Avant tout, il faut réformer l'éducation. Arrachons les enfants à la rue et envoyons-les à l'école. C'est le seul espoir que nous ayons de construire un avenir meilleur : éduquer les enfants d'Angleterre, de quelque milieu qu'ils soient.
Le pouvoir, l'autorité, l'ascendant, voilà ce qui fait un homme.
Pendant un instant, j’eus l’impression que le cours du temps était suspendu. Mon souffle s’accéléra, mon pouls s’affola, et enfin, nos lèvres se frôlèrent. Une décharge électrique me traversa tout le corps, courut sur ma peau lorsqu’il m’embrassa doucement, délicatement. Ses mains se posèrent dans le creux de mes reins, et je me mis sur la pointe des pieds pour me presser davantage contre lui. J’ouvris la bouche, l’invitant à glisser sa langue entre mes lèvres ; et lorsqu’il le fit, que sa langue effleura mes dents pour venir caresser la mienne, je ne pus retenir un gémissement. Puis il la retira, comme pour me faire languir.
L'orgueil féminin était fragile, et il l'avait blessée en déclarant qu'il ne voulait pas l'épouser. Il n'avait pas voulu l'offenser, bien sûr. Pas au début. Elle l'avait pris de haut, et il avait réagi, rien de plus. Si elle avait eu raison de le rejeter, son propre rejet lui semblait, en revanche, injustifié, voire cruel.
Cette fille a du caractère, c'est indéniable, et elle est pétrie de bon sens. C'est rafraîchissant de converser avec une femme aussi talentueuse et aussi intelligente. Comme tu le sais, je suis convaincu que les «jeunes filles de bonne famille» sont aussi dépourvues de personnalité que d'esprit.
Lentement, je me tournai vers les filles, qui avaient toutes l’air aussi stupéfaites que moi. Qu’est-ce qu’il avait de si spécial, ce mec ?
— L’Effet Aidan, soupira Sophie.
J’essayais de voir tout ça comme un nouveau départ, un nouveau chapitre. J’allais me réinventer : Violet McKenna, nouvelle version améliorée. Ici, personne ne saurait jamais qu’on m’avait toujours traitée d’anormale, de tarée. Bien sûr, mes amis avaient toujours dit ça plus ou moins en plaisantant, sans jamais se douter qu’ils touchaient la vérité du doigt. Et j’étais pour ainsi dire prête à tout pour que personne, à Winterhaven, ne remarque quoi que ce soit.
L'éducation fait l'homme bon et, aux hommes bons, les nobles actions.
Tous les mariages ne commencent pas par une grande histoire d'amour.
Il était temps pour elle d'affronter la vérité. Elle ne pouvait plus se voiler la face. Elle avait vingt-six ans : elle était une vieille fille, par choix. Elle avait tant refusé de demandes en mariage, au fil des ans, que c'en était devenu choquant, des demandes tout a fait acceptables, de surcroît. Et cela parce qu'elle savait que mariage rimait nécessairement avec maternité et que, dans son cas, maternité risquait fort de rimer avec folie...