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Critiques de Kristin Ross (14)
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La forme-Commune

Dès que l'État recule, ce que Kristin Ross nomme « forme-commune » s'épanouit : « des gens qui vivent différemment et qui changent leur propre situation en oeuvrant dans les conditions du présent », comme ils l'ont fait à Paris en 1789 avec la soixantaine de districts issus des mouvements populaires, puis en 1871, à Nantes en 1968 pendant quelques jours, sur la ZAD de Notre-Dame des Landes et avec les occupations de pipelines en Amérique du Nord. « L'espace-temps de la forme-Commune s'ancre dans l'art et l'organisation de la vie quotidienne et dans une prise en charge collective et individuelle des moyens de subsistance. Il suppose donc une intervention éminemment pragmatique dans l'ici et maintenant et un engagement à travailler avec les ingrédients du moment présent. »

(...)

Avec cet essai bref et limpide, Kristin Ross fournit un cadre conceptuel et pratique qui contribue à « oeuvrer dans les conditions du présent » en ranimant « le monde ancien qui répond le mieux à l'avenir ». Particulièrement inspirant !



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Mai 68 et ses vies ultérieures

« Mai 68 a été le plus grand mouvement de masse de l’histoire de France, la grève la plus importante de l’histoire du mouvement ouvrier français et l’unique insurrection « générale » qu’aient connue les pays occidentaux surdéveloppés depuis la Seconde Guerre mondiale. » Cet ouvrage s’intéresse à la mémoire de cet événement, vidé de sa dimension politique par les commentaires et les interprétations, souvent réduit à une sympathique agitation étudiante dans le seul quartier latin. Kristin Ross raconte « les années 68 ».

(...)

Dénonçant cette lente et très efficace confiscation de la mémoire de Mai 68, Kristin Ross réhabilite ses dimensions sociale et politique occultées par les discours révisionnistes, en particuliers ceux d’une gauche convertie au vertus du libéralisme. Son analyse, appuyée sur les tracts et affiches publiés à l’époque, les ouvrages et articles parus depuis, notamment lors des commémorations, ainsi que des documents audiovisuels, permet une réappropriation de ce passé.

Ouvrage nécessaire pour comprendre cette technique idéologique à l’oeuvre aujourd’hui encore et la combattre, pour ne jamais se laisser déposséder de sa parole.



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Éloge des mauvaises herbes

Écrit dans l’urgence de l’expulsion de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, ce livre regroupe les textes de seize personnalités intellectuelles, littéraires et artistiques cherchant à penser l’importance de ce qui se joue là.

(...)

Étrange sensation que de sauter ainsi d’un point de vue à l’autre. L’exercice permet finalement de les confronter tour à tour à son propre avis, d’approfondir ses réflexions, de les porter à ébullition, et donnerait presque envie de jeter quelques notes personnelles sur les pages blanches finales. Malgré quelques bénéfiques divergences, le constat est unanime : c’est bel et bien un épisode de la guerre civile en cours qui se joue là, l’écrasement d’une preuve bien vivante qu’un autre monde est possible. C’est pourquoi, même si cet ouvrage ne le dit pas, il faut rejoindre les Comités de soutien de la ZAD, aller y faire un tour, apporter sa pierre à l’édifice, reconstruire ce qui a été détruit, écouter aussi la parole de ceux qui y vivent.



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Rimbaud, la Commune de Paris et l'invention..

La parution en français de l’essai de Kristin Ross sur la spatialité des textes de Rimbaud rappelle l’importance du contexte, notamment politique, dans la lecture littéraire.
Lien : http://www.laviedesidees.fr/..
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La forme-Commune

Depuis cent cinquante ans, mais aujourd’hui plus que jamais, la Commune de Paris inspire des activistes dans leur manière de résister au capitalisme productiviste. Dans “La Forme-Commune”, essai passionnant, Kristin Ross en analyse les raisons.
Lien : https://www.lesinrocks.com/l..
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Éloge des mauvaises herbes

Rafraîchissant : voilà le mot qui me vient dans l'urgence après la lecture de ce livre. Un livre écrit lui-même dans l'urgence, l'urgence de l'attaque militaire sur la ZAD de notre dames des Landes en avril 2018.

On peut y lire 16 textes de divers auteurs (écrivain-es, journalistes, habitant-es, artistes...), au sujet de la ZAD.

Et malgré l'apparition de quelques bémols, il ressort de manière unanime que la ZAD et un laboratoire des avenirs viables.

Comme dans tous les laboratoires il s'agit d'expérience, mais ici l'expérience de vie. La force de la ZAD est de s'appuyer sur la grande diversité idéologique de ses habitants ce qui est cause de difficulté mais aussi d'espoir.



Je sort de ce livre tout simplement bien... Il permet d'une part une confrontation positive avec mes propres réflexions sur la ZAD... Mais il donne également de l'espoir, celui qui permet de se dire que tout n'est pas encore mort qu'il reste des îlots de défense populaire et d'entraide malgré les différences.
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Éloge des mauvaises herbes

Tout l'intérêt de ce livre est d'avoir rassemblé des points de vue de sensibilité diverses sur une des expériences politiques les plus intéressantes de ces dernières décennies dans l'hexagone. Entre un Bruno Latour qui en appelle (sans doute très naïvement) à l'Etat afin qu'il s'inspire de NDDL, et un David Graeber qui parle gentiment de combat anarchiste comme il sait si bien le faire, eh bien on trouve un Pablo Servigne qui déroule son maintenant traditionnel couplet sur l'effondrement, un Alain Damasio qui imagine avec sa si jolie langue toujours réinventée des futur-es zadistes, ou plus piquant et surprenant une Amandine Gay qui questionne le privilège blanc dans les luttes militantes. Et il y en a bien d'autres à avoir écrit.



Bref, un bon recueil, pas homogène si sur le fond ni sur le format des textes, et c'est très bien comme cela : après tout la ZAD est diverse, forte justement de cette belle hétérogénéité. Alors vive les mauvaises herbes !
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Éloge des mauvaises herbes

La ZAD, c'est l’imagination comme force politique C'est un assemblage d’hommes et de femmes d' opinions et d'intérêts très divers, qui essaient - pas facile -de vivre ensemble dans une solidarité, malgré les dissensions, en respect des autres espèces, du vivant et de la terre en général.. C'est bien plus qu'une opposition à un aéroport, et cela tente de survivre à l'abandon du projet. C'est une piste pour aujourd’hui, une alternative là où on nous fait croire qu'il n'y en a pas, et peut-être tout simplement une solution pour demain. Un lieu d'espoir pour beaucoup, en tout cas.

Alors pourquoi tant de haine, tant de gendarmes et de grenades? Pourquoi cette disproportion si ubuesque? C'est,  en face, le refus d'un possible identifié comme chaos terrorisant, l'Etat de droit comme radeau salvateur, la puissance économique comme guide.



Les 16 petits textes qui constituent ce livre ont été produits dans l’urgence de l'attaque militaire de la ZAD en avril 2018, et chacun présente son point de vue, sa façon de voir, à sa façon d'écrivain, de sociologue, d'historien, de philosophe, d'architecte, etc... Certains ont séjourné, voire vivent,  dans la ZAD, d'autres se sont  contentés de sympathiser de loin.  C'est sans doute cette urgence, et la forme brève imposée, qui font qu'on a parfois un peu l’impression de tourner en rond, d'un travail peu abouti, d'une naïveté commune voir la victoire à deux pas. L'inconvénient aussi d'un tel ouvrage, et inhérent à son concept (concept dont on se demande si le principal objectif n'est pas de récupérer des fonds, puisque les bénéfices seront reversés aux activités de la Zad, ce qui est louables, mais cette noble cause conduit vite à accepter  le côté moyen du bouquin) c'est le côté hagiographique que vient seule entacher Amandine Gay qui, tout en le respectant,  fustige ce combat de privilégiés blancs



Apothéose finale et poétique, avec la nouvelle d'Alain Damasio. "Hyphe", qu'on peut lire ici : https://www.vice.com/fr/article/bj3b7d/alain-damasio-imagine-la-zad-en-2045. Autrement dit la ZAD en 2045, ce monde magique a survécu,  leurs belles causes et leurs petites querelles, l'utopie se poursuit et résiste malgré Suez et LVMH qui rôdent.
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La forme-Commune

Je connaissais rien sur les organisations des mouvements de révoltes avec d'agriculteurs et maintenant j'en sais un peu plus ! Ça m'a donné d'en savoir encore un peu plus mais je sais pas quoi lire... Peut-être insurrection paysannes d'Édouard lunch... C'était mon prof à Lyon 3... Je suis l'élu...
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Éloge des mauvaises herbes

Plus qu'une critique, une chronique de sa lecture...

Un ouvrage passionnant, foisonnant avec ses 16 auteurs, pour parler de ce que nous devons à la ZAD. C’est peu de dire que s’est joué là le sort d’un avenir prometteur, car il y a des alternatives, des possibles.



Un autre monde est possible.



Ne lâchons rien, comme si nous étions déjà libres, disait Graeber…



« Si l’action directe consiste pour les activistes à relever avec constance le défi qui consiste à agir comme si l’on était déjà libre, la politique préfigurative consiste à relever avec constance le défi de se comporter les uns vis-à-vis des autres comme nous le ferions dans une société véritablement libre. » David Graeber



J’avais déjà pensé que la « Jungle » de Calais avait été un laboratoire, une expérience de vie, même si cette vie en commun était contrainte. Comme un microcosme d’une organisation différente.



Le PEROU nous en proposait une lecture de ville-monde.



Ce qu’écrit Patrick Bouchain ici à propos de la ZAD était tout aussi pertinent quand il s’agissait de la « jungle de Calais » :



« On ‘arrête pas de se plaindre qu’il n’y a plus de services publics, de commerces dans les petits villages, qjue la grande distribution a tout appauvri. Et là, vous avez des gens qui disent qu’ils veulent faire une boulangerie, une brasserie, une bibliothèque. Ils démontrent qu’à une autre échelle, on peu recréer de la vie dans un hameau. C’est magnifique. Ce qu’ils font est innovant. »



Cette expérience fut, elle aussi, interrompue en Octobre 2016.



« S’auto-organiser pour rester libres, construire sa maison pour vivre avec les autres, produire collectivement mais pas pour vendre, habiter avec les animaux et les végétaux pour apprendre d’eux, échapper aux normes pour fuir la violence des dominations. Alors que la légitimité des institutions et de la politique représentative vacille et que l’économie produit les inégalités à la chaîne, la ZAD fabrique des réponses à un monde qui s’écroule. » Jade Lindgaard



Décidément et quelqu’en soient les raisons le système ne veut pas que l’on puisse entrevoir qu’une autre vie est là, qu’un avenir en commun est possible (celui qu’on nous impose, de compétition et d’exclusion ne peut mener qu’à notre propre disparition).



« On a tendance à croire qu’en étant vigilants, qu’en étant informés, qu’en étant cultivés, qu’en faisant appel à son intelligence critique – on se protègerait de la propagande.



(…)



La propagande attaque nos cerveaux par l’arrière – dans l’angle mort, on croit la tenir à distance -, elle nous traverse, elle nous occupe » Virginie Despentes



Mais je reste persuadé que cette forme (ZAD) ou même d’autres formes de résistances se rendront incontournables, impossibles à soumettre, même par la force (la violence, telle qu’elle fut déployée à Notre-Dame-des-Landes).



Dans l’ombre, les forces se fédèrent, apprennent des échecs



« Notre-Dame-des-Landes invente des formes de vie, des styles de vie différents. Ce n’est pas seulement une « biovariété » qui est menacée et écrasée aujourd’hui, c’est la possibilité même, constitutive du « politique », de mettre au coeur de la cité la pluralité des manières d’interpréter la vie. C’est ce processus d’uniformisation que Pasolini vitupérait dans sa colère contre tout ce qui saccage les styles, les formes de vie qui faisaient jadis parler les villes et les nuits de son pays, et dont il mesurait déjà l’écrasement. »



« En néerlandais, la flibuste signifie « libre butinage ». Les boucaniers formaient une société multiraciale de rescapés, de proscrits et de dissidents. Ils avaient appris des Indiens à boucaner, sécher la viande et tanner le cuir, ainsi que l’usage des plantes médicinales. C’est que, dans les nouveaux mondes, tout est offert à profusion par la divine Providence. On pourrait aller jusqu’à dire que ces boucaniers avaient rouvert certaines formes très archaïques des sociétés de cueillette et de chasse, qui se figurent le monde en termes d’itinéraires, de butinages racontés et de pactes, et non d’espaces enclos. On n’est plus dans une économie de l’échange, ni même du don, mais de la « prise ». C’est d’ailleurs aussi ce que décrit Richard White dans « Le Middle Ground », ce livre singulier où il évoque les grands lacs et plaines nord-américains au temps du délicat mélange entre les Indiens et les trappeurs. C’est là une des tiges majeures de l’invention démocratique, et la source d’un droit vif, un droit différentiel qui pourrait apporter, au droit sédimenté et plat des contrats, à la fois le respect des usages, des droits coutumiers, et l’invention d’alliances inédites. Notre-Dame-des-Landes est un laboratoire d’alliances, de pactes fragiles, entre des acteurs hétérogènes dont aucun ne prétend avoir le dernier mot, justement parce qu’ils lancent entre eux un archipel de promesses à tenir ferme dans un océan d’incertitudes.



A l’heure où nous tentons de comprendre Mai 68, d’en démêler les effets multiples, il nous faut faire place, dans notre monde, à tous ceux qui se refusent à la réalité « réaliste » telle qu’elle va, qui veulent s’en sortir. Ces marques de la société, ces « zones du dehors », pour reprendre le beau titre du roman d’Alain Damasio, personne n’aurait songé à l’époque à les désigner comme des zones de non-droit. Nos sociétés modernes se sont construites sur la liberté de partir ailleurs. Mais aujourd’hui le monde est fini, on ne peut plus aller « ailleurs ». Où se retirer, alors ? Si l’on veut résister aux terribles processus d’exclusion, de bannissement des uns, et d’érection de murs terribles qui empêchent les autres d’entrer, il nous faut inventer la possibilité de faire dissidence et sécession « sur place », ici, là où l’on est. Ne nous trompons pas sur le sens de cette « sécession » : ce n’est ni un isolement autosuffisant ni une rupture définitive. Car je ne peux résilier mon consentement à la société, m’en retirer dans ma cabane, que si plus profondément je m’associe avec ceux qui y demeurent. En réalité, même si je proteste contre cette société telle qu’elle va, je donne mon assentiment au fait d’être en société. Mais pour pouvoir entrer dans le monde, et y rester sans burn-out, sans en être écrasé, ne faut-il pas pouvoir s’en retirer ? Pour refaire le pacte, ne faut-il pas pouvoir le rompre ? » Olivier Abel



Partout les tentatives se mettent en place.



Souvent ce sont les laissés pour compte du système libéral, les rejetés surnuméraires, ceux qui n’ont plus rien, qui tentent de regagner leur droit de vivre. Tentatives libertaires, squats, paumés, comme cette friche Saint-Sauveur et ses vingt-trois hectares en plein coeur de Lille, qui incarne les enjeux lillois de la préservation de la nature en ville, dans une commune en manque de végétation comme de logements. Depuis quelques mois, des sans-papiers et des sans domicile fixe y organisent leur quotidien. Entre protection des personnes et de la nature, plusieurs causes cohabitent dans cette zone à protéger unique en son genre.



Nous avons croisé la route de l’un de ces fous par le biais de couchsurfing, l’un de ceux, nombreux si on sait regarder, qui tentent une autre vie. Erik vivait à Limans dans cette communauté appelée Longo maï. D’origine belge, il parcourait le monde de « canapé en canapé ». Lorsque nous l’avons rencontré il revenait d’un séjour de plus de 6 mois en Chine, il était passé par la Russie où il avait passé quelques mois, là aussi. Il pratiquait je ne sais combien de langues (français, flamand, russe, espagnol, allemand, chinois…).



C’était un vrai citoyen du monde, vivant de (très) peu et heureux, plein d’espoir. Comme en contrebande…Comme un pirate, un flibustier, justement.



Les « Longo maï » (« Que ça dure » en occitan) qui existent depuis près de 50 ans, sont partis d’un constat, celui que beaucoup d’entre nous font, que la chasse au profit à court terme détruit notre planète. La nature souffre. L’humanité perd le sol sous ses pieds.



Que nous devons réfléchir et changer de cap.



Longo maï prouve avec des petits pas concrets qu’un autre chemin est possible. Des nouvelles formes de vie solidaires et écologiques sont nécessaires afin de laisser une chance aux générations futures.



Mais il existe autant de ZAD (qui n’est même plus un acronyme) que de lieux de résistance, je pense aussi à ces lieux qui tissent des rapports humains différents, et leurs relations avec le monde qui les entoure. Ces résistances qui se vivent en faisant « un pas de coté ». C’est ainsi que se vit ce lieu de partage et de vie culturelle où la porte d’entrée porte l’invitation « entrez libre » : « Le Channel », notre scène nationale. Les rapports, les liens, les « hyphes » dirait Alain Damasio, entre êtres hétérogènes, où artistes, spectateurs voire même badauds, se rencontrent et fabriquent une vie en commun, un « être ensemble » – je n’aime pas cette phrase galvaudée par les manuels pour DRH – mais ici, elle est vraiment à sa place. (Par parenthèse Patrick Bouchain, que je cite ici à plusieurs reprises, est l’architecte de ce lieu, ce que semble oublier le recueil qui l’omet dans les lieux qu’il a réhabilités)



Il appartient à chacun, seul ou en groupe, d’inventer d’autres formes de ZAD, pas forcément contre la société mais de toute façon, dans la société. Comme l’écrit Patrick Bouchain « Leur acte n’est pas une désobéissance à l’ordre républicain, mais à la stupidité républicaine ». Pour préfigurer un autre monde de demain. Cela veut aussi dire parfois, oublier la sacrosainte propriété privée pour la remplacer par un droit d’usage.



Car il y a d’autres possibles.
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La forme-Commune

Essai politique très intéressant s'appuyant sur le Larzac et les échecs des aéroports de ND des landes, Mirabel et Narita pour mettre en lumière le point d'ancrage de la terre et du travail en commun autour de la terre et de la subsistance de groupes a priori hétérogène.



Elle montre comment cette forme commune venant de la commune de Paris est un vrai chemin d'espoir et de transformation possible pour garder une terre habitable pour l'espèce humaine.



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Éloge des mauvaises herbes

La ZAD ou la nouvelle utopie en action, ce n'est pas ce que j'aurais pensé en écoutant les infos à la radio ou à la TV. L'impression était plutôt qu'on avait affaire à un ramassis d'activistes voulant provoquer l'Etat.

En lisant ce livre j'ai découvert qu'on pouvait agrandir sa réflexion en élargissant la perspective. Certes aller résister les pieds dans la boue ne me paraissait pas vraiment glorieux pourtant en lisant cet ouvrage qui collecte des articles de personnes d'horizons différents, un éclairage inattendu titille la curiosité. le néo-paysan fait place à l'utopiste révolutionnaire qui cherche à créer un monde non autoritaire non polluant non sectaire, un espace ou autre chose est enfin possible, collectif réunissant chercheurs en vie alternative. Est-il possible de faire une société différente ? La tentative renvoie à d'autres comme en Rojnava (partie de Syrie occupée par les kurdes où les communistes sont revenus sur leur idéologie pour créer un système égalitaire hommes-femmes, tolérant, social, respectueux des religions fondé sur la démocratie au niveau communal puis local et régional).

Lutter pour la zad c'est lutter pour l'avenir des "communs" (le bien public). Comment créer des solidarités et pas l'inverse, c'est bien notre problématique actuelle....

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Éloge des mauvaises herbes

Bonjour la Zone A Défendre

Adieu L’aéroport de Notre- Dame- des- Landes



Bonjour la violence

Adieu la solidarité,

Adieu l’hospitalité,

Adieu la beauté,

Adieu les chaussures pleines de boue,

Adieu le politiquement incorrect,

Adieu la bidouille,

Adieu les « terrestres » ,

Adieu les communs,

Adieu le vivre ensemble,

Adieu la vie en marge



Au revoir la ZAD

Rendez-vous en 2041.

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Rimbaud, la Commune de Paris et l'invention..

Contre les monumentalisations de l’œuvre de Rimbaud, une démonstration de ce que signifie concrètement l’“émancipation” : fuir l’être auquel on est assigné, ici, pour Rimbaud, la figure (parnassienne) du poète.


Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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