqué, et sur le cheminement qui le conduit à se retirer des affaires.



Malgré un style sans grand relief, un peu trop didactique, et un peu mièvre quand les relations sentimentales de Julio sont abordées, ce livre vaut néanmoins le détour : bien loin des plages et du carnaval, il nous fait découvrir un Brésil profond, oublié des autorités, fait de violence et d'impunité, dans lequel être pistolero est presque un métier ordinaire.



A noter également, la longue évocation (parfois à la limite de la digression superflue) de l'épisode, peu connu chez nous, de la répression de la guérilla de l'Araguaia par la dictature militaire dans les années 70 (voir sur le sujet, le roman "Les ombres de l'Araguaia", de Guiomar de Grammont, chez Métailié également).



En partenariat avec les Editions Métailié.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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492 : Confessions d'un tueur à gages

Le sujet ,fort original et bien traité ,m'a beaucoup intéressée .
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492 : Confessions d'un tueur à gages

Sous-titré Confessions d’un tueur à gages, 492 est à classer dans le genre de la literary non-fiction, ces essais ou enquêtes avec une certaine ambition littéraire. Il faut dire que le sujet qu’aborde là le journaliste brésilien Klester Cavalcanti s’y prête particulièrement. Il s’agit tout simplement de l’histoire de Júlio Santana, tueur à gages qui, en plus de 30 ans d’exercice de son métier, a mené à bien quatre cents quatre-vingt-douze contrats. De fait tout cela commence comme un roman. L’histoire d’un adolescent qui a grandi dans une famille pauvre installée dans la forêt amazonienne, chasseur émérite et admirateur de son oncle parti faire carrière en ville dans la police militaire. C’est cet oncle, par ailleurs tueur à gages lorsqu’il est de repos qui, conscient des aptitudes au tir de Júlio, lui demande un jour de 1971 de le suppléer sur un contrat puis le convainc de travailler comme éclaireur pour l’armée alors en chasse des rebelles communistes de l’Araguaia.

On pourrait légitimement craindre que le livre de Cavalcanti se transforme assez rapidement en une longue litanie de contrats exécutés avec plus ou moins de réussite. Toutefois, le journaliste entend moins parler des contrats en eux-mêmes que du cheminement de Júlio Santana, de la façon dont il s’engage peu à peu dans une voie sans issue et de la manière dont il participe dans l’ombre à une part sombre de l’histoire brésilienne. Une grande partie de 492 est ainsi consacrée à la traque des communistes de l’Araguaia et en particulier au récit de l’arrestation de José Genoino Neto, futur député et président du Parti des Travailleurs de Lula et Dilma Rousseff. La suite de la carrière de Santana est évoquée à travers quelques contrats emblématiques de la manière dont le tueur travaille et, surtout, de la situation économique et sociale du Brésil durant ces années. Car, de fait, ce qui apparaît en filigrane, c’est bien l’énorme fossé qui existe entre les différentes classes de la population et la possibilité pour quelques-uns de s’affranchir de la justice pour protéger leurs intérêts. Si Santana peut exécuter des personnes pour des histoires d’adultère, de viols non punis ou de dettes ridicules, il opère aussi très souvent pour le compte de gros propriétaires agricoles soucieux de se débarrasser de paysans sans terres ou de syndicalistes, ou d’entrepreneurs qui veulent asseoir leur autorité en éliminant des employés dont ils jugent qu’ils les ont floués. 492 révèle aussi, bien entendu, combien la confiance en la justice officielle est extrêmement faible, et l’on imagine bien que Santana n’est pas le seul à opérer sur son créneau professionnel.

C’est ce portrait de la société brésilienne des années 1970 aux années 2000 qui fait tout le sel du récit. Bien plus que les états d’âme d’un Júlio Santana qui sonnent bien souvent faux. Mais c’est un peu la règle de l’exercice : les criminels qui se livrent sur leurs activités ont rarement envie de se donner entièrement le mauvais rôle et si, comme Santana, ils assument, il n’en demeure pas moins qu’ils cherchent un certain nombre de justifications plus ou moins crédibles.

Cela fait partie du jeu, donc, et ne nuit guère à l’ensemble qui constitue à n’en pas douter un document proprement édifiant.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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492 : Confessions d'un tueur à gages

Au Brésil, Julio Santana devient tueur à gages ou pistolero sous l’égide de son oncle à 17 ans. De 1971 à 2006, il acceptera 492 contrats, 492 morts sur la conscience.



L’auteur, journaliste, va, pendant 7 ans et par des rendez-vous téléphoniques (cabines téléphoniques), enregistrer la confession de Julio Santana. 7 ans pour gagner sa confiance. Ce roman de non-fiction ne relate pas chacun des contrats. Non, une grande partie retrace les débuts de sa carrière où les interrogations sont nombreuses pour Julio puisqu’il se débat entre le bien et le mal et qui, au départ, ne souhaitait pas tuer un être humain. On découvre aussi la vie au Brésil : dans la jungle, la recherche de militants communistes, la facilité que les habitants ont pour demander de tuer untel ou untel pour des raisons diverses et variées. Malgré son métier comme Julio le dit « il ne sait faire que cela », il est très difficile de le détester tellement il y a d’humanité au travers de ces pages.
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492 : Confessions d'un tueur à gages

« Voici ce que l’on fait de mieux en termes de littérature de non-fiction. Cavalcanti nous met dans la tête d’un personnage que nous devrions considérer comme un monstre : un tueur à gages. Jusqu’au moment où nous nous surprenons à espérer qu’il échappe à ses poursuivants. »

C’est ce qui est écrit sur la quatrième de couverture. Je les lis pas.

Je devrais dire « Je les lisais pas ». Parce qu’à partir d’aujourd’hui, je vais les lire.

Le sous-titre, c’est « Confessions d’un tueur à gages ».

Voilà.

Ils appellent ça de la littérature de non-fiction. C’ta dire que c’est de la littérature qui te raconte une histoire de pour de vrai. Genre biographie historico-truc, qui décide d’entrer dans la littérature par la porte des romans. Une porte juste entrouverte, on va pas se mentir.

C’est chouette. Enfin, ça aurait pu être chouette.

Je veux dire que c’est chouette quand tu aimes lire des trucs comme ça.

Klester Cavalcanti te raconte donc les aventures de Júlio Santana. Tueur à gages, le mec. Il a bossé pendant trente ans comme dézingueur pour des clients aussi variés qu’il y a de couches sédimentaires au milieu de l’Amazone. Parce que ça se passe au Brésil. Pas le Brésil des maillots de bain et des gonzesses qui dansent sur la plage. Un autre Brésil.

Quatre cent quatre vingt douze contrats.

T’as bien lu.

492.

Ça veut dire que ce mec qui a tué 492 personnes, des hommes, des femmes, des enfants, Cavalcanti va te raconter son histoire. Attention, ce n’est pas un tueur en série. C’est son boulot. Pas pareil. Un peu comme les mecs qui dézinguent à coup de dollars la population en Afrique ou ailleurs. C’est leur boulot.

Le journaliste, donc, décide de te livrer cette biographie comme un roman. Why not, disait Shakespeare avant de se reprendre une tasse de thé avec un nuage de lait.

Júlio commence jeune. C’est son oncle qui lui demande de réaliser son premier meurtre. Ben ouais, tu veux appeler ça comment ? Il s’agit de tuer, froidement, un type en lui collant une balle dans la tête.

Au début du bouquin, que j’ai du mal à appeler roman, je me suis dit que j’allais me fader 492 assassinats, et j’avoue que j’ai eu un peu les chocottes. Les chocottes dans le sens où je me voyais bien reposer le livre, et jeter mon billet de 20 balles directement à la poubelle. J’aime pas trop jeter l’argent à la poubelle.

Finalement, tu vas échapper à ça. C’est pas dommage. Tu vas en revanche plus ou moins comprendre comment le tueur à gages se transforme petit à petit en machine à tuer, sans aucune émotion, et surtout, sans avoir le choix. Une route qu’il a empruntée, et qu’il est obligé de suivre, parce qu’il n’y a pas de sortie, comme sur ces autoroutes où tu roules parfois pendant des kilomètres sans pouvoir les quitter.

On va te raconter aussi, un peu, l’Histoire du Brésil. La « grande » Histoire. Des noms de types dont je n’ai jamais entendu parler, parce que finalement, l’Histoire du Brésil ne fait pas partie de mes priorités et que je n’y ai jamais été attentif.

Je sais, c’est une erreur, et j’ai mis une majuscule à Histoire.

La société brésilienne, les communistes, genre José Genoino Neto, devenu président du Parti des Travailleurs, et autres Dilma Rousseff, des noms que je vais m’empresser d’oublier, parce qu’ils ne font pas partie de mon histoire à moi. En aucun cas je ne diminue leur aura, l’histoire qu’ils ont fabriquée, où ce qu’ils ont été, évidemment non. Ils ont, chacun à leur manière, transformé la société brésilienne, et sans eux, sans doute que le Brésil d’aujourd’hui serait différent.

La suite :
Lien : https://leslivresdelie.net/4..
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492 : Confessions d'un tueur à gages

Avis de Grybouille (Chroniqueur sur le blog Léa Touch Book) :



Bonjour à tous,

Je dois faire mon « mea culpa », lorsque Léa m’a confié le livre de Klester CAVALCANTI, une biographie d’un tueur à gages d’Amérique du Sud qui porte le titre de « 492_ Confessions d’un tueur à gages », je me suis dit : « 492 descriptions de meurtres cela va être long, très long… »



Et bien force est de constater que je m’étais trompé.

Premièrement, l’auteur ne se complait pas dans la description des assassinats. Et deuxièmement, tout en lisant, nous en apprenons beaucoup sur le Brésil. Je parle de ce Brésil bien loin des plages de Copacabana ou du Corcovado…



Ce travail qui a commencé en 1999 pour Klester CAVALCANTI, a demandé 9 ans pour que le personnage principal de cette biographie, Julio SANTANA, accepte que son nom soit cité.

Ce livre, c’est la retranscription des échanges, au rythme d’une interview par mois, avec un assassin professionnel dont la « carrière » aura duré 35 ans.



Mais, comme je vous le disais en ouverture, le livre parallèlement avec les « activités » de Julio SANTANA nous parle d’une société brésilienne dont nous n’avons, nous européens, aucune idée.



Nous voyageons où la vie humaine est monnayée, où pour se débarrasser des problèmes on les élimine, où on peut être un bon père de famille et participer à des atrocités, où les forces de l’ordre franchissent très facilement la ligne rouge, où il y a encore de la place pour la prière pour effacer ses erreurs…



Début des années 70, à la sortie de l’adolescence Julio, enfant de pêcheur dont la mère s’occupe des trois enfants, la famille vivant en pleine jungle amazonienne, va découvrir plusieurs choses. La première l’amour avec Rithina, la seconde la pension et la troisième que son oncle Cicero, policier, arrondit ses fins de mois en vendant ses services à qui veut bien les payer…



L’argent, l’or, en échange de la vie de ceux qui vont mourir : Homme, femme, militant communiste, personne gênante, guérilléros… Et ce n’est pas pour faire de l’humanitaire.

C’est le monde où vit Julio. La notion du mal existe, mais elle peut se racheter via les dévotions faites lors des prières. Tuer devient un métier, point.



La question que vous vous posez, à l’horizon des années 2000, Julio tue-t-il toujours ?

Une raison de plus pour lire ce livre…



Son auteur Klester CAVALCANTI, dans son rôle de grand reporter, restitue très bien l’ambiance et les mentalités de cette société où la banalité de la suppression d’une vie est monnaie courante.

Dans le genre biographie d’un tueur à gages, ce livre est une réussite sans conteste.



Un conseil du « tonton » Cicero : « Vise-le au cœur et imagine toi que tu vas abattre un animal, comme à la chasse.»
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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492 : Confessions d'un tueur à gages

Klester Cavalcanti , grand reporter brésilien, auréolé de plusieurs prix internationaux récompensant son travail de journaliste a réussi à approcher l’un des hommes les plus dangereux du Brésil, devenu assassin professionnel par hasard, par des rencontres, par des envies d’une autre existence que celle vécue, subie par ses parents, vivant de l’activité artisanale de pêche de son père au bord d’un fleuve dans une région brésilienne reculée au fin fond de l’ Amazonie.



“Des gens abandonnés par les autorités et par le gouvernement dans les hameaux où il n’y a aujourd’hui encore ni électricité, ni eau courante, ni égout, ni école, ni dispensaire.Où la sécurité est inexistante et où la police ne met pas les pieds.Un univers d’un grande beauté naturelle, peuplé d’animaux extraordinaires et couvert d’arbres centenaires et de cours d’eau apparemment sans fin. C’est de ce monde fabuleux et inhospitalier qu’est sorti Julio Santana, un Brésilien qui a passé sa vie à tuer des Brésiliens.”



Trente cinq années passées à tuer des gens, presque 500 victimes, de la gifle assénée sur un terrain de foot au viol d’un enfant resté impuni, l’origine des contrats est aussi diversifiée, aussi tordue que la folie et la sauvagerie des hommes. Mais au lieu de construire un musée de l’horreur, de la misère, une sorte de récit voyeur, Cavalcanti s’attache à raconter la vie d’un petit gars que rien ne prédestinait à devenir un monstre.



Le récit va d’abord s’attacher au cadre humain d’un Julio, bon petit gars, amoureux d’une jeune fille vivant à une distance d’une demi-heure de rame, ses premiers émois, son quotidien isolé du monde soudainement dynamité par l’influence d’un oncle faisant apparemment partie de la police militaire mais étant en réalité tout simplement, tout vulgairement un tueur.Il va l’initier en lui proposant un contrat qu’il ne peut réaliser lui-même cloué au lit par la fièvre. On lit l’horreur de ce premier meurtre, la destruction de l’âge de l’innocence complété par la découverte des voitures, des hélicoptères, de l’électricité, des frigos, de l’eau courante, du monde civilisé où le Coca n’est plus un luxe, quand il va suivre son oncle à la “ville” pour ensuite se lancer avec lui dans la chasse aux communistes en Amazonie pendant la dictature militaire des années 70, vrai apprentissage de la violence, de la douleur.



Loin de recenser toutes les horreurs commises, l’auteur va s’attacher aux épisodes les plus significatifs, les plus surprenants, les plus indignes, les plus erratiques de l’épopée sanguinaire de Julio pendant une trentaine d’années.Tout en racontant le parcours d’un monstre, Cavalcanti réussit à faire un portrait effroyable du Brésil, un utile et bienvenu écho aux terribles romans de Edyr Augusto chez Asphalte.
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492 : Confessions d'un tueur à gages

Je remercie l'opération Masse Critique Babélio et les éditions Métailié pour m'avoir fait confiance dans la lecture de ce livre.

Je suis sortie de ma zone de confort de lecture pour ce livre, et bien m'en a pris car il est très addictif.



L'auteur journaliste va réussir à gagner la confiance de ce tueur à gages particulier d'Argentine et l'amener petit à petit à raconter sa vie. Il va nous plonger dans son récit en romançant tout ce qui a été sa vie, de ses débuts dans les années 70 à aujourd'hui.



Julio Santana est un grand ado, vivant dans la jungle argentine avec ses parents. Son oncle, officier de Police, va l'entrainer à sa suite dans un monde de guérilla, de chasse aux communistes, car il a un don: il sait tirer comme personne. On va vivre jour après jour avec Julio, vivant ses peurs, ses peines, ses quelques plaisirs. Il sera le témoin de barbaries au nom de la Loi, de la corruption la plus abjecte. Il n'en sortira pas indemne, mais le lecteur non plus. Les faits sont terribles, les relater tout autant.

Il va grandir, s'affirmer, tomber et se relever au fil des années, perfectionnant son "art" contre argent sonnant et trébuchant. Jusqu'à aujourd'hui, où l'âge venant, il aspire à plus de stabilité dans sa vie et à plus d'anonymat.



Bien que sa vie soit si particulière, je n'ai pu que ressentir de l'empathie pour le jeune homme qu'il a été, lui qui refusait de recommencer à tuer car il avait peur de mécontenter son Dieu. C'est cette humanité chez Julio a m'a permis d'accepter l'inacceptable.



J'ai aimé que les chapitres portent une explication et ne soient pas un numéro lambda. Ils permettaient de se retrouver dans le déroulé de la vie de Julio en parallèle avec les faits marquants que vivait l'Argentin à cet époque. La plume de l'auteur fait merveille pour rendre ce récit attrayant, comme un page turner.



Jamais je n'ai lu pareille histoire, aussi forte et intense que la vie de Julio a pu l'être. Ce sont les mots de l'auteur mais c'est la vie vécue de Julio qui bouleverse les codes. Bravo Klester Cavalcanti, grand reporter vous êtes, mais conteur également.



Enjoy!
Lien : http://saginlibrio.over-blog..
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492 : Confessions d'un tueur à gages

La vertigineuse carrière d’un chasseur-pisteur amazonien, devenu tueur à gages de proximité pendant trente ans.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/02/24/note-de-lecture-492-confessions-dun-tueur-a-gages-klester-cavalcanti/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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492 : Confessions d'un tueur à gages



492 Confessions d'un tueur à gages écrivent par Klester Cavalcanti grand reporter et tout simplement génial .





Lors de Masse Critique babelio j'ai choisi de lire ce roman pour son résumer qui ma tout de suite conquise .







Ici on suit Julio Santana jeune garçon de 17 ans et bon tireur dans son Amazonie natale qui va apprendre la profession de tueur à gages , autrement dit "pistolero" .







C'est son oncle qui va l'endoctriner en lui disant que ce métier et bien payer , qu'il pourra avoir tout ce qu'il désire et qu'il ne manquera plus jamais de rien .





Il va même jusqu'à lui dire que s'il récite dix Ave Maria et vingt Pater Noster après chaque meurtre qu'il aura commis , il n'y a pas en enfer.







C'est dire que l'oncle et tout simplement manipulateur et lui fait croire tout et n'importe quoi .





Julio et jeune naïf est le croit .





Ce roman-reportage biographie et tout simplement bien écrit , je ne me suis en aucun ennuyé et pour un roman qui est un reportage , on n'a pas trop ce type de description à rallonges , qui te pousse à abandonner le livre .







Il se lit vite , moi j'ai mis mon dimanche à le lire et j'ai été fasciné , car on suit vraiment Julio qui passe par toutes les étapes de sa vie et c'est vraiment intense .







L'auteur fait le choix en 200 pages de nous raconter à travers le livre qui et Julio Santana et c'est totalement addictif .





En plus j'ai voyagé au Brésil gratuitement , j'ai eu l'impression de goûter les plats , parce-que comme je le disais plus haut c'est vraiment bien écrit .







Tu sens vraiment les émotions du livre .







Juste fascinant ce roman .







Je remercie du fond du coeur Masse critique Babelio pour l'envoi de ce roman reportage biographie , car j'aurais été en librairie je serais resté des heures à me dire je le prends ou pas et je serais passé à côté de cette petite perle .







En plus tout au long du livre j'ai voulu haïr cet homme et au final , j'ai été sumerger par l'histoire par cet homme qui n'a pas d'autres choix que de faire ce métier par obligation .







En somme j'ai vécu l'histoire dans la tête de ce tueur , et qui plus ai c'est une histoire vraie .







La réalité a dépassé la fiction et j'avais l'impression de vivre avec le roman .







J'ai été subjuger et je ne regrette pas du tout mon choix .







Conquise ^^. Au top babelio

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492 : Confessions d'un tueur à gages

L’immersion est totale, et les pas du lecteur se glissent insensiblement dans ceux de l’adolescent, devenu Pistoleiro malgré lui, comme frappé par la fatalité…
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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492 : Confessions d'un tueur à gages

C’est avec joie que j’ai déniché ce titre sur mes étagères, où je l’avais complètement oublié, puisqu’il me permet à la fois d’ajouter une participation au mois latino, et de répondre à mon objectif 2021, qui consiste à lire davantage de non-fiction. En revanche je dois avouer que je n’y ai pas trouvé, en matière de contenu, ce à quoi je m’attendais. J’imaginais une incursion dans l’univers sombre et palpitant du banditisme, aux côtés d’un personnage froid mais terrifiant… Et je me suis retrouvée en compagnie d’un modeste fils de pêcheur, devenu tueur à gages presque par hasard, assassinant conjoints adultères ou ouvriers trop vindicatifs avec la passion d’un fonctionnaire.



C’est aussi par hasard que Klester Cavalcanti en vient à recueillir les confessions de Júlio Santana. On est en 1999. Correspondant d’un magazine brésilien en Amazonie, il effectue alors un reportage sur le travail esclave. Il apprend à cette occasion qu’il est fréquent dans la région que des fazendeiros (propriétaires terriens) recrutent des pistoleros pour tuer des proches de travailleurs asservis en fuite, pour les inciter à reprendre le travail… c’est en émettant le souhait de rencontrer l’un de ces tueurs que le journaliste obtient le nom de celui avec qui il va dialoguer par téléphone pendant sept ans, et finir par gagner suffisamment sa confiance pour permettre une rencontre, la publication de son témoignage, et surtout l’autorisation d’y utiliser son vrai nom.



Une bonne première partie du récit est consacrée à la manière dont Júlio Santana en est arrivé à exercer, pendant 35 ans à partir de 1971, ce « métier » -puisque c’est ainsi qu’il le considère. Alors âgé de dix-sept ans, il vit avec son frère et ses parents au fin fond de la jungle amazonienne, dans une bourgade sans électricité, menant une existence simple et pieuse au contact d’une nature luxuriante, dans laquelle il évolue comme un poisson dans l’eau.



C’est son oncle qui l’initie au meurtre commandité : il est lui-même tueur à gages, et à l’occasion d’une de ses missions, dont la cible est l’un des habitants du village des Santana, il se retrouve malade, alité et insiste auprès de son neveu, excellent tireur, pour qu’il fasse le boulot à sa place. Ce qui est fait, après quelques tergiversations morales auxquelles l’oncle coupe court en expliquant qu’il suffit de réciter dix Ave Maria et vingt Pater Noster pour que Dieu pardonne tout… Néanmoins, le jeune Júlio est fortement tiraillé, des semaines durant, par sa conscience. C’est du moins ce dont il témoigne. Cela ne l’empêche pas de recommencer, quelques mois plus tard, toujours sollicité par son oncle, avec comme principal argument l’argent facile que lui apportent ses « contrats ».



On peut dire que Júlio devient tueur à gages pour pouvoir vivre dans une maison avec l’électricité, s’acheter un frigo, une voiture… malgré les exhortations régulières de sa femme, seule personne hormis son oncle à connaître l’origine du salaire qu’il ramène à la maison, et qui s’en horrifie, il exercera sa macabre fonction trente-cinq ans durant, assassinant 492 personnes, ainsi qu’il l’a soigneusement consigné, meurtre après meurtre, dans un cahier d’écolier. Seuls quelques-uns (les plus marquants pour leur auteur) seront évoqués.



J’avoue que son témoignage m’a laissée dubitative. Voilà un jeune homme profondément croyant, que la violence répugne, si l’on en croit sa brève expérience au sein d’un commando traquant les communistes au début de sa carrière, qui devient tueur en série, si l’on y réfléchit bien, et ne semble pas en être si traumatisé que cela (sinon, comment aurait-il pu continuer… ?). La perspective d’un confort matériel somme toute relatif (il ne roule pas non plus sur l’or) suffit-elle à expliquer ce paradoxe ? Lui dit avoir été pris dans un engrenage, embarqué dans un chemin dont il ne pouvait plus sortir, parce qu’il ne savait rien faire d’autre.



Ce qui est peut-être le plus glaçant, c’est la banalité qui entoure ces meurtres, par ailleurs commis en toute impunité. Loin de la plage, du Carnaval, nous voilà dans un Brésil où on peut assassiner et faire assassiner, comme on déciderait de sa liste de courses, l’amant de sa femme, un voisin trop pénible ou un opposant politique, sans être inquiété outre mesure.



Son contexte est ainsi l’aspect le plus intéressant de ce récit, porté par une plume certes journalistique, mais à vrai dire plutôt plate.



Un ouvrage dispensable donc, mais qui m’a donné envie d’en savoir davantage sur cette chasse aux communistes évoquée comme une digression -Júlio Santana semble dénué de toute conscience sociale ou politique- en début de témoignage. C’est déjà ça.


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492 : Confessions d'un tueur à gages

Un oncle entraîne son neveu dans le crime organisé. Décor : le Brésil rural des années 1970. Très mal raconté, l'auteur s'attarde tellement sur des détails sans saveurs du jeune homme...
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