Kyoichi Nanatsuki

Laisse tomber princesse. Il y a deux sortes d'hommes...
Ceux qu'une présence féminine réconforte et ceux que se faire consoler déprime plus encore.

- Tu te souviens de ce que je t'ai dit ? Quand nos actions ne sont pas à la hauteur de nos paroles, on la boucle !

C'est un vestige de l'ancienne civilisation. La représentation religieuse d'un homme mort sur la croix pour racheter les péchés de ses semblables...

- qu'est-ce que c'était que cette créature ?
- sans doute un homme qui a lu le grimoire des clés... c'est un livre mentionné dans les textes anciens... bien que la plupart des gens n'en prennent jamais conscience... chaque être humain possède en lui des portes fermées... et on raconte que cet ouvrage permet de les ouvrir. Personne ne sait ce qui se trouve derrière... mais si on se laisse envahir par ce qu'elles dissimulaient... on obtient un pouvoir fabuleux, celui de réaliser son souhait le plus cher !

Le Necronomicon est un ouvrage fictif inventé par Lovecraft qui apparaît dans le Mythe de Cthulhu et qui a été repris par une multitude d’écrivains à travers le monde : August Derleth, Robert E. Howard, Robert Bloch, Koaru Kurimoto, Manta Misora. Parmi tous les livres occultes de l’univers de Lovecraft, le Necronomicon est le plus rare, il est même surnommé « le roi des grimoires ». Un grimoire maléfique… Douce consonance à mes oreilles. Un manuscrit ancien qui contiendrait tous les secrets du monde et qui en octroieraient à son lecteur une sagesse sacrilèges tout en le condamnant à une existence maudite. Si j’éprouve une étrange fascination pour ce type d’ouvrages, c’est certainement à cause des romans de Lovecraft que j’ai lus à l’adolescence. […]
J’ai donc adapté le Necronomicon à ma façon pour en faire Le Grimoire des Clés. Très vite, il est devenu un élément central de mon intrigue. La perpétuelle opposition entre les armes et la littérature. En somme, je ne suis pas persuadé que la plume soit plus forte que l’épée, mais je ne pense pas non plus que les armes ont forcément un avantage écrasant sur la littérature.

- À cause de toi...on a perdu notre humanité !
- Je vois...un vampire vous a sucé le sang et vous a fait boire le sien en retour... Vous n'êtes plus humains ? Ne vous en faites pas pour si peu... À notre époque, ce n'est qu'un détail.

En levant les yeux...
j'ai vu à travers le brouillard une sorte de grand bois, et j'ai compris pourquoi on l'appelait la forêt noire...
L'instant d'après, je me suis rendu compte que sur cette lande désolée, une telle forêt n'aurait pas dû exister...

Parmi les catégories de mangas et de films, j’apprécie beaucoup le genre qu’on pourrait appeler « prison ». Les pénitenciers et camps dans lesquels sont enfermés des gens pour diverses raisons sont un épitomé du monde dans lequel nous vivons. C’est paradoxalement la cruauté de cet environnement qui permet d’entrevoir la beauté humaine. J’avais à cœur de réaliser un tel manga quand j’ai commencé à écrire le scénario d’AREA D.

— Le futur n'est pas déterminé. C'est juste le rapport de cause à effet qui transforme le présent en futur.

Les cauchemars se faufilent par les portes ouvertes

(Postface de Kyoichi Nanatsuki)

- On n'est pas en territoire humain, sur cette lande désertique...
dans cette zone de non-droit, ce sont d'autres lois qui s'appliquent !
Par exemple, un mourant devient automatiquement la propriété de celui qui l'a sauvé...

Au bout du compte, les êtres humains n’aident jamais leur prochain… Ils ne pensent qu’à eux-mêmes.

- Comment une mère peut-elle ne serait-ce qu'imaginer supprimer son propre fils ?!
- C'est justement mon amour maternel qui me pousse à agir ainsi ! Au milieu du cataclysme qui a sonné la fin de l'ancienne civilisation...j'ai choisi de faire de nous des vampires pour que mon petit garçon puisse survivre ! Je n'avais pas d'autre choix que de me détourner du soleil et du monde des humains...

Elle est forte et implacable… Divinement féroce… D’une beauté irréelle… Mais aussi d’une tristesse déchirante… Je pense que c’est à ce moment précis que je suis tombé amoureux d’elle.

Un pouvoir peut être bon ou mauvais. Tout dépend de son utilisateur... Rien de plus...

- Ce que tu as fait au corps de ta fille te vaut en aller simple pour l’île. Cela signifie la fin de ta carrière de docteur.
- Au contraire, c’est un nouveau départ pour moi. Je suis médecin, et quel que soit l’endroit où je serai, je passerai le restant de mes jours à me battre pour que les autres ne meurent pas ! Et personne ne m’empêchera de choisir cette vie !

La secte Zora prétend s'occuper des enterrements, mais en réalité vous êtes une guilde de nécromanciens qui profanez les corps des défunts...

Vous voulez me sacrifier au dieu des enfers, j'imagine ?

Je n’avais pas remarqué que le ciel était si magnifique… C’est un beau jour pour mourir.

Quand on est enivré par la force, elle fini par nous bouffer…

Quand on veut exprimer l’espoir, il faut également parler de désespoir. Quand on veut exprimer la liberté, il faut également raconter le concept de « cage ». L’un sans l’autre, ils restent ternes. C’est dans cette logique que les « jeunes » sont accompagnés d’un « vieux », le docteur Soga. Celui-ci est d’ailleurs mon personnage préféré.