Ceux qui me connaissent savent que je lis peu ou pas du tout de polars asiatiques.
Ce n’est pas mon truc, j’ai du mal avec les noms des personnages et avec les cultures qu’elles soient chinoises, japonaises ou autres.
J’ai quand même voulu lire ce roman, premier d’une série à paraître à la Série Noire (Gallimard) qui reste un gage de qualité en général.
Le moins que je puisse dire c’est que j’ai bien fait car j’ai lu un excellent polar. L’écriture m’a paru très « occidentale » tant et si bien que la seule chose qui ait pu me rappeler que je lisais un polar asiatique ont été les thèmes abordés et les informations historiques distillées tout au long du récit, sans compter la recette, bien sûr, du riz sauté.
Plus sérieusement, nous assistons à une enquête de Wu (ça va, c’est un nom qu’on retient facilement), policier qui accomplit ses dernières journées dans la police Taïwanaise avant de prendre une retraite bien méritée et de couler de vieux jours avec sa femme, son fils « Fiston » et son père. Il doit découvrir ce qui relie un asiatique abattu par un sniper en Italie, un Taïwanais retrouvé suicidé dans un hôtel et un corps rejeté par les vagues avec un trou au milieu du front.
De son côté, le sniper, Alex (merci d’avoir anglicanisé le nom chinois) réchappe de justesse à un assassinat perpétré contre lui par un autre sniper qui n’est autre que son meilleur ami.
Et c’est parti pour un polar sans temps morts avec des snipers, des militaires taiseux, des flics têtus, un Fiston hacker à ses heures, des Triades et des « familles » vieilles de 300 ans.
On en apprend beaucoup sur l’Histoire de ce pays, sur les certaines Triades mais aussi sur son fonctionnement, son organisation policière. Les personnages de Crane d’œuf, policier lui aussi et ami de Wu, Wu lui-même, sont mis en place pour augurer de futures enquêtes en duo et j’avoue que j’ai beaucoup aimé ces deux compères et attendrai le prochain roman avec impatience.
A découvrir absolument.
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