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Citation de Ezzox


Ezzox
13 novembre 2013
[ATTENTION SPOILER ]

— Chastity.
Je me fige.
Trevor se tient debout au fond de la salle.
— Chastity, répète-t-il, et il se met à avancer vers moi.
Le silence s’est fait dans la salle, à peine troublé par le cliquetis des couverts maniés par les employés du traiteur, dans la cuisine adjacente. Il y a quelque chose qui cloche chez moi, me dis-je vaguement en regardant Trevor se rapprocher de plus en plus. Mes jambes se mettent à flageoler, mes yeux à picoter et mon cœur s’emballe. Je me demande si je ne vais pas vomir.
— Chastity, dit-il calmement. Je ne peux pas vivre une minute de plus sans toi.
Mon micro tombe sur la piste de danse avec un bruit mat tandis que je porte les deux mains à ma bouche. Les larmes débordent de mes yeux, je n’arrive plus à respirer. Il règne dans la salle un silence absolu.
— Je t’aime depuis toujours, Chas, depuis le jour où tu m’as invité chez toi après le décès de Michelle. Et je suis terrifié à l’idée que tu puisses me quitter, que tu cesses de m’aimer ou même pire, à l’idée qu’il puisse t’arriver quelque chose. Mais je ne peux plus vivre sans toi.
Il prend mes mains qui tremblent violemment et déglutit péniblement.
— Aujourd’hui, j’ai vu Mike renoncer à la femme qu’il aime. Je ne peux pas faire comme lui, Chas. J’ai cru que je le pourrais, j’ai cru qu’il valait mieux que tu sois avec quelqu’un d’autre, mais je me suis trompé. Je te jure que je t’aimerai jusqu’à la fin de mes jours et qu’à mes yeux rien ne sera jamais plus important que toi et toi seule. Je t’en prie, Chastity. Pardonne-moi, épouse-moi, fais-moi plein d’enfants et je…
J’interromps sa phrase en l’embrassant. Et en pleurant — ou plutôt en bramant. Trevor me serre longuement contre lui, de toutes ses forces. Je sens ses bras qui tremblent, ses yeux sont mouillés. Puis il se libère de mon étreinte et glisse une bague à mon doigt.
— J’ai dû aller jusqu’à Jurgenskill pour te la trouver, m’avoue-t-il avec un grand sourire. Tout était fermé, en ville.
Je me contente de nouer mes bras autour de son cou de nouveau car, à la vérité, je me moque éperdument de savoir à quoi ressemble cette bague ; en ce qui me concerne, il pourrait tout aussi bien m’offrir un bout de ficelle. Apparemment, je ne suis capable que de me cramponner à lui en pleurant.
C’est mon père qui le premier rompt le silence.
— Bon sang ! Celle-là, je l’ai pas vue venir !
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