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4.09/5 (sur 27 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Vólos, Grèce , le 16/01/1925
Mort(e) à : Paris , 1981
Biographie :

Kostas Papaïoannou est un philosophe et historien de l’art français d'origine grecque.

Il était spécialiste de l'œuvre de Hegel, mais aussi de Marx et du marxisme en général.

Dès 1941 il se joint à la Résistance grecque contre les nazis et quitte son pays natal en 1945 avec de nombreux autres compatriotes dont Kostas Axelos et Cornelius Castoriadis qui vont former une diaspora riche en talents divers. Il s'installe en France à partir de 1950.

Il s'établit à Paris, où il termine ses études de philosophie et où il conduit, jusqu'à sa mort, une carrière d'écrivain, d'enseignant et de chercheur au C.N.R.S.

Il joua un rôle actif dans la vie intellectuelle française, notamment par sa critique du phénomène totalitaire.

Très tôt, en un temps où l' URSS exerce encore une puissante fascination sur les intellectuels, il se donne pour tâche (avec ses amis du Contrat social, et en premier lieu Boris Souvarine dont le Staline, dès avant la guerre, avait ouvert la voie) non seulement de dénoncer, mais aussi d'analyser patiemment la genèse de ce qu'il considère comme la plus grande mystification de l'histoire.

Kostas Papaïoannou est l'auteur d'importants travaux sur Marx, le marxisme et le totalitarisme soviétique ("L'Idéologie froide. Essai sur le dépérissement du marxisme", "Marx et les marxistes", "De Marx et du marxisme").

Sa traduction de "La Raison dans l'Histoire. Introduction à la Philosophie de l'Histoire", de Hegel, fait autorité. La réflexion sur Hegel est également au centre de ses essais sur la "généalogie de la conscience historique", publiés sous le titre de "La Consécration de l'histoire". On lui doit aussi de remarquables ouvrages sur "L'Art et la civilisation de la Grèce classique" et sur "La Peinture byzantine et russe".
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Bibliographie de Kostas Papaïoannou   (16)Voir plus

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Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
L'Antiquité avait elle aussi connu le culte parfois mélancolique des ancêtres, la louange du "bon vieux temps". Déjà Homère se plaignait : "les mortels tels qu'ils sont aujourd'hui", et Platon, qui avouait s'être converti à la philosophie sous la "contrainte" du temps, parlait des "temps anciens où les hommes habitaient plus près des dieux". Mais les Grecs ne savaient pas quelles jouissance il y a à goûter le passé comme un attrait douloureux, à le rendre présent dans son irrémédiable absence. Il leur manquait le sens de l'altérité, le sens historique qui attire l'esprit vers des mondes mentalement hors d'atteinte. [...] Le mythe remplaçait la conscience historique lorsque les Spartiates croyaient retrouver à Tégée les ossements d'Oreste ou que les Athéniens ouvraient à Skyros le tombeau qui contenaient les restes présumés de Thésée. Décidé à ne parler que du "temps des hommes", Hérodote renvoyait Minos au "temps des dieux" [...], personne n'a pensé, comme Schliemann - un autre passionné d'Homère - à fouiller la colline d'Ilion. On voulait du mythe, non de l'histoire, et Platon avait raison de dire des Grecs qu'ils sont des "éternels enfants sans mémoire aucune du passé".
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Un demi-siècle après Solon, la cosmologie ionienne place la diké au centre de l'univers. Dans le système d'Anaximandre, le cosmos tout entier apparaît comme une cité où " les êtres se donnent mutuellement réparation et compensation pour leur injustice, selon l'ordre du temps " : le mouvement éternel qui tend à rétablir l'équilibre perpétuellement menacé par la lutte des contraires et la pléonexia (croissance des choses les unes aux dépens des autres) existe non seulement dans la vie humaine, ainsi que le pensait Solon, mais dans l'ensemble de l'univers.
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En faisant de l'homme un citoyen du Ciel,le christianisme a dévalorisé l'Etat et émoussé l'intérêt à la chose publique.Plus:"religion et politique ont joué le même role ;la religion a enseigné ce que le despotisme voulait:le mépris du genre humain,son incapacité au bien quel qu'il soit,son incapacité à être quelque chose par lui-même"
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Mais les idées ne sont indépendantes ni dépendantes. Elles dépendent plutôt de notre indépendance d'esprit, de notre capacité de liberté et d'équité : c'est l'histoire de cette liberté, ce heurt perpétuel de la vérité et de la pesanteur, cette dialectique jamais surmonté de l'élan et de l'enlisement que cette petite anthologie se propose de commémorer.
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Marx connaissait bien l'hybris du sectarisme : "La secte trouve sa raison d'être dans son point d'honneur, et ce point d'honneur, elle le cherche non pas dans ce qu'elle a de commun avec le mouvement de classe, mais dans un signe particulier qui la distingue du mouvement." (lettre à J.B. Schweitzer du 13/10/1868)
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Comme dans la tragédie, le juge est le temps et le devenir cosmique tout entier - la succession des saisons, la naissance et la mort de tout ce qui existe - est interprété comme une suite ordonnée de réparations et de compensations pour les transgressions commises. La notion de diké se projette d'ailleurs non seulement de la société sur l'univers, mais aussi sur l'individu : quelques décennies après Anaximandre, le médecin pythagoricien Alcméon de Crotone assimilera l'organisme à une cité où l'égalité des forces (isonomie) correspond à la santé, la maladie étant due à la prépondérance monarchique d'un des éléments sur les autres : l'idéal démocratique de l'isonomie s'érigeait ainsi en principe cosmique régulateur.
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Ce que les Grecs demandent à leurs dieux, c'est d'être " ceux qui vivent sans effort ", selon l'étonnante expression homérique. Les dieux réalisent pleinement et perpétuellement, sans interruption, ce que les hommes ne peuvent atteindre que par moments.
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Un demi-siècle après Solon, la cosmologie ionienne place la diké au centre de l'univers. Dans le système d'Anaximandre, le cosmos tout entier apparaît comme une cité où " les êtres se donnent mutuellement réparation et compensation pour leur injustice, selon l'ordre du temps " : le mouvement éternel qui tend à rétablir l'équilibre perpétuellement menacé par la lutte des contraires et la pléonexia (croissance des choses les unes aux dépens des autres) existe non seulement dans la vie humaine, ainsi que le pensait Solon, mais dans l'ensemble de l'univers.
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En tant que colporteurs de l’idéologie bourgeoise, les cosmopolites idolâtrent la culture bourgeoise pourrissante. Dans la grande culture du peuple russe ils voient que reflets et refrains de la culture bourgeois de l’Occident… La question de la priorité de la science, de la littérature et de l’art russes est l’un des points cruciaux de la lutte du socialisme contre le capitalisme. D’où les tentatives des ennemis du socialisme pour cacher ou nier la priorité de la science et de la technique soviétiques, l’incommensurable préexcellence de la littérature et de l’art de l’Union soviétique. D’où leurs attaques haineuses contre la culture du grand peuple russe qui est la nation la plus éminente de toutes les nations de l’Union soviétique.

Le Bolchévik (revue de doctrine) cité par le Monde.
(...)
En analysant l'art bourgeois moderne, il est impossible d'établir si un tableau est l'ouvrage d'un aliéné mental ou d'un artiste qui simule la folie et imite le premier pour faire fortune. Ce qui n'a d'ailleurs aucune importance (...) Les hommes des générations futures découvriront les œuvres de Picasso, Sartre, Jacques Lipscitz, Henry Moore, Alexandre Calder, Joan Miro, Paul Klee, Piet Mondrian et d'autres artistes qui leur ressemblent. Et pour analyser tout cette production, les hommes sains et normaux de l'époque à venir n'iront pas faire appel à un critique d'art, mais à un psychiatre.

V. KEMENOV, Les Deux cultures, Moscou, 1949. (pp. 395-396)
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A Hölderlin, aout 1796
Autour de moi, en moi, c'est la paix. Des hommes affairés
Les incessants soucis dorment, me laissant liberté
Et loisir. Je te remercie,
O nuit, ma libératrice ! D'une blanche brume
La lune enveloppe les contours incertains
Des lointaines collines, et gentiment vient vers moi, brillante,
La trainée lumineuse du lac.
Des bruits fastidieux du jour le souvenir s'éloigne,
Comme si des années le séparaient du moment présent.
Ton image, ô ami, se présente à moi,
Et aussi les plaisirs des jours lointains.
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