AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Kristin Hannah (306)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le paradis blanc

Ce roman est éblouissant. 642 pages en immersion totale au cœur du Grand Seul, l’Alaska.



Ernst ancien vétéran du Vietnam est démoli à son retour. Hanté par des cauchemars, il se montre violent envers son épouse Cora. Quand il hérite d’un chalet en Alaska d’un ami mort dans ses bras au Vietnam, il embarque illico sa femme et sa fille Leni sans la moindre préparation ni idée de ce qui les attend là-bas. Toute la famille nourrit l’espoir que ce nouveau départ en Alaska calmera l’homme.



Le paradis blanc est une saga époustouflante sur plusieurs années avec en toile de fond une nature vivante animée devant nous. L’Alaska est sans pareil et ne fait pas dans la demi-mesure, à la fois beauté et horreur, sauveur et destructeur. L’été révèle le meilleur de ces hommes dans ce Grand Seul. Il brille de mille feux. Mais l’hiver rend fou et tue tous ceux qui ne sont pas préparés. Le froid glacial, l’obscurité si longue, le travail inexistant, l’absence d’électricité, la famille Allbright subira devant et derrière les colères d’un homme mais la dangerosité de tout l’Etat du nord.



Leni du haut de ses treize ans s’appuiera sur les rares voisins de ce rivage isolé, sur leur protection, leur enseignement, puis il y aura Matthew avec qui elle se liera vite d’amitié. Sans compter sa mère, sa plus fidèle amie aimante.



Ce roman est une tornade, un énorme coup de cœur. Une aventure de l’extrême dans le cœur d’une famille rongée par la folie d’un père tout en apesanteur sur cette nature sauvage de l’Alaska qui vacille année après année entre le paradis et l’enfer.



Voilà ce que j’appelle un vrai roman, dense, fouillé, travaillé avec des personnages qui collent à la peau, une ambiance et atmosphère impeccables. Comme je l’avais ressenti avec Là où chantent les écrevisses.



Un magnifique roman qui marque et m’aura donné bien des frissons.
Commenter  J’apprécie          10420
Le paradis blanc

Aspirer à voir disparaitre du dictionnaire le mot "guerre", serait non seulement un voeu pieux, mais l'expression d'une grande naiveté. C'est pourtant cette prière, qu'en refermant cet ouvrage, en d'autres temps j'aurais adressée au Ciel ; qu'il efface ce mot de la mémoire de l'Homme.



L'auteure, Kristin Hannah, dépeint l'inexorable métamorphose d'un homme en proie aux affres de la guerre, mais également l'incidence que l'attitude d'un être meurtri peut avoir sur d'autres vies que la sienne.



Ernt est un homme jeune. Époux amoureux et père aimant, tout permettait de croire en des lendemains qui chantent. Mais c'était sans compter avec la guerre du Vietnam...



À la fin de ce conflit, c'est un homme dévasté, violent et paranoïaque que son épouse retrouve. Un homme hanté par un passé qui ne le quittera plus.



Alors pourquoi ne pas s'en aller ? Laisser derrière soi les souvenirs douloureux, accepter la masure héritée du père de son ami mort dans ses bras sur le champ de bataille, et embrasser l'Alaska !



Pauvre Ernt ! Qui veut encore y croire. Pauvre Cora ! Dont le coeur bat encore plus fort pour l'homme qu'elle aime. Mais n'est-ce pas ça, l'Amour ? Aimer encore plus fort lorsque le ciel s'assombrit ? Et la jeune Leni ; treize ans, qui elle aussi "se porte au chevet" de ce père à la dérive. Leni ; qui à l'instar de sa mère, s'efforce de croire que tout peut être comme Avant.



Mais "Avant" est une chimère ; Il porte d'ailleurs si bien son nom, et les souffrances ne s'incrivent pas dans les murs qui nous abritent, mais bel et bien dans notre âme.



Pendant plus de six cents pages, c'est le coeur tantôt plein d'espoir et tantôt en berne, tantôt révolté et tantôt enclin à l'empathie, que j'ai accompagné cette famille dans sa tentative de reconquête du bonheur.



Dans cet Alaska merveilleux et hostile, où tout se gagne à la force du poignet, où les hivers sans fin ne font nulle concession au moindre rai de lumière, où les esprits déjà sombres sombrent dans les ténèbres, il est pourtant une chose d'une valeur inestimable, la chaleur humaine.



L'auteure brosse avec tant de rigueur ses personnages, tous ces voisins Alaskains qui, le coeur et les bras grand ouverts, accueillent ces nouveaux arrivants, que le lecteur se prend à les aimer comme on aime ses amis.



Cet ouvrage nous raconte la descente aux enfers, la violence, la haine, mais aussi l'amitié et l'amour. de ces Amitiés et de ces Amours si sincères, qu'elles devraient pouvoir extirper et expulser les vieux démons, si ce n'était que ces derniers savent si bien s'agripper aux lambeaux des âmes déjà endolories...



Un fort bel ouvrage, qui fait le lecteur passer par une multiplicité de sentiments, qui fait palpiter le coeur, et qui, par instants, prend des allures de thriller.



Les huit premiers chapitres m'ont semblé un peu longs, mais j'ai persisté, et c'est à regret que je quitte Cora, Leni, Large Marge, Tom Walker et toutes ces belles personnes que, grâce au talent de l'auteure, je me suis si bien figurées.



Mais toi aussi ; Ernt. Je t'ai haï en même temps que tu me brisais le coeur. Comment rester de marbre face aux violences infligées à Cora, ton épouse ? Mais comment rester insensible face à ton incommensurable souffrance ? Tu es, dans cet ouvrage, celui qui a ébranlé mes convictions, car tu n'es qu'une victime de la folie de l'Homme. Victime de ceux qui, de manière tout à fait arbitraire, détournent le destin de milliers de jeunes hommes comme toi, de jeunes hommes qui avaient juste envie de vivre.



Merci à toi, Isa, (Siabelle), d'avoir eu la gentillesse de m'offrir ce très beau roman🌺







Commenter  J’apprécie          10140
Le paradis blanc

♥ COUP DE COEUR ♥

Habiter en Alaska: amour ou destruction

*

Oui, je peux vous dire que ce roman a chamboulé mes quelques jours de lecture. Complètement! Une plongée vertigineuse dans un bain de sensations fortes : joie, peur, tristesse, colère, ébahissement, curiosité....

Cela fait très longtemps (environ 6 mois) que je n'ai pas eu cette impression de sublimation pour un livre. J'étais complètement hypnotisée, reprenant le roman à chaque temps libre avec une fébrilité que je ne m'expliquais pas.

*

L'histoire est simple. En fait elle est belle et tragique, douce et rêche, sauvage et mystérieuse. J'ai plutôt du mal à vous expliquer ce que j'ai ressenti. Pour cela, il faudra que vous le découvriez par vous-mêmes. Vous ne serez pas déçus si vous aimez la nature âpre de cette région attirante , les descriptions tellement imagées du quotidien d'un Alaskain en plein hiver, un imbroglio familial d'une violence sans nom, une maladie qui ne peut pas se soigner et surtout une belle histoire d'amour. L'amour entre parents, avec son enfant, pour un ami cher, pour l'entraide entre voisins, pour un lieu....

*

L'isolement et la dureté de cette vie en Alaska révèle des troubles mentaux mais aussi la capacité ou non à survivre.

L'auteure fait ressortir les parties les plus noires de ses personnages. La beauté sauvage de ces paysages retient les êtres robustes en son sein. le titre en VO (The Great Alone) illustre parfaitement la vie rude. "le Grand Seul".

*

Une histoire magnifique, dure, sombre, racontée par une héroine au coeur pur (dont l'identification a été immédiate et profonde) qui aura marqué mon hiver 2018/19.

Juste une précision: j'ai pleuré. (arrive très rarement pour un roman fictionnel).

Une expérience exceptionnelle. Je voudrais remercier cette auteure pour les émotions qu'elle a fait provoquer en moi.

*

Merci à Netgalley
Commenter  J’apprécie          6610
Le Chant du rossignol

Tout a été dit déjà mais tant pis .....

Voici une saga historique et familiale sur fond de deuxième guerre mondiale , de près de 700 pages , l'histoire mouvementée , passionnante , de deux soeurs que tout oppose , Vianne et Isabelle Mauriac, qui ont perdu leur mère, à l'âge de 14 et 4 ans respectivement ......

En 1939, Vianne l'aînée , institutrice , mère de Sophie, qu'elle va protéger du mieux qu'elle le peut pendant toute la durée de la guerre, mariée à 17 ans à Antoine, lui fait ses adieux, dans le parfum exaltant du jasmin, au sein du jardin de sa propriété , où les roses poussaient le long de la haie de troènes ..car il part au front .......

Elle se souvenait d'avoir connu un peu la guerre, pas par le fracas , la fumée et le sang mais par ses conséquences ......

Elle se rappelait avoir eu faim et tout le temps froid lors de la grande guerre et surtout du retour de son père, il boitait, soupirait, restait silencieux, s'était même mis à boire ........

Isabelle , elle, têtue, rebelle, fougueuse, impétueuse , éprise de liberté , persuadée de ne jamais avoir été aimée mais abandonnée par son père, quittait par tous les moyens les pensionnats où il l'envoyait ........

Elle s'enfuit à Paris et s'y installe le jour .......de l'entrée des Allemands dans la ville....s'enrôle dans la Résistance sous le nom de code "Rossignol " et fait passer des pilotes Anglais jusqu'en Espagne !

De son côté , Vianne n'a pas le choix : elle est forcée d'accueillir un officier Allemand sous son toit .

Elle choisit de protéger sa fille à tout prix, quelqu'en soit le prix! N'en disons pas plus !

Deux destins deux soeurs qui vont se battre chacune à leur manière pour leur survie ,leur liberté, leur dignité , l'une impulsive , l'autre prudente, tour à tour agaçantes et touchantes, traversent la guerre avec un courage et une rage incroyables !

Malgré quelques invraisemblances parfois et des personnages attachants mais un peu caricaturaux, à l'américaine , l'auteur décrit d'une manière romancée, bien écrite , bien construite, humilité et sensibilité , les tourments et le courage des femmes pendant la guerre ! C'est un ouvrage poignant, surtout dans la deuxième partie, sur l'amour, la résilience, pétri d'humanité et d'une justesse inouïe , un hommage vibrant à la résistance et à ces héros ( héroïnes )anonymes qui risquaient chaque jour leur vie au nom de leurs convictions et de l'idée qu'ils se faisaient de la liberté !

Ouvrage dédié à l'amour filial et fraternel, aux idéaux, au rôle déterminant des femmes , malgré les non -dits , les manques et les regrets, au milieu des horreurs, de l'inhumanité des temps de conflits qui oblige chacun à sortir de soi pour le pire ou le meilleur .

J'ai passé une grande partie de la nuit dernière à finir ce beau livre !

Choisi à cause du titre et de la première de couverture( en poche ) , et de ma libraire Marie !

Mais ce n'est que mon avis , bien sûr !
Commenter  J’apprécie          594
Le paradis blanc

Une de mes lectures COUPS DE COEUR à vie ! Belle. Poignante. Hivernale.



Seattle. 1974. Ernt Allbright (le père), Cora (la mère) et Leni (Lenora, 10 ans) vivent modestement sans réel attachement à leur milieu de vie. La famille était heureuse avant qu'Ernt parte pour le Vietnam mais à son retour, c'est un homme transformé, brisé et dévasté psychologiquement qu'elles retrouvent. Alcoolique, violent, démotivé, dépressif. Incapable de garder un emploi et incapable de trouver la paix en restant longtemps au même endroit, Ernt a besoin d'air. Coup de bol, un courrier lui annonce qu'un ami proche mort au combat lui lègue une parcelle de terre et un chalet quelque part au fin fond de l'Alaska. Fou de joie, Ernt pense qu'un changement de vie radical le remettra sur les rails pour de bon. C'est avec enthousiasme qu'il organise le déménagement, bien que sa famille ait des doutes. Ils quittent donc tout et partent vers l'inconnu.



Et l'inconnu, ils le trouveront ! Au bout du monde, de l'autre côté de la baie de Kachemak. Aucune route ne s'y rend, il faut prendre soit l'avion ou le bateau pour accéder à cette partie reculée du continent. Pas de courant, pas de téléphone. Pas de voisin proche. C'est la nature dans son état le plus pur.



"Ils vivaient sur un terrain inaccessible par la mer à marée basse, dans une péninsule habitée seulement par une poignée de gens et des centaines d'animaux sauvages, dans un climat assez rude pour vous tuer. Il n'y avait pas de gendarmerie, pas le téléphone, personne pour vous entendre crier. Pour la première fois, Leni comprit vraiment ce que son père avait dit: ils étaient coupés du monde."



La famille arrive là sans être préparée le moins du monde à ce qui les attend, ne sachant ni comment attraper des proies, ni comment ni quoi cultiver sous ce type de climat, ni comment préparer son abri, ni comment faire face aux conditions météorologiques hostiles. Ils ne sont même pas vêtus en conséquence. L'aide de la petite communauté soudée de moins de 30 personnes leur sera bien précieuse pour tout préparer et pour leur apprendre "comment vivre en Alaksa". Ils vivent de la nature et de troc.



"Leçon numéro un: ne jamais marcher en silence, ou sans arme, en Alaska. Pas dans une région aussi reculée, et pas à cette période de l'année. (...) Avoir peur, c'est du bon sens ici. Beaucoup de gens viennent ici, Cora, avec des appareils photo et le rêve d'une vie plus simple. Mais cinq Alaskains sur mille disparaissent chaque année. Ils disparaissent, tout simplement. Et la plupart des utopistes...eh bien, ils craquent le premier hiver. Ils s'empressent de retourner au pays des drive-in et du chauffage qui s'allume en tournant un bouton. Et du soleil."



Ils devront se retrousser les manches et travailler dur, sans relâche, toute l'année afin d'être prêts chaque hiver. Trois saisons d'ouvrage pour en préparer une. Répéter chaque année. C'est l'Alaska dans toute sa violence et toute sa splendeur qui nous explose au visage. L'immensité de son paysage. Dans toute sa blancheur, toute sa froideur mais aussi dans toute sa beauté avec ses cieux flamboyants, de jour comme de nuit, et ses cours d'eaux majestueux. Sa faune, sa flore, toute la nature constitue presqu'un personnage en elle-même. L'Alaska, on la vit, on la respire, on s'y sent bien. C'est vaste. On s'y sent libre.



"Deux sortes de personnes viennent en Alaska, Cora. Ceux qui cherchent quelque chose et ceux qui fuient quelque chose. La seconde catégorie...il faut les garder à l'oeil. Mais il n'y a pas que les gens dont il faut se méfier. L'Alaska elle-même peut être une belle endormie et se transformer tout à coup en garce armée d'un canon scié. On a un dicton: 'Ici, vous pouvez commettre une erreur. La deuxième vous tuera'."



Pourtant, rien ne sera facile pour la petite famille et au fil du temps, l'humeur d'Ernt redeviendra morose, ses démons revenant le hanter durant les longs mois de nuit. C'est leur vie que l'on verra se dérouler dans les lignes du "Paradis Blanc", univers dans lequel nous verrons Leni grandir, heureuse comme jamais. Avec un entourage soudé presque comme une famille. Cette histoire est très humaine, emplie de beauté et de sentiments forts. J'ai pleuré de vraies larmes. C'est une belle histoire, bien écrite, bien racontée, qui peut toucher tout le monde. Un univers qui nous rapproche de la nature, aussi.



Un roman qui m'a énormément touchée et que je relirai sans hésiter. Dans mon Top 10 à coup sûr.



LC THÉMATIQUE DE DÉCEMBRE : LE RETOUR DE L'HIVER
Commenter  J’apprécie          4710
Le paradis blanc

Le roman débute en 1974, reprend en 1978 et se termine en 1986.

Leni, jeune fille de 13 ans, n'a pas trop de chance.

Sa mère, Cora venue d'une famille aisée , a tout quitté à 16 ans pour suivre Ernt de quelques années plus âgé qu'elle.

Enceinte de Leni, tout se passait normalement jusqu'à ce qu'Ernt soit appelé pour combattre au Vietnam.

Revenu en 1974, c'est un autre homme. Il ne s'adapte plus dans son travail, dans la société et pour couronner le tout, il est violent.

Son camarade de combat , tué, lui a légué un bout de terre en Alaska. Il arrive à convaincre sa famille d'émigrer là-bas.

Et là, une aventure de voyage en pleine nature commence.

Une nature hostile, très belle en même temps, des habitants marginaux, des personnes blessées par la vie, une famille qui est là depuis plusieurs générations, une solidarité, une école quand même dans ce coin reculé.

Leni et Cora sa mère s'adaptent. le père ne choisit pas les meilleurs amis. Sa haine resurgit, il redevient violent dangereusement.

Leni trouve l'amour en la personne du jeune Matthew.

Cette jeune fille incarne la force de vivre et l'espoir d'une autre existence future.

Elle veut absolument extraire sa mère de l'emprise de son père. Elle refuse de tomber dans le silence comme on le lui demande. Cette réaction n'est pas immédiate mais trop, c'est trop.

Une fameuse palette de personnages défile.

Ma préférée après la jeune Léni est Large Marge qui tient l'épicerie. Elle a quitté son métier d'avocate et de procureure car elle a échoué à défendre une personne à laquelle elle tenait beaucoup. Elle est très sensible à la cause des femmes battues. Elle est aussi championne dans l'art de s'adapter à la vie en Alaska.

Le roman se termine en 1986 avec des bons et des mauvais dénouements.

L'auteure a choisi de nous présenter l'histoire à la 3ème personne, elle nous fait vivre intensément tous les évènements, nous décrit parfaitement toutes les scènes, tous les personnages de façon très forte même.

Kristin Hannah alimente son histoire de nombreux faits très inattendus qui rendent le récit passionnant.

Pas moyen de passer une page, il s'est passé un fait important pendant ce temps.

La traduction de Matthieu Farcot nous livre une très belle écriture et là j'admire à fond car c'est souvent difficile pour moi de rentrer dans un roman traduit.

Commenter  J’apprécie          452
Le Chant du rossignol

« le Chant du Rossignol », c'est l'histoire de deux soeurs, à l'aube de la Seconde guerre mondiale. 1939. Vianne Mauriac (l'aînée) et Isabelle Rossignol (la cadette), issues d'une famille déchirée depuis la mort de leur mère, habitent une France occupée par l'ennemi. de prime abord, toutes deux ont des personnalités que tout oppose. Pourtant, elles désirent la même chose et chacune tente à sa manière de survivre comme elle le peut. Tandis que son mari est mobilisé, Vianne se voit dans l'obligation de partager son toit avec un officier allemand et n'ose dire quoi que ce soit de travers. Pour protéger sa fille Sophie, elle est prête à faire tous les sacrifices possibles, à se plier à toutes les exigences, malgré son aversion envers l'envahisseur.



De son côté, Isabelle, célibataire sans enfants, fille au tempérament de feu, langue acérée, peu encline à suivre les ordres, rebelle de nature, qui depuis toujours défie toute autorité, même dans des circonstances normales, refuse de coopérer. Pour ne pas mettre sa soeur et sa nièce en danger, elle sera donc contrainte de quitter leur village, Carriveau. Elle a de toute façon bien d'autres projets pour la France...



Le chemin des deux soeurs se séparera dès le début du conflit et chacune devra trouver le courage de continuer à avancer dans ce monde qui ne ressemble plus à celui qu'elles ont connu; à travers les peines, la douleur, la misère et la colère devant tout ce dont elles sont témoins…Tout cela, on le voit et on le ressent avec elles.



Le roman est écrit à la troisième personne, puis construit en alternance; chaque chapitre relatant à tour de rôle, en s'échelonnant sur plusieurs années, le quotidien de chaque soeur, pendant la guerre. Vianne (plus effacée) et Isabelle (la flamboyante), bien que très différentes, sont des personnages fort attachants et on aime leur bravoure, leur détermination, chacune à leur façon. On admire comment elles tentent d'apporter un peu de lumière dans tout ce gris.



C'est le deuxième roman que je lis de Kristin Hannah et comme la première fois, j'ai été émue. Cette auteure a de la magie au bout de sa plume, ses mots s'envolent, nous atteignent, nous font tout oublier. Elle a le don de rendre ses personnages vivants, humains, imparfaits, et surtout, elle a ce talent de nous garder accrochés du début à la fin, à travers sa si belle écriture. C'est le genre de roman qui frôle pour moi la perfection et qui contient tout ce que j'attends d'un bon livre; de la fluidité, un texte qui coule tout seul, des descriptions mais pas de façon abusive, des personnages bien décortiqués, crédibles, une bonne dose d'émotions contradictoires – lorsqu'on est déchirés entre des choix impossibles et que peu importe la direction que l'on prend, il n'y a pas de solution idéale. Kristin Hannah sait comment nous plonger dans son univers, comment nous imprégner, aussi. La facilité n'est jamais au rendez-vous et malgré le sérieux des sujets choisis, il reste une part de beauté et de bonté à travers ce que les personnages incarnent. Franchement, j'ai grandement apprécié chaque élément de cette lecture !



Mon seul regret est de ne pas avoir lu « le chant du rossignol » plus tôt !



Très hâte de voir le film, réalisé par Mélanie Laurent.



CHALLENGE PLUMES FÉMININES 2023

LC THÉMATIQUE DU MOIS D'AVRIL 2023: UN ROMAN HISTORIQUE
Commenter  J’apprécie          434
Le paradis blanc

Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu un coup de cœur comme celui-ci. Moi qui n'aime pas le froid, je me suis surprise à avoir envie d'aller en Alaska, voir cette région magnifique et sauvage.

Le paradis blanc, c'est la saga d'une famille. Ernt, soldat, est de retour du Vietnam, après avoir été prisonnier pendant plusieurs années, il est traumatisé , désorienté, victime du syndrome de SPT, il a d'horribles cauchemars qui viennent pertuber ses nuits. Il n'arrive pas à se réadapter à la vie normale. Il embarque sa femme Cora et sa fille Leni en Alaska, car il vient d'hériter d'un lopin de terre avec une cabane dessus au fin fond de l'état. Pour eux, c'est une chance de repartir à zéro. Ils décident de tenter l'aventure et sautent le pas. Ernt pense qu'en Alaska, il va pouvoir se reconstruire et échapper à ses vieux démons. Les voilà qui débarquent tous les trois dans cette contrée du bout du monde , sans rien savoir de la vie rude qui les attend. Mais le comportement et le psychisme de Ernt ne s'améliorent pas, malheureusement ,bien au contraire. Il refuse les contacts et l'aide de ses voisins. En Alaska, il y a beaucoup d'entraide entre les habitants, seul on ne peut pas s'en sortir. Les alaskains sont accueillants et serviables, ils donnent un coup de main, des conseils, prêtent des outils, fournissent, aux nouveaux arrivants, des plants de légumes, des poules, des chèvres pour démarrer , car l'hiver, il faut vivre en auto suffisance. Ernt se tient à l'écart, il est méfiant, se comporte en mari jaloux. Il essaie d'entraîner ses voisins dans ses théories de survivalisme, tout en refusant tout progrès, eau courante, électricité, développement de la petite ville. Il ne veut surtout pas que les touristes viennent envahir la région. À force, il se trouve rejeté par ses voisins avec qui il a des accrochages de plus en plus fréquents Il construit une enceinte autour de sa maison pour empêcher sa femme et sa fille de sortir et d'avoir des contacts avec l 'extérieur. Il se transforme en tyran. Il sombre dans une sorte de délire incohérent où il n' est que violence et haine et devient menaçant envers sa fille, obligeant sa femme à réagir à son attitude de plus en plus psychotique.

Ce livre, c'est la saga et le drame d une famille, une histoire d'amour et de haine. C'est aussi, une ode à l'Alaska, aux paysages vierges et sauvages. L' Alaska est une terre qui se mérite, ne se livre pas et ne fait pas de cadeaux à ceux qui viennent y habiter et referme ses serres de glace pendant neuf mois d'un hiver rude et d'une nuit sans fin où la vie est en suspens sur des étendues glacées où toute erreur se révèle mortelle.







Commenter  J’apprécie          410
Le Chant du rossignol

Voici le destin tragique de deux soeurs lors de la Seconde guerre mondiale.



La sage Vianne Mauriac se retrouve seule avec sa fille lorsque son mari part au front. Bientôt un officier allemand choisit sa maison pour y "cantonner". Elle l'accueille, impuissante et résignée, se rangeant ainsi du côté de Pétain, afin de protéger sa fille.

De son côté, sa soeur Isabelle, n'est pas prête à se soumettre. Au grand dam de sa soeur, son caractère enflammé la pousse à agir dangereusement. Elle s'installe à Paris et s'engage dans la Résistance française sous le nom de code : "Le Rossignol".



J'ai trouvé ce roman historique parfait pour un début de vacances, idéal pour paresser au chaud sous la couette. Malgré son épaisseur de plus de 500 pages (et un pavé de plus, un ! ! ), il se lit très facilement. Trop facilement, peut-être ? Il faut dire que les différents éléments historiques repris ici sont plutôt "bateau" et archi connus. Tout y passe : l'occupation allemande qui se durcit au fil du temps, les tickets de rationnement et l'attente interminable pour obtenir un malheureux jarret de porc, la répression contre les Juifs, la rafle du Vel d'Hiv, les bombardements anglais, les camps de concentration, les réseaux de résistance de plus en plus organisés et caetera..et caetaera...

Cet aperçu de la seconde guerre mondiale est intéressant, soit, même si on le connaît déjà par coeur mais l'auteure s'est trop souvent contentée de les évoquer sans entrer dans les détails. de plus, ce qui m'a le plus dérangée, c'est que tous ces éléments sont vécus par les deux héroïnes de l'histoire. Pour le coup, le mot"héroïne" prend tout son sens traditionnel ici. L'auteure américaine en a fait deux super women qui traversent la seconde guerre mondiale en accomplissant tout un tas d'actes héroïques ! C'est très romanesque mais peu crédible...



Maintenant, si le but de ce livre est de faire pleurer dans les chaumières, il remplit totalement sa mission. le lecteur (ou plutôt la lectrice), s'il joue le jeu, adhère totalement au caractère rebelle d'Isabelle, s'indigne de celui beaucoup plus prudent de Vianne, suit avec intérêt les malheurs de chacune d'elles, et ne manque pas de pleurer à la fin parce que tout de même c'est triste. Eh oui, la guerre n'est pas toute rose ! On s'en doutait un peu....
Commenter  J’apprécie          400
Le Chant du rossignol

Poser ici ma critique va être compliqué car mon sentiment au sujet de ce livre est très mitigé.

Commençons par le positif : C'est un roman racontant l'histoire de 2 soeurs, durant la 2nde guerre mondiale, en France. Comment survivre en tant que femme durant cette période.

L'histoire est bien écrite, fluide. Cela se lit très facilement et on est happé par l'histoire de ces 2 héroÏnes. Ce livre m'a fait un peu pensé à "la bicyclette bleue" !

Ce qui m'a gênée : des détails m'ont perturbés et cela m'a vraiment empêcher d'apprécier l'histoire à 100 %. J'avoue, j'ai du mal à mettre le point sur ce qui me gêne.

L'auteur décrit des situations parfois sans intérêt.

D'autres périodes de la vie des 2 héroïnes mériteraient parfois d'être plus détaillées.

Des passages du livre m'ont perturbés : Isabelle, 19 ans, fait passer des aviateurs étrangers à travers les Pyrénées en espadrilles !!????

Après un passage accompagné d'un guide, elle effectue ensuite plus de 20 passages. Par le même chemin ??? Elle connaît déjà ce long trajet ? Chaque randonneur en montagne sait qu'il n'est pas évident de s'orienter dans une montagne inconnue. Comment cette jeune parisienne connait elle déjà le trajet, en plein hiver, en pleine nuit (car le passage se faisait de nuit !) ? Je suis et reste sceptique !

L'impression aussi, en lisant ce roman, que la France est un pays minuscule. Isabelle passe de Paris, à la région de la Loire, puis en Espagne aussi facilement en tant de guerre qu'à notre époque en TGV !

Pourquoi appeler le village central de l'histoire Carriveau ? Ce village n'existe pas. L'auteur décrit des évènements ayant eu lieu, site des villes sur le territoire français mais pose l'histoire dans une ville fictive ? Pourquoi ?

De même, les relations au sein de la résistance ont l'air tellement facile.

Bref, j'ai apprécié ce livre en tant que roman, mais je pense qu'au niveau historique, il y a des points faibles.

Pour conclure, sans avoir apprécié à 100 %, j'ai lu cette histoire facilement, et c'est un bel hommage au rôle que les femmes ont eu durant cette période.

La fin de l'histoire est poignante.

A lire, sans tenir compte des détails historiques...
Commenter  J’apprécie          393
Le Chant du rossignol

Malgré une histoire quelque peu convenue , quelques prochronismes et anachronismes littéraires : tee shirt à la place de maillot de corps, saladerie , mot qui est entré dans le dictionnaire en 2011, utilisation d'un poste de radio par Isabelle au pensionnat comme un transistor, découverte postérieure à la fin de la guerre ... et dont l'auteur a conscience puisque, dans ses remerciements, elle évoque des « libertés créatives » , ce roman procure un bon et long moment de lecture (692 pages) . Les descriptions foisonnent, le style est agréable.

Ce récit fait, actuellement l'objet d'une adaptation cinématographique par Michelle MacLaren. Il est précisé dans le synopsis que ce récit s' inspire de l'histoire d'Andrée de Jongh, une résistante belge , une des très rares femmes à avoir été chef de réseau , le réseau Comète, filière d'évasion pour les soldats alliés ce qui ne se perçoit pas tout à fait dans cette lecture, mais peut- être est-ce là aussi une volonté créative de la réalisatrice et du scénariste que de mixer à cette fiction une réalité historique plus consistante. Une des protagonistes du roman, Isabelle Rossignol, alias Juliette Gervaise, qui est sensée incarnée cette résistante belge, a pour modèle une autre héroïne célébré, une britannique, Edith Cavell, une infirmière fusillée par les Allemands pour haute trahison, pour avoir permis l'évasion d'un grand nombre de soldats alliés de la Belgique alors sous occupation allemande, pendant la Première Guerre mondiale.

Commenter  J’apprécie          343
À nulle autre pareille

Voici un roman sentimental très facile à lire , prévisible, pétri de bons et beaux sentiments qui explore l’histoire d’une famille et ses facettes multiples :

Trois sœurs: Angie, Mira et Livvy, une maman Maria en deuil de leur père qui a consacré toute sa vie à travailler dans son restaurant italien sur la côte Ouest, les choix contrastés et/ ou difficiles d’adolescents délaissés ou trop choyés , leurs études et leurs amours , chagrin, impossibilité d’avoir un enfant pour un couple , adoption ou pas, grossesse à dix- sept ans .....



Une amie providentielle : Lauren Ribido, adolescente de dix- sept ans , amoureuse de David , qui fait partie de la haute société à aider ! délaissée par sa maman qui se laisse aller ...





Bref, rien que de très attendu, banal, attendrissant ,émouvant à la fin ,style plat, 663 pages que je n’ai pas voulu abandonner ....

Caricatural et très simple ! Mauvais choix!



Une romance vite oubliée !

«  Ce ne sont pas les choses qui changent; c’est nous. »
Commenter  J’apprécie          314
Le paradis blanc

Le paradis blanc de Kristin Hannah est un roman reçu par les éditions Michel Lafon via net galley.

Quand Ernt rentre du Vietnam, Leni, dix ans, ne reconnaît pas son père. Poursuivi par de terribles cauchemars, il se montre violent envers sa femme Cora. Un jour, il reçoit une lettre du père d'un de ses amis, mort dans ses bras durant cet enfer, qui lui lègue une masure en Alaska. Ernt pense qu'il pourra s'y reconstruire. Avant la guerre, ils étaient si heureux...

"Quelqu'un m'a dit un jour que l'Alaska ne forgeait pas le caractère, elle le révélait. La triste vérité, c'est que l'obscurité qui peut régner en Alaska a révélé le côté obscur de mon père. Il était vétéran du Vietnam, ancien prisonnier de guerre. Nous ne savions pas alors tout ce que cela signifiait. Maintenant, nous le savons."

Le paradis blanc est un magnifique roman, que j'ai aimé de la première à la dernière page.

J'ai été très touchée par les personnages, par Leni évidemment mais aussi par sa maman ou Matthew, son ami. Ils sont attachants, touchants, et j'ai vibré avec eux tout au long de ma lecture.

Dans ce coin reculé d'Alaska, la vie est difficile et le fait d'y venir va se révéler plus dur que prévu pour notre petite famille. Ernt est une bombe à retardement, dès le début je me demandais si un jour ou l'autre il allait finir par exploser !

Leni et sa maman sont courageuses, mais elles se posent des questions sur leur chance de survie dans cette région et surtout, elles comprennent très vite que Ernt peut péter un câble à tout moment !

J'ai aimé l'ambiance de ce roman, les personnages, l'histoire. Les paysages sont magnifiques et donnent envie d'y aller malgré les conditions météorologiques.

Le paradis blanc est un livre magnifique, que je vous invite vraiment à découvrir. Je l'ai trouvé excellent et je mets un énorme cinq étoiles, il les mérite.
Commenter  J’apprécie          311
Le Chant du rossignol

J'ai acheté ce livre suite aux nombreux coups de coeur qu'il a rencontré sur les réseaux sociaux que je suis.

Étant une passionnée de la Seconde Guerre Mondiale, sujet qu'il traite, je me suis empressée de l'acheter.



Je trouve la couverture superbe ! Elle illustre bien l'époque et le changement vestimentaire que certaines femmes adoptaient. le livre est très lourd et on s'attend à trouver bien plus que 520 pages !



L'histoire débute en 1939. On y découvre deux soeurs avec des caractères totalement différents. Leur mère est décédée lorsqu'elles étaient enfants et leur père les a délaissées. Vianne, l'aînée, s'est mariée très rapidement délaissant à son tour, et sans regret, sa très jeune soeur Isabelle qui fut ballotée d'école en école de savoir-vivre.

En 1941, Vianne est seule avec sa fille tandis que son mari est prisonnier de guerre. Sa soeur Isabelle fuit Paris durant l'exode rural en direction de Carriveau, chez Vianne.

Les retrouvailles sont froides, les soeurs ne s'entendant pas. Après l'appel du Général de Gaulle, les soeurs s'opposent. Vianne veut rester fidèle à Pétain, ne connaissant pas le Général. Isabelle, impétueuse et sauvage, veut prendre part au combat en le suivant. Elle s'enfuit de chez sa soeur et entre dans la Résistance.



Assez rapidement, des détails, des incohérences, des contradictions me chagrinent et cela sera tout au long du livre.

Historiquement parlant, on apprend qu'en 1939, Antoine, le mari de Vianne prend une douche pendant que Vianne surveille très attentivement que leur fille Sophie se brosse les dents. Dans tous les témoignages que j'ai lu, je n'ai jamais lu ce genre de détail ! (en faisant des recherches on apprend qu'en 1962 seulement 28.9% de la population française possède une baignoire ou une douche).

Lorsque Kristin Hannah évoque la rafle du Vél' d'Hiv', on peut lire que le peuple juif n'est pas au courant de ce qui va arriver. Or, dans les faits, la rumeur circule dans Paris depuis plusieurs jours et c'est pour cela que les hommes ne sont pas présents lors des rafles. En effet, on pensait que seuls les hommes seraient arrêtés. Dans le livre, s'ils ne sont pas là, c'est parce qu'ils sont prisonniers de guerre...

On peut noter également que les soldats allemands évoquent la Solution Finale. Seulement, seuls les soldats gardant les camps et le gouvernement nazis étaient au courant. de plus, concernant ces soldats, on les découvre peu impliqué : légère vérification de carte d'identité, recherche très tardive de résistant très actifs et opérant toujours au même endroit...

Chez les résistants, on constate qu'ils s'appellent non pas par leur pseudo, comme cela était le cas, mais par leur prénom, qu'ils discutent plan et réunion dans un café rempli de nazis....

Pour certains, ce ne sont que des détails, mais quand on fait un livre historique, on se doit de rester fidèle à L Histoire.



On découvre aussi beaucoup d'incohérence. L'autrice nous dit qu'ils ont l'eau courante, puis qu'ils doivent aller puiser l'eau pour se laver car pas d'eau courante avant de la récupérer. Isabelle se prend une seconde gifle sans en avoir reçu une première etc Chaque personne n'a jamais le même avis, se contredit perpétuellement et se répète sans cesse. Ce sont, pour le coup, des détails. Mais des détails qui s'ajoutent à des détails.

Kristin Hannah ne lésine pas sur les répétitions et les trop nombreux détails. Nous connaissons ainsi la batterie de cuisine complète de Vianne ainsi que quelques recettes, puis la garde-robe de Vianne mais aussi celle d'Isabelle...



En conclusion, je n'ai pas du tout apprécié cette lecture. Les nombreuses coquilles historiques m'ont gâchée la lecture. Les multiples incohérences et répétitions alourdissent la lecture. le caractère des personnages fait que l'on ne s'y attache pas du tout, bien au contraire, j'ai eu envie de les secouer.

Je cherche encore à comprendre le petit engouement que ce livre a reçu...

Commenter  J’apprécie          310
Le paradis blanc

C'est une plongée dans la nature avec tout ce qu'elle a de beau, d'absolu, de sauvage et d'impitoyable que nous fait vivre ce roman, mais aussi un voyage dans la nature humaine, celle qui se révèle quand on se retrouve face à soi-même.



Ernt, Cora et leur fille Leni ont décidé de venir s'installer en Alaska, dans la maison léguée par Bo Harlan, qui a fait la guerre du Vietnam avec Ernt et est mort dans ses bras. Ils espèrent que ce sera pour eux un nouveau départ réussi. Depuis son retour, Ernt souffre du syndrome post-traumatique, trouble dont on ne parlait pas à l'époque ce qui ne l'empêchait pas de se manifester. Il n'est plus le même homme, violent, agité de cauchemars et incapable de se réinsérer dans la société et de garder un emploi.



L'auteure nous offre de magnifiques descriptions de cet État, si proche du cercle polaire, où la nature est maîtresse et dans lequel la vie ne s'improvise pas. C'est ce que les Allbright ont tôt fait de comprendre, eux qui sont arrivés mal préparés, armés uniquement leur espoir. Heureusement solidarité et entraide sont les maîtres mots au sein de la communauté alaskaine.



Grâce à des personnages fort bien construits et une histoire riche et intense, le roman aborde une multitude de thèmes, l'amour et ses conséquences, les relations parents-enfants, la vie en société, la responsabilité individuelle et collective.



Et même si certains rebondissements m'ont semblé peu crédibles et un peu superflus, j'en retiens le flot d'émotions qu'il m'aura procuré.

Merci pour cette intense découverte du "Grand Seul" dans les années 70.
Commenter  J’apprécie          302
Le paradis blanc

Le Paradis Blanc de Kristin Hannah, Mathieu Farcot, publié chez Michel Lafon Octobre 2018

#LeParadisBlanc #NetGalleyFrance



Le SPT , syndrome post traumatique domine ce roman. Depuis son retour du Vietnam , Ernt Alwright n'est plus le même. La guerre, la captivité, ont détruit cet homme riant, aimant, goutant pleinement la vie. le retour à la vie normale semble plus que problématique malgré l'amour inconditionnel que lui porte son épouse Cora et l'admiration de Lenora sa fille. Alors lorsque l'occasion se présente il embarque ses femmes pour l'Alaska, persuadé que ce changement de vie leur sera bénéfique et que ce sera la fin du et des cauchemars . Mais la vie y est dure et l'hiver si long et les nuits interminables. le cauchemar reprend le dessus et la calvaire recommence ...

Un roman dur, douloureux où les protagonistes m'ont semblé englués dans une toile d'araignée , aveugles par amour, violent par amour, jusqu'où la cécité affective peut elle vous conduire? , jusqu'où peut on tout accepter parce que l'on aime celui qui vous fait du mal?

Et puis au milieu de toute cette noirceur la lumière vient de ce cadre féérique, difficile à apprivoiser où seuls les plus forts , les plus robustes peuvent s'adapter et trouver leur place. Alaka , Alaska... La plume de Kristin Hannah trouve les mots , les images pour nous peindre ses paysages, la dureté du climat, la solidarité de ses habitants, la fascination exercée sur les alaskains.

Un roman prenant, asphyxiant par moment enchâssé dans un écrin alaskain. Une belle décoiverte.

Un grand merci aux éditions Michel Lafon pour ce partage.

Commenter  J’apprécie          290
Le paradis blanc

Ernt, véteran du Vietnam et sa famille en perdition héritent d'un terrain en Alaska.



Le cadeau pourrait être empoisonné sans la solidarité des voisins pour aider à l'installation mais réussira-t-il à guérir le père alcolo de sa phobie survivaliste, de sa haine du riche voisin Walker dont le fils Matthew flirte avec sa fille Leni?



L'amour de Matthew et Leni y survivra-t-il?



Vu à travers les yeux de l'adolescente, c'est sans doute un bon livre mais c'est pas trop mon genre.



Commenter  J’apprécie          280
Le Chant du rossignol

La Seconde Guerre Mondiale, un village de France, deux femmes engagées dans la Résistance à leur manière et les horreurs de cette époque : voici une tranche de vie qui illustre l'ouvrage Le Chant du Rossignol de Kristin Hannah.



L'histoire est certes convenue et l'écriture reste simple ; cependant, nous nous laissons entrainer et éprouvons de l'empathie (voire un transfert) pour certains personnages.



Qui aurions-nous été ? Vianne, Isabelle, Rachel, Micheline ou Anouk ? Gaëtan, Antoine ou Julien ? Ari, Sophie ou Sarah ?

Commenter  J’apprécie          270
Le paradis blanc

Le paradis blanc c'est l'histoire d'une famille américaine qui pourrait être comme les autres sauf que le papa, Ernt, n'est plus le même homme quand il rentre du Vietnam où il a été prisonnier de guerre. Quand il hérite d'un terrain en Alaska d'un camarade mort au combat, sa femme se dit que cette opportunité de tout quitter pour reconstruire une vie nouvelle là bas est peut être ce dont son mari a besoin pour se reconstruire et échapper aux cauchemars et au désespoir qui le hantent. Ni une ni deux, le couple embarque leur fille Leni, adolescente de 14 ans, dans cette grande aventure et débarque en Alaska sans rien savoir de cette contrée sauvage qui peut se montrer aussi généreuse que sans pitié. Mais les hivers sans fin de l'Alaska vont révéler les failles de Ernt et faire basculer irrémédiablement la vie de Leni.



J'ai traversé toute la première partie de ce livre sans reprendre ma respiration, le souffle coupé par l'atmosphère glaçante que l'auteur excelle à construire. On sent monter la tension au fil de l'installation de Cora et Ernt en Alaska et on vit avec eux la course sans fin menée pendant le court été pour préparer maison et provisions en vue du terrible hiver qui arrive. Kristin Hannah trouve les mots justes pour décrire les failles de Ernt et la colère qui monte en lui, favorisée par cet environnement rude et hostile où tout semble permis et où les barrières habituelles de la société sont absentes. A cet aspect psychologique se mêle une magnifique description de la nature, de l'immensité et de la sauvagerie de l'Alaska, le Grand Seul (the Great Alone, titre du livre en V.O.). Le personnage de Leni, cette adolescente qui essaie de trouver sa place parachutée dans un monde qu'elle ne connaît pas, ballotée d'une émotion à l'autre au milieu du couple dysfonctionnel que forment ses parents et se raccrochant à ses photos et ses livres pour s'en sortir est magnifique de justesse et poignant.



Ce livre brasse plusieurs thèmes sans jamais s'y perdre et nous offre de très belles pistes de réflexion sur l'amour, l'éducation, la manière de se construire par rapport à ses parents et au cadre qu'ils nous donnent mais aussi des aspects plus sociétaux avec la description des Etats-Unis du début des années 70 et la dernière frontière que représente alors l'Alaska pour ceux qui ne trouvent pas leur place ailleurs. On y croise de magnifiques personnages, de Large Marge la bouleversante épicière au grand coeur qui tentera d'aider Leni et sa mère, à un clan de survivalistes mené par Mad Earl le patriarche, compagnon de beuverie de Ernt. L'auteur nous emporte par sa plume, on tremble, on vibre, on frissonne avec Leni, on sait d'instinct que tout ça va mal se terminer mais on espère quand même. J'ai rarement lu un livre en étant aussi immergée dans l'histoire au point parfois d'avoir envie d'aller voir quelques pages plus loin comment les personnages s'en sortaient tellement j'étais angoissée pour eux.



Petit bémol, j'ai trouvé que l'angoisse retombait légèrement avant la dernière partie du roman, l'auteur perdant la justesse de ton et la pudeur dont elle faisait preuve jusque là pour soumettre ses personnages à des épreuves que j'ai trouvées assez peu vraisemblables. On bascule un peu trop dans le mélo à mon goût avec des rebondissements qui n'apportent pas grand chose et qui semblent là juste pour appuyer le drame vécu par les personnages. J'ai eu l'impression de sortir du roman et d'être catapultée dans un autre univers, beaucoup plus cliché, et cela a empêché ce livre d'être le coup de coeur absolu que je pressentais. Heureusement l'auteur rattrape le coup et nous offre une magnifique fin, ode à l'amour de cette région sauvage et belle qu'est l'Alaska, qui marque à jamais ceux qui l'ont rencontrée.

Malgré cette (toute) petit réserve, Le paradis blanc est un grand livre, un de ceux dont on se souvient longtemps et qu'on est content d'avoir rencontrés : à découvrir d'urgence !

Commenter  J’apprécie          272
Le paradis blanc

C’est grâce à « La Kube » que j’ai découvert cette auteure et ce roman. Je n’avais même pas entendu parler de son premier roman, « Le chant du rossignol » qui avait rencontré un succès mondial.



Je souhaitais voyager avec ce roman dans une région froide. C’est ainsi que ce roman m’a emmenée en Alaska, alors que je devais m’accoutumer à la chaleur du Sud de l’Espagne.



« Le paradis blanc » est un énorme coup de cœur pour moi.



Le roman commence en 1974, à Kaneq (Alaska), où la vie est rudimentaire. Les habitants ne disposent pas d’électricité ni d’eau courante. Ils vivent quasiment en autarcie. Seul le troc et la solidarité permettent de pallier les difficultés. Et c’est sans nul doute ces valeurs qui font de cet endroit un paradis.



Le père de Lenora est un vétéran du Vietnam. Il y resté six ans. Il souffre de nombreux cauchemars depuis son retour à la maison. Il fonde l’espoir que son installation en Alaska lui permettra de fuir ce passé trop lourd. Il exerce une forme d’emprise sur son épouse, Coraline, qui lui pardonne tout ou presque, toujours ou presque.



C’est un beau roman sur le retour à la nature, même si celle-ci s’avère impitoyable. C’est une belle leçon pour l’Homme, qui ne peut que se plier à la nature, que l’Homme ne peut totalement maîtriser. C’est aussi une ode au minimalisme. Les valeurs d’entraide et de solidarité sont exaltées.



C’est un roman historique sous l’angle du retour des prisonniers du Vietnam et du développement ultérieur de contrées très préservées et très authentiques. Mais c’est un roman résolument contemporain par rapport à certains thèmes qui sont abordés, comme la solidarité. Il y en a bien d’autres, mais je vous laisse le plaisir de les découvrir.



Les personnages sont pour la plupart très attachants qu’ils soient principaux ou secondaires. Il y en a bien un ou deux qui agacent voire davantage. Mais cela donne un côté très réaliste à cette histoire.



J'ai été happée par cette histoire. J'ai dévoré les 648 pages sans jamais me lasser.



Je découvrirai d’autres romans de cette auteure, qui m’a réellement conquise !

Commenter  J’apprécie          220




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Kristin Hannah (1534)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz de ouf !

Un certain bruit

kazouf
barouf
douf

10 questions
199 lecteurs ont répondu
Thèmes : flegme , vocabulaire , Synonymes et antonymes , culture générale , détente , humourCréer un quiz sur cet auteur

{* *}