« Son souffle m’a effleuré le visage.
– Ouvre les yeux.
J’ai battu des cils pour mieux voir, et je n’en ai pas cru mes yeux. La casquette avait disparu.
Ainsi que sa barbe.
Et son chignon.
Bane. Bane tout entier. Son beau visage dans son intégralité. Rasé de près et hypnotisant, comme Leonardo DiCaprio dans le rôle de Roméo, la première fois qu’on le voit à travers l’aquarium et qu’on a l’impression que quelqu’un nous pince le cœur.
Je savais que Roman était attirant, mais là, c’était autre chose. Ça allait plus loin. Ses mâchoires carrées et puissantes. Ses lèvres charnues. Son nez digne d’une statue de dieu grec. On aurait dit qu’il avait été inventé pour me détruire.
Et puis, j’ai compris.
C’était pour moi qu’il s’était rasé.
C’était moi, la semaine dernière, dans cette même pièce, qui lui avait dit de le faire.
Il avait obéi. Il avait cessé de se cache. Pour moi. Il m’offrait le plus beau cadeau possible pour mon anniversaire : l’acceptation de qui il était. »