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Citation de Cielvariable


Tandis que son siège se balançait avec force grincements, la Cavalière se plongea dans ses pensées. Un peu plus courageuse, Anna serait allée lui demander ce qui la tourmentait.

Je ne devrais pas l’espionner…, s’admonesta la servante.

Elle allait retourner à son travail quand la Cavalière parla soudain. Pétrifiée, elle pensa avoir été repérée. Comment expliquer sa présence ? Par bonheur, messire Karigan continua à regarder les flammes, comme si c’était au feu qu’elle s’adressait.

Elle croisa les bras, à croire qu’elle cherchait à se soutenir elle-même.

— Tu me manques, dit-elle. Je donnerais n’importe quoi pour que tu sois là, ou pour être là-bas avec toi.

À qui parlait donc messire Karigan ? Anna n’en avait pas la moindre idée, mais elle trouva ça étrange. La Cavalière était admirée par des gens importants – dont le roi en personne, rien que ça ! – et elle était souvent entourée par les autres Cavaliers, ses collègues et amis. Pour avoir survécu à tant d’aventures, elle devait être très forte. Quand on accomplissait tant d’exploits, n’était-on pas insensible aux difficultés que rencontraient les gens ordinaires ?

Une idée préconçue, venait de comprendre Anna.

Lorsque messire Karigan prononça un prénom – Cade – la jeune servante eut le sentiment de n’avoir jamais rien entendu de plus triste.
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