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3.71/5 (sur 17 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 16/05/1953
Biographie :

'L'Express' est un magazine d'actualité hebdomadaire français appartenant au Groupe Express-Roularta.

Le premier numéro de 'L'Express' paraît le samedi 16 mai 1953 comme supplément hebdomadaire du journal économique 'Les Échos'.

Ce journal est créé par deux journalistes : Françoise Giroud, alors directrice de la rédaction du magazine 'Elle', et Jean-Jacques Servan-Schreiber (JJSS), ancien éditorialiste à 'Le Monde'.

En octobre 1986 est lancée une formule inédite dans la presse : quatre mensuels sont vendus alternativement avec l'hebdomadaire, sur le modèle des suppléments aux quotidiens américains.

Aujourd'hui, 'L'Express Styles' (de 100 pages, anciennement 'L'express Mag') est devenu hebdomadaire, les autres suppléments ont quant à eux disparu.

Le 21 septembre 1994, Christine Ockrent arrive à la tête de la rédaction, et 'L'Express' change de format et de formule, avec de nouveaux rubriquages et des mini-sommaires en tête de rubriques.

Christophe Barbier est directeur de la rédaction de 'L'Express' depuis 2006.

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L'Express, magazine extrémiste pour Mélenchon .
Samedi 14 avril, pendant son grand meeting sur la plage du Prado à Marseille, Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche, a taclé le magazine L Express, le désignant comme "le plus extrémiste" à son encontre.


Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
 L'Express
■ Les violences conjugales augmentent-elles les soirs de match ? (1)

Assise sur son canapé, les yeux rivés sur l'écran de télévision, une femme regarde un match de foot comme si sa vie en dépendait. Apprenant la défaite de son équipe, elle éteint l'appareil, bouleversée.
La campagne télévisée chiffre les dégâts : « Personne ne souhaitait la victoire de l'Angleterre autant que les femmes. Les violences domestiques ont augmenté de 38% quand l'Angleterre a été éliminée de la Coupe du monde. » (2)

Diffusée en Grande-Bretagne lors de la compétition de 2014, ce spot a été réalisé après la parution d'une étude de l'université de Lancaster mettant en avant la hausse des signalements de faits de violence conjugale les soirs de matchs. Un constat plusieurs fois rapporté par les associations de prévention. Dont le centre national pour la violence domestique britannique, qui publiait dernièrement une nouvelle affiche : « Si l'Angleterre est battue, elle le sera aussi. »

L'étude à l'origine du premier spot de prévention montrait une hausse spectaculaire du nombre de cas de violences conjugales lors des défaites de l'équipe nationale en Coupe du monde. Pour déterminer ce taux, les chercheurs s'appuyaient sur les cas rapportés à la police lors des compétitions de 2002, 2006 et 2010.

Contactée par L'Express, la Fédération nationale solidarité femmes a analysé les appels du 3919, le numéro pour les victimes de violences conjugales en France. Loin de se rapprocher de nos voisins d'Outre-Manche, elle n'a pas constaté de « modifications significatives » les soirs de match. Françoise Brié, directrice générale de la Fédération, reste néanmoins prudente : « Les appels peuvent survenir plusieurs jours après les épisodes de violences et les femmes ne sont pas forcément informées de l'existence du numéro. » [...]

Ce rapport entre violences domestiques et football avait déjà été établi en 2012 par Allan Brimicombe, un statisticien, et Rebecca Cafe, une journaliste de la BBC. Leur étude rapportait une hausse de 30% des violences pendant le Mondial en Afrique du Sud en 2010. « Les grands événements sportifs ne provoquent pas la violence domestique, car les personnes violentes sont seules responsables de leurs actes, précisaient les auteurs. Mais les niveaux d'alcool consommés liés à la nature fortement émotionnelle de ces événements semblent augmenter la fréquence des incidents. »

Interrogé par Le Guardian, le criminologue Stuart Kirby va même plus loin : « Parce que la Coupe du monde augmente les facteurs étiologiques de la violence domestique, il y aura des individus qui commettront des violences conjugales pour la première fois. » Selon une étude de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), près de la moitié des femmes victimes de violences de la part de leur conjoint estimaient qu'il était sous l'emprise de drogue ou d'alcool au moment des faits. [...]
___

(1) article d'Emilie Tôn, publié le 06/03/2018 dans L'Express, mis à jour le 05/07/2018
(2) https://www.youtube.com/watch?v=VbISE9IM5Sk
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 L'Express
■ La "charge mentale", le syndrome des femmes épuisées "d'avoir à penser à tout"....
Penser à tout, tout le temps, pour assurer le bon fonctionnement du foyer : la "charge mentale" pèse plus lourd pour les femmes que pour leur conjoint. Mais comment y remédier ?
Le linge est rangé, le carnet de notes est signé, le loyer a bien été payé, il y a même une bouteille au frais, en cas de visite inattendue. Tout est bon, ou presque... Le fer, que vous avez laissé allumé par inadvertance, a brûlé la table à repasser. "Il fallait me dire que tu avais besoin d'aide," dit votre conjoint.
Si vous êtes une femme, engagée dans une relation hétérosexuelle, cette scène a de grandes chances de vous sembler familière. Les listes, sur papier ou dans la tête, sont votre quotidien. Et même si le partage des tâches semble à peu près équitable dans votre couple, vous avez la sensation de devoir sans cesse vous organiser pour assurer le bon fonctionnement de votre foyer.
Ce réflexe porte un nom : la "charge mentale", que la chercheuse Nicole Brais de l'Université Laval de Québec définit comme "ce travail de gestion, d'organisation et de planification qui est à la fois intangible, incontournable et constant, et qui a pour objectifs la satisfaction des besoins de chacun et la bonne marche de la résidence." Génératrice de stress, cette charge concerne surtout les femmes qui, en plus de leur emploi, s'assurent que la boutique tourne correctement.
Le partage des tâches ménagères reste, encore aujourd'hui, l'une des démonstrations les plus flagrantes des inégalités femmes-hommes dans notre société. Inscrite au sein même des foyers, cette inégalité n'a que très peu diminué au cours des 25 dernières années. Selon l'Insee, en 2010, les femmes prenaient en charge 64 % des tâches domestiques et 71 % des tâches parentales au sein des foyers. En 1985, ces taux s'élevaient respectivement à 69 % et 80 %.
Ce n'est pourtant pas cette répartition inégale des tâches qui gêne le plus Cécile. Cette jeune femme de 29 ans, en ménage depuis six ans, est "épuisée d'avoir à penser à tout": "J'ai abordé le sujet avec mon ami. Il s'en est suivi une avalanche de reproches acerbes. D'après lui, je n'avais qu'à dire les choses, tout simplement."
Seulement, Cécile en a assez de devoir "préparer des listes détaillées de ce qui doit être fait". "Il ne comprend pas que, même si je suis très fière d'être indépendante et de m'en sortir par moi-même, y compris sur les tâches que l'on pourrait désigner comme "masculines" (bricolage, entretien de la voiture, etc.), ça me soulagerait parfois de ne pas avoir à tout superviser." Un constat que partage également Manon, dont l'ami réalise pourtant l'essentiel des travaux ménagers. "Il en fait beaucoup plus que moi, mais je dois tout de même lui indiquer les différents travaux de la maison à effectuer," souffle-t-elle.
(...)
• article de Emilie Tôn, publié le 10/05/2017

>> https://www.lexpress.fr/actualite/societe/la-charge-mentale-le-syndrome-des-femmes-epuisees-d-avoir-a-penser-a-tout_1906874.html
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 L'Express
■ Alors que l'homme politique [Ph. de Villiers] sort un livre sur la construction européenne, L'Express a interrogé plusieurs historiens, atterrés que ces opinions fantaisistes occupent une telle place médiatique.

On l'a vu sur C8, France inter, Europe 1, BFM TV... Pour la sortie de son livre 'J'ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu' (Fayard), télés et radios n'en finissent plus d'inviter Philippe de Villiers pour parler de son "travail d'historien" (c'est l'intéressé qui l'affirme dans 'Les Terriens du samedi').
Le politique peut ainsi détailler sa version de la construction de l'Europe, Europe contre laquelle il s'érige depuis plusieurs décennies.
"Il a mené ses recherches jusqu'au bout du monde, à Stanford, à Berlin, à Moscou et partout où pouvaient se trouver des documents confidentiels récemment déclassifiés. Et les archives ont parlé. Elles ont livré des secrets dérangeants", explique la quatrième de couverture de cet ouvrage.
"L'envers de l'Europe est apparu. Ce n'est pas du tout ce qu'on nous avait dit. De ce travail d'enquête, Philippe de Villiers a fait un livre de révélations sur le grand Mensonge. Il a résolu de publier les preuves."
(…)
Jean-Christophe Piot est, comme Philippe de Villiers, vulgarisateur historique, indique-t-il à L'Express. Pour autant, il n'est pas convaincu par la posture avancée par le président du Mouvement pour la France.
"On présente son livre comme un travail historique, alors qu'il s'agit d'un travail de compilation et d'interprétation. Il prétend révéler des choses sans qu'il n'y ait rien de neuf, et sa technique manque cruellement de méthodologie, puisqu'il garde pour appuyer sa thèse des éléments qui l'intéressent, mettant de côté les autres."
(…)
Par ailleurs, Philippe de Villiers est un habitué d'une certaine réécriture de l'histoire, poursuit Guillaume Mazeau, auteur du livre 'L'Histoire comme émancipation' coécrit avec Laurence de Cock et Mathilde Larrère (éditions Agone). "Le Puy du Fou, qu'il a lancé en 1977, est une machine de guerre qui nourrit tout l'imaginaire historique du nationalisme européen. Et on donne une visibilité démesurée à ces mensonges, car c'en est. C'est un vrai problème." Clément Salviani, doctorant en archéologie et agrégé d'histoire, rappelle à L'Express que Philippe de Villiers est aussi partisan d'un "scénario historique fantaisiste", celui du génocide vendéen "capitalisant ainsi depuis vingt ans sur la question du débat identitaire en France".
C'est une bonne chose que l'histoire se partage et qu'il n'y ait pas que des universitaires dans les médias, assure Guillaume Mazeau. "En revanche, le problème, c'est quand ces 'historiens', tous des hommes d'ailleurs, occupent un quasi-monopole, et que le service public, radio ou télé, les présente comme tels."
Car oui, Philippe de Villiers est libre d'écrire ce qu'il veut, et heureusement. Il est même tout à fait libre d'en faire la promotion sur tous les plateaux possibles, poursuit Jean-Christophe Piot. "Mais ce qu'il a écrit est un essai. La méthodologie en histoire, on met des années pour l'acquérir. Ce n'est pas parce qu'on va examiner quelqu'un qu'on est forcément médecin !" Même regret du côté d'André Loez, historien spécialisé dans la guerre de 1914-1918 joint par L'Express. "On ne peut pas discuter de l'histoire comme d'une opinion, il y a cette indistinction entre les genres propre à notre époque qui est dérangeante". De quoi se demander ce que ces experts aussi décriés font donc à la télévision ou à la radio. "Quand est-ce qu'on arrête de donner à ces gens une légitimité médiatique ?", s'interroge Clément Salviani.
(…)
Le problème, de l'avis de tous nos interlocuteurs, est le manque de contradiction apportée par les journalistes. "Les médias ont un problème avec l'histoire, assène Clément Salviani. Le système médiatique ne laisse pas de place à la contradiction. Prenons Lorànt Deutsch, Franck Ferrand ou Patrick Buisson, ils n'ont jamais de contradicteurs face à eux. Le premier parle beaucoup, très vite, avec un certain style ampoulé d'ailleurs... C'est impossible de placer un contradicteur face à lui qui puisse donner lieu à autre chose qu'un échange de position ad hominem."
(…)
Or, dans le jargon médiatique, ces interlocuteurs sont de "bons clients", à l'aise à l'oral et doués pour répondre aux questions ; mécaniquement, ils intéressent donc les journalistes radio et télé... et les auditeurs. Malheureusement, note Guillaume Mazeau, les idées les plus spectaculaires et accrocheuses sont celles qui sont le plus souvent retenues. "N'oublions pas Stéphane Bern qui résume l'histoire à travers les princes et les princesses... Comme si la totalité des gens lambda n'avaient aucune place dans l'histoire !" Pourtant, si les historiens n'ont pas forcément la même temporalité que les médias, il existe suffisamment d'historiens spécialisés dans la vulgarisation pour qu'on ne les oublie pas, remarque Sébastien Cote. Guillaume Mazeau croit dur comme fer en une réappropriation médiatique. "Je suis certain que raconter l'histoire du peuple d'une manière généreuse, une histoire belle et sombre, est bien plus intéressant et pas moins vendeur qu'une histoire purement manichéenne. Il faut juste savoir le faire."

- article de L'Express, Audrey Kucinskas, 13/03/2019
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 L'Express
■ A Marseille, des trottinettes électriques jetées à la mer.
Elles sont jetées à la mer de l'esplanade du Mucem, de la Corniche ou de la plage du Prado. Des centaines de trottinettes électriques ont été repêchées par des plongeurs.

Début juillet, des plongeurs amateurs filment leur pêche inattendue : ils sortent du fond de l'eau une trentaine de trottinettes électriques sur la Corniche de Marseille. L'un d'eux, Adrien Painchaud, lance un appel pour repêcher les engins. Sa vidéo, partagée sur Facebook, fait réagir.

Opérateurs et bénévoles se retrouvent désormais pour pêcher ces cadavres de trottinettes. Jérôme Poulet, représentant d'une des sociétés de location, Lime, qui déploie mille appareils à Marseille, explique qu'il a observé une 'mode' de la trottinette à la mer : "On a remarqué que beaucoup de nos trottinettes perdaient le signal sur le littoral. Des enfants, de 8-10 ans, qui sont seuls dans la ville du matin au soir, nous expliquent que pour eux, c'est un jeu".

Outre la pollution visuelle, l'impact de ces trottinettes sur la qualité de l'eau inquiète. Elles sont équipées d'une pile au lithium qui, avec la corrosion qu'engendre l'eau de mer, peut fuir.
Pour mettre fin à ce jeu polluant, des médiateurs sillonnent le bord de mer et vont à la rencontre des jeunes pour les 'sensibiliser'.
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▪️ article dans L'Express du 25/07/2019
>> https://www.lexpress.fr/actualite/societe
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 L'Express
A travers le monde entier, des amoureux s'offrent des fleurs, de la lingerie ou des mots doux. Ils ignorent, pour la plupart, les sombres prémices de cet événement. Pourtant, à l'heure de #MeToo et de #BalanceTonPorc, cette tradition résonne plus que jamais avec un passé où violences sexuelles et sexistes étaient normalisées.

• Viols collectifs et chasse aux femmes
"Saint-Valentin n'y est pour rien dans la création de cette fête. Son histoire est une légende créée de toute pièce", prévient Jean-Claude Kaufmann, auteur de Saint-Valentin, mon amour ! "Le 14 février correspond à la date de sa mort. Ce jour a été repris plus tard par les autorités morales et religieuses pour lutter contre ces festivités", résume le sociologue.
Et pour cause, lorsque l'Église commence sa guerre aux "fêtes de février", ce ne sont pas des bouquets de fleurs que les hommes offrent aux femmes, mais des coups de fouet. L'objectif, disent-ils alors, est de les rendre plus fécondes et de les purifier en frappant leurs corps nus. "Ces célébrations étaient très violentes vis-à-vis des femmes", note le chercheur, citant les "fêtes de l'ours" des régions boisées du continent.
Dans cette Europe médiévale, les hommes se déguisent chaque année en ours pour "chasser" les femmes sur les places publiques afin de les amener dans leur "tannière" pour leur faire subir toutes sortes de choses, dont des viols. Plus que toléré, ce type d'agissement est alors perçu comme une évolution positive des célébrations de février, la tradition précédente étant plus tournée vers le viol collectif des jeunes filles.
"Avant les fêtes de l'ours, il n'était pas rare que de jeunes hommes désignent une "ribaude" [débauchée], accusée d'avoir adopté une attitude séductrice - en souriant, par exemple. Ils se rendaient donc chez elle la nuit et s'arrogeaient le droit de pénétrer de force dans sa chambre pour la violer. Ils repartaient en lui laissant une poignée de pièces, symbole de sa nouvelle vie de prostituée", raconte le professeur. Selon l'historien Jean-Louis Flandrin, près d'un jeune homme sur deux participait à des viols collectifs, sans être jamais sanctionné. "La culture du viol est un héritage direct de ce passé", analyse Jean-Claude Kaufmann.

• De l'ours à l'ourson en peluche
Les XVe et XVIe siècles sonnent heureusement le glas de ces terribles traditions. La Saint-Valentin vit un tournant poétique. Poème, dessin... Les hommes commencent à créer des oeuvres pour déclarer leur amour à leurs Valentines. "Les rapports amoureux sont redéfinis", selon Jean-Claude Kaufmann, pour qui l'histoire de la Saint-Valentin est aussi celle de "l'apprentissage du respect des femmes" à travers les siècles.
Bien que les rapports entre les sexes se soient pacifiés, l'Église n'a pas dit son dernier mot. Elle poursuit sa chasse aux derniers "ours", allant jusqu'à abattre littéralement ces animaux lors de battues. Les bêtes sont également tournées en dérision sur la place publique. Moquées, réduites à faire des pitreries au marché, elles perdent leur image sexuelle forte - au point de devenir plus tard l'ourson en peluche que les amoureux s'offrent le 14 février. Bien incrustées dans les traditions en France, ces célébrations disparaissent cependant du calendrier européen au XIXe siècle quand l'Église pousse les autorités à mettre à l'amende les Valentins.
Alors qu'elle s'efface en Europe, la fête réapparaît de l'autre côté de l'Atlantique, où l'importation de cartes britanniques fait émerger un nouveau marché. "Les Américains ont eu l'impression d'inventer une nouvelle fête. Les industriels s'en sont immédiatement emparés pour en faire un commerce, qui a généré des milliers d'emplois", explique Jean-Claude Kaufmann.
Il faut attendre l'après Seconde Guerre mondiale pour que la Saint-Valentin réapparaisse en Europe, notamment en France où les soldats américains, toujours stationnés dans les bases militaires, tentent de séduire les Françaises en leur achetant des fleurs. Et ça marche. Les fleuristes flairent le filon dès les années 1950-1960 et la fête revient sur ses terres natales, avant de se diffuser dans le monde entier.

• Interdite dans une trentaine de pays
Aujourd'hui internationale, la Saint-Valentin continue tout de même de faire grincer des dents dans une trentaine d'États, où elle est réprimée. En Arabie Saoudite, la police religieuse patrouille chaque 14 février, à l'affût du moindre petit ours en peluche. Dans d'autres pays, le rouge est proscrit tout au long de cette journée. Dans certaines régions d'Inde, des groupes extrémistes hindous veillent à ce que les jeunes femmes ne flirtent pas aux terrasses des cafés.
Comme le décrit Le Monde, le Cambodge a récemment décidé d'installer des patrouilles aux abords des hôtels bon marché, où les jeunes couples peuvent passer trois heures moyennant quelques billets. Le ministère de l'Éducation a même mis en place des examens le 14 février pour que les lycéens cessent de sécher les cours. Les autorités savent que depuis quelques années, la Saint-Valentin est devenue l'occasion pour les jeunes filles de perdre leur virginité. Ce que beaucoup font, non sans pression.
En 2014, près de la moitié des Cambodgiens âgés de 15 à 24 ans révélaient leur intention de coucher à la Saint-Valentin, que leur partenaire soit consentante ou non. "Cela ne signifie pas que les garçons ont tous l'intention de violer leur partenaire, mais qu'ils tentent par tous les moyens d'arriver à leurs fins ; en promettant à la jeune fille un bijou, en la conduisant à l'écart de la ville ou en la faisant boire", dit l'analyste à l'origine de cette étude au Monde.
En 2017, le ministre de l'Éducation a même été jusqu'à alerter les jeunes gens, mettant en avant, non pas le consentement, mais le respect des valeurs traditionnelles. "S'acheter des fleurs les uns les autres, c'est bien, mais si c'est une manoeuvre pour aller au-delà de l'amitié et que ce geste conduit à perdre sa virginité, cela viole notre culture."

- article du 14/02/2048
https://www.lexpress.fr/actualite/societe/violences-sexuelles-l-histoire-de-la-saint-valentin-est-loin-d-etre-romantique_1984246.html
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 L'Express
■ Chronique d'une drôle de vie - Déconfinez-moi #20 : Comment ça, pas de pain pour le dîner ?
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Chaque dimanche, L'Express croque les petits travers de la vie sous Covid-19. Aujourd'hui : l'art du couvre-feu ou comment faire tenir 24 heures en 12. - Agnès Laurent, le 21/02/2021.
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Petit moment de crispation à la table familiale vendredi soir. Ça a commencé par ma fille qui s'est mise à pleurnicher quand je lui ai dit que je n'avais pas eu le temps d'acheter un cadeau pour l'anniversaire de sa copine prévu ce week-end. J'ai tenté de la consoler, on avait de la marge, nous irions samedi matin. Mon fils a enchaîné en râlant parce que je lui avais promis de nouvelles chaussettes de foot et que je n'avais pas eu l'occasion de passer au magasin de sport. Alors, quand mon conjoint a innocemment demandé : "Il n'y a encore pas de pain, ce soir ?", je crois que je me suis un tout petit peu énervée. Je lui ai demandé s'il avait entendu parler du couvre-feu et s'il savait que tous les magasins fermaient à 18 heures pétantes. Evidemment, lui, n'avait rien changé à ses habitudes, mais au risque de passer pour une effroyable mégère, je lui ai résumé mes journées devenues un enfer.
Depuis un mois, j'essaie de caser entre l'aube et 18 heures une vie qui nécessitait auparavant trois ou quatre heures de plus. Rien que vendredi, j'ai commencé la journée à sept heures en allant courir, histoire de garder la forme, puis je me suis occupée des enfants, réunion du matin au travail, courses au supermarché pour éviter la foule, retravail, épilation des sourcils à l'heure du déjeuner, retravail, achats de fournitures scolaires manquantes, retravail, machine à laver, enfants qui rentrent de l'école, livre à commander à la librairie parce que la maîtresse l'a demandé pour le lundi. Ouf, il est 18 heures. Alors, oui, j'avais oublié le pain, le cadeau d'anniversaire et les chaussettes de foot. (...)

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>> https://www.lexpress.fr/actualite/societe/deconfinez-moi-20-comment-ca-pas-de-pain-pour-le-diner
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 L'Express
■ Cette année encore, les Français ont offert des livres pour Noël, à commencer par les prix littéraires.

Si les Français envisageaient de déposer un peu moins de cadeaux sous le sapin cette année (7 en moyenne, contre 8,5 en 2018), ils plaçaient les produits culturels en tête de leurs achats (56 %), selon une étude de l'institut CSA de novembre dernier.
Parmi ces produits, les livres gardent une large préférence, d'autant plus quand ils ont été distingués par l'un des grands prix littéraires de l'automne.
« Ils restent très prisés, confirme Sylvie Loriquer, de la librairie L'Attrape-Coeur à Paris. Mais nous jouons aussi notre rôle de conseil pour faire découvrir d'autres romans moins connus, comme 'Le Livre des Reines' de Joumana Haddad, que nous avons très bien vendu. »

Reste que tous les lauréats [des livres offerts à Noël] figurent dans notre palmarès [rubrique Top des ventes de l'Express] cette semaine, à commencer par le Goncourt ('Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon' de Jean-Paul Dubois) désormais en première place devant le Renaudot ('La Panthère des neiges' de Sylvain Tesson).
Outsider notable : 'Soif' d'Amélie Nothomb, qui reste insolemment perché à la 4e place sans avoir récolté de lauriers et qui vient de franchir la barre des 250 000 exemplaires vendus.
(...)

• article de Delphine Peras, publié le 04/01/2020
>> https://www.lexpress.fr/culture/livre/palmares-des-ventes-quels-livres-ont-trouve-leur-place-sous-le-sapin_2113241.html
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 L'Express
■ Pourquoi des syndicats d'enseignants appellent-ils à la "grève sanitaire" mardi [10/11] ? - Léa Viriet, publié le 09/11/2020.
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Des syndicats d'enseignants du premier et second degré pointent du doigt un protocole sanitaire jugé insuffisant. Pour protester, ils appellent à une "grève sanitaire".
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"Comment peut-on expliquer aux gens que c'est dangereux d'être à trois à une table de restaurant, mais que c'est génial d'être à 35 dans une salle de cours ? C'est aberrant !" Nicolas Glière, membre du mouvement des Stylos rouges et professeur de français dans un collège parisien, ne cache pas sa colère. Comme lui, de nombreux enseignants dénoncent un protocole sanitaire renforcé insuffisant ou impossible à mettre en place face à l'épidémie de Covid-19.
(...)

>> https://www.lexpress.fr/actualite/societe
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 L'Express
■ Eric Dupond-Moretti, chasseur "passionné", critique les "ayatollahs de l'écologie".
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Avant son entrée au gouvernement, le garde des Sceaux a préfacé un livre du président de la Fédération nationale des chasseurs à paraître mardi.
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Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti revendique être un chasseur "passionné" et s'en prend aux "ayatollahs de l'écologie" dans la préface d'un livre du président de la Fédération nationale des chasseurs à paraître mardi.

"Ce livre, les ayatollahs de l'écologie s'en serviront pour allumer le barbecue où ils cuiront leurs steaks de soja", écrit l'ex-avocat dans la préface de 'Un chasseur en campagne', de Willy Schraen. Eric Dupond-Moretti a rédigé ce texte, révélé ce dimanche par le JDD, avant son entrée au gouvernement.

Il y qualifie les défenseurs de la cause animale d'"illuminés" et d'"intégristes", selon les extraits cités par le journal. "Ils veulent que nous ayons honte d'être chasseur, (...) nous culpabiliser d'être ce que nous sommes, car nous sommes aussi notre passion. Et depuis trop longtemps nous refusons de nous défendre, convaincus sans doute que l'intolérance et l'absurde ne méritent pas de réponse", écrit-il.

L'ex-ténor des barreaux explique qu'il n'a "pas honte" quand il "tue un perdreau" et quand il se "délecte de la chair de l'oiseau". Il salue le livre, un "petit bijou", fait "pour que les chasseurs relèvent la tête". Dans cet ouvrage, Willy Schraen se pose en défenseur de la ruralité et condamne les "terroristes de la cause animale" et autres "nouveaux combattants verts".

Le garde des Sceaux a réagi ce dimanche sur Twitter aux nombreux commentaires suscités par sa préface. "On peut être contre l'interdiction d'une certaine chasse et défenseur du climat et de la nature, comme je le suis et l'ai toujours été", écrit-il."Je n'ai jamais incriminé les écologistes mais des ayatollahs de l'écologie. Les premiers sont pour moi bien différents des seconds", s'est-il expliqué. "Dupond-Moretti en défenseur de la chasse et des chasseurs... C'est déjà bien qu'il n'ait pas été nommé ministre de la Transition écologique...", a ironisé sur Twitter la sénatrice EELV Esther Benbassa.
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• article du 16/08/2020
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 L'Express
Un New Deal radical pour notre système de santé
De moins en moins de lits et de soignants, de plus en plus d’administrations,
de financiers, et surtout d’indicateurs quantitatifs ineptes… Le problème de notre hôpital
public n’est pas celui des moyens, mais celui de leur répartition.
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