L. E. Modesitt

Imagine juste un autre monde. Un monde dans lequel les gens ont tous des enfants qu'ils veulent, sans ordre, sans règle. Un monde où, à chaque génération, sans raison apparente, tous les royaumes se déclarent la guerre. Les jeunes hommes revêtent leurs armures, fourbissent leurs armes et un cinquième d'entre eux se fait tuer. Certains royaumes gagnent, d'autres perdent, mais le seul véritable résultat de ces guerres est que les armes deviennent plus terribles et plus efficaces. Davantage d'enfants naissent, davantage ont faim et une plus grande proportion de ceux qui atteignent l'âge adulte meurent à la guerre.

Jamais l'obscurité ou la lumière ne devra dominer son contraire, car l'un devra toujours équilibrer l'autre. Pourtant, maints adeptes de la lumière chercheront à bannir l'obscurité, et des légions chercheront à voiler la lumière; mais la Balance détruira tous ceux qui chercheront le triomphe de l'obscurité ou de la lumière.
Alors une femme régnera sur les champs desséchés et les forêts arides de Kyphros reformé, sur les hautes terres d'Analeria et sur les collines enchantées; et toutes sortes de merveilles viendront à passer.
En temps et lieu, l'ordre et le chaos renaîtront de leurs cendres. Ceux qui cherchent l'ordre suivront le chaos, et ceux qui suivent le chaos chercheront l'ordre, et nul ne saura quelle voie emprunter.
L'épée appelée connaissance sera dégainée, et les érudits comme les soldats proclameront sa vertu et feront savoir comment elle amènera la prospérité dans le besoin, et l'abondance dans la sècheresse. Et cependant sa lame s'enfoncera profondément dans la terre et brûlera les cieux; et dans leur terreur, nombre retourneront leur arme contre eux mêmes.
Ces armes seront terribles. L'une sera comme les épées des étoiles qui sont des soleils, et une autre sera comme les lances de l'hiver, et une autre encore comme les tours miroitantes érigées par les démons de la lumière.
De noirs vaisseaux fileront sur l'eau, et la destructions s'abattra depuis les cieux, détruisant les plus grandes murailles, et même le plus faible qui portera les armes frappera avec la force des boules de feu...

De noirs vaisseaux fileront sur l'eau, et la destruction s'abattra depuis les cieux, détruisant les plus grandes murailles, et même le plus faible qui portera les armes frappera avec la force des boules de feu.

Devant chaque bouclier sera brandie une épée plus grande encore, et devant chaque épée un carreau pour la faire plier. Devant chaque boule de feu se dressera un mur de glace plus haut encore, et devant chaque mur de glace une échelle de feu pour l'escalader.

Après chaque prophète en viendra un autre qui le contredira, et quiconque prononcera le dernier mot gagnera la faveur du peuple, qui se tournera d'un côté puis de l'autre, car nulle route n'offrira la sécurité, ni la paix, ni le repos. Nul ne dormira tranquille.

Les hommes et les femmes remettront leur foi en question, ainsi que les anges, cependant que pour toute réponse ils trouveront mille nouvelles questions, chacune apportant mille réponses, jusqu'à ce que leurs mots et leur raison butent sur des mots dont la signification échappera même au plus sage.

Les noirs vaisseaux couvriront les océans, denses comme autant de grains de sable sur la rive. Ils viendront du bout de la Terre vers la cité de pierre noire, au nord du soleil et à l'est du chaos.

Ceux de la cité noire se voileront la face et pleureront et clameront s'être toujours dressés contre le chaos, mais les noirs vaisseaux du soleil ne les entendront pas et ne dévieront pas de leur course.

Sur les côtes de la vérité se dresseront ceux qui ne servent ni l'ordre ni le chaos, mais les deux, et sans trompette, sans boule de feu, ils sèmeront la confusion parmi les flots.

De cette confusion les noirs vaisseaux du soleil chercheront à s'abriter, mais ni les montagnes ni les océans ne leur porteront secours. Les montagnes tomberont en poussière et les océans brûleront et bouillonneront, et les cendres recouvriront tout, et le chaos mourra....

L'amour n'implique pas que l'on se comprenne, mais que l'on s'accepte.

Une des raisons pour lesquelles je ne regardais jamais les vidéo-drames - même les grands classiques historiques - à propos d'opérateurs et de consultants, c'était que les protagonistes ne se consacraient jamais à plus d'un client à la fois. Ceux qui écrivaient ces daubes ne connaissaient rien au métier. Un seul client à la fois ? Il y a longtemps que j'aurais fait faillite.